GUINÉE 2019 DOING BUSINESS IN AFRICA Un potentiel (enfin) exploité Infrastructu

GUINÉE 2019 DOING BUSINESS IN AFRICA Un potentiel (enfin) exploité Infrastructures, mines, agriculture, commerce, logement, aménagement urbain… Soixante ans après son indépendance, grâce à un ambitieux plan de développement, la Guinée passe à la vitesse supérieure dans tous les secteurs clés de son économie. De quoi rassurer les investisseurs, tout en générant ressources et emplois. / 3 8  CONJONCTURE Les mines et les services de nouveau sur la bonne pente 14  ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES Changement de climat 20  INTERNATIONAL Diplomatie tous azimuts 24  COMMERCE EXTÉRIEUR Un trafic portuaire boosté par les miniers 30  PORTS Le PAC, un futur géant d’Afrique de l’Ouest 32  INDUSTRIES EXTRACTIVES  La bauxite, fer de lance des mines  La Société minière de Boké ne laisse rien au hasard 38  ÉNERGIE La Guinée en plein virage hydroélectrique 46  BANQUES ET SERVICES FINANCIERS Une diversification de bon augure 48  TIC Guinée 2.0  Mentor de jeunes entrepreneurs 52  IMMOBILIER ET BTP Bâtir 120 000 logements 56  ENTREPRENEURIAT Incubateurs : faire de l'idée une réalité 60  AGRICULTURE ET AGRO-INDUSTRIE  Le secteur agricole, véritable moteur de la croissance 66  ÉDUCATION Professeurs en manque d'école 68  SANTÉ  Renforcer le système sanitaire 70  VOTRE SÉJOUR Choisir son hôtel à Conakry Excursion 72 COORDONNÉES UTILES ÉCONOMIE ET ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES SERVICES INFRASTRUCTURES SOCIÉTÉ SOMMAIRE 26 TRANSPORTS L'énergie et la logistique passent à la vitesse supérieure 42 HÔTELLERIE Conakry rattrape son retard SMB 4 \ / 5 Le Port autonome de Conakry fait l'objet d'un projet d'extension sans précédent. VINCENT FOURNIER/JA 6 \ Population 12,4 millions Âge moyen 17,3 ans Croissance démographique 2,5 % Superficie 245 857 km2 Espérance de vie 61 ans Taux de natalité 38,7 / 1 000 habitants Taux de mortalité 10,6 / 1 000 Taux de mortalité infantile 76,4 / 1 000 Taux brut de reproduction 2,4 Dakar 1h25 Abidjan 1h50 Indicateurs humains généraux Indicateurs investissement/entreprises Liaisons aériennes depuis Conakry La Guinée occupe une place géographique stratégique au cœur de la Cedeao, forte de ses 3 400 km de frontières partagées avec la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Sénégal et la Sierra Leone. Le pays dispose également d’une côte longue de 320 km, débouché maritime potentiel pour ses voisins de l’hinterland. Localisation Savanes Boké Labé Kankan Kindia Mamou Faranah Nzérékoré Taux de fécondité 4,8 enfants par femme en âge de procréer Recettes des secteurs non miniers 8 614,6 milliards de GNF 8 793 entreprises créées en 2017 au Guichet unique de l’investisseur, contre 3 037 en 2014 21,7 milliards d’euros Promesses d’engagement enregistrées par la Guinée pour financer son Plan de développement économique national (PNDES) Investissements directs étrangers : 1 668,8 millions de dollars près de deux fois plus que sur les quatre années précédentes Taux d’investissement en 2016 : 25,2 % du PIB Près de quatre fois plus que l’année précédente Recettes du secteur minier 2 320 milliards de GNF SOURCE : ANNUAIRE STATISTIQUE NATIONAL, GUINÉE SOURCES : PNDES, APIP, BANQUE CENTRALE DE LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE LA GUINÉE EN CHIFFRES / 7 8,5 % 8,5 % Taux d’inflation Casablanca 3h35 Paris 8h30 Addis-Abeba 9 heures 594 millions de dollars 594 millions de dollars Indicateurs sur l’environnement des afaires Une croissance toujours plus forte Le commerce toujours en pole position (PIB en 2016) Indicateurs macroéconomiques (%) Réserves de change 2016 2020 (est.) 6,7 % 6,7 % Croissance réelle 1,341 milliard de dollars 1,341 milliard de dollars PIB nominal 8,48 milliards de dollars 8,48 milliards de dollars PIB /habitant 683,50 dollars 683,50 dollars + 25 places au classement « Doing Business » entre 2013 et 2018 3,5/6 L’Indicateur CPIA de gestion économique de la Banque mondiale pour la Guinée en 2016, contre 2,3 cinq ans plus tôt 72 heures Le temps nécessaire pour créer une entreprise 2013 3,9 % 2014 3,7 % 2015 3,5 % 19 % 13 % 10 % 9 % 8 % 8 % 7 % 7 % 5 % 4 % 4 % 1 % 2 % 3 % 2019 7,3 %* 2020 7,7 %* 29 jours Le temps nécessaire pour obtenir un permis de construire * Selon le scénario du gouvernement guinéen prenant en compte les projets prioritaires du PNDES Commerce Activités extractives Administration publique Agriculture Élevage, chasse, pêche, pisciculture, sylviculture Services marchands Produits manufacturiers Impôts Construction Transports Services non marchands Autres Produits alimentaires Électricité, gaz, eau SOURCE : MINISTÈRE DU PLAN ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE SOURCES : FMI SOURCES : BANQUE MONDIALE, FMI 8 \ ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES Les mines et les services de nouveau sur la bonne pente Confrontée à une grave crise sanitaire et à la baisse du coût des matières premières, la Guinée a prouvé sa résilience. Une reprise que vont venir consolider les investissements prévus dans le cadre du Plan national de développement économique et social. D epuis 2010, les autorités guinéennes se sont attachées à normaliser le contexte politique national tout en stabilisant l’environnement macroéconomique, en lien étroit avec le FMI. Avant de récolter le fruit de ses efforts, le pays a dû affronter les conséquences de l’épidémie de virus Ebola – officiellement finie dans le pays en juin 2016, selon l’OMS –, puis faire face à la chute des cours des minerais sur le marché mondial. Dès 2016, la croissance a affiché 6,6 %. Elle a même atteint 6,7 % l’année suivante, ce qui est nettement supérieur à la moyenne sub- saharienne. Un rebond lié à la hausse de la production minière – plus forte qu’attendu après le démarrage de nouveaux projets –, à un accroissement des rendements agricoles ou encore à l’augmentation de la production d’électricité. L’inflation, qui reste au-dessus des normes de la sous-région (à un peu plus de 8 %), est néanmoins en baisse depuis 2010 et contenue grâce à la relative stabilité du taux de change et à une politique monétaire pru- dente. Selon les autorités guinéennes, elle est tombée à 6,5 % en 2017 et ne serait plus que de 4,8 % en 2018. Des partenaires au rendez-vous Le Plan national de développement écono- mique et social 2016-2020 (PNDES), outil de mise en œuvre de la Vision 2040 du gouverne- ment, va accentuer cette dynamique. Construit autour de quatre piliers – la gouvernance, la transformation économique, le développement du capital humain et la gestion durable des ressources –, il préconise une forte hausse des investissements dans les infrastructures, ainsi que dans l’économie productive. Les partenaires techniques et financiers de la Guinée, réunis CONJONCTURE Dès 2016, la croissance a affiché un taux de 6,6 %. / 9 en novembre 2017 à Paris, ont soutenu ce pro- gramme en promettant un total de 21,7 milliards de dollars (18,4 milliards d’euros). Conakry peut également compter sur le sou- tien de la Chine, avec laquelle un accord d’investissement de 20 milliards de dollars sur vingt ans a été signé en septembre, là encore pour renforcer le développement des infrastructures (lire l’interview de la ministre du Plan, p. 12). Après avoir signé avec le FMI en 2012 un premier programme de facilité élargie de crédit (FEC), la Guinée en a signé un second en 2017. Elle dispose ainsi de prêts non concessionnels à hauteur de 650 millions de dollars par an, en complément d’autres financements déjà identifiés dans le plan triennal 2017-2020. Le secteur tertiaire mène le jeu Avec une part de 18 % du PIB en 2016, le sec- teur primaire emploie le plus grand nombre de Guinéens, en particulier dans l’agriculture. Certes, sa croissance a été modérée en 2016 (+3,1 %), mais elle devrait atteindre 4 % par an d’ici à 2020. Si elle est la plus faible en moyenne, la contribution de ce secteur à l’économie nationale est la plus stable. Le secteur secondaire, qui représentait 28 % du PIB en 2016, est largement dominé par les activités extractives (13 % du PIB) – bauxite et or en tête –, qui constituent près de 80 % de la valeur des exportations guinéennes. Leur forte croissance va se poursuivre, puisque après une hausse de 16,1 % en 2016 elle devrait s’établir à 10 % par an jusqu’en 2020. 18 % La part du secteur primaire dans le PIB. ➙ Port minéralier de Katougouma, Societé minière de Boké. 10 \ ÉCONOMIE & ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES CONJONCTURE Les bâtiments et travaux publics, ainsi que le secteur de l’électricité, ont également soutenu cet élan. Quant au secteur tertiaire, il représente à lui seul près de la moitié du PIB, tiré prin- cipalement par les activités de commerce et les services marchands. Il connaît une croissance relativement modérée (+3,1 % en 2016), laquelle devrait grimper à 5 % par an à l’horizon 2020. Des IDE en plein boom L’engouement pour l’économie guinéenne est confirmé par un taux d’investissement qui a plus que triplé entre 2015 et 2016, de 7,3 % à 25,2 % du PIB. Cette tendance tient au rebond des investissements directs étrangers (IDE), passés sur la même période de 3 % à uploads/Finance/investir-en-guinee.pdf

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  • Publié le Jan 17, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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