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HAL Id: halshs-00522451 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00522451 Submitted on 30 Sep 2010 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. La perception de l’utilité de l’information volontaire dans les rapports annuels par les analystes financiers tunisiens Raida Chakroun To cite this version: Raida Chakroun. La perception de l’utilité de l’information volontaire dans les rapports annuels par les analystes financiers tunisiens. LA COMPTABILITE, LE CONTRÔLE ET L’AUDIT ENTRE CHANGEMENT ET STABILITE, May 2008, France. pp.CD Rom. ￿halshs-00522451￿ - 0 - La perception de l’utilité de l’information volontaire dans les rapports annuels par les analystes financiers tunisiens RAIDA CHAKROUN Assistante contractuelle à l’ESC de Sfax Laboratoire Interdisciplinaire de Gestion Université-Entreprise (LIGUE) Tél. : (00216) 98 953 605 E-mails: chakroun.raida@wanadoo.tn; raida_c@yahoo.fr Résumé L’information volontaire diffusée dans les rapports annuels devient un enjeu de communication de plus en plus important. Dans le cadre de ce travail de recherche exploratoire, nous étudions à travers une enquête par questionnaire, la perception de l’utilité de l’information volontaire dans les rapports annuels par les analystes financiers tunisiens. Les résultats de cette enquête démontrent que les analystes financiers perçoivent que la politique de divulgation des informations à caractère volontaire dans les rapports annuels est minimaliste. Les résultats révèlent aussi l’intérêt que portent ces analystes aux indicateurs non financiers et budgétaires et l’utilité du rapport de gestion pour leur prise de décision. Mots clés : information volontaire, rapport annuel, perception de l’utilité The perception of the utility of the voluntary information in the annual reports by the Tunisian financial analysts Abstract The voluntary information disclosed in the annual reports seems to become more important. In the setting of this exploratory research, we study, through an investigation by questionnaire, the perception of the utility of the voluntary information in the annual reports by the Tunisian financial analysts. Results of this investigation demonstrate that the financial analysts discern that the politics of voluntary disclosure in the annual reports is minimalist. Results show, also, the interest that carries these analysts to nonfinancial and budgetary indicators and the utility of the management report to their decision making. Key words: voluntary information, annual report, perception of the utility - 1 - 1. Introduction La publication des états financiers ne suffit plus pour convaincre les investisseurs et analystes financiers de la situation d’une entreprise. Les entreprises sont appelées à divulguer d’autres informations volontaires à caractère financier et non financier. De nos jours, les états financiers sont considérés comme un moyen nécessaire mais insuffisant1 pour mesurer la performance globale d’une entreprise. Dans ce cadre, le rapport de gestion (d’activité) constitue une composante importante et essentielle de la stratégie de communication d’une société. Il constitue un complément et un supplément des états financiers. Ainsi, les états financiers et le rapport de gestion s’inscrivent dans le cadre du reporting global financier d’une entreprise cotée en bourse. Dans la partie « narrative » du rapport annuel (les informations qui accompagnent les états financiers), chaque société peut se présenter à sa façon, exprimer sa propre image et se différencier par rapport aux autres sociétés. Ainsi, la publication volontaire semble constituer un moyen efficace pour faciliter la transformation de l’information privilégiée en information publique, ce qui a pour effet de réduire l’asymétrie informationnelle entre les différents investisseurs et entre les dirigeants et les investisseurs. Cette publication volontaire va bien au-delà de la réalisation des objectifs financiers et économiques de l’entreprise ; elle a pour objectif de contribuer à lui fournir une image forte et à constituer ce capital incorporel dont ont besoin les acteurs financiers : la confiance. L’intérêt que nous portons aux critères non financiers se justifie dans un contexte actuel (scandales financiers, volatilité accrue des marchés…), montrant les limites de l’information comptable et financière comme vecteur de communication de la performance (Poincelot et Wegmann 2005). Les études de Barron, Kile et O’Keefe, (1999), de Clarkson, Kao et Richardson (1999) et de Healy, Hutton et Palepu (1999) soutiennent l’idée que les choix de l’entreprise en matière de divulgation volontaire peuvent influencer l’appréciation de sa situation et par la suite la prise de la décision d’investissement. Les pratiques de divulgation volontaire des entreprises peuvent, alors, avoir un effet important sur la valeur d’une entreprise et sur l’utilisation et l’interprétation que les investisseurs font de ses états financiers. En effet, le besoin des investisseurs et des analystes financiers en informations narratives et qualitatives n’a cessé de se diversifier et de se raffiner. Ces informations les aident à évaluer leur patrimoine et à décider quand il convient d’acheter, de conserver ou de vendre les titres de l’entreprise. Donc, les entreprises doivent faire face à ce besoin intense et croissant d’informations de la part de tous les utilisateurs et surtout de la - 2 - part des investisseurs et des analystes financiers afin de prendre les meilleures décisions en matière d’investissement et afin d’accorder une certaine confiance au titre. Les informations volontaires contenues dans le rapport annuel devraient revêtir une importance incontournable aux yeux des investisseurs et des analystes financiers. Cela amène à se demander si ces informations sont utiles pour eux dans le contexte tunisien. Dans le cadre de cette étude nous allons mettre en évidence l’utilité perçue des analystes financiers de l’information divulguée volontairement dans le rapport annuel. Cette étude sur le contexte tunisien, pourrait éclairer aussi bien le normalisateur comptable que le dirigeant de l’entreprise quant à l’intérêt d’élargir et de diversifier les informations contenues dans les rapports annuels. En effet, la communication d’information dans le rapport de gestion est une forme de présentation volontaire d’information qui n’est pas encore rigoureusement réglementée, ce qui rend utile les recherches dans ce domaine. De plus, ce qui est aujourd’hui divulgué sur une base volontaire, est susceptible d’être intégré aux fondements de la normalisation et de la réglementation de demain. Le présent papier de recherche est organisé comme suit : la deuxième section sera consacrée à la présentation du cadre théorique de cette recherche. La méthodologie sera exposée dans la troisième section. La quatrième section discutera les résultats obtenus. En fin, la cinquième section portera nos conclusions. 2. De l’utilisation de l’information volontaire au niveau du rapport annuel par ses utilisateurs externes De Bourmont (2006) affirme : « Les informations à caractère obligatoire sont parfois insuffisantes à fournir une image exhaustive d’une entreprise. Pour compléter, voire modifier cette image, les dirigeants d’une entreprise pourront être conduits à publier des informations qui se situent au-delà des seuils minimums d’information requis par la loi, s’engageant ainsi dans un processus dit de publication (ou d’offre) volontaire d’informations ». Depoers, Reyaund et Shneider-Maunoury (2002), montrent que les informations non financières prennent de plus en plus de la place dans la communication des entreprises, notamment dans les rapports annuels de gestion. 2.1. Les limites des indicateurs financiers traditionnels dans la mesure de la performance de l’entreprise par les utilisateurs externes du rapport annuel Certains auteurs ont critiqué les modèles comptables pour mesurer la performance des organisations dans un environnement d’affaires turbulent et hautement compétitif. Ils ont démontré la baisse de la pertinence des données financières pour leurs lecteurs pendant ces dernières décennies. Ils ont reproché également aux mesures issues des états financiers le fait - 3 - qu’elles sont historiques et qu’elles offrent peu d’indication sur la performance future, qu’elles ne prennent pas en compte les éléments intangibles de la valeur d’une entreprise et qu’elles ne sont pas liées à la stratégie poursuivie par les dirigeants [Said, Hassabelnaby et Wier (2003)]. Bergeron (2002) insiste sur la remise en cause de l’utilisation de mesures financières comme seul système permettant d’apprécier l’atteinte des objectifs et la réussite des entreprises. Selon Bughin, Colot, Croquet et Niyuhiré (2007) : « Il peut paraître légitime de considérer les résultats financiers comme l’ultime mesure de la performance d’entreprise, il existe d’importantes limites à cette concentration exclusive sur les indicateurs financiers de la performance : - Les indicateurs comptables fournissent une information sur les performances passées mais ne portent pas sur les facteurs sous-jacents qui créent une valeur financière future: on parle de « gestion au rétroviseur ». - Les mesures de la performance comptable, comme le ROE « return equity ratio » ou l’EVA « economic value added », ou de rentabilité boursière comme le bénéfice par action ou le PER « price equity ratio », induisent une gestion axée sur le court-terme conduisant les entreprises à sur-investir dans la performance immédiate et à sous-investir dans la création de valeur à long terme, notamment dans les sources intangibles de performance qui sont peu valorisées en comptabilité : on parle de « myopie des dirigeants ». - Enfin, il faut garder à l’esprit que la valeur comptable d’une uploads/Finance/la-perception-de-l-x27-utilite-de-l-x27-information-volontaire-dans-les-rapports-annuels-par-les-analystes-financiers-tunisiens.pdf

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  • Publié le Nov 19, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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