Livre Blanc La promotion de l’entreprenariat vert et de l’éco-innovation social

Livre Blanc La promotion de l’entreprenariat vert et de l’éco-innovation sociale au Maroc © Éléphant Vert Maroc/switcher État des lieux et recommandations des parties prenantes Remerciements Ce rapport a été préparé par le Centre d’activités régionales pour la consommation et la production durables (UE). SwitchMed bénéficie d’une coordination collaborative de l’UE, de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), du Plan d’action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l’environnement (ONU environnement/PAM), du Centre d’activités régionales pour la consommation et la production durables (SCP/RAC) et de la Division de l’économie de l’ONU environnement. Supervision et Coordination: Giorgio Mosangini, Anna Ibañez et Matthew Lagod, SCP/RAC Auteur: Chloé Naneix, Experte associée, SCP/RAC Un remerciement particulier à tous les participants de l’atelier Synergies au Maroc ainsi qu’à toutes les personnes interviewées. Avertissement: La présente publication a été préparée avec l’aide de l’Union européenne. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité du SCP/RAC et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne ou Ministère délégué chargé de l’Environnement au Maroc. Pour plus d’informations, prenez contact avec: Regional Activity Centre for Sustainable Consumption and Production (SCP/RAC) Mediterranean Action Plan - United Nations Environment Programme Sant Pau Art Nouveau Site – Nostra Senyora de la Mercè Pavillion Carrer Sant Antoni Maria Claret, 167. 08025 Barcelona (Catalunya) Spain www.switchmed.eu gmosangini@scprac.org 2017 Le programme SwitchMed est mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), par le Plan d’action pour la Méditerranée du Programme des Nations Unies pour l’environnement (ONU environnement/PAM), par le Centre d’activités régionales pour la consommation et la production durables (SCP/RAC, pour son sigle en anglais) et par la Division de l’économie de l’ONU environnement. Le programme SwitchMed est financé par l’Union européenne j a b Sommaire ENCADRE: LES 10 ENSEIGNEMENTS DU LIVRE BLANC ............................................ 5 RESUME EXECUTIF .......................................................................................................................................... 6 1. INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 9 1.1 CONTEXTE ET OBJECTIFS : METTRE EN LUMIERE LES ATOUTS ET FAIBLESSES DE L’ECOSYSTEME MAROCAIN AFIN DE RENFORCER L’ENTREPRENEURIAT VERT ET L’ECO-INNOVATION SOCIALE 10 1.2 L’APPROCHE : DES ENTRETIENS AVEC LES ACTEURS CLES AUTOUR DE CINQ FACTEURS D’INFLUENCES 12 2 LES DEFIS ET OPPORTUNITES ............................................................................................................... 14 2.1 FACTEURS ECONOMIQUES ET FINANCIERS 14 2.1.1 Un accès difficile aux financements, particulièrement au démarrage 14 2.1.2 Des marchés verts émergents aux potentiels méconnus et inexploités 16 2.2 FACTEURS COMPETENCES : HUMAIN, SOCIAL, TECHNIQUE 17 2.2.1 Un capital humain à renforcer, beaucoup d’idées et peu de moyens pour les réaliser 17 2.2.2 Une culture de l’entreprenariat peu répandue dans une société en mutation 18 2.2.3 Des opportunités d’appui et d’accompagnement efficaces 19 2.3 FACTEURS EXTERNES : POLITIQUE, JURIDIQUE, ENVIRONNEMENTAL 23 2.3.1 Des stratégies nationales encourageantes mais pas assez convergentes 23 2.3.2 Nature et infrastructure : le pays des potentiels 25 2.4 EN GUISE DE CONCLUSION: UN RESUME GRAPHIQUE DES FORCES ET DES FAIBLESSES DE L’ECOSYSTEME26 3 RECOMMANDATIONS ............................................................................................................................... 27 3.1 AUX ACTEURS PUBLICS 27 3.1.1 Au niveau national – harmoniser et encourager 27 3.1.2 Au niveau local et régional – diffuser et communiquer 28 3.2 AUX ACTEURS FINANCIERS 28 3.3 AUX AUTRES ACTEURS 28 3.3.1 Aux grandes entreprises 28 3.3.2 Aux entrepreneurs verts et acteurs de la société civile 29 3.3.3 Aux organismes de suivi 29 3.3.4 Aux medias 30 3.3.5 Aux organisations internationales 30 4 ANNEXES ............................................................................................................................................ 31 LISTE DES ORGANISMES INTERVIEWES PAR ORDRE ALPHABETIQUE 31 LISTE DES ORGANISMES PRESENTS A L’ATELIER SYNERGIE DU 26 MAI 2016 A RABAT, PAR ORDRE ALPHABETIQUE 32 PROGRAMME DE L’ATELIER SYNERGIES DU 25 MAI 2016 33 GUIDES D’ENTRETIEN – SELECTION DE QUESTIONS 35 5 Encadré: les 10 enseignements du livre blanc Ce qu’il faut retenir  Des entreprises vertes et éco-innovations sociales sont bien plus présentes au Maroc qu’on ne le pense : elles sont l’avant-garde d’un secteur émergent tourné vers l’avenir ;  De nombreuses opportunités de financement ou de soutien (privées, publiques) existent mais elles ne sont pas connues ;  L’écosystème des organismes de suivi est très divers et se complète : Il gagnerait à créer des synergies au lieu de se faire de la concurrence ;  Les programmes d’incubateurs/accélérateurs existants sont très performants mais trop centralisés et « pilote » : il faut en créer beaucoup plus et dans toutes les régions ;  La culture de l’entreprenariat en général et de l’entreprenariat vert en particulier doit être promue – la formation doit être améliorée et rendue accessible ;  Une bonne partie des consommateurs marocains sont conscients des impacts de la consommation sur l'environnement. Par contre, peu de gens savent que des produits et services verts sont disponibles, et ceux qui en sont informés, trouvent qu’ils ne sont pas accessibles, vu leur prix ;  La vulgarisation des concepts d’économie verte et développement durable d’entrepreneuriat vert, éco-innovation sociale est impérative (rôle des médias, de l’école, du gouvernement) ;  Le secteur privé doit s’impliquer dans les partenariats avec des startups et les banques doivent s’ouvrir à l’innovation ;  L’état à un rôle majeur à jouer dans la promotion de l’innovation verte (garanties, fonds d’investissements dédiés) ainsi que dans l’harmonisation des politiques (Feuille de route / actions concertées de l’état) ;  Les collectivités territoriales doivent être davantage sensibilisées et responsabilisées afin qu’elles puissent décliner la stratégie nationale de développement durable au niveau local et être elles-mêmes clientes de produits et services verts. 6 Résumé Exécutif Dans le cadre de son volet démonstration, le programme Switchmed sur la production et la consommation durables en Méditerranée cible le renforcement des capacités des parties prenantes dans 8 pays d’intervention, et en particulier les éco-entrepreneurs et les innovations vertes de la société civile, considérés comme des acteurs importants de la transition vers une économie plus durable. À ce jour, SwitchMed a formé plus de 280 entrepreneurs verts et 13 organisations de la société civile au Maroc. Le livre blanc est une photographie du moment qui propose de mettre en lumière les atouts et les faiblesses de l’écosystème marocain, afin de faire apparaitre les domaines et axes où les besoins d’action sont les plus grands. Il synthétise les opinions d’une quarantaine d’acteurs interviewés individuellement (institutions publiques, financières, structures d’appui, porteurs de projet) ainsi que les résultats de l’atelier Synergies tenu en mai 2016 à Rabat qui, a réuni une centaine d’acteurs de près de 60 organismes différents. Ces résultats ont été ici classés en plusieurs facteurs impactant sur le porteur de projet ou d’initiative : 1. Les facteurs économiques et financiers : la recherche de financement reste le défi le plus important. Les opportunités existantes dont peuvent profiter les startups vertes sont les compétitions, le crowdfunding, les subventions de la coopération internationale etc. Des instruments de financements et garantie soutenus par l’état existent pour les TPE et PME, mais ils ne concernent pas seulement l’entreprenariat vert et les banques restent frileuses à financer l’innovation. Le fonds d’amorçage soutenu par la Banque mondiale devrait pallier à cette lacune en encourageant le capital-risque. Les marchés verts sont des marchés d’avenir à fort potentiel mais ils se développent prudemment au Maroc et ceci du fait (i) de l’exclusivité des produits et services verts existants (ii) du manque de flexibilité du consommateur marocain (iii) du manque d’information sur les produits et services existants. Le développement du « bio » et la tendance qui en découle ouvrent la voie vers une consommation plus consciente. 2. Les facteurs compétences (humain, social, technique) : malgré une population jeune et dynamique, le manque de formation adaptée est un obstacle de taille au développement de compétences. La culture de l’entreprenariat est également très peu répandue et le concept d’économie verte méconnu : pour beaucoup « développement durable » appartient plutôt au domaine de la société civile ou du gouvernement. Du coté des associations, elles sont très actives et sont appuyées par les organismes publics en tant que relais d’accompagnement pour rassembler différents acteurs (privés, publics, associatifs, universitaires), souvent autour de projets d’économie sociale et solidaires ou d’événements de sensibilisation. Les structures d’appui, qui existent sous formes associatives, de fondations privées ou d’acteur public, incubateurs, réseaux d’acteurs etc., sont les moteurs incontestables de l’écosystème et sont particulièrement dynamique du côté de l’entreprenariat à fort impact. Ces opportunités d’appui multiples se complètent et des synergies gagneraient à être créées. 7 3. Les facteurs externes (politique, juridique, environnemental) : les stratégies gouvernementales à commencer par la charte de l’environnement et du développement durable s’alignent avec les préoccupations internationales de lutte contre les changements climatiques. Parmi les éléments qui nuisent à la mise en place d’une économie durable on constate (i) le manque de transversalité et d’intersectorialité entre les différents acteurs étatiques et (ii) l’absence d’adhésion des acteurs locaux (élus, administrations) aux principes du développement durable. L’environnement législatif n’est pas encore à la hauteur des ambitions du royaume mais des projets de lois en cours offrent des perspectives pour le développement d’activités vertes innovantes. Il manque également des instruments fiscaux adéquats (incitations, éco-taxes) pour traduire les politiques nationales en actions concrètes et développer les filières vertes. Même si les disparités persistent entre uploads/Finance/livre-blanc-maroc-switchmed-2017.pdf

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  • Publié le Dec 10, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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