1 Projet de Fin d’Etudes en vue de l’obtention de la licence en Etudes Français
1 Projet de Fin d’Etudes en vue de l’obtention de la licence en Etudes Françaises Préparé par : Houria EL MOUDEN Sous la direction du Professeur Said IMOUZAZ Année universitaire : 2015-2016 Vision Stratégique 2015-2030 : Pour une Ecole de l’Équité, de la Qualité et de la Promotion Une analyse critique Université Hassan II de Casablanca Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M’sik Casablanca Département de Langue et Littérature Françaises Filière Etudes Françaises Parcours : Didactique, linguistique & littérature 2 DEDICACES A mes chers parents Vos sacrifices et votre affection m’ont permis de surmonter toutes les difficultés. Le présent travail n’est que le fruit de ce que vous avez semé. Aucune dédicace ne saurait décrire ma gratitude infinie. A mon cher époux Aziz À l’homme formidable qui a partagé une partie de ma vie, qui a fait le choix et le sacrifice de me suivre et qui a eu le courage et la patience de me supporter pendant ces années consacrées aux études. Celui qui, par son attitude attentionnée et son dévouement, a su créer un environnement affectif stable et dont l’amour m’a permis de surmonter les moments de doute, de solitude et de désespoir. Je lui dois beaucoup. A mes frères et sœurs Je suis heureuse de vous exprimer l’immense affection et le profond amour que j’éprouve à votre égard. Que Dieu puisse vous accorder santé, bonheur et quiétude. 3 Remerciements Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon Directeur de mémoire le professeur Saïd IMOUZAZ. Je le remercie de m’avoir encadrée, orientée, aidée et conseillée. J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants et toutes les personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions et ont accepté à me rencontrer et répondre à mes questions durant mes recherches. Je remercie mes très chers parents, qui ont toujours été là pour moi, Vous avez tout sacrifié pour vos enfants n’épargnant ni santé ni efforts. Vous m’avez donné un magnifique modèle de labeur et de persévérance. Je suis redevable d’une éducation dont je suis fière. Je remercie mes frères, et ma sœur pour leur encouragement et leur soutien inconditionnel. Enfin, je remercie tous mes Ami(e)s que j’aime tant Pour leur sincère amitié et confiance, et à qui je dois ma reconnaissance et mon attachement. À tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude. 4 Introduction « Vivre est le métier que je veux lui apprendre. En sortant de mes mains, il ne sera, j’en conviens, ni magistrat, ni soldat, ni prêtre ; il sera premièrement homme : tout ce qu’un homme doit être, il saura l’être au besoin tout aussi bien que qui que ce soit ; et la fortune aura beau le faire changer de place, il sera toujours à la sienne. » Jean-Jacques Rousseau,1 Aujourd’hui, il n’y a plus de place pour un système éducatif figé, dans un monde en perpétuel changement. De même qu’il il n’y a plus d’avenir pour une école qui s’enfermerait sur elle-même et refusant l’innovation et le changement. Cela nécessite une remise en cause continue et une réflexion permanente sur le renouvellement de la mission de l’école et de ses moyens d’action. Cela est d’autant plus vrai que, « entraînées par le rythme effréné de la mondialisation, toutes les nations ont réalisé que, aussi poussé que soit le degré de développement qu’elles ont atteint, elles demeurent néanmoins des « sociétés en voie de développement» en matière éducative »2. Cette contrainte met les Etats en demeure de concevoir et de mettre en œuvre des réformes à même d’assurer leur adaptation constante aux mutations internes et externes qui affectent leur environnement. Demain, le Maroc aura besoin d’hommes capables de faire face à des situations nouvelles, d’interpréter des données complexes, voire contradictoires, pour ensuite les synthétiser et trouver des solutions inédites à des problèmes souvent imprévus. Il est évident que de telles capacités exigent des compétences et des qualités qui doivent être développées dès le bas âge et qu’il convient ensuite d’entretenir et de consolider tout au long de la vie. 1 Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l’éducation, Paris, Flammarion, 1966 (1762), p. 42. 2 Vers l’instauration de la société du savoir, La nouvelle reforme du système éducatif tunisien, Programme pour la mise en œuvre du projet " Ecole de demain " ( 2002 – 2007 ) , p.8. Consultable sur :http://planipolis.iiep.unesco.org/upload/Tunisia/Tunisia%20Nouvelle%20reforme%20du%20syst eme%20educatif%20tunisien.pdf 5 Il incombe à l’école d’inventer les solutions susceptibles de lui permettre d’accomplir cette mission car l’apprentissage n’a de sens que s’il tient compte des exigences de la société. « Dire que l’école ne saurait anticiper les mutations se déroulant en dehors de sa sphère et qu’elle est donc incapable d’imaginer les métiers d’avenir, aujourd’hui inconnus, revient à soulever un faux problème, parce qu’il n’est pas demandé à l’école de préparer les individus à des tâches bien déterminées, encore moins à des métiers spécifiques et stables, ni encore de surcharger les élèves de connaissances »3. La tâche de l’école devrait se limiter à assurer aux élèves la maîtrise et le développement des outils et des aptitudes qui leur permettront d’acquérir les compétences et les savoir-faire. Autrement dit, sa mission est de former un citoyen qui apprend à apprendre, à se développer et à s’adapter aux mutations accélérées que la mondialisation apporte4. Dans ces conditions, l’école marocaine est plus que jamais appelée à s’acquitter de ses fonctions essentielles qui consistent à développer l’individu, à contribuer au progrès culturel et social du pays et à être un levier puissant pour l’économie nationale. Ces impératifs mettent le système éducatif dans l’obligation de procéder à la mise à niveau de toutes ses composantes : institutionnelles, pédagogiques, humaines et matérielles. Car, en dépit des progrès considérables qu’elle a réalisés depuis l’indépendance, l’école marocaine est confrontée aujourd’hui à diverses difficultés qui sont autant de défis qu’elle se doit de relever, impérativement. Le Maroc a connu depuis l’indépendance une série de réformes de son système éducatif. La dernière en date, dite aussi réforme Azimane5, est intitulée « Vision Stratégique 2015-2030 : Pour une Ecole de l’Équité, de la Qualité et de la Promotion ». Cette vision stratégique se propose de mettre les bases de l'école de l'équité et de l'égalité des chances, l'école de la qualité 3 Idem, p.8. 4 Tayeb Chenntouf, L'Algérie face à la mondialisation, African Books Collective, 2008 , p. 165. 5 Du nom de Omar Azziman, président du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS). 6 pour tous et l'école de la promotion individuelle et sociale, selon les dires de M. Azimane6. Ce travail se propose d’apporter une analyse critique de cette réforme, d’en analyser la portée et les limites. Il s’agit en fait de voir dans quelle mesure cette réforme a réussi à diagnostiquer les maux du système éducatif marocain et de savoir si les solutions proposées sont à même de combler les grandes lacunes de l’école marocaine. Pour ce faire, nous avons essayé de nous baser les avis des enseignants dans la mesure où les hommes (et femmes) du terrain sont les premiers concernés par les dispositions de la réformes et que c’est à eux qu’incombera la tâche de l’appliquer en dernier ressort, leur adhésion au projet de réforme est donc non seulement souhaitable mais nécessaire. Pour traiter tous ces aspects, cette recherche sera déclinée en deux chapitres. Le premier cherchera à recenser les principaux problèmes dont souffre l’école marocaine pour mettre en évidence la nécessité de la réformer. Le chapitre deux analysera la réforme Azimane pour en déterminer la portée et les limites. Il s’agira de voir si cette réforme constitue une réponse adéquate aux problèmes que présente l’école marocaine 6 Vision stratégique 2015-2030 : Une école de qualité pour tous, Aujourd'hui le Maroc le 26 - 06 – 2015. 7 Chapitre I : De la nécessité de reformer le système éducatif marocain. L’école est l’institution qui permet de transmettre les connaissances qui façonnent les hommes et conditionnent le progrès. Mais la mission de l’école ne s’arrête pas là : l’enfant qui fréquente l’école ne va pas seulement apprendre des connaissances, et l’école qui l’accueille se rapporte à la société qui l’organise. Pourtant, dans beaucoup de pays, et c’est le cas aussi au Maroc, de trop nombreux jeunes quittent l’école prématurément avec parfois cette réflexion : "l’école, ne sert à rien". Dans ce chapitre, il sera question de présenter dans un premier temps les buts et les finalités de l’école avant de procéder à un diagnostic de la réalité et des problèmes de l’école marocaine. I. L’école : buts et finalités Nous tenterons dans cette section de mettre en valeur les buts et les finalités de l’école. Cette institution qui, depuis des siècles, diffuse tous les savoirs mais aussi forme les élites et constitue un ascenseur social qui permet, en principe, aux plus brillants d’atteindre les postes de responsabilité. Au-delà de sa fonction de base qui consiste à transmettre le savoir, quel serait l’apport de l’école à l’individu et à la uploads/Geographie/ 00-corrige-3 1 .pdf
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- Publié le Jul 05, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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