Résumé Summer, 12 ans, voit son rêve d'être danseuse devenir réalité: elle est
Résumé Summer, 12 ans, voit son rêve d'être danseuse devenir réalité: elle est sélectionnée pour les examens d'entrée dans une prestigieuse école de danse ! Mais, pour elle qui a l'habitude d'être la soeur parfaite aux yeux de sa jumelle Skye, la pression monte. Et ni sa grand-mère, aux commandes de la famille pendant que Paddy et sa mère sont en lune de miel, ni sa grande soeur Honey, en pleine crise d'ado, ne se rendent compte que Summer est envahie par le stress. Le seul qui y prête attention, c'est son ami Alfie… Les filles au Chocolat Tome 3 COEUR MANDARINE Cathy Cassidy Traduit de l’anglais par Anne Guitton Sommaire Couverture Copyright Sommaire 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 Les filles au chocolat Cherry Costello Coco Tanberry Skye Tanberry Summer Tanberry Honey Tanberry Les recettes au chocolat Limonade façon Coco Banana split Petit délice de chocolat Sundae fraise Jardinière de fleurs fruitées Quelle fille au chocolat es-tu ? L’auteur Chapitre 1 Avez-vous déjà souhaité quelque chose tellement fort que ça vous fait mal ? Je crois que ça arrive à tout le monde. Mais moi, ce n’est pas d’une nouvelle robe ou d’un ordinateur que j’ai envie. Ce serait trop simple. Non, mon rêve est bien plus énorme, et il est impossible à atteindre. Le pire, c’est qu’il n’a rien d’original : des tas de filles ont eu le même. Toutes celles qui ont pris des cours de danse ou tourbillonné dans leur salon en costume de fée ont rêvé un jour de monter sur scène et de recevoir des bouquets de roses rouges. La différence, c’est que moi, je n’ai pas changé en grandissant. Je ne suis pas passée de la danse aux poneys, aux stars ou aux garçons – même si j’ai un copain depuis quelque temps. Je veux toujours devenir danseuse de ballet, interpréter Giselle, Coppélia ou Juliette, revêtir le tutu en plumes blanches de la princesse des cygnes, entendre le public retenir son souffle et m’acclamer. Je veux danser, et vous savez quoi ? Quand j’avais neuf ou dix ans, cette idée ne me paraissait pas complètement folle. Je pousse la porte et j’entre dans l’école de danse d’Exmoor, mon sac sur l’épaule. Il est tôt, mon cours ne commence que dans une heure, mais Miss Elise m’a donné l’autorisation d’utiliser le studio de répétition des grandes, à l’étage, quand il est libre. En ce moment, j’en profite souvent. Le hall est plein de petites ballerines en justaucorps. Elles rient, discutent, s’achètent des jus de fruits ou des biscuits pour le goûter (elles arrivent juste de l’école), ou font la queue avec leur mère pour s’inscrire au stage d’été. Il n’y a pas si longtemps, j’étais à leur place. J’étais douée. Je recevais les félicitations du jury à chaque examen, je décrochais le premier rôle de tous les spectacles et Miss Elise répétait sans cesse aux autres élèves : « Non, non, les filles, concentrez-vous. Regardez Summer ! Si seulement vous pouviez toutes danser comme elle… » Ma sœur jumelle, Skye, levait les yeux au ciel en me tirant la langue, et dès que Miss Elise avait le dos tourné, toute la classe s’écroulait de rire. Que les choses soient claires : contrairement à ma sœur, j’ai toujours pris la danse très au sérieux. Je me suis inscrite à tous les cours proposés par l’école : claquettes, modern jazz, hip-hop… même si j’ai toujours préféré la danse classique. À la maison, je dévorais les histoires de danseuses. Mon idole était Angelina Ballerina, la petite souris qui veut devenir danseuse, et j’ai regardé le DVD de Billy Elliot si souvent qu’il a fini par être tout rayé. Quand je n’étais pas occupée à lire un livre sur la danse, à regarder un film sur la danse ou à rêver de danse, je m’entraînais. Car je savais qu’être douée ne suffisait pas ; je devais être la meilleure. Papa m’appelait sa petite ballerine, et j’adorais ça. Quand on a trois sœurs toutes plus brillantes les unes que les autres, ce n’est pas facile de se démarquer. Et j’ai toujours été un peu perfectionniste. Un jour, Miss Elise a dit à maman que j’avais le niveau pour tenter d’entrer à l’école du Royal Ballet. Elle voulait me présenter à l’audition quand j’aurais onze ans. J’étais tellement excitée que j’ai cru que ma tête allait exploser. Je voyais mon avenir s’ouvrir devant moi, un avenir de pointes, de justaucorps, de muscles douloureux, un avenir qui pouvait me conduire sur la scène de l’Opéra royal, vêtue d’un tutu en plumes. Cet avenir était si proche que je pouvais presque le toucher du doigt. Et puis tout s’est écroulé le jour où papa nous a quittées pour aller s’installer à Londres. Maman est restée prostrée pendant des mois. Ils se disputaient à propos des jours de visite, de la pension alimentaire, de tout et n’importe quoi. Ma grande sœur Honey était furieuse et accusait maman d’avoir tout gâché. « Je parie que papa croit qu’elle ne l’aime plus, nous disait-elle. Ce n’est pas la faute de papa s’il est toujours en déplacement, c’est à cause de son métier ! À force de le harceler, maman l’a poussé à partir ! » Moi, je n’en étais pas si sûre. Ces derniers mois, papa avait passé de plus en plus de temps à Londres. Maman ne le harcelait pas ; elle lui rappelait simplement que ce serait super s’il pouvait être là pour l’anniversaire de Coco, pour Pâques ou pour la fête des Pères. Et chaque fois, ça se terminait par une scène, papa criait, claquait la porte et maman fondait en larmes. Quand j’ai demandé à papa pourquoi il s’en allait, il m’a répondu qu’il nous aimait toujours énormément mais que depuis quelque temps, les choses n’étaient plus parfaites à la maison. À l’époque, j’avais trouvé que ce n’était pas une raison suffisante. Si les choses ne sont pas parfaites, il faut faire en sorte d’y remédier, non ? Apparemment, papa n’était pas de cet avis. Quelques jours après la séparation, Skye a annoncé qu’elle voulait arrêter la danse. Ce n’était pas vraiment son truc et elle n’avait continué que pour me faire plaisir. Ç’a été la goutte de trop. J’avais toujours cru que Skye et moi n’avions aucun secret l’une pour l’autre… mais je m’étais trompée. Il y avait beaucoup de choses que j’ignorais sur elle. « Summer, j’en ai marre de vivre dans ton ombre », m’a-t-elle expliqué. Ça m’a fait l’effet d’une gifle. Elle prenait ses distances et m’abandonnait au moment où j’avais le plus besoin d’elle. C’était comme si quelqu’un s’était emparé de ma vie, l’avait déchiquetée en mille morceaux et avait tout jeté à la poubelle. Je me voyais mal entrer à l’école du Royal Ballet dans de telles conditions. J’ai passé sans problème les sélections régionales, mais plus la date de l’audition à Londres approchait, plus j’étais angoissée. Pouvais-je vraiment quitter maman si vite ? Et mes sœurs ? Je ne voulais pas choisir entre la danse et ma famille. Comme papa habitait à Londres, c’est lui qui devait m’accompagner. Mais il est venu me chercher en retard et, le temps d’arriver, j’étais malade de trac. J’ai mal dansé, et quand le jury m’a demandé pourquoi j’estimais mériter une place à l’école du Royal Ballet, je n’ai pas su répondre. « Tant pis, a commenté papa, en me raccompagnant à la maison. Ça ne fait rien. La danse, c’est juste un loisir, non ? » Sa réaction m’a achevée. La danse, c’était tout pour moi ! Ce jour-là, j’ai cessé d’être la « petite ballerine » de mon père. Je lui avais fait perdre son temps au lieu de le rendre fier de moi. Évidemment, je n’ai pas été prise. « Ne t’en veux pas, m’a consolée maman. Tu as subi beaucoup de pression. Et je n’aurais jamais dû compter sur ton père. Tu ressaieras plus tard. » Je lui ai souri, même si nous savions toutes les deux que je venais de laisser passer la chance de ma vie. Tu n’aurais jamais réussi, de toute façon, a murmuré une petite voix triste et amère dans un coin de ma tête. Tu te faisais des illusions. J’ai essayé d’ignorer ces paroles, sans vraiment y arriver. Depuis, la petite voix ne m’a plus quittée. Elle s’insinue dans mes pensées pour me rabaisser quand je m’y attends le moins. Toute cette histoire remonte à deux ans. Aujourd’hui, j’ai treize ans et j’aime toujours autant danser. Je reçois toujours des félicitations lors des examens et je décroche toujours des rôles importants dans les spectacles. À la maison aussi, la vie a repris son cours. Papa est parti vivre en Australie, mais ça ne change pas grand-chose pour nous parce qu’on ne le voyait presque jamais. Maman a un nouveau fiancé, Paddy. uploads/Geographie/ 3-coeur-mandarine-les-filles-au-chocolat.pdf
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- Publié le Oct 26, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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