Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Les vieux arts du feu
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Les vieux arts du feu / par Claudius Popelin Popelin, Claudius (1825-1892). Auteur du texte. Les vieux arts du feu / par Claudius Popelin. 1869. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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UHURR RM 4* rtarwi» t, % F*rt* Catwte «un*» cante malos aprmm, (PAUlt) A CLAUDiUS POPELIN MAITRE ÉMAlLLEUR Dans le cadre de plomb des fragiles verrières, Les maîtres d'autrefoisont peint de hauts barons, Et ployé le genou des bourgeois «m prières, Entre leurs doigts pieui tournant leurs chaperons D'autres, sur le vélinjauni des bréviaires. Enluminaient des saints parmi de beaui fleurons. Ou laissaientrutiler, en traits soupleset prompts. Les arabesquesd'or au ventre des aiguières. Aujourd'hui,Claudius, leur fils et leur rival, Faisant renaître en lui ces ouvriers sublimes. A fixé son génie au solide métal C'est pourquoij'ai voulu, sous l'émail de mes rimes. Faire autour de son Iront revivre et verdoyer. Pour les âges futurs, I héroïque laurier JOSÉ-MARIA DE HEREDIA. ÉPITRE LIMINAIRE vril, cher à Vénus, a mis sa neige odorante sur les pommiers des enclos. Aphrodite est sa marraine. Nature nous rapprend chaque année mieux que Porphyre en ses odes, mieux que Macrobe en ses saturnales, mieux que te bon Plutarque en son Numa. C'est vraiment dans ce mois que Cypris est belle, qu'elle est vive et qu'elle est joyeuse. Ami, coupons des myrtes aux ides de la déesse. Allons au-devant de son gai compagnon,tedoux Printemps vêtu de vert. Voici venir l'aimable amant de la Vénus marinière; celui qui réchauffe les os, a dit Virgile, celui qu'ont chanté tous les poètes, et que célèbre ainsi Stroza le père : « Il vient, aussitôt conçoi- vent et le genre humain, et les animaux de la vaste mer; Cupido, le dieu d'or, s'empare des Ames et des corps. » La brise attiédie est le frisson des chosesh son approche. Les pe- tites bestioles sortent des moindres creux et se juchent sur les me- 1IV ftPITRB LIMINAIRE. nues brindilles pour voir passer le Dieu des mondes rajeunis qui s'avance nimbé des clartés nouvelles. Fleurissez à sa venue, haies d'épines qui bordez les routes, et sur les rameaux gonflés par la sève, rossignolez,petits oiseaux : le bicn-aimé apporteà la terre ses lettres de grâce entérinées au par- lement de nature, scellées de vert et de jaune, couleurs de fruition et de joie. 0 jeunesse! élance-toi derrière son char et trappe le sol en ca- dence,marquant le rhythme deschansons. Mais nous, assisau bord du chemin, nous regarderons passer le beau cortège, non sans ran- coeur de ne pouvoir le suivred'un pied léger. Tu les connais, mon Théophile, ces tristesses un peu douces qu'apportela saison nouvelle. Voilà queles filles des bourgeois des maîtressesvilles vont s'ébattre et folâtrer aux champs, dans quel- que verger plaisant et délicieux à merveille. Certes, ce beau pays de France est, entre tous, celui où volontiers les jeunes filles ai- ment la compagnie des joyeux garçons. Les papillons abondentdès que les mauves sont en fleurs. Mais, pour nous, c'est l'annonce du solstice, les feuilles se tournent et sont l'enseigne du signe accom- pli. Clos et retirés dans nos rêveries, stimulés des aiguillonsd'a- mour et sollicités de sa houssine, cela nous rend comblés de mélancolie au point de ne pouvoir supprimer nos soupirs. Bêlas1 au sein des joies de Nature, te coeur de l'homme fait est enseveli au milieu d'une infinité de peines. La sève qui monte en nous est celle qui blanchit nos tempes et nous rend la barbe fleurie. Gardons-nous de la folie de l'Bstre que cause le ver coquindans te cerveau des poètes, et n'allons pasaux mares sans crochet, nous en serions bien rechassés. Voici de belles dames, jeunes et en bon point. On ne les peut voir sans dé- sirer et pourchasser leurs grâces. A peine les pourrons-nous saluer doucement. Quant à foire avec elles un grand prologue d'amou- reux assaut, il n'y faut songer non plus qu'à prier à danser des pères capucins. Encore qu'elleste parussent l'oeil au vent, elles de- viendraient aussitôt très-ébahies et te feraientcourirde rudes aven- tures. Ote-toi ce désir de plaire. Les complétionsdes dames sont ÉPITRE LIMINAIRE. IV telles qu'il leur faut la joie et les vains propos. Le vieil Hésiode fut sage d'appeler Vénus philoméides, c'est-à-dire qui aime les ris. Pour tels qui n'ont ni l'usage des choses ni l'ornement des scien- ces, un petit baron fat et quelque marquiséventé, tu te verras re- fusé tout à platà la danse, pleinement et devant rassemblée. C'est que ce sont de jolis danseurs et des mignons qui ne rêvent point. Comito dominiquê barone* Vtuntur«fouis,«l chorearetdwtit. Les comtes et nos seigneurs les barons dansent volontiers et connaissent l'art des ballets; comme dit dans son consilium pro dantaloribiit, AntoniuS Arena le macaronique. Pour ces experts en révérences, madame fera de l'endormie. A eux de lui envoyer le tambourin et tes bas ménétriers pour la ré- veiller dans son lit. Quant à nous, il nous sera loisible de réciter nos devises à quelque vieille serpente qui la garde et de prêter l'o- reille aux eonlabulations des antiquesmatrones. Dont, toutefois, il ne faut pas porterau coeur un trop grand fardeau d'ennui, ni son- ger, ni muser, ni sécher sur pied, comme la belle herbe verte au four. Platon aima Archoenassa malgré ses rides: aimons de même notre vieille et fidèle maîtresse la bonne doctrine, et ne portons parole à d'autres dames au préjudice de ta nôtre. C'est contre elle queje me suis serré, lors de cette sollicitationau dehors que nous suscite te renouveau. Elle m'a conduit, ta bonne amie, dans les sentiers écartés du savoir, et sous les lauriers embaumésde l'é- tude. Là, dans les bois sacrés, hantés des Muses,j'ai trouvé motif à dépenser ma verve, etj'ai composé ce petit écrit, le te le dédie et souhaite que tu y trouves ton passe-temps. Si je t'amuse, j'aurai bien employé l'avril, je sais que tu aimes ces vieux (rti du feu chers à nos pères. Accueille avee ta bonne grâce et ton indulgence de grand esprit l'opuscule de ton ami, qui ne sait mieux, mon Théophile, l'exprimer son attachement qu'en inscrivant ton nom XVI ÉPITRE LmnfAIRB. glorieux au-dessus du sien, tel l'écu du seigneur par-dessus celui du vassal, et crois-moi, dans une continuité perdurable, à jamais ton admirateur et ton ami. Claudius Poriua. 30 avril 1869. LES VIEUX ARTS DU FEU I coup sur, ce ne devait pas être un petit enfouissement uploads/Geographie/ les-vieux-arts-du-feu-popelin-claudius-bpt6k5817650b.pdf
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- Publié le Dec 13, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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