TEXTE INFORMATIF COURS DE FRANÇAIS – 3e GT Cours de F. Devos 3e GT Page 2006 –

TEXTE INFORMATIF COURS DE FRANÇAIS – 3e GT Cours de F. Devos 3e GT Page 2006 – 2007 1 TEXTE INFORMATIF OBJECTIFS DE LA SÉQUENCE _____________________________________________________________ - Repérer les marques extérieures de l’organisation du texte ; - Repérer et utiliser correctement les connecteurs logiques ; - Retrouver la progression et la hiérarchisation de l’information dans le texte informatif ; - L’objectif final de cette séquence est la rédaction par chacun d’un texte informatif concernant un thème d’actualité au choix. Cours de F. Devos 3e GT Page 2006 – 2007 2 TEXTE INFORMATIF I. Reconnaître le texte informatif 1. Voici un article de presse. Prends connaissance de son contenu. Chaud, l'été 2006 ! Et 2007, 2008, 2009... Soleil, chaleur et lumière à gogo : quel bel été, malgré les orages ! Pur hasard ? Non. Depuis quinze ans, de tels épisodes se multiplient à l'envi. Et ce n'est pas fini. Pour éviter de mourir (de chaud) idiot, autant découvrir la face cachée des canicules. La parole est aux experts de la météo et du climat. Changements de perspective en vue ! « Quelle chaleur ! » Au hit-parade des formules convenues, ces dernières semaines, la tirade figure en très bonne place. Qui ne s'est réjoui des bulletins météo radieux des premières semaines de l'été 2006 ? Les pieds dans l'eau, le rosé au frais et le barbecue à portée de la main, les Belges - et ils sont loin d'être les seuls en Europe - ont eu largement de quoi oublier les frimas des vingt premiers jours de mars. Tout le monde n'est certes pas logé à la même enseigne : ici et là, par exemple dans les maisons de repos, on souffre. La France n'est pas la seule à se souvenir de la canicule de 2003 et de ses scènes apocalyptiques. Autant se le rappeler : dans l'Hexagone, les sécheresses de ces dix années ont coûté la bagatelle de 4 milliards d'euros. Dans les garrigues et les forêts méditerranéennes, chaleur et sécheresse se confondent parfois en combat contre la mort et la désolation. Chez nous aussi, alors que les moissons battent précocement leur plein, les agriculteurs attendent, inquiets, la suite des caprices du ciel. Et si tout cela n'était qu'une répétition générale ? Un pâle brouillon du grand dérèglement climatique ? Selon les experts, de tels épisodes caniculaires, encore marginaux ou exceptionnels ces dernières décennies, ont de grandes chances de se multiplier à l'avenir. Et à une cadence rapprochée. Surprise ? Pas vraiment. Ils le pressentaient depuis plus de vingt ans. Entre-temps, les modèles mathématiques se sont affinés. Là où, autrefois, la prudence scientifique confinait pratiquement au mutisme, l'expérience acquise ces quinze dernières années permet d'être plus précis, plus affirmatif. Dorénavant, le bouleversement du climat à l'échelle mondiale ne peut plus se limiter, dans l'imaginaire collectif des Européens, à la multiplication de lointains cyclones tropicaux. L'été 2006 est-il exceptionnel ? Pour répondre à cette question, il faut attendre le 1er septembre : pour peu que le mois d'août soit abondamment gris et pluvieux, celui de juillet sera vite noyé dans les moyennes statistiques habituelles. Ce qui est certain, à ce stade, c'est que le nombre de jours dits « d'été » (une température maximale de 25 degrés) ou « caniculaires » (une température maximale de 30 degrés), selon la définition des météorologues, a été « très anormal » en juillet, avec des chiffres respectifs de 20 et 6 jours (en date du 25 juillet). Ce chiffre sera déclaré « exceptionnel » avec 2 jours supplémentaires à plus de 25 degrés et 3 à plus de 30 degrés. On peut, certes, expliquer facilement cette vague de chaleur par la présence, inhabituellement longue, d'un anticyclone sur la mer du Nord. La plupart des orages récents, eux, se justifient par des zones de dépression situées sur l'Irlande et le Groenland. La vague de chaleur a exercé son influence sur une très grande partie de l'Europe. Voilà pourquoi les pics de chaleur ont été observés de Londres à Madrid, en passant par Vienne et Varsovie. Mais, avec un peu de recul historique, l'explication de la canicule se révèle plus inquiétante. « De telles vagues de chaleur existent depuis des siècles, explique Marc Vandiepenbeeck, météorologue à l'Institut royal météorologique (IRM) : que l'on se rappelle, par exemple, celle de 1976. Mais ce qui est nouveau, c'est leur fréquence. Celle-ci constitue clairement le signe du réchauffement climatique mondial, lié - dans une proportion qui reste impossible à chiffrer avec précision - à la pollution atmosphérique d'origine humaine. » L'illustration de cette fréquence anormale, pour notre pays, est très simple : entre 1955 et 1990, l'IRM a enregistré 4 vagues de chaleur ; mais 1 à 2 épisodes pratiquement chaque année entre 1990 et 2005 ! Le réchauffement global du climat : on y est ? Cela ne fait plus de doute. La température moyenne de la planète a augmenté de 0,6 degré ces cent dernières années. Mais, en France, par exemple, de 1 degré. De telles évolutions peuvent paraître minimes. Fausse impression ! En effet, avec à peine 5 degrés de moins, la planète entière vivrait sous une épaisse couche de glace, comme lors d'une ère glaciaire. Selon des climatologues français, si la température moyenne devait augmenter de 3 degrés en Europe, une canicule comme celle de 2003 se reproduirait une année sur deux. Ce scénario n'est peut-être pas pour demain, mais il est loin d'être improbable. En effet, les experts les plus compétents, rassemblés au sein du GIEC (Groupement intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat), tablent sur une augmentation mondiale moyenne de température, pour la fin du siècle, située entre 1,4 et 5,8 degrés par rapport à 1990. En Europe, le ralentissement du Gulf Stream, ce gigantesque courant océanique chaud d'origine tropicale qui aboutit vers les îles Britanniques et la Scandinavie, pourrait atténuer le Cours de F. Devos 3e GT Page 2006 – 2007 3 TEXTE INFORMATIF réchauffement, sous nos latitudes, dès ce siècle. Mais on ignore dans quelle proportion. Dans un pays aussi petit que la Belgique, et même en Europe, il est impossible de prévoir l'intensité et la fréquence exacte des futures vagues de chaleur. Pour l'anecdote, on retiendra simplement qu'un travail universitaire en cours à l'UCL, basé sur un modèle mathématique utilisé par Météo France (utilisant une résolution 8 à 16 fois plus fine que d'habitude), fait état d'une augmentation de température plus forte en Ardenne qu'à la côte belge... […] Ph. L. (avec P. G.), Le Vif/L’Express, 27 juillet 2006. 2. Ce texte est-il plutôt de type narratif, informatif ou descriptif ? Justifie ta réponse en soulignant ou expliquant quelles sont les marques de reconnaissance de ce type de textes. Définis le texte informatif, énonce ses principales caractéristiques. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ uploads/Geographie/ 3gt-3-texte-informatif.pdf

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