LIBERTE QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL
LIBERTE QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNES GROUPÉES) - FAX : (021) 30 78 70 - N° 5559 VENDREDI 10 - SAMEDI 11 DÉCEMBRE 2010 - ALGÉRIE 10 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER BRICE HORTEFEUX RÉUNIRA LES PRÉFETS ET LES CONSULS POUR LES INSTRUIRE LA FRANCE DURCIT LES CONDITIONS D’OCTROI DE VISAS Page 2 LE RCD CÉLÈBRE LA JOURNÉE MONDIALE DES DROITS DE L ’HOMME SADI : “L ’HISTOIRE AVANCE DANS LE SENS QUE NOUS LUI AVONS IMPRIMÉ” DISCRIMINATION DANS LE RECRUTEMENT ET LA RÉMUNÉRATION Des multinationales de Hassi-Messaoud à l’index Page 2 Liberté Page 6 ZONE MAGHRÉBINE DE LIBRE-ÉCHANGE LES RÉSERVES DE L ’ALGÉRIE Page 3 PUBLICITÉ Louiza/Liberté OPÉRATION DE RATISSAGE D’ENVERGURE EN KABYLIE DES CHEFS TERRORISTES ENCERCLES À SID-ALI-BOUNAB Page 4 ANEP n°843 561 Liberté du11/12/2010 TIZI OUZOU Un commerçant kidnappé à Yakourène Page 24 Yahia/Liberté L ’ACTUALITÉ EN QUESTION Vendredi 10 - Samedi 11 décembre 2010 2 LIBERTE BRICE HORTEFEUX RÉUNIRA LES PRÉFETS ET LES CONSULS POUR LES INSTRUIRE La France durcit les conditions d’octroi de visas Pour bien mener sa politique contre l’immigration, le ministre français de l’Intérieur prendra trois mesures. D’abord, il commence entre autres par donner un tour supplémentaire au robinet des visas. B rice Hortefeux va réunir les préfets, qui n’ont pas atteint leurs objectifs en matière d’ex- pulsion, pour les mettre en demeure. Les consuls de France dans les pays d’émigration seront de la réunion pour s’im- prégner des nouvelles priorités de la France dans l’attribution de visas. Ainsi, il leur sera exigé d’être “plus vigilant” dans la déli- vrance des visas de court séjour qui, selon le ministre lui-même, “ne doivent pas être des passeports pour la clandestinité”. Les Algériens doivent donc s’attendre à de nouveaux durcis- sements en matière de visas français délivrés déjà au compte- gouttes et selon un vrai parcours de combattant. La France va ensuite prêcher son mode opéra- toire au sein de ses voisins. M. Hortefeux compte vendre ses mesures à ses homologues dont les pays sont étiquetés de terres d’accueil. Le ministre français a annon- cé son dessein de réunir, en jan- vier 2010, les ministres en charge de l’immigration des cinq pays qui concentrent 80% des flux migratoires vers l’Europe (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie, en plus de la France), mais aussi ceux de Malte, de la Grèce et de Chypre, qui constituent, selon Hortefeux, les principales portes à l’immi- gration illégale en Europe. Le plus proche parmi les proches de Nicolas Sarkozy veut tout simplement ériger un mur entre les deux rives de la Méditerranée. Quand Hortefeux clame que “l’Europe n’est pas une passoire”, sont expressément visés les ressortissants du Maghreb et ceux de l’Afrique subsaharienne. La France a signé pourtant une quinzaine d’accords avec des pays sources d’immigration, appartenant à cette région mais, apparemment, cela n’a pas fonc- tionné dans le sens voulu par les Français puisque Hortefeux a avoué que pour mieux maîtriser l’immigration, son pays doit mieux contrôler ses frontières. Faute d’entraîner les régimes de ces pays dans sa paranoïa anti- immigrés, le ministre français va prêcher chez ses homologues le principe sarkozien : “La France a le droit de choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire”. Enfin, pour exaucer l’objectif de faire baisser l’immigration illé- gale, un projet de loi qui prévoit d’étendre la durée de rétention administrative de 30 à 45 jours, fait l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale française. “L’immigration doit baisser et elle baissera… Un étranger en situation irrégulière a vocation d’être reconduit dans son pays d’origine”, a averti Hortefeux. Dans ce chapitre, près de 106 000 immigrés clan- destins ont été expulsés depuis 2007. Un total de 25 000 étran- gers a été reconduit de janvier à fin octobre dernier. La France compte, actuelle- ment, environ 6,7 millions d’im- migrés, soit 11% de sa popula- tion (étude de l’Institut national des études démographiques). Le nombre d’Algériens qui vivent en France est estimé à plus de trois millions. Il est utile de rappeler que la France a déjà été épinglée par l’association Cimade qui a brossé un tableau sombre sur les conditions d’octroi de visas aux Algériens dont la France reste la première destination en Occident. L’enquête, menée par cette ONG, avait critiqué le taux de refus élevé d’octroi de visas aux Algériens. M. Hortefeux devra compter sans les Allemands. Contrairement à la France, l’Allemagne a décidé d’alléger les démarches adminis- tratives à certains travailleurs étrangers. Hortefeux aura du mal à convaincre les Allemands. Reste que Berlin marque des points. Sa nouvelle politique de l’immigra- tion est révélatrice de son dyna- misme économique, de quoi aiguiser l’ego de l’establishment français. Les nouvelles directives de Nicolas Sarkozy contre l’immi- gration interviennent alors que les clignotants de son pays ne veulent pas quitter le rouge : marasme économique, déficit budgétaire abyssal, fermeture en cascades de sites de travail, hausse du chômage, baisse du pouvoir d’achat, du niveau sco- laire et de la qualité des soins, maintien au bas de l’échelle de la cote de popularité du président de la République, remontée de la droite lepéniste… Pour Sarkozy, pas question de laisser de côté ce thème de l’im- migration, en vue de la présiden- tielle de 2012. D. BOUATTA P lusieurs sociétés pétrolières multina- tionales installées dans le sud du pays, notamment à Hassi-Messaoud, continuent à recruter des cadres et des ouvriers étrangers en transgressant les lois relatives au travail en vigueur. Ces pra- tiques sont devenues courantes, notam- ment dans les contrats où il est expressé- ment exigé des sociétés étrangères de ne recruter des cadres et des ouvriers depuis l’étranger que dans des cas très restreints, particulièrement dans des profils inexis- tants chez les Algériens. Le patron de la Centrale syndicale, M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, a reconnu, lundi dernier, dans son allocution lors des travaux du 11 e congrès régional de l’UGTA tenu à Ouargla, l’existence de certains problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs algériens. Il a déclaré, ainsi, que les sociétés pétrolières étrangères interdisent aux travailleurs algériens de s’organiser et de créer des actions syndi- cales pour défendre et revendiquer leurs droits. Il a qualifié ces mesures de répres- sives et de “dangereuses et contraires aux lois en vigueur”. Selon des sources concordantes, parmi les problèmes majeurs dans les- quels se débattent les employés algériens, vient en premier lieu le volet de recrute- ment. Plus de 50 sociétés multinationales disséminées dans le Sud algérien, notam- ment à Hassi-Messaoud, recrutent chaque année depuis l’étranger des dizaines sinon des centaines de cadres et d’ouvriers au détriment des Algériens recrutés en nombre très réduit en dépit des textes de lois en vigueur. Les mêmes sources ajou- tent que les étrangers, surtout ceux de nationalité égyptienne, sont recrutés en force depuis quelques mois chez ces mul- tinationales. En outre, il faut savoir enco- re que la plupart de ces travailleurs étran- gers recrutés sont titulaires de visa d’en- trée de type touristique d’une durée de trois mois. Pourtant, la loi algérienne est explicite à ce propos. Il est ainsi exigé de toute per- sonne étrangère recrutée, d’être titulaire d’un contrat de travail et d’un certificat de résidence préalablement délivrés par les autorités compétentes, pour enfin obtenir un visa d’une validité d’une année renou- velable. Ce qui n’est pas toujours le cas de ces ouvriers travaillant dans ces multina- tionales. Les mêmes sources ajoutent que l’Algérie impose des mesures strictes et claires en matière d’emploi pour les étran- gers. Pour accéder au monde du travail en Algérie, un étranger doit, tout d’abord, présenter un diplôme traduit et authenti- fié par le ministère des Affaires étrangères de son pays d’origine, en y signalant le lieu et le nom de la société pour laquelle il va travailler en Algérie. Ensuite, il dépose le dossier de deman- de d’emploi au niveau de l’ambassade d’Algérie accréditée dans ce pays. Généralement, les ministères des Affaires étrangères dans ces pays rejettent les demandes de leurs concitoyens en leur expliquant que les conditions de l’emploi pour les étrangers dans les sociétés pétro- lières étrangères en Algérie sont régies par des lois particulières donnant la priorité aux Algériens sauf dans le cas d’inexisten- ce de spécialistes algériens en la matière. Les services de l’emploi et de l’inspection du travail à Hassi-Messaoud et à Ouargla ont signalé, ajoutent les mêmes sources, que des centaines de cadres et d’ouvriers étrangers, notamment des Égyptiens, ne disposant plus de certificats de résidence légale, sont recrutés avec des visas tou- ristiques d’une durée de trois mois. Selon les mêmes sources, certains services de contrôle font la sourde oreille devant ces pratiques illégales, peut-être pour des rai- sons qui restent inconnues. Un autre problème dont se plaignent les travailleurs algériens par rapport à leurs collègues étrangers. Il s’agit de la discrimination entre les ouvriers algériens et les étrangers en matière de rémunéra- tion. À titre d’illustration, nous citons l’exemple d’un ingénieur étranger qui per- çoit uploads/Geographie/ 5560.pdf
Documents similaires










-
27
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 09, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 1.4155MB