Léon l'Africain (1496?-1548). De l'Afrique, contenant la description de ce pays
Léon l'Africain (1496?-1548). De l'Afrique, contenant la description de ce pays, par Léon l'Africain et la navigation des anciens capitaines portugais aux Indes orientales et occidentales. Traduction de Jean Temporal. 1830. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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ET LA NAVIGATION DES ANCIENS CAPITAINES PORTUGA)S AUX INDES ORIENTALES ET OCCIDENTALES. TRADUCTION DE JEAN TEMPORAL. TOME PREMIER. PARIS, IMPRIMÉ AUX FRAIS DU GOUVERNEMENT POPtt mOCtmZR DU TBtVAIt AUX (WVtttEM TTrpOMLtrHrS- srw~ AOUT 1830. A TRÈS-HAUT ET TRÈS-PUISSANT PRINCE FRANÇOIS AINE, 9 FUS DE FRANCE BAUPHtN DE VIENNOIS, 1 JEAN TEMPORAL,PERPÉTUELLE FÉLICITÉ. ENTRE les anciens Romains, Marcus- Càto fut le premier très-illustre prince estimé grand orateur, grand sénateur et grand capitaine, lequel, approchant de l'extrémité de la mort entre les choses que plus il regrettoit, étoit d'a- voir, en tout le cours de sa vie, laissé échapper un seul jour sans en recevoir aucun fruit. Et si nous voulons croire Aristote, philosophe tant renommé, la louange de la vertu, et la félicité de cette briève vie, demeure et consiste en nos actions; ce que jadis montra ce noble peintre, tant célèbre de la Grèce, Apelles, qui ne passa oncques jour sans faire un trait de son pinceau. Et à ce ( ") que nous lisons de ce souverain monar- que, Alexandre fils de Philippe de Macédoine~ qui par sa grandeur et ma- gnanimité de courage, gestes et faits triomphants, mérita ce titre de grand, il avoit toujours en la bouche cette sen- tence dorée Labeur est de dignité royale; Oisiveté, de condition servile. Et non sans cause, Homère, en son Iliade, nous a représenté Agamemnon toujours veillant estimant, ce divin poète, l'homme oisif n'être autre chose en ce monde qu'un gros fardeau lourd ft inutile, et, comme dit Horace, un animal d'Arcadie mangeant le fruit de la terre. Or donc, très-illustre prince, ayant eu, dès mon jeune âge, en bien petite et pauvre estime telle manière de gens, je me suis mis au devoir de travailler, pour faire quelque témoi- gnage de mon labeur et de mon vouloir à l'endroit de notre république fran- (n.) çoise, selon toutefois le petit pouvoir de mon esprit; et de fait, j'ai toujours es- timé chose honnête, combien qu'elle soit difficile, de mettre en lumière li- vre qui, pour sa nouveauté, apportât admiration aux hommes, et qui, d'un même moyen, invitât, par sa bonté, 7 d'être reçu entre ceux que l'on tient en autorité; et, certainement, de tel degré d'honneur m'a semblé digne l'Afrique (appelée, par les Grecs, Lybie), répu- tée et tenue anciennement pour la tierce partie du monde, laquelle, pour son étendue, fertilité, richesses, et autres singularités admirables, nous a apporté, de tout temps, et encore apporte choses nouvelles et non vues. Non sans occa- sion donc, les Carthaginois donnèrent la charge à ce bon capitaine Hanno de prendre soixante de leurs navires. pour découvrir ce pays-là; et depuis, de no- tre temps, l'infant dom Henri de Por- tugal, prince prudent et magnanime, dès sa jeunesse, avec un magnifique dessin et appareil a suivi cette côte, (iv) non-seulement pour chercher et con- noitre une partie des secrets et trésors de nature couverts et cachés par ci-de- vant, ains aussi pour après en dresser trophées, et rapporter immortelle re- nommée et, depuis, plusieurs autres se sont mis sous la conduite.de la.For- tune pour découvrir cette tierce partie du monde, entre lesquels Jean Ijébn, Africain, a travaillé de sorte pour la dé- couvrir~ qu'il nous en a donné la con- noissance par ses écrits en langue ara- besque et depuis, en Toscane, par le commandement de Léon X, pontife; de telle sorte que j'ai pensé que mon labeur ne seroit inutile si je le rendois en notre langue françoise, et, comme chose rare, si je le présentois à votre hautesse et grandeur, estimant que vous recevrez aucun contentement et plaisir de faire lire ce présent livre, inconnu jusqu'à ce jour. Par quoi, très-illustre prince, vous recevrez et prendrez en gré, s'il vous plait, ce petit labeur, avec telle huma- nité et douceur que vous avez accou- ( ~) tumé d'user à l'endroit de ceux qui, de bonne volonté, s'emploient pour décorer et augmenter notre république fran- çoise. Cependant, si ce premier tome vous est agréable, je me mettrai au de- voir de faire le second, pour vous le pré- senter, qui contiendra la description de l'Ethiopie, dressée par dom Francisque Alvarès, accompagné de plusieurs au- tres navigations, avec le discours de ce noble fleuve du Nil, et de son origine, écrit par le seigneur Jean Baptiste Rhammusio, secrétaire de la seigneurie de Venise. Vous prendrez donc en gré, prince très-vertueux, le petit livre (pe- tit quant à l'excellence de votre ma- jesté) qui vous fera connoitre l'obéis- sante servitude que vous portera le plus humble de tous vos serviteurs toute sa vie. A TRÈS-ILLUSTRESEIGNEUR JEROME FRACASTOR, JEAN-BAPTISTE RHAMUSIO, SALUT. Touchant la d!sp<Mttton de cette oeuvre de JEANL~ox, Imprimée en italien. JLjAcoutume a été de toute ancienneté, et continuée jusqu'à présent, que ceux qui désirent mettre en lumière leurs compositions, soit en prose ou en vers, les ont toujours dédiées à tels person- nages qui en pussent faire jugement, ou à leurs amis qui auroient désir de les lire, ou bien à ceux qui, par la splendeur de leur nom, leur donnas- sent plus grand crédit et réputation; ce que voulant observer en ce mien petit labeur, que j'ai pris selon mon pouvoir de recueillir et mettre ensemble aucuns auteurs qui ont écrit de l'Afrique et de l'Inde, je ne trouve homme à qui -je le VIII doive plus convenablement recomman- der, et qui me satisfasse davantage en cette matière que vous; car je ne pense point qu'un autre en puisse donner meil- leur jugement, ou qui désire avec plus grande affection la lire ou qui, avec sa claire renommée, lui puisse donner plus grande autorité et longue mémoire premièrement, parce-que vous, qui êtes autant bien instruit en la géographie qu'autre que je connoisse en ce monde, espérant que cette matière porteroit quelqu'utilité aux hommes, m'incitâtes le premier à cette entreprise avec votre autorité, joint que le magnifique sei- gneur comte Rémond de la Tour, au- treibis, par ses sages propos me Fa con- seillé oyant avec un si grand contente- ment disputer tant doctement des mou- vements du ciel et de la situation' dè la terre/Davantage., j'ai bien voulu lais- ser à notre postérité, ce mien labeur, comme un- témoignage de notr~ longue et constante amitié, ne pouvant mieux satisfaire au devoir de la révérence que (tx) je vous dois, ou à l'affection que vous me portez, étant assuré qu'il vous sera fort agréable, et le lirez d'une affec- tion. Mais si je veux pour accomplir le désir que j'ai que ce mien labeur soit immortel entre les hommes, quel meil- leur moyen pourrois-je trouver que de le recommander à votre nom excellent, qui demeurera (comme je suis assuré), uploads/Geographie/ afrique-pdf.pdf
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- Publié le Jan 14, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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