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Table des Matières Page de Titre Table des Matières Page de Copyright Collection U Également chez Armand Colin Remerciements Avant-propos Introduction Chapitre 1 - Sciences sociales, espaces construits et architecture Rencontre entre sciences sociales et architecture Quid trente ans après ? Chapitre 2 - Conditions de l’émergence de l’anthropologie de l’espace en France De l’architecture-progrès au postmodernisme et au supermodernisme Critique et enseignement : l’ambivalence moderne L’anthropologie de l’espace est-elle une utopie ? Vers une anthropologie de l’espace de l’homme moderne Les débats inévitables Chapitre 3 - Habiter Appropriation et chez soi Désigner l’espace Modèles culturels et appropriation Espaces privés/espaces publics et la remise en question des frontières Chapitre 4 - Fonder Des non-fondations ? Une affaire de dieux et de rois Orientation et délimitation : processus consubstantiels et récurrents Refonder ? Chapitre 5 - Distribuer et classer Distribution des pièces Distribution des personnes La distribution dans la relation architecte-client La distribution des individus dans la ville : ségrégation/agrégation Chapitre 6 - Transformer, reformuler, représenter La modernité en mouvement Pour une anthropologie du logement moderne L’observation concrète des transformations dans le logement moderne Au niveau du territoire, les reformulations La dominance de la spatialité occidentale Débats clés Conclusion Bibliographie © Armand Colin, Paris, 2007, pour la première édition © Armand Colin, Paris, 2010, pour la présente édition 978-2-200-25730-9 Collection U Sociologie Également chez Armand Colin Gabriel Moser, Karine Weiss, Espaces de vie. Aspects de la relation homme-environnement, collection Sociétales, 2003. Perla Serfaty-Garzon, Chez soi. Les territoires de l’intimité, collection Sociétales, 2003. Anne Raulin, Anthropologie urbaine, collection Cursus, 2001. Du même auteur Dictionnaire de l’habitat et du logement, éd. en coll. avec J. Brun et J.- C. Driant, Armand Colin, 2002. Logement et Habitat, l’état des savoirs, éd. en coll. avec C. Bonvalet et J. Brun, La Découverte, 1998. Fondée par Henri Mendras, dirigée par Patrick Le Galès et Marco Oberti Illustration de couverture : Enfermement © Gilles Barbey Maquette de couverture : L’Agence libre Internet : http ://www.armand-colin.com Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. - Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.-122-4, L.-122-5 et L.-335-2 du Code de la propriété intellectuelle). Remerciements Ce livre résulte d’une longue collaboration entre architectes et sciences humaines, commencée dans les années 1970 entre l’université de Paris X-Nanterre et l’Unité Pédagogique d’Architecture n o 8. Je remercie mes proches de leurs suggestions attentives. Ma gratitude va aussi à Liliane Dufour, militante de l’Anthropologie de l’espace, qui, grâce à son expérience pédagogique dans ce domaine, m’a convaincue d’écrire cet ouvrage. La collaboration de Nathalie Cara a été précieuse pour illustrer cette seconde édition. Marion Segaud Avant-propos Les différencialistes sont nombreux : depuis le Manifeste différencialiste d’H. Lefèbvre jusqu’à J.-G. Ballard, Edgar Morin (j’en cite deux mais ils sont cent), des voix s’élèvent, et jusqu’à Jacques Chirac, le président de la République française ! Il est beau de s’engager en faveur de la différence ; il est mieux de la montrer, d’en énumérer les facettes ; c’est ce que propose Marion Segaud dans cet ouvrage consacré à l’anthropologie de l’espace. Ici, il n’y a pas un espace (comme on le croit généralement) mais des milliers, autant que de sociétés humaines car il n’y a pas eu de sociétés sans qu’elle produise, façonne, délimite son espace, depuis les Bororos, jadis dans leurs forêts jusqu’à nous-mêmes avec notre prétention d’instaurer un seul espace, le nôtre, à l’exclusion (et à la destruction) de tous les autres. Marion Segaud, commençant ses travaux universitaires, a consacré sa thèse de recherche à Le Corbusier, dont la vision parfaitement homogène de notre espace, version pure et dure, a été l’une des sources du Mouvement moderne en architecture et en aménagement ; cette vision a été désavouée plus ou moins implicitement par les architectes et les urbanistes, comme par les spécialistes de l’espace. Mais elle règne toujours sur la pratique des agences (le plan, n’est-ce pas, reste le plan). Elle continue à régner sur les écoles où Le Corbusier demeure une idole, contournée mais respectée. Dans sa thèse l’auteur note : « Dans le dilemme “architecture et révolution”, ce qui est supposé c’est le pouvoir de l’ordre spatial d’induire l’ordre social. » Cette thèse explique que, à propos de l’anthropologie de l’espace, elle écrive aujourd’hui : « L’anthropologie de l’espace, en France, a donc accompagné le mouvement post moderne, dont le but déclaré était de contester cet aspect international, en renvoyant à la dimension locale. » On ne saurait qu’approuver cette manière d’impliquer un ouvrage d’érudition non plus comme « au-dessus de la mêlée » mais au contraire comme engagé dans des débats qui sont au cœur de l’actualité, et également installés, si l’on peut dire, dans le futur de nos sociétés. J’ai dit « ouvrage d’érudition » et, de ce fait, estimé qu’aucune justification n’était nécessaire. Ce qui, par contre, est essentiel, c’est de montrer à quel point l’anthropologie de l’espace est exaltante et décevante pour les spécialistes et experts en espaces : – exaltante, car se trouve ainsi disponible une masse d’informations qui autorise celui qui cherche (architecte, urbaniste ou aménageur) à retrouver les caractéristiques spatiales des peuples dont il n’a jamais entendu parler ou qui appartiennent à la légende (les Mnong, les Aïnous) ; quel vivier pour l’imagination ! – décevante car le relativisme obligatoire de l’anthropologie de l’espace, rend le chatoiement des mille fleurs, difficile d’accès : comment s’orienter dans ce labyrinthe ? Heureusement, Marion Segaud a eu l’idée utile d’inclure dans ce bouquet deux indications de couleurs, susceptibles d’aider le spécialiste de l’espace : l’une est le classement par « universaux » qui organise ce matériau, présumé rebelle. Elle nomme « universaux » des actes comme fonder, distribuer qui sont, au moins des directionnels de la classification. Cela fera débat, sans aucun doute. L’autre est un index qui éparpille le matériau en autant de facettes, brisant ainsi le miroir dans lequel nous serions tentés de nous regarder, en autant de fragments qu’il se présente de lieux. Peut-être trouverez-vous des vocables aussi incongrus que « sofa » ou « placard » ; ce sont là les effets des drames intimes que dissimulent des lieux dont le parfum personnel s’évapore à travers la distance. Dans la lutte contre ce que le professeur Leonardo Urbani nomme « l’esasperato soggestivismo contemporaneo » et ce que Ballard nomme « l’univers du virtuel », rien ne vaut une cure d’anthropologie de l’espace qui nous apprend que des sociétés, peut-être, vivent encore dans des espaces différents. Doux Jésus ! Il y a encore des gens qui croient que la Terre est plate. Ma grand-mère pensait que l’Allemagne était un pays situé quelque part « au-delà de Nevers ». Une part de ce merveilleux du monde est dans l’anthropologie de l’espace. Il suffit de l’y chercher. J’ai cité H. Lefèbvre, Le Manifeste différentialiste, Paris, Gallimard, NRF, 1970 ; J.-G. Ballard Millénaire mode d’emploi, Paris, Tristram, 2006 ; E. Morin, Terre-Patrie, Paris, Le Seuil, 1993 ; L. Urbani, Habitat, Paris, Selerio, 2003 ; M. Segaud, Le Corbusier, mythe et idéologie de l’espace, RAUC, 1969. Henri Raymond Introduction L’espace habité est évidemment une construction sociale. Étudier celui dans lequel vivaient les peuples de la forêt amazonienne révèle comment il était organisé en cohérence avec leur économie mais aussi leurs relations de parenté, la répartition des tâches selon les sexes et plus généralement leur rapport au cosmos. Sans aller aussi loin dans l’espace et dans le temps, et sans être anthropologue, on observe que l’organisation traditionnelle du logement dans les pays arabo-musulmans ou asiatiques pour ne citer qu’eux, diffère de celle de la France, de même que les comportements dans l’espace public sont très différents. Qu’est-ce qui préside à la distribution des pièces dans un logement, à l’orientation d’une entrée à l’est, au fait de laisser ses chaussures à l’entrée ? Qu’est-ce qui guide le tracé d’une ville nouvelle ou le décor d’un balcon ? C’est ce que met en évidence une démarche anthropologique qui derrière la banalité trompeuse de configurations apparemment proches, fait ressurgir des univers entiers qui participent des identités collectives. Les dimensions qui les composent (ouvert/fermé, dehors/dedans, devant/derrière, haut/bas, clair/obscur, proche/lointain mais aussi propre/sale, pur/impur, public/privé…) ont des significations qui n’en finissent pas de se décliner selon les cultures. Les anthropologues collectent ainsi des masses d’informations à partir desquelles ils forgent des clés d’interprétation sur l’influence réciproque de l’espace et des hommes. Allant aussi loin que possible, ils identifient des liens entre les cosmologies et l’espace familier de chacun. Ce gisement de données sur le rapport à l’espace des individus, des groupes humains et de leurs sociétés, révèle l’immense diversité des cultures. uploads/Geographie/ anthropologie-de-lespace-by-marion-segaud-segaud-marion.pdf

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