HISTOIRE DES JARDINS L’art du jardin Arabe où la genèse de la ville moderne. La

HISTOIRE DES JARDINS L’art du jardin Arabe où la genèse de la ville moderne. La culture arabe ne peut être qualifiée d’originale puisqu’elle a subit en partie l’influence des peuples vaincus, celle des Romains et des Perses qui fut la plus prépondérante, puisque lorsque leurs l’empires tomba en décadence sous la domination musulmane, ces derniers participèrent au développement d’une nouvelle formes de civilisation et leurs mérites est d’avoir su accepter une culture différente, tout en cherchant à l’enrichir et à la personnaliser au point que la civilisation musulmane dépassa très vite celles de leurs maîtres. Homme du désert, l’Arabe qui aspire à un jardin tout en grandissant dans l’ascétisme et mourant dans la volupté, grâce à l’avènement de l’Islam, il réussit de faire du jardin une tradition ancestrale associée à ses palais et à ses villes afin de contrer le désert et de trouver son refuge et son antithèse à la vie de nomade. Dans son milieu de vie, l’Arabe islamisé a réussi de promouvoir en un temps record, son propre jardin islamique où la nature n’est pas asservie mais respectée et magnifiée car son art est une louange où en principe ne doit être représenté ni la figure divine, ni la création. Le jardin Arabe de la civilisation Islamique, à l’instar des jardins Persans et Moghols, est constitué par un art basé essentiellement sur l’abstraction et les règles mathématiques parce que les tracés régulateurs des décors sont l’expression d’une extrême géométrisation de l’espace. Grâce à la géométrie des tracés orthogonaux, à des volumes généreux et des arrêtes vives des architectures de briques ou de terres, le jardin Arabe concourait à une explosion de formes et de couleurs exaltants les sens en éveil car les jeux graphiques foisonnants de l’architecture, du décor, de la finesse des fers forgés, des cèdres et des pins, intriguaient et entraînaient le visiteur vers des dédales secrets et quelques promesses nouvelles de délices terrestres. Ce jardin Arabe, qui est particulièrement appelé au Maghreb « Riyad » est un havre de sensualité, de plaisir visuel et aussi de paix pour oublier les agressions du monde extérieur et des conflits internes. Entourés plus souvent de promenoirs à arcades qui conduisent à des espaces de rencontre appelés « Manzah », hérités du model Perse et des salon Romains en plein air. Caractérisé par des allées qui émergent en saillie au dessus de vastes fosses de terre que les arbres ombragent ainsi que les palmiers, le jardin Arabe offre à l’œil une dimension éminemment poétique qui ne peut échapper à celui qui chemine sous leurs vastes éventails car beaux et productifs, les palmiers grâce aux stipes font opposer l’ombre et la lumière pour conduire le regard vers les cimes chargées de fruits, qui symbolisent le désert des nomades même loin de leur habitat. Malgré que la genèse du jardin Arabe fut le fruit d’une civilisation islamique pour contrer le désert aride et la vie des nomades, l’art du jardin a eu ses origines bien loin en Mésopotamie, au cours du III eme millénaire avant notre ère lorsque l’agriculture s’était diversifiée et le palmier s’est domestiqué. C’est entre le tigre et l’Euphrate, au pays des Babyloniens, que le jardin d’agrément a vu son jour lorsque les hommes s’épanouissaient de leurs jardins individuels, qui abritaient sous l’ombre des arbres, des palmiers et des vignes, une eau courante qui sera une genèse de la fraîcheur dans cet oasis et cela grâce à un système d’irrigation ingénieux jamais mis au point et qui restera pour l’humanité comme une merveille du monde grâce au jardins suspendus de Babylone. Suite à la merveille des jardins de Babylone, l’art de faire des oasis de fraîcheur en plein milieu aride commença à traverser les frontières pour atteindre enfin l’Egypte des pharaons vers la fin du III eme millénaire avant notre ère. Chez les Pharaons, les vergers et les vignes constituaient la trame centrale de leurs jardins car en ce pays aride, le jardin privatif comme l’ensemble de l’agriculture étaient considérés comme un don du Nil. Les fouilles de l’un des jardins Pharaonique, en 1992, ont montré la vraie richesse de ces lieux car les parterres s’organisaient selon des lignes d’un plan quadrangulaire et sont rythmés par la plantation d’arbres fruitiers et de palmiers qui procuraient ombre et fraîcheur grâce à un dense réseau de canalisations distribuant l’élément liquide indispensable à la bonne croissance des végétaux. Suite à la conquête d’Alexandre le Grand au Moyen Orient au 7 éme siècle avant JC, les Grecs avaient goutté aux paradis terrestres de la Mésopotamie et de la Perse antique, au point qu’il y ont fait une habitude pour faire les premiers jardins dans leurs cités en Grèce avant de les faire développer durant la civilisation Romaine. Les Romains cristallisèrent toutes les orientations existantes des jardins et fondèrent un nouvel art tourné vers la mise en scène appelé jadis « L’ars Toparia » ce que nous traduisons aujourd’hui par l’art du paysage. Le jardin Romain est par excellence un espace de plaisance car il était destiné à servir plus de cadre de vie à la vie domestique et imaginé pour plonger la demeure romaine dans la continuité avec son jardin privatif parce que en ce temps, le bâtit et l’architecture occupaient une place primordiale dans la mise en situation des jardins. A l’instar de cet « Ars Toparia » qui a connu une grande évolution chez les Romains, « Le Chahar-Bagh » a connu une grande évolution chez les Sassanides car il symbolisait pour les habitants de cette époque, le jardin du Paradis. Le propre du jardin de Paradis est d’être avant tout un lieu de rencontre mystique car il est un lieu de plaisir où en comble le sens du corps pour la vie terrestre et satisfaire une quête spirituelle pour la vie céleste car c’est par l’eau que le « Le Chahar-Bagh » est considéré comme une réincarnation du Paradis céleste sur terre parce que sans eau, ce « Fardaws » n’aurait pas pu exister avec ses fontaines et canaux d’irrigations. Les grandes traditions de la civilisation Mésopotamienne, ont aussi dressé des temples, planté des arbres, créé des enceintes, creusé des canaux selon leurs conceptions de l’univers et selon les structures réelles dont ils disposaient. Ils ont fondé dans ces formes comme dans ses références mythiques, un art de bâtir, qui imprégnât de grande région du monde à l’exemple de la civilisation Islamique des Arabes du désert, qui a reçu ce dépôt de mémoires et de connaissances par le biais de son passage sur les terres de la Perse, durant ses différentes conquêtes d’expansion. Par la représentation du jardin du Paradis de l’union du divin et du Mortel des civilisations préislamiques, la révélation Coranique de la religion Islamique est venue assumer la mission de séparer ces mondes unis de l’antiquité et de leur consacrer des sphères différentes dans l’hiérarchie des mémoires du croyant car pour l’Islam, le paradis s’arrache de son existence terrestre pour se retrouver placé au septième ciel comme une promesse aux élus. Avec l’avènement de la civilisation Islamique, le Jardin est devenu totalement terrestre et la ville antique est sortie définitivement de son principe du jardin de Paradis pour laisser la place à la ville du moyen âge, où les Arabes du désert se retrouvaient devant la tache difficile de faire la ville avec ses jardins, à l’exemple de la ville de Marrakech, qui a accumulé durant les neuf siècles de son histoire, un patrimoine vert impressionnant car c’est dans cette ville que l’art des jardins Arabes est né au XII éme siècle avec ses pavillons, ses murailles et ses immenses vergers munis avec ses grands bassins et ses monuments de l’eau, réalisé dans un style nouveau sur un site désertique. C’est parce que les Arabes du moyen âge, conquérant de l’Islam, ont fait du jardin, dans leur architecture urbaine, un concept clef de son développement, que les historiens qui décrivaient ces villes ne tarissent pas d’éloges pour les promenades, les vergers et les cultures qui les entourent car de Bagdad à Cordoue en passant par Damas et le Caire, les villes Arabes étaient caractérisés par des maisons qui apparaissaient comme des cubes noyés dans un océan de verdure car partout le modèle de la ville-jardin semble avoir prévalu. Comme pour tout musulmans, le jardin doit porter l’imagination à pressentir les joies du bienheureux séjour des élus, les architectes de la civilisation musulmane ont particulièrement introduit le jardin dans la ville, avec ses arbres alignés et des cours d’eau du paradis comme ils sont décrits par les versets Coraniques. Si la tradition Byzantine et Sassanide de construire des résidences princières dans la compagne était reconduite par la première dynastie Arabe des Omeyyades, le paradis a prit place dans leur architecture sous forme de représentations décoratives sur les murs ou bien en des inscriptions empruntées aux sourates du coran le décrivant et c’est en 750, avec la révolution Abbassides et l’apparition de la deuxième dynastie de la civilisation musulmane, que les Arabes ont eu l’occasion de fonder uploads/Geographie/ article-l-x27-art-du-jardin-arabe-ou-la-genese-de-la-ville-mod.pdf

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