Xavier Dolan en colère contre la Manif pour tous – 8 octobre 2014 Dimanche dern
Xavier Dolan en colère contre la Manif pour tous – 8 octobre 2014 Dimanche dernier, les activistes de la Manif pour tous ont battu le pavé, à Paris et Bordeaux, pour réaffirmer leur opposition au mariage pour tous, promulgué en mai 2013. Venu faire la promotion de son film "Mommy" (qui sort ce mercredi dans les salles en France), dans les studios d'Europe 1, lundi après-midi, le jeune réalisateur québécois ouvertement gay, Xavier Dolan, âgé de 25 ans, s'est vivement emporté, entre colère et émotion, contre la Manif pour tous : "Quand vous parlez de choix entre un camp ou l'autre, on parle quand même du choix entre le camp des gens qui peuvent vivre librement, s'aimer, se déclarer leur amour, dans une société moderne, ouverte sur l'autre, et l'autre camp, qui décide d'ostraciser les libertés individuelles les plus fondamentales des gens qui ont le droit de s'aimer, tout ça au nom de principes spirituels ordonnés par des religions qui sont conçues pour l'entraide, la tendresse, l'amour, toutes ces notions qui sont bafouées par ces démonstrations de haine et d'intolérance. C'est pour moi scandaleux qu'en France, vous donniez une tribune, au nom de la libre expression, à ces gens." Des parents devant la justice pour avoir refusé de vacciner leur enfant. Libération 9 oct 2014 Ils refusent de faire vacciner leur fille de trois ans: des parents comparaissent jeudi pour maltraitance à Auxerre, tandis que la ministre de la Santé Marisol Touraine s’inquiète d’un mouvement de défiance envers la vaccination. Marc et Samia Larère sont convoqués au tribunal correctionnel, faute d’avoir fait vacciner leur fille aînée contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), à l’encontre du Code de la santé publique qui prévoit six mois de prison et 3 750 euros d’amende en cas de refus ou d’entrave à cette obligation. Les parents ont été signalés à la Protection maternelle et infantile par un pédiatre du centre hospitalier où ils avaient fait la visite des neuf mois de l’enfant. Le service du conseil général les a d’abord convoqués avant de faire à son tour un signalement au parquet. «Si l’on va devant les tribunaux, ce n’est pas que pour nous, c’est évidemment pour faire évoluer cette loi (...) Il n’y a pas d’obligation thérapeutique en France, on est couvert par la loi Kouchner de 2002», fait valoir le père. Cette famille «parfaitement insérée, aux valeurs tout à fait traditionnelles», a un «sens très développé de la sécurité sanitaire et des doutes depuis des années sur les effets secondaires des vaccins et le caractère néfaste des adjuvants», explique son avocat. «Ils ne font pas dans l’antivaccin primaire, ils n’appartiennent à aucune structure, aucune secte», souligne Me Emmanuel Ludot, qui compte obtenir à l’audience «la saisine du Conseil constitutionnel pour savoir si l’on peut imposer un vaccin». Début septembre, le Haut conseil de la Santé publique, qui conseille le ministère, a estimé que le maintien ou non de «l’obligation vaccinale en population générale» relevait «d’un choix sociétal méritant un débat que les autorités de santé se doivent d’organiser», soulignant que parmi les pays industrialisés, seules la France et l’Italie imposent encore des vaccins. Un député sanctionné pour avoir répété "Madame LE président": irrespectueux ? Au contraire. 7 octobre 2014 Le nouvel observateur Sandrine Campese Un député UMP du Vaucluse, Julien Aubert, vient d'être sanctionné pour avoir manqué de respect à sa collègue socialiste, Sandrine Mazetier. L’a-t-il ignorée, critiquée, insultée ? Pire ! Il a osé lui donner du "Madame le président" là où elle exigeait un "Madame la présidente". D’abord, que les choses soient bien claires, je ne cautionne évidemment pas les attitudes puériles et machistes de certains députés. Mais je suis tout aussi agacée que certaines femmes fassent de la féminisation de leurs titres une question de vie ou de mort, et que, globalement, la langue française devienne l’instrument d’une quelconque cause politique. Julien Aubert a-t-il manqué de respect à Sandrine Mazetier ? Non. S’est-il montré familier ? Que je sache, il ne l’a ni appelée par son prénom, ni tutoyée. Il l’a appelée "Madame". Aurait-elle préféré "Mademoiselle" ? Vous n’y pensez pas ! Sauf erreur de ma part, "Madame le président" indique que c’est une femme qui préside la séance. Il n’y a pas d’équivoque possible. Bien sûr, "Madame la présidente" aurait aussi bien convenu, mais si l’on étend la réflexion, il faudrait dire "Madame la maire", et là, on frise l’incident diplomatique car la "maire" peut être confondue avec la "mère", cantonnant l’édile à son rôle de reproductrice. Nombreux sont les noms de métiers féminisés qui, loin de rendre justice aux femmes, ternissent leur image, soit parce que ces mots sont connotés sexuellement ou négativement soit parce qu’ils désignent déjà un objet dans le langage courant … Où s’incarne, dans ces termes, le respect envers la gent féminine ? Je préfère de loin parler d’une "femme chauffeur de taxi" plutôt que d’une "chauffeuse de taxi", qui ne chauffera rien du tout à part ma carte bleue. Créer son entreprise comme remède à la crise, Le Monde, 14 oct. 2013 (233 mots) Mardi 15 octobre, Fatoumata Sidibé lance son entreprise. Elle n'a que 29 ans et un BTS d'assistante de gestion, mais sa force de persuasion, son envie, son énergie balaient tout scepticisme. Sans doute sera-t-elle un succès, cette boutique en ligne de produits alimentaires africains qui livrera à domicile, épargnant aux mères des banlieues de pénibles expéditions jusqu'au quartier Château- Rouge, à Paris. Dans quelques mois, les familles d'origine malienne et sénégalaise pourront aussi, sur ce site (E-market-africa.com), prépayer pour leurs proches restés au pays les courses effectuées dans des commerces locaux. "Ce ne sera pas de tout repos, admet Fatoumata. Mais le travail, ça paie. Je suis une meneuse, j'aime les challenges, j'ai cette soif d'être libre et utile." Les tempéraments de cette trempe ne sont pas rares à Saint-Denis, au brunch des jeunes accompagnés par l'Association pour le droit à l'initiative économique (ADIE), spécialiste du microcrédit. Du 7 au 11 octobre, l'association y a organisé des réunions d'information sur son programme d'aide à la création d'entreprise, Créajeunes. Six semaines de formation pour passer de l'idée au projet, et à un microcrédit dans la foulée, si nécessaire. "Nous le proposons aux 18-32 ans dans 18 sites en France. Nous refusons du monde. En 2012, nous avons financé 10 % de jeunes de plus qu'en 2011, constate Catherine Barbaroux, la présidente de l'ADIE. Il y a aujourd'hui la tentation de créer l'emploi qu'on ne trouve pas. Les formules mathémachistes, Libération, 13 mai 2013 «Les filles, ça sait pas lire les cartes routières. Alors, la géométrie dans l’espace…» Les clichés ont la vie dure et celui sur les femmes «pas faites pour les maths» continue de prospérer. Les filles osent toujours moins que les garçons les filières scientifiques. Des associations se battent pour surmonter ces préjugés et permettre aux filles de faire un choix plus libre. Mais cela ressemble à un puits sans fond. Les faits d’abord. A niveau égal en maths, 8 garçons sur 10 choisissent la filière S au lycée, contre 6 filles sur 10. Alors qu’elles représentent 45% des lauréats du bac S et qu’elles y sont bien plus nombreuses à décrocher des mentions bien et très bien, la plupart ne poursuivent pas de formations scientifiques, excepté médecine. On retrouve moins de 30% de filles dans les prépas scientifiques, réputées très concurrentielles, ce qui correspondrait davantage à un caractère viril… Elles ne sont guère que 27% dans les formations d’ingénieurs - ouvrant à des métiers de garçons, toujours dans l’imagerie populaire -, ou encore 28% en licence de maths. Dans le supérieur, la proportion d’enseignantes-chercheuses et de maîtresses de conférences ne cesse de décliner. «Le problème est que les lycéennes vont trop souvent vers des filières bouchées alors qu’il y a beaucoup de demandes dans le secteur scientifique, explique Véronique Slovacek-Chauveau, vice-présidente de l’association Femmes et maths. Il ne s’agit pas de leur dire qu’elles doivent toutes se diriger vers les sciences, mais de leur faire prendre conscience des stéréotypes qui conditionnent leur choix sans qu’elles s’en rendent compte. Si les maths sont difficiles, elles le sont autant pour les filles que pour les garçons.» Le 25 avril, Femmes et maths, avec l’association Animath, a organisé une journée «Filles et maths», la quatorzième depuis 2009. Cette fois, elle se déroulait à l’université Paris-XIII Villetaneuse (Seine-Saint-Denis). Quelque 80 lycéennes étaient invitées à rencontrer des femmes scientifiques et ingénieures pour parler de leur métier, de leur façon de concilier vies privée et professionnelle, etc. Prof de maths en lycée à Paris, Véronique Slovacek-Chauveau sait que la tâche est immense. Jusqu’à peu, elle-même croyait enseigner de façon parfaitement neutre une matière abstraite, à l’abri des clichés de genre. Lorsqu’elle a commencé à regarder de près les manuels, elle est tombée de haut. Car le sexisme se niche partout… Après les livres d’histoire, les féministes du centre Hubertine-Auclert, financé par la région Ile-de-France, sont allées le débusquer dans ceux de maths qui ne font guère mieux. 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- Publié le Sep 04, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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