A la frontière turco-grecque, les migrants entre peur et désolation Par Marie J
A la frontière turco-grecque, les migrants entre peur et désolation Par Marie Jégo Encouragés par les déclarations des autorités turques, des milliers de réfugiés ont cru le passage vers la Grèce possible mais se retrouvent bloqués dans la zone tampon entre les deux pays. Les yeux hagards, les traits tirés, une centaine de réfugiés, leurs maigres balluchons posés à côté d’eux, campent sur les pelouses de la gare routière d’Edirne, la grande ville de Thrace orientale, au nord-ouest de la Turquie, non loin des frontières grecque et bulgare. Désemparés, démoralisés, ils ne savent plus où aller. En l’espace de quelques jours, ils sont passés de l’euphorie au désespoir. Encouragés par les déclarations des plus hauts responsables turcs, prompts à déclarer, la semaine dernière, que rien ne s’opposait à leur départ vers la Grèce, la porte d’entrée de l’Europe, ils ont convergé vers Edirne en train, en bus, en taxi et parfois à pied, certains de pouvoir « passer de l’autre côté », comme ils disent tous. Leur mouvement a été permis par Ankara qui a levé les restrictions établies en 2015 à la liberté de circulation des réfugiés à l’intérieur du pays. Désormais, ils peuvent acheter des billets de bus ou de train sans qu’on leur demande leurs papiers. Leur rêve le plus ardent, mener une vie digne et paisible sous le ciel européen, s’est brisé le long des barbelés du poste-frontière turc de Pazarkule (Kastanies, côté grec), qu’ils ont trouvé fermé à double tour. « Samedi, après avoir été aspergés de gaz lacrymogène par les policiers grecs à Pazarkule, nous sommes revenus en ville et maintenant on ne sait plus… », confie amèrement Mahmut, un jeune père de famille irakien, dont les enfants jouent au foot sur la pelouse avec une canette vide. Comment le lobby de l’alcool sape toute prévention prônant l’abstinence Bloquant toute initiative en ce sens, comme un soutien gouvernemental au « Janvier sec », les lobbyistes deviennent acteurs de la politique sanitaire, au grand dam des addictologues. Par Pascale Santi et Stéphane Horel Publié le 20 janvier 2020 à 18h00 - Mis à jour le 21 janvier 2020 à 06h19 Le 14 novembre 2019, en début d’après-midi, le président de la République sort tout juste de table à Epernay (Marne) quand le responsable du Syndicat général des vignerons de la Champagne, Maxime Toubart, s’improvise porte-parole de l’Elysée. « Vous pouvez faire savoir qu’il n’y aura pas de “Janvier sec” », annonce-t-il à la revue Vitisphere. L’opération « Janvier sec » ou « Dry January », qui consiste à suspendre sa consommation d’alcool pendant un mois, devait être soutenue par l’agence nationale Santé publique France, mais voilà que le vigneron triomphe : elle se fera sans l’Etat. Les acteurs de l’addictologie et de la prévention en santé s’insurgent. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, fait profil bas. Une polémique grandit, se déplie en invectives, en insultes, en tribunes d’écrivains et d’acteurs : on en appelle au « patrimoine » et à la « liberté » alors que la « civilisation s’effondre » peut-être. Début janvier 2020, un éditorial de La Revue du vin de France concentre tous les qualificatifs et vilipende les « associations hygiénistes qui font régner la peur en associant le vin à la mort et au cancer », n’hésite pas à parler de « cabale », de « camarilla prohibitionniste », de « censeurs », de « ligues de vertu », du « carcan mortifère de la loi Evin », qui encadre le tabac et l’alcool. « Il faut réagir, s’enflamme le directeur de la rédaction, cesser de financer ces associations parasites qui préconisent la ruine de notre secteur viticole, le reniement de notre culture. » Selon l’ONU, la situation en Syrie constitue « la plus grosse crise aujourd’hui dans le monde » Le nombre de personnes vivant dans la région d’Idlib, dont le régime syrien veut reprendre le contrôle à des djihadistes et des opposants, est estimé à trois millions de personnes dont un million d’enfants. Le Monde avec AFP Au lendemain d’une mission d’évaluation humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie, la situation dans la région syrienne d’Idlib représente « la plus grosse crise aujourd’hui dans le monde », a affirmé mardi 3 mars Kevin Kennedy, coordonnateur régional de l’ONU pour la crise en Syrie. « Nous sommes confrontés à une crise humanitaire réellement majeure », a-t-il déclaré. « Nous – nations, ONG – qui travaillons via la frontière entre la Turquie et la Syrie, intensifions nos efforts » mais « avons un long chemin à faire, les besoins sont accablants », a-t-il ajouté lors d’une liaison vidéo avec des journalistes à New York. Lundi, Kevin Kennedy s’est rendu dans le nord-ouest de la Syrie avec des représentants de six agences de l’ONU (HCR, Unicef, PAM, OMS…) pour une mission d’évaluation réclamée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Ses conclusions pourraient éventuellement conduire à établir une présence de l’ONU dans le nord-ouest de la Syrie. « La violence doit s’arrêter et nous avons besoin d’une solution politique », a insisté le responsable onusien. « Des gens meurent tous les jours, des enfants meurent de froid ». « Cela ne s’arrêtera qu’avec l’arrêt des tirs », a-t-il estimé. Trois millions de personnes Le nombre de personnes vivant dans la région d’Idlib, dont le régime syrien veut reprendre le contrôle à des djihadistes et des opposants, est estimé à trois millions de personnes dont un million d’enfants. Plus de 6 000 membres d’ONG leur viennent en aide, mais 2 000 de plus ne seraient pas superflus, a précisé Kevin Kennedy. Lors d’une conférence de presse séparée, Robert Mardini, représentant auprès de l’ONU du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a aussi souligné que « les besoins étaient énormes et devenaient de plus en plus importants ». « C’est la pire vague de personnes déplacées depuis le début du conflit » en Syrie en 2011, a-t-il relevé, en soulignant que de nombreuses familles à Idlib, bloquées par des handicaps, n’avaient pas la faculté de fuir et restaient coincées sans aide possible dans des zones bombardées régulièrement. Avec l’aide de Moscou, le régime syrien mène depuis décembre une offensive d’envergure contre la région d’Idleb et a pu reconquérir la moitié de la province, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’ONU évalue à près d’un million de personnes – dont plus de la moitié sont des enfants – le nombre de déplacés dans le nord-ouest de la Syrie depuis début décembre. Déclenché en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 380 000 morts. Neuf femmes sur 10 disent avoir subi une pression pour avoir un rapport sexuel, selon une enquête Cette enquête a été menée par le collectif #NousToutes, qui « demande à ce que la question du consentement devienne un sujet politique ». C’est le bilan d’un appel à témoignages lancé le mois dernier par le collectif féministe #NousToutes publié, mardi 10 février, par le Parisien et franceinfo : neuf femmes sur dix y disent avoir fait l’expérience d’une pression pour avoir un rapport sexuel. Et dans 88 % des cas, c’est arrivé plusieurs fois. Sans avoir la représentativité d’un sondage, le questionnaire, disponible en ligne du 7 au 17 février, a été rempli par plus de 100 000 personnes, dont 96 600 femmes âgées de 15 à 75 ans. Dans cet échantillon très jeune, - 75 % des répondantes ont moins de 35 ans, 42 % ont moins de 25 ans - la question du consentement sexuel apparaît loin d’être résolue. Ainsi, 89,3 % des répondantes disent avoir déjà subi une pression de la part d’un partenaire pour avoir un rapport sexuel, une proportion quasiment identique selon les tranches d’âge, mais légèrement plus élevée après 25 ans. Parmi les femmes ayant fait l’expérience de pressions, 83,2 % déclarent que c’est arrivé « plusieurs fois, la plupart du temps ou à chaque fois ». Premier rapport non consenti et désiré pour 16 % de répondantes Plus d’un tiers des femmes interrogées (36,2 %) affirment qu’un partenaire a réalisé sur elles un acte sexuel hors pénétration sans leur accord, alors qu’elles étaient éveillées. Un quart des répondantes disent « oui » à la question : « Un partenaire vous a-t-il déjà pénétrée sans votre accord préalable alors que vous étiez éveillée ? » Quinze pour cent des femmes disent avoir subi une pénétration pendant leur sommeil, sans avoir donné leur accord. Par ailleurs, pour une femme sur six, l’entrée dans la sexualité se fait par un rapport non consenti et désiré, et dans 36 % de ces cas, ce rapport a eu lieu avant 15 ans. L’enquête montre que les femmes qui commencent leur vie sexuelle par un tel rapport où le consentement fait défaut sont plus souvent confrontées à des violences dans leur vie sexuelle (violences verbales, rapport non protégé imposé). Près de la moitié des femmes ayant participé à l’enquête (49,1 %) ont entendu des remarques dévalorisantes sur le fait qu’elles n’avaient pas envie d’avoir des rapports uploads/Geographie/ articulos.pdf
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- Publié le Jul 10, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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