-., ...... "" .. ' -4~ •• \ .,. .# , •..,··~-~ ~,~< ·' -,,. \:.~:: . .:.r: ~~~f

-., ...... "" .. ' -4~ •• \ .,. .# , •..,··~-~ ~,~< ·' -,,. \:.~:: . .:.r: ~~~f ·~.'' ;r:- ··~ r·~· .. ,-· ~; Au Cœur de l'Atlas \ .~ ! ·r .t DU MEME A,lJTEUR .. , V~yage dans le Sous (i899). Challamel. Paris, t900 (épuisé). yoyages au Maroc. Itinéraires et Profils. Hem·i Barrère. Paris, 1903. Voyages au Maroc (1899-t901) A. Colin. Paris, 1903 . . L'en.semble de ces travaux a été couronné par l'Académie française (Prix Furtado) 1903; couronné par l'Académie des Sciences (Prix Delalande-Guérineau, t9t0) et honoré de la médaille d'or de la Société de géographie (Prix Ducros-Aubert), 1908; de la médaille d'or de la Société de géographie commerciale (médaille Caillé) t903; de la médaille d'or de la Société de géographie de Marseille, t903. Il a été publié, en même temps que le présent volume, une pochette de eji.rtes au 1/250.000 donnant les détails et le profil de)'itinéraire suivi par la Mission de Segonzac 1904-t905 sous le titre: Itinéraires au Maroc, 1904~1905. H. Barrère. Paris, t910. MARQUIS DE SEGONZAC Au Cœur de l'Atlas MISSION AU MAROC PRÉFACES de M. EuGÈNE ÉTIENNE. Vice-président de la Chambre des députés et du Général LYAUTEY. Commandant la division d'Oran Note de Géologie et de Géographie physique PAR M. Lou1s GENT! L, Maître de conférences à la Faculté des Sciences de Paris 177 reproductions photographiques, ô cartes dans le texte et hors texte et une carte en couleurs PARIS ÉMILE LAROSE, LIBRAIRE-ÉDITEUR 1 1, Rue Victor-Cousin, 1 1 MISSION DE SEGONZAC Notre mission a été organisée et subventionnée par les sociétés sm- vantes: Comité du Maroc. Société de géographie de Paris. Société de ,qéographie commerciale (Paris). Société de géographie def Afrique du Nord (Alger). Société normande de géographie (Rouen). Association française pour l'Avancement des Sciences. Société géologique de France. Ecole â Anthropologie de Paris. Société de secours aux blessés militaires. La mission se composait de : M. LE MARQUis DR SEGONZAc, officier de cavalerie, chef de la mission; M. Louis I;ENTIL, docteur ès sciences, Maitre de Conférences à la Sor- bonne (t); M. R. DE FLoTTE-RoQUEVAIRE, chef du service cartographique du Gouvernement général de l'Algérie (2) ; 81 SA'iD BouLIFA, Répétiteur de Kabyle à l'Ecole Supérieur des Lettres d'Alger (3); S1 Auo EL-Aziz ZENAGUI, Répétiteur d'Arabe à l'Ecole des Langues Orientales. Nous tenons à rendre ici un suprême hommage à deux savants prématurément enlevés aux études marocaines dont le concours nous fut, en maintes circons- tances, infiniment précieux : M. GASTON BUCHET, Chargé de mission .du Ministère de l'Instruction publique. St ALLAL AEDl, Chancelier du consulat de France à Mogador. (i) Les résultats des observations de M. Louis Gentil ont été publiés en plusieurs notes et ouvrages dont on trouvera la liste à la page 77f. (!) Les travaux de M. de Flotte-Roquevaire ont été publiés sous. le titre : Cinq mois de Triangulation au Maroc. Jourdan. Alger, f909. (3) Les études linguistiques de Si Sald Boulifa ont paru sous le titre : Textes Bèrbèrea, en dialecte de l'Allas 'marocain. Ernest Leroux. Paris, i909. PRÉFACES Le livre qu'ou va lire a la discrétion de ne chercher à don- ner nulle part l'impression du courage des actions qu'il raconte. M. DE SEGONZAC a la coquetterie bien française de vouloir que sa bravoure se dissimule sous une aisance souriante. La sim- plicité et la bonne humeur du récit ne laisseront pas deviner au lecteur ignorant des choses marocaines que le voyageur qui raconte son voyage est un digne successeur du vicomte DE Fou- CAULD. C'est la quatrième fois qu'il affronte l'inconnu marocain. En 1899 il s'exerçait une première fois à le pénétrer en se promenant entre Mogador, Agadir, Tiznit et Taroudant dans les régions encore mal pénétrées de l'ouest du Grand Atlas. En 1901-1902 il parcourait tout le nord du Maroc, le Rif et surtout les pays beraber, jusque-là inexplorés, du Moyen Atlas. Il les franchissait pour aller faire l'ascension, dans la grande chaine, du géant des montagnes marocaines, le Ari Aïach, dont il redescendait, comme les eaux, en suivant la vallée de la Mou- louta. · C'est vers ce point extrême de ce dernier itinéraire que le marquis DE SEGONZAC a pris la route, à la fin de 1904, pour la mission que lui avait confiée le Comité du Maroc. Il dev~it sui- vre au nord le Grand Atlas, de Mogador aux sources de la·Mou- louta, c'est-à-dire reconnaître la zone de con~ct entre le Moyen et le Grand Atlas, puis, au lieu de continuer vers le nord-est, e)l suivant des· chemins déjà parcourus par luiJ gagner le versant • II PRÉFACE DE M. ÉTIENNE saharien, reconnaltre le haut bassin de l'oued Draa et pousser jusqu'à l'oued Noun. Toute la partie capitale de ce voyage a été effectuée. L'explo- rateur a reconnu que, conformément à la figuration générale des montagnes marocaines, le Moyen et le Grand Atlas sont séparés par une dépression très nette, de même que la trouée de l'oued lnaouen sépare nettement le Moyen Atlas des monts du Hif. Les vallées opposées de la Moulou'i.a et de l'oued el Abid, tributaire de l'Oum er Rebia, se continuent sans que le seuil qui s'élève entre elles présente un sérieux obstacle. Il existe donc là, entre la plaine de Merakech et l'Algérie un pas- sage qu'une voie commerciale pourrait utiliser plus tard. En attendant ce jour, sans doute encore éloigné, un des problèmes les plus intéressants de l'orographie marocaine se trouve résolu. Sur tout le reste de sa route le voyageur a réuni les observa- tions les plus intéressantes. La dangereuse mésaventure qui l'empêcha de pousser jusqu'à l'oued Noun, mais sans le déci- der à préférer la route directe de Taroudant au retour par le Glaoui, lui a peut-être plus appris que tout le reste sur les mœurs berbères. Prisonnier de hobereaux chleuh, vivant moitié de pillage et moitié du produit·de leurs jardins cultivés par des esclaves, le marquis DE SEGONZAC réussit à se faire tolérer, puis presque adopter, au point qu'il eut quelque peine à éviter de devenir le gendre de son hôte geôlier. Mais je ne saurais rien dire sur ce séjour étrange à Anzour, dans le manoir des Ben Tabia, qui puisse avoir, même de loin, la saveur du récit. Jamais le sentiment mêlé que le chrétien, le roumi, inspire aux Marocains des coins reculés du Bled Siba ne s'est plus ingénu- ment manifesté. L'infidèle est maudit et doublement bon à tuer parce que chrétien et étranger suspect aux Berbères, il est un sorcier malfaisant, qu'on se hâterait de faire disparaitre si on ne pensait pas qu'il est aussi un enchanteur capable de décou- vrir les trésors etles sources. Les trésors, pourquoi n'en décou- vrirait-il pas puisqu'il descend de ces roumis qui en laissèrent, cachés de la manière la plus artificieuse, sous toutes les vieilles pierres du pays? Et en voyant comment les ben Tabia invi- PRÉFACE DE M.. ÉTIE.'~NE Ill taient leur prisonnier à vaincre les génies gardiens de ces Eldo- rados enfouis sous les vieilles tours et dans les citernes, on comprend toutes les '' caches)) de Jules César ou de Ganelon que les légendes faisaient imaginer à notre moyen àge. Le récit de la captivité de M. DE SEGONZAC chez les chleuh de l'Anti Atlas montre bien ce qu'il f~ut penser du « fanatisme maro- cain)). Il y entre autant d'admiration que de crainte pour le roumi jugé capable de faire des merveilles, le voyageur captif fut contraint d'exercer la médecine dans tout le voisi- nage, peut-être même dùt-il la vie à la boite de pharmacie saisie dans ses bagages. Une fois le contact pris avec ces primi- tifs, les relations s'améliorent vite. M. DE SEGONZAC ramené vers le Glaoui par les chefs des Zenaga se vit sollicité à plus d'une étape d'envoyer dans le pays des Français qui pourraient soi- gner les malades et aménager les eaux. L'impression que laisse la lecture des pages même les plus émouvantes et dramatiques de ce beau livre vient confirmer l'optimisme de ceux qui croient que c'est surtout notre manque de volonté qui retarde la pénétration française au moins dans les régions méridionales du Maroc. L'œuvre que publie M. DE SEGONZAC est considérable. Il n'aurait pu en réunir et en coordonner les matériaux à lui seul. Il n'est que juste de rendre hommage à ses collaborateurs, M. Loms GENTIL, qui parcourut le Haut Atlas et Djebel Siroua et dont on trouvera la belle étude géologique à la fin de ce livre, M. DE FLOTTE DE RoQUEVAIRE qui établit la cartographie des pays acces- sibles qui s'étendent au nord du Grand Atlas, MM. SliD BouLJPA et ÀBD EL Az1z ZENAGUJ, doctes algériens qui ont réuni une grande partie des renseignements sur les mœurs et coutumes berbères publiés dans la seconde partie de ce livre. A M. ZENAGUJ on doit même un chapitre singulièrement pittoresque; c'est celui où il relate son voyage de Mogador à Taroudant, où il allait pom· négocier de plus près la libération de l\1. DE SEGONZAC et où il se trouva tout près d'être massacré comme chrétien. uploads/Geographie/ au-coeur-de-l-x27-atlas-de-segonzac.pdf

  • 13
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager