Jacques Bergier Les extra-terrestres dans l’histoire Éditions J’ai Lu Œuvres de

Jacques Bergier Les extra-terrestres dans l’histoire Éditions J’ai Lu Œuvres de Jacques Bergier Le matin des magiciens (en collab. avec L. Pauwels) La guerre secrète du pétrole (en collab. avec B. Thomas) Les extra-terrestres dans l’histoire Les dompteurs de force L’espionnage industriel À l’écoute des planètes Admirations Agents secrets contre armes secrètes En vente dans les meilleures librairies © Editions J’ai Lu, 1970 ASIN: B002T877ES TABLE DES MATIÈRES Prologue Ŕ Plaidoyer pour une histoire ouverte 1 L’étoile qui tua les dinosaures 2 Le cube du Dr Gulrt 3 Les visiteurs de Nasca 4 Les cartes des Rois de la mer 5 La terrasse de Baalbeck 6 Les visiteurs du Moyen Age 7 Le masque de Sir Henry Cavendish 8 Kaspar Hauser 9 Les enfants verts 10 Et aujourd’hui ? PROLOGUE PLAIDOYER POUR UNE HISTOIRE OUVERTE La conception d’une histoire fermée est relativement récente. Par histoire fermée, j’entends une histoire dont tous les événements sont provoqués par des causes naturelles ou par des causes humaines. Pendant presque tout son passé, l’humanité a cru qu’intervenaient aussi, dans l’histoire, des causes extérieures : démons, créatures surnaturelles, dieux et finalement Dieu. C’est au XIXe siècle que le concept d’une histoire sans intervention extérieure dont la causalité se limite uniquement à notre planète, a paru s’imposer. Et, comme beaucoup d’idées du XIXe siècle, celle-ci est discutable et il est permis de la discuter. Ce livre a pour but de repérer, dans la préhistoire et dans l’histoire, les interventions extérieures, dont il est impossible de ramener l’origine à notre planète. La conception de ce livre se veut exclusivement ratio- naliste, c’est-à-dire que les interventions dont je parlerai sont le fait d’êtres intelligents, plus puissants que nous ; d’êtres matériels habitant l’espace. Je ne parlerai pas des interventions dites surnatu- relles, chacun ayant sur ce sujet le droit d’avoir son opinion personnelle. Je ne parlerai pas non plus des soucoupes volantes, qui ont déjà, dans cette collection, fait l’objet d’un livre avec lequel je ne suis d’ailleurs pas d’accord. Mais le principe même de cette collection étant une totale liberté d’esprit, il est inévitable que se manifestent certaines contradictions entre les différents ouvrages qui la composent. Je ne prétends pas apporter de preuve absolue des interventions d’extra-terrestres au cours de la préhistoire et de l’histoire de notre planète. D’autres chercheurs, qui auront à leur disposition des moyens d’enquête supérieurs aux miens, le feront sûrement avant la fin de ce siècle. Je me comparerai plutôt à ces originaux qui, avant la parution de L’origine des espèces, publiaient des livres bizarres dont Darwin a fait la synthèse et qui lui ont finalement permis d’écrire le sien. Parmi ces écrivains se trouvait, d’ailleurs, son grand-père, Erasmus Darwin, dont l’ouvrage, Le secret doré, fut un peu le Matin des magiciens du XVIIIe siècle. Je m’estimerai satisfait si mon livre parvient à intéresser un grand nombre de lecteurs, et si parmi ces lecteurs se trouve quelque Darwin de l’avenir à qui j’aurai donné envie de chercher plus loin. Pour moi, faire intervenir les extra-terrestres dans notre histoire n’est pas plus absurde que faire intervenir des microbes dans notre état de santé. Dans les deux cas, il s’agit d’interventions qui ne sont pas perceptibles à nos sens mais qu’une étude plus poussée révèle, et qu’une analyse instrumentale confirme. Ainsi, l’étude des faits étranges que j’ai réunis ici permettra un jour de prouver l’intervention d’êtres venus de l’extérieur pour modifier le cours de notre histoire. Charles Fort a dit : « Nous sommes la propriété de quelqu’un. » Je vais plus loin que lui en affirmant que nous sommes la création de quelqu’un, et aussi moins loin en postulant que nous sommes surveillés et que peut-être on intervient dans nos activités et dans notre histoire. Pourquoi n’y a-t-il pas eu, et n’y a-t-il pas, contact direct, ouvert, entre ce « on » et nous ? Cette question a été beaucoup discutée. Pour ma part, je crois que ces contacts existent, mais qu’ils sont cachés à l’ensemble des hommes et qu’ils n’ont lieu, à des périodes bien déterminées, qu’avec des individus très avancés, supérieurs à la moyenne de leurs semblables. Des légendes sur ces contacts sont certainement à la base de nombreux récits traditionnels. Mais comme aucune preuve formelle n’existe dans ce domaine, j’ai préféré me borner, ici, à étudier les contacts dans le sens extra-terrestre/Terre. Le sujet, même ainsi limité, était déjà assez intéressant, et il mérite certainement des études bien plus importantes que ce petit livre. Cependant, il faut bien que quelqu’un commence… 1 L’ÉTOILE QUI TUA LES DINOSAURES Il y a soixante-dix millions d’années, la Terre était dominée par des reptiles géants : lézards gigantesques, sauriens monstrueux, qui rampaient, qui nageaient, qui volaient. Leur règne a duré cent cinquante millions d’années, alors que, selon les estimations les plus optimistes, l’homme n’a guère que six millions d’années. C’est dire que ces espèces de reptiles avaient eu, pour s’adapter et pour évoluer, infiniment plus de temps que l’homme. Il est d’ailleurs impossible de prétendre qu’ils furent un échec de l’évolution : une espèce qui dure cent cinquante millions d’années peut être considérée comme solidement adaptée. Peu d’espèces contemporaines de ces reptiles géants survivent : certains crabes, qui n’ont pas changé depuis trois cent millions d’années. En moins d’un million d’années, les reptiles géants disparaissent. Comment et pourquoi ? On ne peut guère prétendre que c’est à cause d’un changement de climat : même lors d’un tel changement, les océans ne varient guère, et beaucoup de ces reptiles vivaient dans les océans. On ne peut pas penser qu’une forme de vie supérieure ait pu les exterminer. Il lui aurait fallu un armement considérable, dont on aurait retrouvé les traces. Une hypothèse amusante : nos ancêtres les mam- mifères se seraient nourris d’œufs de dinosaures. Amusante mais impossible : les ichtyosaures vivaient dans les océans et déposaient leurs œufs hors de portée de tous leurs adversaires. On a dit que les herbes s’étaient modifiées, et que les herbes nouvelles étaient trop dures pour les grands reptiles. Hypothèse parfaitement invraisemblable : de très nombreuses variétés végétales demeuraient, dont ils auraient très bien pu se nourrir. Les tortues géantes des îles Galápagos, qui intéressaient si fort Darwin, ne meurent pas de faim. On a pu dire que les espèces vieillissent, deviennent séniles et meurent. C’est de la mauvaise métaphysique ; la conservation du code génétique empêche une espèce de mourir seule. Et pourquoi des espèces toujours vivantes, vieilles de plusieurs centaines de millions d’années, comme les crabes et les blattes, ne seraient-elles pas devenues séniles ? Toutes ces hypothèses ne tiennent pas. Une autre, fort ingénieuse, a été émise par deux savants soviétiques : V. I. Krasovkii et I. S. Chklovski, deux astrophysiciens éminents, surtout le second, auteur de travaux extrêmement importants, en astrophysique et en radioastronomie. C’est Chklovski, en effet, qui a étudié la radiation synchrotron émise par certains objets célestes, et qui a montré que des événements extrêmement violents et relativement rapides peuvent se produire aussi bien au centre des galaxies que dans l’espace en général. L’idée des deux savants soviétiques est d’expliquer la fin des dinosaures par une explosion d’étoile à une relativement faible distance du système solaire : une supernova à cinq ou dix parsecs de nous aurait augmenté la densité des radiations en provenance de l’espace. Le radioastronome anglais Hanbury Brown pense avoir détecté les traces de l’explosion d’une supernova, il y a cinquante mille ans, à quarante parsecs seulement du système solaire. Deux chercheurs américains, K. D. Terry à l’Université du Kansas, et W. H. Tucker à l’Université de Rice, ont récemment étudié de près le problème, de manière quantitative. On a observé des étoiles qui explosent en produisant effectivement de tels arrosages de radiations. L’effet d’un arrosage est variable suivant l’intensité du champ magnétique terrestre. Ce champ nous protège partiellement du bombardement des particules cosmiques en détournant celles qui ont une charge magnétique et en les forçant à se mettre en orbite autour de la planète. Or, ce champ magnétique terrestre varie. Actuellement, il est en baisse et atteindra son minimum vers les années 3500 de notre ère. Il est possible que, il y a soixante-dix millions d’années, un bombardement violent ait coïncidé avec une diminution du champ magnétique terrestre, entraînant une vague de mutations dont sont morts les dinosaures et dont nous sommes nés. Le savant est-allemand Richter a récemment affirmé qu’il était d’accord avec cette théorie. Selon lui, le bombardement provenait du centre de notre galaxie, et était extrêmement puissant, bien que s’étant produit à une distance considérable. Voilà donc un ensemble d’hypothèses scientifiques émises par des savants dont la valeur est indiscutable. Il ne faut accuser aucun de ces savants de l’hypothèse qui suit, et qui m’est personnelle. Je l’ai émise pour la première fois en 1957 lors d’une émission de la télévision française dirigée par Louis Pauwels : « En français dans le texte ». Je me souviens encore du scandale qui a suivi, des protestations indignées du comité scientifique de la télévision, qui demanda, sans l’obtenir, uploads/Geographie/ les-extraterrestres-dans-l-x27-histoire-jacques-bergier.pdf

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