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L’ÉCOLOGIE TERRITOIRES Les belles histoires DANS NOS 3 SOMMAIRE Occitanie Commu

L’ÉCOLOGIE TERRITOIRES Les belles histoires DANS NOS 3 SOMMAIRE Occitanie Communauté d’agglomération de Carcassonne Agglo 28 Occitanie Communauté d’agglomération du Grand Narbonne 30 Pays de La Loire Communauté de communes d’ Erdre-et-Gesvres 32 Provence-Alpes-Côte d’Azur PETR Briançonnais, des Écrins, du Guillestrois et du Queyras 34 Provence-Alpes-Côte d’Azur Communauté d’agglomération du Pays de Grasse 36 Outre-Mer Communauté d’agglomération du Territoire de la Côte Ouest 38 Charte du comité d’orientation des territoires en transition 40 " Je suis venue vous voir " 44 Nouvelle-Aquitaine Communauté de communes de Cœur Haute Lande 26 Hauts-de-France Territoire de La Sambre-Avesnois et de la Thiérache 18 04 Éditorial 06 Auvergne-Rhône-Alpes Syndicat des territoires de l’Est Cantal 08 Bourgogne-Franche-Comté Territoire de Haute Côte-d’Or 10 Bretagne Communauté de communes du Val d’Ille-Aubigné 12 Centre-Val de Loire Pays Vendômois Grand-Est Communauté de communes de Vitry, Champagne et Der 14 Grand-Est PTER du Pays de la Déodatie 16 Île-de-France Communauté d’agglomération de Marne-et-Gondoire 20 Normandie Communauté de communes de Coutances Mer et Bocage 22 Nouvelle-Aquitaine Communauté d’agglomération de Rochefort Océan 24 5 4 La France fait aujourd’hui face à un défi écologique considérable : réchauffement climatique, érosion de la biodiversité, inondations et sécheresses ou encore pollutions de l’air, des eaux et des sols, etc. Cette situation nécessite un changement sans précédent de notre modèle de développement, porteur d’innovation, de créativité et d’avancées techniques et technolo- giques. Nous devons changer nos modes de production et de consommation, en veillant à ne laisser personne au bord du chemin. Pour être réussie, cette transition devra avant tout être le reflet de notre société dans toute sa complexité et se nourrir de la richesse de nos territoires en s’appuyant sur la solidarité entre leurs habitants, afin que chaque territoire écrive sa propre histoire, sous la plume collective de l’ensemble des acteurs locaux. Depuis deux ans, les contrats de transition écologique contribuent à faire émerger, par- tout dans nos territoires métropolitains et ultramarins, cette transformation concrète en faveur d’une transition écologique et solidaire de notre société. Dans les 107 territoires et les 255 intercommunalités de ce réseau, des acteurs locaux de divers horizons (associations, collectifs citoyens, entreprises, collectivités territoriales) se sont en effet alliés pour faire émerger une nouvelle vision du territoire, un projet commun dans lequel toute la palette des activités, des atouts et des aménités du territoire est mise au service d’une transformation vers un modèle plus durable. La réussite de ce dispositif est tout à la fois le fait d’un État-facilitateur, qui accompagne les territoires en termes d’ingénierie, et d’une volonté collective des acteurs locaux de porter le changement. Partout, lors de mes déplacements, les élus locaux me disent leur conviction profonde d’une transition nécessaire de notre société vers un développement plus soutenable. Partout, ils me disent aussi la force des synergies locales, des initiatives citoyennes, mais surtout la lourdeur de l’administration, la difficulté à porter l’innovation, à expliquer la spécificité de certains projets, à endurer la rigidité de règles nationales qui s’adaptent mal aux particularités de leurs projets. Avec la mise en œuvre des contrats de transition écologique, l’État a voulu faire le pari des initiatives locales et des innovations territoriales et cesser de chercher à inscrire chaque projet territorial dans une case. Il y laisse ainsi une place conséquente à la différenciation, à l’expé- rimentation, bref aux innovations de tout type. Je crois très profondément à la force de nos acteurs de terrain, à leur capacité à inventer le monde de demain, à faire vivre le génie écolo- gique de notre pays. Si nous voulons réussir, nous devons leur faire confiance, les aider dans l’élaboration d’un projet de verdissement de leur territoire, dans son portage, dans sa mise en œuvre opérationnelle, enfin dans son évolution au gré des nouvelles découvertes scientifiques et des bonnes volontés. Ils ont besoin de nous pour exprimer tout leur potentiel. Je veux leur dire que leur appel a été entendu. Emmanuelle Wargon, Secrétaire d’État auprès de la Ministre de la Transition écologique et solidaire C’est en effet au cœur de nos territoires, avec ceux qui font la transition écologique, que nous trouverons la voie du changement. Ils sont en Bourgogne, en Bretagne, dans les Alpes ou dans les Landes, ils sont agriculteurs, entrepreneurs ou parfumeurs, ils nous nourrissent, nous chauf- fent ou nous emploient. Ils font partie d’une entreprise, d’une association ou d’un collectif de citoyens. Ils sont conseillers municipaux, maires ou présidents d’intercommunalités. Chaque jour, ils écrivent notre histoire avec des solutions concrètes, des projets à taille humaine et des idées sur mesure qui font progresser notre transition écologique. Grâce à cette nouvelle méthode, plus de mille projets écologiques et solidaires ont vu le jour en France dans tous les secteurs de l’économie, suscitant 1,5 milliard d’euros d’investissements. Ils portent une vision rénovée de l’agriculture, s’appuient sur la création de circuits courts, visent la préservation de l’eau et des ressources naturelles, le développement des bocages, des forêts ou encore des prairies. Ils contribuent à la restauration des continuités aquatiques et terrestres, au développement de mobilités douces, à l’accélération des énergies renouvelables ou encore à la rénovation thermique du bâti. Ils sont autant d’actions en faveur d’une transformation en profondeur au niveau local. Surtout, derrière chaque action de transformation transparaît une communauté, une histoire, une initiative commune. Nous avons voulu les raconter, afin que chacun comprenne que ces réussites écologiques sont le fait d’une culture, d’une histoire, d’un patrimoine partagé et d’une volonté des acteurs de terrain de changer. J’ai voulu que la parole soit donnée aux hommes et aux femmes qui « font » la transition écologique, qui en sont les ambassadeurs de terrain. Je forme le vœu que ce livret puisse être une source d’inspiration, autant qu’une source de fierté pour nous tous. Je voudrais saisir l’occasion pour les remercier, eux qui sont les pionniers de cette transformation de notre société depuis les territoires. Si la France et le monde nécessitent plus que jamais d’accélérer la transition écologique et solidaire, ce changement ne pourra se faire qu’en libérant les initiatives locales. Sachons nous appuyer sur les réussites locales décrites dans les pages qui suivent pour en faire des démons- trateurs utiles à d’autres territoires, sachons libérer de la contrainte, nous ouvrir à l’expérimen- tation et à l’innovation, car nos acteurs locaux ont du talent et leur solutions méritent notre aide, notre attention et nos encouragements. Vive la transition écologique et vivent les territoires ! 7 6 SYNDICAT DES TERRITOIRES DE L’EST CANTAL AUVERGNE-RHÔNE-ALPES QUAND DES ÉLUS SAUVENT DES CIRCUITS COURTS Le Cantal abrite plus de 5 000 exploitations bovines. L’élevage et la production de viande de bœuf sont ancrés dans l’identité du territoire et structurent une partie de l’économie locale depuis des siècles. La présence d’abattoirs dans la région a longtemps garanti une production de viande de bœuf de qualité, permettant un temps réduit de transport de l’animal entre l’exploitation et l’abattoir, une traçabilité accrue et une relation de proximité entre le producteur et le consommateur. Alors que les abattoirs privés se sont concentrés autour des métropoles et raréfiés en zone rurale au cours des dernières décennies, les abattoirs pub- lics restent pour beaucoup de petits éleveurs une solution essentielle pour une production en circuit court. Du fait des difficultés de la filière de viande de boucherie, avec une baisse de la consommation de viande non transformée et une concentration des ventes dans les grandes et moyennes surfaces, le modèle économique des abattoirs publics est devenu très largement déficitaire au fil des années. Représentant un coût disproportionné pour les collectivités en zone rurale, nombre d’abattoirs publics ont donc dû cesser leur activité, allongeant les distances entre les élevages et les abattoirs et produisant de fait plus de stress pour les animaux, davantage de gaz à effet de serre et limitant la traçabilité de la viande. La communauté de communes Hautes Terres Com- munauté n’a pas été épargnée par ce phénomène puisque l’abattoir de la commune de Neussar- gues-en-Pinatelle, l’un des derniers encore ouverts sur le territoire, a été menacé de fermeture en 2014. Les élus de la communauté de commune ont alors décidé de moderniser l’abattoir (construit en 1941) et de l’intégrer dans un projet plus global de soutien aux éleveurs du territoire. Accompagnés de la chambre d’agriculture du Cantal, du syndi- cat interdépartemental de gestion de l’Alagnon (Sigal) et de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), les élus ont travaillé à un accompagnement des agriculteurs vers des méthodes d’agriculture biologique. Après avoir obtenu un financement des travaux à hauteur de 715 000 euros de la part de l’État, l’abattoir a pu rouvrir ses portes en 2019 et dis- pose aujourd’hui de plus de 700 clients. Lors de l’élaboration du contrat de transition écologique de l’Est-Cantal, la communauté de communes Hautes Terres Communauté et la commune de Neussargues-en-Pinatelle ont souhaité créer aut- our de l’abattoir une filière viande à haute valeur environnementale (HVE). Ainsi, les élus travaillent à la mise en place d’une filière de transformation de la viande en circuits courts (pot-au-feu, steak haché). Ils souhaitent également organiser, uploads/Geographie/ belleshistoirecte-def-light.pdf