Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Bévues parisiennes. Le

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Bévues parisiennes. Les journaux, les revues, les livres, par le baron Gaston de Flotte Flotte, Gaston de (1805-1882). Auteur du texte. Bévues parisiennes. Les journaux, les revues, les livres, par le baron Gaston de Flotte. 1860. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Edouard Fourriier a publié sous ce titre: L'Esprit des autres, un charmant petit volume d'une lecture agréable et facile, mais qui n'est pas d'une grande utilité: les citations, toujours justes, sont trop arbitraires; les indications sont parfois inexactes. Quel est le système de M. Fournier? Tels vers, nous dit-il, telles phrases sont faussement attribués à tel auteur,- et il les restitue au véritable propriétaire. — C'est bien, mais cela ne suffit pas; je veux savoir le nom de celui qui s'est trompé, commentet pourquoi il s'est trompé: Pourquoi? car alors je jugerai s'il y a négligence, ignorance ou mauvaise foi, et la leçon pourra profiter. — M. Fournier possède une riche mémoire; dès qu'elle lui rappelle un vers, une sen- tence, une maxime: Voici le véritable auteur! s'écrie-t-il: Amour, tu perdis Troie. De loin c'est quelque chose, et de près ce n'est rien. Cet âge est sans pitié. En toute chose, il faut considérer la fin. Tout cela est de La Fontaine. — Mais qui donc en a ja- mais douté? « Cite-t-on un vers d'allure pieuse ou même seulement « d'apparence déiste, comme celui-ci: « Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer, « on n'ira pas l'attribuer à Voltaire. Il Mais, pardon! nous ne l'avons jamais vu attribué à d'autres; c'est peut-être son vers le plus connu; on peut n'être pas d'accord sur la pensée qui l'a dicté, car, ajoute M. Fournier, «qu'on s'en défie, il est à double tran- chant; » mais partout vous le verrez suivi du nom de Voltaire. Ainsi, le spirituel anthologue va cueillant à pleines mains les plus charmantes fleurs des jardins de poésie; mais sa critique, ne s'appuyant sur rien, manque le but, et ne nous est d'aucun profit. Il y a tant de choses à dire pourtant sur le sans façon, le laisser-aller avec lequel on traite depuis tantôt deux siècles ce pauvre public, nio- quable et bernable à merci! Au XVIIe siècle on le respec- tait un peu plus. — Voltaire vint, et fit école, et quelle école, grand Dieu! comme dirait M. Jules Janin, l'un de ses plus dignes élèves en ce point. — Nous ne parlons pas de ses bévues, de ses ignorances, de ses calomnies anti- religieuses si bien relevées en partie par l'abbé Guénée; mais que de préjugés simplement littéraires ne lui devons- nous point! Ne croyons-nous pas, ne croirons-nous pas toujours sur sa parole, répétée par La Harpe et tant d'autres, que Mme de Sévigné a dit: e La mode d'aimer Racine passera « comme le café?a — N'a-t-il pas écrit (Catalogue des écrivains français du siècle de Louis XIV) : « C'est dom- u mage qu'elle manque absolument degoût,. qu'elle « égale l'oraison funèbre de Turenne, prononcée par Mas- « caron, au grand chef-d'œuvre de Fléchier. » Or, écou- tons, comme de juste, l'accusée elle-même: « M. de Tulles a surpassé tout ce qu'on espérait de lui; « c'est une action pour l'immortalité. a (Lettre du 6 no- vembre 4675). « On ne parle que de cette admirable oraison funèbre « de M. de Tulles; il n'y a qu'un cri d'admiration sur « cette action; son texte était: Domine, probasti me, et a cognovisti me. Et cela fut traité divinement. » (70 no- vembre 1675). « On dit que l'abbé Fléchier veut le surpasser, mais je « l'en défie. » (1er janvier 1676). Fléchier accepte le défi: il s'empare de ce magnifique texte qu'il avait tremblé de voir choisi par son rival, car il fut présent au discours de Mascaron; inquiet, tant que ce dernier ne rompit pas le silence, il s'écria dès les pre- miers mots du texte: « Il peut dire maintenant tout ce « qu'il veut; je ne le crains plus! » Fléchier accepte donc le défi de M'°e de Sévigné, qui se rétracte complètement: « Madame de Lavardin me parla de l'oraison funèbre « de Fléchier; nous la fîmes lire, et j'en demande mille et « mille pardons à M. de Tulles, mais il me parut que « celle-ci était au-dessus de la sienne; je la trouve plus « également belle partout; je l'écouteavec étonnement, ne « croyant pas qu'il fût possible de dire les mêmes choses « d'une manière toute nouvelle. » (28 mars 1676). Voltaire(Siècle de Louis XIV, Chap. xxxn. DesBeaua- Arts), confond Jean Lingendes, évêque de Sarlat, puis de Mâcon, avec Claude Lingendes, jésuite. L'oraison funèbre dont il parle n'est pas consacrée à Charles-Emmanuel, mais à Victor-Amédée, son fils; elle fut prononcée non en 1630, mais le 29 octobre 1637; elle est imprimée, malgré l'assertion de Voltaire: « Fléchier, dit-il, en prit « l'exorde tout entier aussi Lien que le texte. e Voici le texte choisi par Lingendes : In mortuum produc l-acry- mas, et foc planctum secundùm meritum (Ecclesiast, cap. XXXVllI, vers. 16-18). L'exorde qui commenceainsi: « De toutes les pierres des tombeaux. etc» est prodigieusement long, lourd et de mauvais goût; l'ora- rateur y cite Aristole: « Il y a, dit Aristote, diverses « espèces de larcins. » Fléchier n'arien pu y trouver; jamais Lingendes ne songea à ce beau texte: Fleverunt eum omnis populus Israel planctu magno. etc. Flé- chier a imité, il est vrai, quelques passages, entre autres celui-ci, qui ne se trouve pas dans l'exorde: « Puissances « ennemies de la France. » Et ce n'est pas ce. qu'il a fait de mieux. Voilà tout ce qui résulte des assertions de Voltaire, assertions que les biographes et les rhéteurs ont copiées sans remonter à la source. Voyez La Harpe (LYCÉE. — Éloquence de la chaire) : « L'exorde de l'oraison funèbre, « imité de celle d'Emmanuel de Savoie, composée par le « jésuite Lingendes, mais fort embelli par Fléchier. >» — Fort embelli! — Et cet exorde n'existepas dans Lingendes! Un des plus jolis tours d'escamotage qu'ait fait Voltaire est celui-ci uploads/Geographie/ bevues-parisiennes-les-journaux-les-flotte-gaston-bpt6k6423249k.pdf

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