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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Bibliothèque de l'homme public Bibliothèque de l'homme public. 1791. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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BIBLIOTHEQUE D E 4 L'HOMME PUBLIC; 0 u ANALYSE R AISONNÉE DES PRINCIPAUX OUVRAGES FRANÇOIS ET ÉTRANGERS, . Sur la Politique en général, la. Législation , les Finances, la Police, l'Agriculture et le Commerce en particulier, et sur le Droit naturel etpublic. PAR M. C ONDORCET, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, l'un des Qua- rante de l'Académie Françoise , et autres Gens de Lettres. SECONDE ANNÉE. Feuille, N°. 20. 1 7 9 1. Quelque foible influence que puisse avoir ma voix dans les affaires publiques, le droit d'y voter suffit pour m'imposer le devoir de m'en instruire. /. 7. Rousseau, Contrat social. BIBLIOTHEQUE D E L'HOMME PUBLIC. Les Élémens du Citoyen, par Thomas Hobbes. TH o M A s HOBBES naquit à Malmesbury le Ç avril 1588 , et mourut en Angleterre chez le comte de Devonshire, le 4 décembre 1679, Il fut d'abord gou- verneur de ce comte , avec lequel il voyagea dans différens pays de l'Europe. Il s'étoit appliqué particu- lièrement à l'étude de la langue grecque. Frappé des inconvéniens et des troubles des gouvernemens popn- « Jaires, il traduisit Thucidide en anglois, pour faire con- noître à ses compatriotes tous les désordres qu'ils avoient à craindre de la démocratie, pour laquelle il les trouvoit trop enclins. Il quitta l'Angleterre pour se retirer en France pendant la guerre civi,le dont l'issue fut la malheureuse condamnation de Charles Ier. Ce fut là qu'il composa le fameux traité de Cive ou du Citoyen, ouvrage dans lequel il ne paroît pas avoir conçu aucune idée d'un gouvernement mixte, tel qu'il fut depuis établi en Angleterre. Dans cet ouvrai » Hobbes semble avoir fait une apologie exclusive det la monarchie absolue ; et parce que l'anarchie l'avoit \ trop frappé, il lui opposa le despotisme , comme si on ne pouvoit combattre un excès que par un autre , et qu'il n'y eût pas un juste milieu où doit se trouver le point de vérité également éloigné des deux extrêmes. Hobbes est un exemple très - frappant qui prouve combien la sensibilité d'un homme peut affecter ses principes. Il retourna en Angleterre, et y acquit l 'es- time de Charles II, qui lui donna une pension. Hobbes signala sa vie littéraire par plusieurs autres ouvrages, dont quelques - uns lui attirerent de-s persécutions , et qui, remarquables dans le temps, sont devenus de peu d'importance aujourd 'hui par la progression réelle des lumieres. Nous nous bornerons ici à dire un mot de l'ouvrage dont nous exposons l'extrait. La premiere partie est au-dessus de tous les éloges. L'auteur y a surpassé tous ceux qui avoient traité avant lui le même si.jet. Il prend l'homme dans l'état de nature, et démontre parfaitement la nécessité où il est, pour son avantage, de passer dans l'état social. Après avoir médité cet ou- vrage , on ne conçoit plus comment notre célebre J. J. Rousseau,qui paroît l'avoir beaucoup étudié, a pu com- poser le traité de l'inégalité des conditions. On ne peut expliquer cette opposition que par l 'empire de nos af- fections sur nos principes. Malgré toute l'éloquence du citoyen de Geneve , on sera forcé d'être de l'avis de l'auteur anglois sur ce point. Il eût été à desirer que celui-ci n'eût pas en quelque sorte dérogé dans le reste de son ouvrage : mais 9 supérieur dans les parties ration nettes , il fut foible en connaissances expérimentales , que son siecle ne pouvoit lui offrir encore ; et si, pour éviter l'anarchie, il ne trouva de ressource que dans le despotisme, c'est qu'il ne connoissoit pas bien les constitutions mixtes , dont sa patrie donna le premier modele. HOBBES a divisé son ouvrage en trois parties, la liberté, l'empire , la religion. Dans la premiere, il examine l'homme dans l'état naturel, et trouvant dans l'exer- cice de la liberté la plus absolue, des causes 1 de violence et de guerre continuelles en- tre les individus, il démontre que cet état malheureux les a forcés à chercher un état plus tranquille. Dans la secondepartie, il fait voir que les loix naturelles , sans coërcition quelconque, étant insuffisantes pour la sûreté des indivi- dus , la souveraineté, c'est-à-dire, une vo- lonté publique réprimante et absolue, est devenuenécessaire aubonheur des hommes. Il définit les troisprincipaux genres de cons- titutions politiques auxquels toutes les au- tres especes se rapportent plus ou moins. Dans la troisième partie, il démontre que les principes qu'il a établis sont conformes aux obligations que la religion naturelle impose, et aux commandemens que la reli- gion révélée a prescrits, PREMIERE PARTIE, La société ne s'est pas formée parmi les hommes par un simple motif de bienveil- lance de chacun des contractans envers les autres. Chaque individu se préférant à au- trui , seroit bien plus porté à lui commander pour son propre intérêt qu'à se réunir avec lui. Aujourd'hui même, quelesassociations humaines sont établies sur toute la surface du globe , et qu'on en éprouve tant d'avan- tages , on est forcé de reconnoître par-tout des germes de division plus ou moins dé- veloppés , des causes plus ou moins activas de dissociation. Pour trouver donc la vraie cause de l 'as- sociation des hommes, il me semble qu'il faut considérer attentivement l'état qui l'a précédée. Cet état est l'état naturel : fictif on non, il a précédé, du moins dans l'ordre de nos idées, l'état social. La nature, en créant les hommes, n'a af- fecté pour aucun la portion du terrein qui étoit nécessaire pour fournir à sa subsis- tance. La terre est un domaine qu elle a donné à tous en commun : encore a -1 - il fallu que le genre humain en disputât la jouissance aux animaux. Tant que les hom- mes ont été en petit nombre, la chasse, la pêche, les productions spontanées ont pu suffire à leurs besoins. Tout étoit à tous ; mais ces ressources sont devenues insuffi- santes à leur multiplication. La nécessité de vivre a introduit la guerre : les objets des besoins , des appétits, ont été opiniâtre- ment disputés ; dans une continuelle acti- vité des facultés de la force et de la ruse , les hommes se sont unis et détruitsréciproque- ment. Cette guerre interminable a fait sen- tir à chacun , à chaque instant de son exis- tence,le danger imminent de sa destruction; mais la nature ayant mis dans tous les cœurs l'horreur de la destruction, chaque individu a dû soupirer après un état dans lequelil pût trouver sa sûreté. Cet état est l'association de plusieurs pour se défendre et se soutenir. Chacun de ceux qui la composent a un intérêt égal à y rester attaché. Cette association se sera agrandie par le consentement ou par la force : par ce dernier moyen, lorsqu'on oblige les vaincus uploads/Geographie/ bibliotheque-de-l-x27-homme-public-condorcet-jean-antoine-nicolas-bpt6k97531072.pdf

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