Bienvenue à Glouglou et Rhalala (Ou comment courir en silence sur la pointe des

Bienvenue à Glouglou et Rhalala (Ou comment courir en silence sur la pointe des pieds, en marchant sur des piques et des œufs, sous les crachats, les jets de d’urine et les projections de fange, au pays des Rascasses et des Corbeaux, des Souchards et des Poivrots) Initialement publié en Avril 2011 (version sommaire), dans le recueil de nouvelles surréalistes « X²=-5 ». Revu pour la présente édition1. Editions de l’Eau Régale © Mars 2012 ISBN : 978-2-914776-05-9 1 Précédemment publié en Février 2012, avant révision et correc- tion, puisqu’il en est qui font avec les écrits qui n’ont pas encore été publiés ce qu’ils font avec les maquettes de chansons ou les films en version pré-sorties… (Leur exploit passe par ce procédé, qui est ni celui de la pensée ni celui de la créativité. C’est le genre de types qui sont pressés de retrouver leur gon- zesse pour la « fourrer » sans plus attendre… mais trois minutes après, c’est terminé.) 1 esdames et messieurs les Chancis, je ne vous souhaite pas la bienvenue, car vous êtes venus en France sans que l’on sache vraiment pour qui, pour quoi, mais cela a été dit et redit, martelé, tonné, propagé, ancré dans les esprits moutonniers – par ceux qui se prennent tellement pour des lumières divines qu’ils ne peuvent voir que du génie dans leur propagande, leur politique, leur idéologie, leur complot, bien que la matérialisation de ce qui sort de leur bou- che ressemble bien davantage à de la merde qui met tout le monde dans la merde – : vous êtes le chanci de la France. Vous êtes là et il parait que vous devez y rester et vous y démultiplier, même si c’est en cra- chant votre mépris et votre haine de la France, en qui vous ne voyez parfois qu’une femme facile à abuser, quand vous n’en faites pas, comme les Français, une vache à lait, une femelle chienne ou truie, avec ses multiples tétons ; car il parait que c’est vous qui avez le sens généreux de l’hospitalité, étant donné que vous offrez un thé à la menthe aux visiteurs de passage. Vous êtes le chanci de la France ; ou plutôt des entre- prises françaises cotées en Bourse et gérées par un actionnariat de vieux Américains, entre autres entre- prises qui en sont réduites à ne pouvoir plus faire du gras, ou simplement survivre, qu’avec vos pays d’ori- gine, lesquels ne doivent pas sombrer dans l’islamisme, mais dans le consumérisme, si ce n’est dans l’islamisme M 2 consumériste, ce que l’on espère gérer en vous donnant du pouvoir d’achat par immigration interposée2. Cepen- dant, pour réussir votre intégration en France rance, vous devrez prouver que vous êtes le chanci de la France ; car en France, comme dans tous les coins primitifs des nations, les animaux de basse-cour ne peuvent supporter de côtoyer des animaux qui ne leur ressemblent pas, en tous points ; cela les met mal à l’aise, cela les rend malades (ils ont besoin de vivre dans un Palais des glaces aux miroirs avantageusement déformants ; vous êtes des poils à gratter et vous devez vous transformer en brosses à reluire). Même s’il vous dégoûte de leur ressembler, vous devez apprendre à faire semblant ; et je ne pense pas que l’hypocrisie soit exclusivement française, vous la pra- tiquez sans doute sous vos latitudes – tant il est peu probable que vous soyez réellement et massivement des passionnés de la religion fort douteuse imposée 2 Vous êtes des gages d’amitié donnés à vos pays abusés par les puissances occidentales ; comme le baiser goulu que le sodomite accorde à la femme qu’il sodomise, pour détourner son attention et ainsi lui faire avaler la grosse gélule – à la façon des circonciseurs –. Vous êtes des pions, tour à tour des religio-fascistes, des comploteurs génocidaires, des financiers internationaux, des saboteurs internes à la France, et autres margoulins cherchant manifestement à recréer en France la situation avantageuse pour eux qu’ils avaient su instaurer en Afrique du Nord. Eux encaissent, mais ceux qui paient sont les populations qui doivent composer avec vous. 3 par les mafieux esprits démoniaques avides de pouvoir, avec l’aide de leurs bestiaux gros bras sanguinaires –, donc, soyez naturels, continuez à être hypocrites comme vous avez sans doute déjà l’habitude de l’être, avec ou sans le sourire narquois qui est celui des Souches à votre égard, et qu’ils identifient comme celui des fourbes qu’ils sont eux-mêmes. Ce ne sera pas chose aisée ; car la moitié des Français pensent que vous dormez dans une cheminée, suspendus par les pieds, comme les vampires3. Pour parvenir à réussir la dure épreuve qui vous attend, il y a deux choses essentielles que vous devez savoir. Vous devez tout d’abord connaître quatre mots, qui sont les piliers du coran hexagonal ; et que vous devez répéter continuellement, machinalement comme un mantra destiné à chasser les mauvais esprits des petits racistes de base et autres primitifs ayant 3 Si eux-mêmes n’avaient pas la culture culinaire de la charcuterie et des abats, ils penseraient avec dégoût que vous vous nourrissez d’abats et que vous buvez du sang. Alors, à défaut de pouvoir vous dénigrer sur ce terrain là, ils regardent ce qui, de vous, est différent, pour vous dénigrer sans se dénigrer en même temps. 4 survécu à la préhistoire ainsi qu’aux révolutions fran- çaises (réputées civilisatrices) : la bite, les couilles, la chatte, l’anus. Ces mots sont des mots de passe, des sésames, les bases azotées de l’ADN français ; qui valent plus qu’un titre de séjour ou une carte d’identité. Les candidats à l’immigration en France doivent donc effectuer des exercices de diction avec les quatre mots constituant le vocabulaire des Français de bas étage, qui se posent en douaniers de la France, en gardiens des traditions françaises, en modèles exemplaires du citoyen fran- çais émérite. Oubliez les virelangues à l’ancienne (« les chaussettes de l’archi-duchesse sont-elles sèches ou archi-sèches »), le niveau du langage courant a été généreusement abaissé ; au niveau des trous de cul et des caniveaux colportant la France merdeuse, pis- seuse, baveuse, irascible, frustrée, persifleuse, jalou- se et râleuse. Désormais, exercez-vous à prononcer, avec la plus grande vélocité : « La bite les couilles la chatte l’anus » ; avec, de préférence, une rasade d’alcool pur dans la bouche, un verre de pastis dans la main, et une bouteille de vin sur la tête. Pour intégrer la France d’en bas (car c’est par le bas que vous êtes entrés en France, et c’est en bas que longtemps vous resterez), vous devez apprendre à dégainer « la bite les couilles la chatte l’anus » plus vite que votre ombre. Et n’oubliez pas ! Quotidiennement vous devrez en faire usage ; ne sortez donc jamais sans l’aide- 5 mémoire que je suis en train de vous remettre, votre survie peut en dépendre. Par exemple, si vous tombez bas sur le territoire d’un néo-mafioso corse – qui ne peut pas « blairer » les gens de votre espèce, qu’il tolère uniquement s’ils boivent de l’alcool avec lui –, sortez vite votre mémo et prononcez de toute urgence les quatre mots qui sauvent en terre alcoolique. Ima- ginez-vous face à un vampire : brandissez une gousse d’ail. Ne téléphonez pas à la police, ne criez pas au racisme dans un mégaphone… injectez simplement le vaccin combiné dans les fesses de votre ennemi juré ; ça le détendra en le faisant sourire, car ces mots sont comme le mot « Dieu »… ils agissent sur les esprits primitifs comme une drogue apaisante et euphorisante. Ne cherchez surtout pas à être originaux en recombi- nant les mots comme les bases de l’ADN. Le Français de base ne se recombine pas. Il est invariablement codé de la même façon. Il n’aime pas l’originalité. « Comme nous » est son credo. C’est la seule chose qu’il a volontiers en commun avec les autres popula- tions, qui répètent toutes, comme elles respirent, des « comme nous » ; c’est leur Ave Maria de païens, ce qui reste de leur animale culture primitive ancestrale, antérieure à leur conversion forcée aux religions bibli- ques, qui leur font marmonner bien d’autres « comme nous ». En sondant leur for intérieur, on peut d’ailleurs les entendre dire : « Que nous soyons les meilleurs ou que nous soyons les pires, nous voulons une seule et 6 même chose : que tous ceux qui nous côtoient soient… comme nous. Bêêêêêê. » On peut même entendre l’écho de la sourde, obscure et froide cavité qui les constitue, le répéter en le faisant rebondir sans fin : « COMME NOUS, COMME nous, comme nous… COMME NOUS, COMME nous, comme nous…COMME NOUS, COMME nous, comme nous. » Répétez donc en chœur : La bite les couilles la chatte l’anus la bite les couilles la chatte l’anus la bite les couilles la chatte l’anus la bite les couilles la chatte l’anus la bite les couilles la chatte uploads/Geographie/ bienvenue-a-glouglou-et-rhalala.pdf

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