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Blandine Tardieu, Directrice d’études Laurène Boisson, Chargée d’études 7 m a r

Blandine Tardieu, Directrice d’études Laurène Boisson, Chargée d’études 7 m a r s 2 0 1 8 CONTACTS BVA OPINION : Les Français et la langue française Avenir de la Langue Française & République exemplaire LEVÉE D’EMBARGO : IMMÉDIATE Méthodologie du sondage Etude réalisée par Internet du 16 au 21 février 2018 auprès d’un échantillon de 1000 répondants, représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et CSP du chef de famille. La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, CSP du chef de famille et de la personne interrogée, région de résidence et catégorie d’agglomération Recueil Echantillon Résultats du sondage Q1. Qu’est-ce que la langue française représente pour vous ? En 1er ? En 2e ? Base : à tousLa langue française : une composante majeure de l’identité française pour près de neuf Français sur dix 75% 16% 7% 2% 89% 55% 48% Une composante majeure de l’identité française Une langue largement enseignée et parlée dans le monde Un facteur de solidarité et de croissance économique entre les pays parlant le français Ne se prononce pas En premier Au global (En 1er + En 2e) 18-24 ans : 67% 50-64 ans : 51% 65 ans et plus : 93% Diplôme ≥ BAC+2 : 92% Total supérieur à 100 car plusieurs réponses étaient possibles Au global (En 1er + En 2e) Q2. Parmi les propositions suivantes, quelles sont selon vous les principales menaces pesant aujourd’hui sur la pratique de la langue française ? En 1er ? En 2e ? Base : à tousPour près d’un répondant sur deux, la dégradation de l’enseignement du français constitue la principale menace pesant sur la pratique de la langue aujourd’hui… 48% 31% 17% 4% 74% 60% 51% La dégradation de l’enseignement du français Des médias et des publicitaires qui font la part belle à l’anglais Des dirigeants politiques qui ne prennent pas les mesures suffisantes pour éviter les atteintes répétées à notre langue Ne se prononce pas En premier Au global (En 1er + En 2e) CSP+ : 81% Femmes : 77% 65 ans et plus : 75% Sympathisants LREM : 72% Sympathisants FN : 63% Total supérieur à 100 car plusieurs réponses étaient possibles Au global (En 1er + En 2e) Q3. Quelles seraient vos priorités pour que la langue française se porte mieux ? En 1er ? En 2e ? Base : à tous…une proportion similaire estime d’ailleurs qu’il est prioritaire d’améliorer l’enseignement du français en 1er lieu afin que la langue se porte mieux 56% 15% 8% 9% 6% 4% 2% 72% 40% 23% 22% 21% 13% Améliorer l’enseignement du français dans l’éducation nationale Faire en sorte que les dirigeants politiques et les services publics soient exemplaires quand ils s’expriment Garantir le droit de travailler en français en France Franciser les termes anglo-saxons Donner priorité aux pays francophones dans l’aide française au développement Soumettre à conditions l’argent public affecté aux congrès et réunions scientifiques en France, et qui doivent se tenir en français Ne se prononce pas En premier Au global (En 1er + En 2e) Sympathisants du FN : 34% Hommes : 27% CSP+ : 81% Femmes : 76% Moins de 35 ans : 26% 50 ans et plus : 28% 65 ans et plus : 54% Sympathisants de Gauche : 51% Total supérieur à 100 car plusieurs réponses étaient possibles Au global (En 1er + En 2e) Q4. Comment seriez-vous prêt à agir pour la langue française, précisément ? En 1er ? En 2e ? Base : à tousUn interviewé sur deux serait prêt à agir pour la langue française, en étant un informateur attentif ou en confiant une délégation de pouvoirs à un organisme accrédité 32% 29% 9% 30% 52% 51% 17% En étant un informateur attentif, signalant à une autorité accréditée toute atteinte majeure portée à la langue française En confiant à un organisme accrédité une délégation de pouvoirs lui permettant, en votre nom, d’intervenir lors d’abus préjudiciables à notre langue En contribuant financièrement à des organismes chargés de promouvoir le français Ne se prononce pas En premier Au global (En 1er + En 2e) « ST Prêts à agir pour la langue française » 70% 65 ans et plus : 78% Hommes : 77% CSP+ : 76% Total supérieur à 100 car plusieurs réponses étaient possibles Au global (En 1er + En 2e) Q5. Seriez-vous favorable à l’initiative ci-dessous ? Base : à tousL’initiative qui demanderait aux pays membres de l’OIF de montrer leur appartenance à la communauté francophone est accueillie favorablement par près de sept Français sur dix Oui 69% Non 12% Ne se prononce pas 19% « Que les 84 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) mettent en avant des signes extérieurs marquant leur appartenance à la communauté francophone, notamment le drapeau de la Francophonie, qui prendrait place à côté de celui des pays concernés. » Sympathisants LR : 79% Sympathisants LREM : 76% 50 ans et plus : 75% Sympathisants de Gauche : 19% Diplôme ≥ BAC+2 : 16% Moins de 35 ans : 16% Principaux enseignements Aujourd’hui, la langue française est parlée par près de trois cents millions de personnes. Elle est ainsi la cinquième parlée au monde. Mais elle semble aujourd’hui menacée. Le 9 mai dernier, se tenait une conférence de presse inter-associative réunissant 32 associations sous le thème : « Halte à l’assassinat programmé du français ! ». Ainsi, Michel Le Net, actionnaire de République exemplaire et Albert Salon, président d'Avenir de la langue française (ALF) ont souhaité interroger les Français pour évaluer leur ressenti sur la langue française. La langue française : une composante majeure de l’identité française pour 9 Français sur 10 • Interrogés sur ce que représente la langue française pour eux, les Français ont été assez unanimes : 75% considèrent qu’elle est en premier lieu une composante majeure de l’identité française. Une proportion qui monte même jusqu’à 89% au global (citations en 1er + en 2e). Dans le détail, les personnes ayant un diplôme supérieur ou égal à BAC+2 et les 65 ans et plus sont plus nombreux que la moyenne à partager cette opinion (respectivement 92% et 93%). • Le français est également perçu comme une langue largement enseignée et parlée dans le monde (55% au global) ou bien un facteur de solidarité économique entre les pays parlant le français (48%), mais dans une moindre mesure. Notons que les plus jeunes sont particulièrement sensibles à la diffusion du français dans le monde : 67% des 18-24 ans considèrent qu’il s’agit d’une langue largement enseignée et parlée dans le monde (vs 55% en moyenne). De multiples menaces semblent pourtant peser sur le français, et notamment la dégradation de son enseignement • Pour près d’un interviewé sur deux (48%), la dégradation de l’enseignement du français constitue aujourd’hui la première menace pesant sur la langue. Au total, ce sont même 74% des Français qui sont de cet avis et plus particulièrement les femmes (77%). Une crainte qui semble légitime, alors que 20% des élèves ne savent pas maîtriser les savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter) à la fin de l’école primaire*. • Notons que les personnes interrogées sont finalement assez partagées quant à ce qui pourrait menacer le français, puisque 60% estiment par ailleurs que les médias et la publicité font la part belle à l’anglais (75% auprès des 65 ans et plus) et 51% considèrent que les dirigeants politiques ne prennent pas les mesures suffisantes pour éviter les atteintes répétées à notre langue. Dans ce contexte, on peut s’interroger sur les actions à mettre en place afin de faire en sorte que le français soit mieux mis en valeur en France, mais également dans le monde… * Dossier de presse de l’Education Nationale, rentrée 2017 : « Pour l’école de la confiance » Améliorer l’enseignement du français dans l’éducation nationale : une priorité pour près des trois quarts des répondants • La majorité des Français (56%) pensent qu’il est avant tout prioritaire d’améliorer l’enseignement du français dans l’éducation nationale de telle sorte que la langue française se porte mieux. Une amélioration qui est au global souhaitée par 72% des personnes interrogées, et notamment les femmes (76%). • Si elle est citée dans une moindre mesure, l’exemplarité des dirigeants politiques et des services publics lorsqu’ils s’expriment n’est pas pour autant à laisser de côté. 40% des interviewés considèrent en effet qu’il faut faire en sorte que ces personnalités soient exemplaires quand ils parlent en français (et même 54% des personnes âgées de 65 ans et plus). • Le fait de garantir le droit de travailler en français en France (23%), la francisation des termes anglo-saxons (22%) et la priorité aux pays francophones dans l’aide française au développement (21%) ne sont jugés prioritaires que par environ un cinquième des Français. À noter : soumettre à conditions l’argent public affecté aux uploads/Geographie/ bva-les-francais-et-la-langue-francaise-rapport 1 .pdf