Thème III: Histoire et mémoire. Objet de travail conclusif: Histoire et mémoire

Thème III: Histoire et mémoire. Objet de travail conclusif: Histoire et mémoires du génocide des Juifs et des Tsiganes. Jalons: Les lieux de mémoire de la Shoah . Juger les crimes nazis après Nuremberg. Le génocide dans la littérature et le cinéma. Introduction • Questions p 245 introduction • P 245 • Q1: Expliquez comment l’ampleur du génocide des Juifs et des tsiganes s’inscrit dans la géographie du continent européen? • Le document 3 qui est une carte à l’échelle européenne permet d’évaluer la dimension européenne du génocide des Juifs et des Tziganes. Des traces subsistent. Tous les pays occupés ou alliés de l’Allemagne sont victimes de ces violences de masse, dont on peut rappeler les formes principales ( ghettos, groupes mobiles de tuerie : les einsatzgruppen en Europe de l’Est et Russie, camps de concentration ex:Mathausen, centres de mise à mort ex:Auschwitz- Birkenau).La carte montre aussi le bilan humain élevé qui varie selon les pays. Aux 6 millions de morts s’ajoutent entre 300 000 et500 000 Tsiganes assassinés surtout en Europe de l’Est. Q2: Identifiez les formes prises par la transmission de la mémoire. • La mémoire du génocide est transmise par la témoignage des survivants et de leurs descendants ex: Ida Grinspan ( 1929- 2018), la préservation de certains lieux de massacres ex: Mémorial de Thessalonique et l’organisation de commémoration ex: Journée internationale de commémoration de la libération des camps le 27 janvier ( libération des camps d’Auchswitz- Birkenau) ou des mémoriaux comme le mémorial aux Juifs d’Europe à Berlin( 2005). L’éducation sert à la mémorisation et à la connaissance historique. La culture y joue un rôle important à travers l’art et particulièrement la littérature et le cinéma. Ex: la bande dessinée Maus d’Art Spiegelman datant de 1980 à 1991 , l’auteur étatsunien transmet la mémoire de ses parents déportés à Auschwitz et rescapés ou la parution du témoignage de Primo Levi en 1947 si c’est un homme ou le cinéma ( images et narration) avec Shoah ( 1985) de Claude Lanzmann. Q3: Identifiez la place qu’y occupent les victimes et les témoins. • Les survivants et leurs descendants contribuent à la mémoire en ayant le statut de témoins. Des témoignages écrits, enregistrés ou effectués dans le cadre scolaire permettent la production et la transmission mémorielle. La parole des témoins est intégrée aux parcours muséographiques et aux cérémonies commémoratives. • Ex: Ida Grinspan ( 1929- 2018) témoignent devant des classes et accompagne des voyages d’étude en Pologne. 1/ Les lieux de mémoire du génocide des Juifs et des Tsiganes. • Repères pp 246- 247 • Q1: Identifiez les sources utilisées par les historiens pour écrire l’histoire du génocide des Juifs et des Tsiganes. • Les documents permettent de contextualiser le génocide des Juifs et des Tsiganes. Le travail des historiens s’appuie ici sur des sources de natures différentes: des archives, des témoignages, des objets, des photographies …l’établissement de la vérité historique est relayé par des associations de victimes qui contribuent à recueillir des preuves et des témoignages. Les historiens contribuent à la diffusion en utilisant les ressources numériques. Q2: A quelles contraintes est confronté le travail de l’historien? • Les historiens sont confrontés à certaines difficultés dans le cadre de leurs travaux: la disparition des traces et les contraintes d’accès aux archives qui peuvent limiter leurs recherches. Les historiens peuvent être auditionnés lors de procédures judiciaires pour contextualiser un procès mais certains refusent Ex: Henry Rousso spécialiste de l’histoire de la mémoire de vichy. • Q3: Dans quelle mesure peut-on dire que l’histoire et la mémoire des génocides évoluent? • La mémoire étant portée par des groupes humains, elle évolue et permet de repérer une succession de mémoires différentes. Dans la cas de mémoire officielle la chronologie des repères permet de mettre en évidence la rupture des années 1970-1990 liée au réveil de mémoire et à l’avancée de la recherche historique Ex: Paxton La France de Vichy (1973). • Dans le cas de l’histoire, les évolutions sont liées à l’apparition de nouvelles problématiques qui peuvent être portés par de nouvelles générations d’historiens et relire l’interprétation de certains évènements/L’histoire évolue en devenant de ++ précise avec l’accès aux archives ou/et des découvertes archéologiques des évènements passés. Activité 1: les lieux de la mémoire de la Shoah en France • Q1:Décrire et analyser les objectifs que se fixe la Centre de documentation juive contemporain ( CDJC), ceux du mémorial de la shoah et du réseau des lieux de mémoire de la Shoah- documents 1+3+4 • Le CDJC fondé durant la guerre en 1943 par Isaac Schneersohn( 1881- 1969) se donnait comme objectif de recueillir les preuves de la persécution et d’ne conserver des archives. Les documents permettent de mettre en évidence d’autres fonctions qui s’ajoutent à celle d’archivage: contribuer à l’établissement de la justice, commémorer les victimes, soutenir les survivants, diffuser la mémoire par différents supports, proposer des ressources à l’Education nationale, sensibiliser à l’histoire de tous les génocides du XXème s. En fédérant un réseau de plusieurs lieux de mémoire de la shoah et ne nouant des partenariat, des objectifs se réalisent à l’échelle nationale et internationale. Q2: Pourquoi le travail d’histoire et de mémoire est-il nécessaire selon S. Klarsfeld Doc; 1 + 3 + 4 • Le document 3 est un extrait des Mémoires du couple Klarsfeld de 2015. Il revient sur la lutte contre les négationnismes. Vidal Naquet écrit Les assassins de la mémoire en 2005. En publiant la liste de tous les convois de déportés partis de France, S. Klarsfeld contribue à identifier les victimes et à montrer l’ampleur du crime commis par les Nazis et les collaborateurs. L’histoire est nécessaire pour établir des faits objectifs. Elle doit s’appuyer sur des sources fiables et accessibles. La diffusion de la vérité historique permet aussi d’entretenir la mémoire des victimes et à lutter contre ceux qui veulent falsifier la passé. Q3: Quels est le rôle des responsables politiques dans l’entretien et la transmission de la mémoire? Doc. 3 • La mémoire a une dimension politique lorsqu’elle est prise en charge par l’Etat ou des acteurs publics. Cette dimension politique est illustrée par plusieurs aspects repérables dans les documents: favoriser l’accès des victimes à la justice, aménager des lieux de mémoire, organiser des commémorations, diffuser l’enseignement de l’histoire des évènements, favoriser l’accès aux archives. • Reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français par le Pt J. Chirac en 1995 est un moment important de la mise en place du devoir de mémoire. Enjeu politique: Présentez les moyens mis en œuvre pour la transmission de la mémoire de la Shoah en F et les objectifs qu’ils poursuivent? • Les documents permettent de suivre les étapes de la transmission de la mémoire de la Shoah en France A partir du CDJC et des premières initiatives communautaires destinées à préserver des preuves des crimes et à rappeler la mémoire des victimes, cette mémoire accède à une reconnaissance qui se traduit par son inscription dans le paysage. Les moyens de transmission sont élargis. Les objectifs deviennent pol et civiques. Activité 2: Les lieux de mémoire du génocide en Europe de l’Est pp 250-251 • Q1: Voir repères p 245 +247 • Q2: Préservation autant que possible pour Auschwitz-Birkenau, ces camps sont pris en charge par un aménagement muséographique qui évolue depuis 1947. • Géré au départ par l’Etat polonais. • Etapes et enjeux de la conservation dans les doc 2 et 3. Reconnaissance des victimes juives à partir des années 1990 et le réaménagement des lieux d’exposition participent et contribuent à une prise de conscience internationale. • Q3: Pourquoi l’Ukraine et la Pologne d’aujourd’hui ont-elles une place spécifique dans la mémoire du génocide? Quelles difficultés peuvent en découler? Doc 4 +5 • C’est sur le territoire polonais actuel que furent assassinés la plupart des juifs d’Europe. On y trouve les centres de mises à mort installés par les Nazis. Les ppx ghettos et les lieux d’action des groupes mobiles de tueries sont localisés en Pologne et dans l’ex-URSS. Donc ces pays occupent une place spécifique dans la mémoire du génocide. De plus que la shoah a abouti à la quasi disparition de la culture multiséculaire et de sa langue yiddish ( mélange de l’hébreu et de l’allemand). • Q4: A quelle question sensible s’intéressent les historiens polonais? Confrontez la fonction des lieux de mémoire à la « politique historique » adoptée aujourd’hui en Pologne? Doc. 5 + repères • Les historiens polonais sont confrontés à plusieurs questions importantes liées à -l’aménagement des lieux comme la protection des traces devant l’afflux de touristes ou de réalisation de parcours muséographiques adaptés aux nouvelles pratiques / fréquentations. - la question de la préservation des autres lieux liés à la Shoah en dehors d’Auchwitz. - des débats sont liés aux populations civiles polonaises, à l’ampleur de la collaboration et de l’antisémitisme. - Le travail des historiens est/ peut être instrumentalisé par l’Etat. • Enjeu politique et sociétal: L’ensemble des documents permet de réfléchir au lien entre lieux de mémoire, établissement des preuves du génocide et travail historique. uploads/Geographie/ ccl-histoire-memoire-genocide-2e-gmsuite.pdf

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