Mme Mahjoub Ons Économie Internationale 1ère MP Comptabilité Chapitre 1 : Le li
Mme Mahjoub Ons Économie Internationale 1ère MP Comptabilité Chapitre 1 : Le libre échange Toutes les économies, quelque soient leurs structures, leurs origines politiques, leurs dimensions participent à l’échange international. Cet accroissement du volume des échanges s’est accompagné de l’apparition des théories du commerce international, qui vont essayer de trouver des explications rationnelles à ce phénomène. Pour les libéraux, défenseurs du libre-échange, l’échange international est toujours fondé sur une différence des conditions de production et/ou de la demande des consommateurs dans les pays coéchangistes. À travers cet échange, chaque pays cherche à tirer un gain en termes de bien-être tout en sauvegardant son identité et son indépendance internationale. On distingue traditionnellement deux explications du commerce international : les théories fondamentales (classique et néoclassique) et les nouvelles théories. I/ Les théories fondamentales du commerce international A- LES THÉORIES CLASSIQUES (18-19ÈME SIÈCLE) 1- La théorie de l’avantage absolu (A. SMITH) C’est à A. Smith, un des fondateurs de la science économique, que nous devons la théorie des avantages absolus. Le principe : Smith montre que le libre-échange augmente la richesse matérielle du monde en incitant les nations à se spécialiser dans la production du bien pour laquelle elles disposent d’un avantage absolu, c’est-à-dire un coût de production plus faible en nombre d’heures de travail (la valeur d’un bien étant fondée sur la quantité de travail incorporé dans le produit). Chaque pays aura donc intérêt à fabriquer et à vendre le bien qui leur coûte moins chers en quantité de travail. Avantage absolu dans un bien x = coût de production de x faible = productivité élevée dans x La théorie de Smith se fonde donc sur le principe de l’avantage absolu et stipule que : → Chaque pays doit se spécialiser dans la production et l’exportation du bien dans lequel il possède un avantage absolu et importer le bien qui lui coûte plus cher. Application (en classe) 1 Mme Mahjoub Ons Économie Internationale 1ère MP Comptabilité Conclusions : * Le commerce international repose sur une division des tâches, une spécialisation internationale et une complémentarité entre les pays coéchangistes débouchant sur une forme d’organisation de l’échange international appelée division internationale du travail (DIT). * Pour participer à l’échange international, le pays doit disposer d’un avantage absolu sinon il risque d’être marginalisé. * La spécialisation de chaque pays est totale, en ce sens qu’il alloue la totalité de ses ressources à la production du bien pour lequel il dispose d’un avantage absolu. * Le commerce international entraine toujours un gain de l’échange qui se manifeste par une augmentation de la production mondiale de biens. 2- La théorie de l’avantage comparatif (D. RICARDO) La condition restrictive de l’avantage absolu a amené l’économiste classique D. Ricardo à proposer une analyse alternative qui constitue le fondement des théories modernes du commerce international. Pour Ricardo, même si un pays est moins performant que les autres dans tous les secteurs, il doit se spécialiser dans la production pour laquelle son désavantage est le moindre. Le Principe : Ricardo préconise une DIT fondée sur l’avantage comparatif ou relatif c’est-à-dire l’avantage qu’un pays A possède par rapport au reste du monde, en terme de productivité d’un bien x par rapport à un autre bien y, ou en terme de coût de production d’un bien x par rapport à un bien y. Avantage comparatif dans x = coût relatif de production de x/y faible = productivité relative de x/y élevée. Selon Ricardo : → Chaque pays doit se spécialiser dans la production et l’exportation des biens pour lesquels il dispose d’un avantage comparatif, c’est-à-dire les biens qui lui coûtent relativement moins chers, et importer les biens qui lui coûtent relativement plus chers. Application (en classe) Conclusions : * Le commerce international repose sur une division des tâches, une spécialisation internationale et une complémentarité entre les pays coéchangistes débouchant sur une forme d’organisation de l’échange international appelée division internationale du travail (DIT). * Chaque pays coéchangiste peut disposer d’un avantage comparatif qui lui permet de prendre place dans la DIT. Ainsi, il pourra toujours participer à l’échange international. * La spécialisation de chaque pays est partielle, en ce sens qu’il alloue une partie (et non la totalité) de ses ressources à la production du bien pour lequel il dispose d’un avantage comparatif. Ainsi, le pays peut se spécialiser dans la production et l’exportation de plusieurs produits (ce qui est plus réaliste). 2 Mme Mahjoub Ons Économie Internationale 1ère MP Comptabilité * Le commerce international entraine toujours un gain de l’échange qui se manifeste par une augmentation de la production mondiale de biens mais aussi par une amélioration du niveau d’utilité des consommateurs qui peuvent consommer davantage de produits et à moindre prix. * Le prix mondial relatif (Px/Py)* sera compris entre le prix le plus faible (le prix du pays exportateur de X) et le prix le plus élevé (le prix du pays importateur de X). * L’ouverture dans ce modèle suppose une bonne capacité d’adaptation des nations. Faute d’une telle souplesse, le commerce international peut engendrer des chocs susceptibles de déstabiliser les économies fragiles. De plus, les coûts en travail ne peuvent pas suffire à caractériser les atouts dont disposent les coéchangistes. D’autres facteurs sont à prendre en considération, comme cela va être explicité dans les chapitres suivants. B- LA THÉORIE NÉOCLASSIQUE (1920-30) 1- L’échange international par les dotations factorielles Selon Ricardo, les avantages comparatifs sont issus des écarts relatifs de productivités des ressources d’un pays à l’autre. Il ne va pas plus loin en expliquant pourquoi la productivité de la main-d’œuvre varie. Un siècle après Ricardo, les économistes suédois HECKSHER, OHLIN et SAMUELSON (H- O-S) proposent une réponse à cette question en se basant sur la notion de ressources productives, facteurs de production ou encore dotation factorielle. Cette théorie explique la spécialisation internationale par les différences de dotations factorielles, c’est-à-dire l’abondance ou la rareté relative des divers facteurs de production dont dispose le pays. Ainsi, la théorie néoclassique énonce que : → Chaque pays se spécialise dans les productions relativement intensives dans le facteur de production relativement le plus abondant chez lui. L’abondance relative : 1ère définition : rapport des quantités physiques (Leontief) Si, Ki = la quantité du facteur capital disponible dans le pays i Li = la quantité du facteur travail disponible dans le pays i, → L’abondance relative des facteurs dans ce pays sera définie par le rapport Ki / Li. On dit que le pays 1 est relativement plus doté en facteur capital que le pays 2, si : K1 / L1 > K 2 / L2 On dit que le pays 1 est relativement plus doté en facteur travail que le pays 2, si : K1 / L1 < K 2 / L2 2ème définition : rapport des rémunérations relatives des facteurs (Ohlin) Si, wi = la rémunération d’une unité de travail dans le pays i (le salaire) ri = la rémunération du facteur capital dans le pays i (l’intérêt du capital), 3 Mme Mahjoub Ons Économie Internationale 1ère MP Comptabilité Le pays 1 sera dit relativement plus doté en facteur travail que le pays 2, si, en situation d’autarcie, les rapports de prix des facteurs sont tels que : w1 / r1 < w2 / r2 Relation entre les deux définitions : Généralement, si : K1 / L1 > K2 / L2 alors w1 / r1 > w2 / r2 L’intensité factorielle : Si, Kx = la quantité nécessaire de capital pour produire une unité de x Ky = la quantité nécessaire de capital pour produire une unité de y Lx = la quantité nécessaire de travail pour produire une unité de x Ly = la quantité nécessaire de travail pour produire une unité de y → On appelle intensité factorielle dans la fabrication de x, le rapport : Kx / Lx → On dit que le bien x est relativement plus intensif dans le facteur capital que le bien y, si : Kx / Lx > Ky / Ly Relation entre dotation factorielle (K/L) et rémunération des facteurs (w/r) : Le rapport, en autarcie, des rémunérations factorielles w/r dépend uniquement de la dotation relative du pays K/L. Plus K est élevé, plus w/r est élevé. Cette relation est générale : dans le modèle HOS, en autarcie, plus un facteur est abondant par rapport à l’autre et plus sa rémunération relative est basse (plus la rémunération relative de l’autre est élevée). Relation entre rémunération des facteurs (w/r) et prix relatif des biens (Px/Py) Dans le modèle HOS, en autarcie, plus un facteur est relativement abondant, plus le bien qui utilise ce facteur de façon relativement abondante, est bon marché, par rapport à l’autre bien. Conclusions Un pays a un avantage comparatif dans la production du bien relativement intensif dans le facteur relativement abondant. Il aura intérêt à se spécialiser et exporter ce bien et importer le bien dont la production est intensive dans le facteur relativement rare. Ces échanges sont à l’origine de plusieurs effets. * Augmenter le bien-être du pays. La spécialisation et l’ouverture uploads/Geographie/ chap-1-eco-madame.pdf
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- Publié le Mai 20, 2022
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