Fiche pédagogique COmment un bateau flotte-t-il ? par Hassan Dibesse - Professe
Fiche pédagogique COmment un bateau flotte-t-il ? par Hassan Dibesse - Professeur de Génie Thermique FICHE PÉDAGOGIQUE - comment un bateau flotte-t-il ? - P.1 Niveau : Dispositif : Cycle de terminale Bac professionnel. En sciences : Thème concernant les transports. Tronc commun. T5 : Comment se déplacer dans un fluide. Exploitable en technologie de spécialité suivant les référentiels. Disciplines concernées : Sciences, technologie de spécialité selon les diplômes préparés (hydraulique, mécanique des fluides, bâtiment, industrie…etc.). Objectifs (en lien avec les programmes) : A travers des expériences ludiques et simples ou plus précises en laboratoire, l’élève doit être capable de connaître les conditions de flottabilité d’un matériau ainsi que les conditions d’équilibre d’un corps flottant. Compétences du socle : T5 1- Pourquoi un bateau flotte-t-il ? Comment peut-on se déplacer dans un fluide ? Pourquoi un bateau flotte t-il ? Et pourquoi chavire t-il ? Ils ont dit : « Depuis Archimède les bateaux flottent. » - Gregory Suave. « Les bateaux enfouis dans le sable peuvent-ils se vanter d’une certaine stabilité? » - Faya Dequoy. « Si vous voulez aller sur la mer, sans aucun risque de chavirer, alors, n’achetez pas un bateau: achetez une île! » - Marcel Pagnol. CAPACITÉS Déterminer expérimentalement la valeur de la force de poussée d’Archimède. CONNAISSANCES Connaître les conditions de flottabilité d’un matériau. Connaître les conditions d’équilibre d’un corps flottant. Connaître la différence entre centre de gravité et centre de poussée. Connaître le principe de la poussée d’Archimède. EXEMPLES D’ACTIVITÉS Recherche documentaire sur la ligne de flottaison des bateaux. Etude du principe des ballasts des sous-marins. Détermination du volume d’un objet avec une balance. P.2 - FICHE PÉDAGOGIQUE - comment un bateau flotte-t-il ? Déroulement Proposition 1 : Expériences simples ne nécessitant pas de matériel sophistiqué. Pourquoi TARA flotte-t-il malgré ses 120 tonnes ? L ’enseignant introduit la question, et intéresse les élèves à la problématique de la flottaison des bateaux. Les élèves sont amenés à proposer différents expériences. Expérience 1 : Les élèves jouent aux devinettes en classant des matériaux de densités différentes selon leur flottabilité sans expérimentation. Vérification de ce classement par expérimentation en introduisant ces matériaux dans un bac d’eau (casserole par exemple). Enoncé des premières conditions de flottabilité. Mise en évidence des masses volumiques (donc densité) par rapport à la masse volumique de référence (eau). Expérience 2 : Comment faire flotter un matériau de densité supérieur à 1 ? Pâte à modeler en boule, puis en lui donnant une forme creuse de bateau par exemple. Expérience 3 : Mettre en évidence l’importance du volume d’eau déplacé. Un verre, une casserole remplie d’eau à raz bord et du sable On introduit de manière progressive de plus en plus de sable dans le verre, et ce jusqu’à l’immersion. On constate qu’on déplace de plus en plus d’eau. La flottabilité dépend du volume d’eau déplacée. Les expériences précédentes nous amènent à l’existence d’une force qui empêche certains corps plongés dans un liquide de couler. Cette force est appelée poussée d’Archimède. Les élèves décrivent les différentes caractéristiques de cette force : — Point d’application — Direction — Sens — Intensité Influence de la masse volumique (densité) : Les objets flottent-t-ils de la même manière dans des liquides différents ? Expérience 4 : Une pomme dans une casserole d’eau douce puis dans une casserole d’eau salée La pomme s’enfonce moins dans l’eau salée L ’intensité de la poussée d’Archimède dépend donc de la masse volumique du liquide utilisé. Tout corps, plongé dans un fluide (liquide ou gaz) reçoit de celui-ci une force de bas vers le haut, appelée poussée d’Archimède, et dont l’intensité est proportionnelle au poids du volume déplacé. Comme : P = m x g et m = V x p On obtient : F = p.V.g Poussé d’Archimède en N Masse volumique en kg/m3 Volume immergé en m3 Valeur de la pesanteur en N/kg Proposition n°2 : Expériences successives et évolutives avec du matériel de laboratoire (Balance électronique, dynamomètre). Système étudié : Pot rempli d’une matière quelconque (sable par exemple) Caractéristiques du pot : 1- Relever la masse du pot rempli de sable (avec une balance électronique, en gramme puis en kg) 2-Proposer une méthode pour mesurer le volume du pot : Indices : proposer le matériel expérimental (verre plein à raz bord d’eau colorée, bécher gradué) Réponse : Par déplacement de liquide (eau colorée) Expérience : On suspend le pot à un dynamomètre 3- Etablir un bilan des forces exercées sur le pot Réponse : Poids et tension du fil Le pot est plongé dans l’eau colorée Que constatez-vous ? Nouvelle indication du dynamomètre ! Une nouvelle force apparait dans le bilan des forces s’exerçant sur le pot dans l’eau L ’eau exerce une nouvelle force sur l’eau ; la poussée d’Archimède 4- Donner ses caractéristiques : direction, sens et intensité Réponse : Direction : verticale Sens : vers le haut Intensité : Indication du dynamomètre dans l’air – indication du dynamomètre dans l’eau colorée Questions: Est-ce que l’intensité de cette force dépend de la masse du pot ou de son volume ? P.3 - FICHE PÉDAGOGIQUE - comment un bateau flotte-t-il ? 5- La poussée d’Archimède dépend elle de la masse du pot ? Pour répondre à cette question, on recommence la même expérience avec le même pot en le remplissant de quantités différentes de sable, puis on compare les différentes poussées d’Archimède mesurées. Conclure. Nouvelle expérience : On vide partiellement le pot de sable. On le suspend au dynamomètre dans l’air, puis à nouveau on le plonge dans l’eau colorée. La différence nous donne l’intensité de la poussée d’Archimède… c’est la même que précédemment ! Conclusion : La poussée d’Archimède s’exerçant sur le pot est indépendante de sa masse 6- Est ce que l’intensité de la poussée d’Archimède dépend du volume du pot ? Pour répondre à cette question. On remplace le pot par des masses marquées dont la masse totale est égale à celle du pot. Bien entendu le volume des masses marquées est différent de celui du pot. Observer et conclure Le pot et les masses marquées ont la même masse et pourtant placés dans l’eau, le dynamomètre n’indique pas la même valeur. Conclusion : La poussée d’Archimède s’exerçant sur un système, dépend de son volume. Cherchons maintenant l’expression de la poussée d’Archimède : 7- En s’aidant du volume du pot. Déterminer le poids du volume d’eau déplacée On suppose que la masse volumique de l’eau colorée est voisine de celle de l’eau ; soit : 1000 kg/m3 Réponse : P = M x g = p x V x g 8- Comparer à l’intensité de la poussée d’Archimède exercée par l’eau colorée sur le pot de sable déterminée à la question 4. Conclure. On trouve la même valeur en Newton que celle mesurée précédemment avec le dynamomètre Conclusion : L ’intensité de la poussée d’Archimède exercée sur le pot plongée dans l’eau colorée est égale au poids du volume déplacée de cette eau colorée. 9- L ’intensité de la poussée d’Archimède dépend elle de la nature du fluide déplacé ? Reprenons le pot de sable toujours attaché au dynamomètre et plongeons-le maintenant dans l’eau de mer. Observer et conclure. Conclusion : Un système immergé totalement ou partiellement dans un fluide est soumis à des forces de pression exercées par ce fluide dont la résultante est une force de poussée appelée poussée d’Archimède dont les caractéristiques sont : - Point d’application : centre d’inertie du fluide déplacé. - Direction : verticale. - Sens : du bas vers le haut. - Intensité : poids du volume déplacé F = pVg . Prolongements possibles Application 1 : Archimède, les bateaux et TARA… Un peu de vocabulaire : les élèves effectuent des recherches et en discutent avec le professeur. — œuvres vives, œuvres mortes. — ligne de flottaison. — quille, tirant d’eau. — gîte, tangage, roulis. Un peu de calcul : les caractéristiques techniques de TARA sont exploitées. TARA pèse 120 tonnes. Tirant d’eau : 1,5 m à 3,5 m Hypothèses simplificatrices : (les valeurs numériques qui suivent sont données à titre d’exemple). — masse volumique du fluide (eau douce : 1000 kg/m3 soit 1 kg pour un litre. — bateau à géométrie uniforme : prisme avec en moyenne : longueur de 20m, largeur de 8m et hauteur d’immersion à calculer. — bateau homogène. La quille (dérive) est négligée car supposée en position haute. On se propose de calculer la profondeur h, appelée aussi creux, de TARA. Profondeur de la carène sous la ligne de flottaison, les appendices (quille, dérive, safrans) ne sont pas pris en compte. — Un schéma simple avec repérage des éléments du bateau, constitue une base précieuse pour amener les différentes problématiques. — Volume déplacé par le bateau ou volume immergé : V = 120 m3 — Les élèves dessinent un prisme en perspective Sachant que le volume du prisme est V = L x S (S est la surface de coupe transversale) S = uploads/Geographie/ comment-un-bateau-flotte-t-il-fiche-pedagogique 1 .pdf
Documents similaires










-
37
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 03, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 0.5591MB