MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE *********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ************************** UNIVERSITE DE TOLIARA ------------ ECOLE NORMALE SUPERIEURE ------------- Mention : PHILOSOPHIE Mémoire en vue de l’obtention du Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’Ecole Normale Présenté par : RASENDRAHASINA Andirinirina Tolojanahary Sous la direction de : BIALAHY William Zozol, Maître de Conférences 1 L’EDIFICE DE L’ESPRIT OBJECTIF : SE SITUER AU COMMENCEMENT DE LA F Année universitaire : 2018-2019 2 3 L’EDIFICE DE L’ESPRIT OBJECTIF : SE SITUER AU COMMENCEMENT DE LA F 4 REMERCIEMENTS Ce travail est le fruit de la collaboration effective d’un bon nombre de personnes à l’encontre desquelles, nous ne saurions ne pas citer ici. Ainsi adressions-nous nos vifs remerciements à leurs endroits. Nos remerciements s’adressent à l’endroit de Monsieur RIVO HERY SOLONIAINA Jean Aimé, Maître de conférences et Directeur de l’Ecole Normale Supérieure de Toliara. Nous dédions nos gratitudes les plus sincères à Monsieur BIALAHY William Zozol, Maître de Conférences, qui, malgré ses occupations, avait accepté de s’inclure totalement dans ce travail. Sans lui, notre parcours hégélien n’aurait été que déviation. Nous n’oublierons pas tous les enseignants de l’Ecole Normale Supérieure qui nous ont formés aussi bien dans le domaine philosophique que pédagogique. Enfin, nous remercions naturellement les membres de notre famille pour avoir contribué de manière inclusive dans la réalisation de ce travail. Leurs aides tant morale que financière nous ont beaucoup été précieuses. NB : Des révisions méritent d’encore d’être apportées à ce tâtonnant mémoire 5 INTRODUCTION La Révolution française est [le] virage majeur de l’histoire de l’humanité. C’est la réalisation de l’idéal de la cité grecque : faire de la liberté et de l’égalité les apanages de tout le peuple. Elle a dissout la hiérarchisation sociale. L’ancien régime sous lequel la société française est divisée en trois ordres (le clergé, la noblesse, le tiers état) s’est trouvée [volontairement] désordonner. La chaîne fut d’un coup brisée. Le peuple exprimât sa détermination conceptuelle : être libre. En 1789, la navette spatio-temporelle dans laquelle l’esprit (la liberté) voyageait depuis sa base arrivât à destination. Et ce grâce à un puissant réacteur à propulsion : l’esprit de l’Auklärung. En effet, la devise des Lumières – « Sapere aude1 » – conscientisât les hommes. Il leur fut évident qu’ils étaient égaux, mais quelques-uns les tenaient dans l’obscurantisme le plus glacial. Alors ils fissent ces quelques-uns descendre de leur piédestal, les écrasèrent et les chassèrent de leur milieu pour instaurer un nouvel ordre, un ordre de Raison. Cet évènement est si grandiose qu’il ne pouvait laisser ceux qui le vécurent dans l’indifférence. Hegel était l’un des esprits qui s’enthousiasmait pour ce « superbe lever de soleil 2». Alors même qu’il se destinait à la perspective pastorale, à la sortie du Stift de Tübingen et justement le lendemain de 1789, il se détournât de sa vocation de jeunesse. Il se vouât à la philosophie pour chercher et expliquer, jusqu’à sa mort, la portée philosophico-historique de cette marque qui sera indélébile dans la chronologie de l’histoire de l’homo-sapiens. La Révolution de 1789 a réduit en poussière l’ancien édifice. Edifice qui sera refait depuis une toute nouvelle base. Ce qui n’était pas chose facile. Alors même que son message était la paix, la liberté et l’égalité. Dans son sillage, il y avait eu terreur, invasion et domination. En fait sur le plan intérieur (en France), il a fallu plusieurs années pour que la Constitution de la première République se mette en place. Sur le plan extérieur, Napoléon – qui selon Hegel est « l’âme du monde3 » – faisait régner la 1 « Sapere aude » = « Oser savoir » Kant, Qu’est-ce que les lumières ?, p.1 2 Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Leçon sur l’histoire de la philosophie, p.340 3 Il est « l’âme du monde » parce qu’il a réalisé négativement l’esprit caché de la modernité. Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Lettre à Niethammer, 13 octobre 1806, Correspondance, p.114 6 peur et la crainte là où son ombre passait. Toute l’Europe était bouleversée et soumise par ce héros de l’histoire. Mais rationnellement selon Hegel, avec la dictature napoléonienne, les idéaux révolutionnaires de la France se répandaient partout. Durant ses pérégrinations de pays en pays, de ville en ville, ce penseur, qui va devenir [le] mastodonte de la philosophie occidentale, voyait le changement s’installer partout. Celui-ci touchait tous les domaines (éthico-juridico-étatiques). Il faisait appel à la pensée spéculative pour rendre rationnel cet évènement. En 1807, Hegel publie la Phénoménologie de l’esprit, un opus majeur autant pour lui que pour la civilisation occidentale. Dans cet ouvrage, l’auteur décrit spéculativement l’épopée de la conscience partant de la certitude sensible jusqu’à la conscience de soi, par là à la connaissance de la connaissance, par là au Savoir absolu. Il y explique que ce que l’oracle de Delphes a écrit sur le frontispice du temple de cette cité est réalisé ; que le « connais-toi toi-même » est corroboré par l’Etat moderne qui s’instaure dans la foulée de la Révolution de française. Le Savoir absolu est appliqué dans le réel. Hegel annonce en filigrane que sa philosophie – ce qui aurait dû être le cas de toute philosophie qui aurait pris pour matière à penser la réalité sociale – est la conclusion de toutes les philosophies de tous les temps. Alors en 1816, il achève son projet spéculatif et sort l’œuvre qui est la thématisation, voire la synthétisation de la Phénoménologie de l’esprit : La Science de la logique. Ce cœur de son système se présente comme la réalisation de la métaphysique traditionnelle4. Elle dépasse dialectiquement, donc tout en conservant l’essentiel de celle d’autrefois, à savoir le concept. Celui-ci est ce qui n’est connu de l’être immédiat que par la pensée. Le concept est la sursomption de l’essence de l’être. Il est le vrai, c’est-à-dire l’identité de l’idée et de la réalité. C’est ce qu’il revendique comme son idéalisme. Par conséquent, afin de confirmer ces dires [qui semblent] dogmatiques, déjà depuis Iéna, Hegel projetait de manière explicite une lecture phénoménologique, pour ne pas dire, logico-dialectique de l’histoire de l’humanité toute entière. Son point de départ est la Révolution napoléonienne. Il continue de le faire dans ses cours à l’université de Heidelberg, puis et surtout de le marteler en arrivant à Berlin. Par corollaire, pour confirmer que l’Etat moderne est le « rationnel qui est réel » et aussi le « réel qui est rationnel5», Hegel consacre une édition spéciale sur la théorie de l’aurore et de l’atermoiement de cet Etat. C’est les Principes de la philosophie du 4 Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Science de la logique I, p.37 5 Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Principes de la philosophie du droit, Préface, p.41 7 droit. Cette œuvre complète le deuxième moment de l’exposé systématique – le Précis de l’encyclopédie des sciences philosophiques (1817) – de la totalité de sa pensée. Elle décrit selon l’intitulé de notre travail : « L’EDIFICE DE L’ESPRIT OBJECTIF : SE SITUER AU COMMENCEMENT DE LA FIN DE L’HISTOIRE. HEGEL, Principes de la philosophie du droit » En tant qu’initié dans le parcours hégélien, nous avons choisi ce thème de peur de buter à l’opacité de la démonstration spéculative ; démonstration pour autant nécessaire pour pourvoir lire un tant soit peu un paragraphe de Hegel. Mais surtout, par le vouloir de se situer à la place où celui-ci a osé affirmer que le Savoir absolu est réalisé et réalisable dans son temps. Car c’est en tant que penseur de et dans l’Etat moderne, a-t-il pensé, que le professeur de Berlin a pu déduire la fin de la philosophie, donc le commencement de la fin de l’histoire6. La problématique principale que Hegel s’est posé dans les Principes de la philosophie du droit et que nous nous posons dans ce travail est de savoir : Comment la Raison sinon la liberté se réalise-t-elle dans ce commencement de la fin de l’histoire ? Question qui ne peut que soulever d’autres questionnements. Nous pourrions les résumer en deux : Depuis quelle base s’est développée la Raison ou la liberté pour atteindre la fin de son déploiement historique? Comment est donc ce stade ultime de son développement constitutif de la fin de l’histoire? Afin de répondre à ces questions, nous avons emprunté la méthodologie de l’analyse évolutive et de l’analyse thématique. Méthodologie qui nous a permis de mener aussi une analyse descriptive sur notre ouvrage de base. Ainsi, par souci de commodité, ce travail se divise en deux parties. La première part du point de départ du système au système de l’atomicité. Elle donne une vue panoramique sur la base de la philosophie de Hegel, puis la réalisation encore subjective mais nécessaire de la liberté. La deuxième démontre que l’Etat est la réalisation concrète de la liberté. Il constitue le commencement de la fin de l’histoire. Elle prouve que la philosophie de Hegel est toujours actuelle. 6 François Chatelet, La réalisation de la Raison ; http://m.ina.fr/Audio/00759323/ 21 Août 1992 8 9 PREMIERE PARTIE : DU POINT DE DEPART DU SYSTEME AU SYSTEME DE L’ATOMICITE 10 Le système de Hegel est uploads/Geographie/ commentaire-de-la-philosophie-du-droit-de-hegel.pdf
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- Publié le Fev 10, 2022
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