COMPTE RENDU DE L’ATELIER DE SENSIBILISATION SUR LA SURPECHE DE LA SARDINELLE L

COMPTE RENDU DE L’ATELIER DE SENSIBILISATION SUR LA SURPECHE DE LA SARDINELLE Le 21/11/2020 au quai de pêche de Joal Contexte et objectifs La surpêche est un problème mondial ayant plusieurs graves répercussions sociales, économiques et environnementales. Chaque jour, des milliards de personnes sur la planète dépendent du poisson et des fruits de mer comme source directe d'alimentation et moyen de subsistance. Aujourd'hui, plus que jamais, nos océans subissent des pressions afin de répondre aux besoins des populations grandissantes. Au Sénégal, la pêche est l’un des principaux secteurs d’activités économiques, puisque le pays dispose d’un littoral de 718 km de côtes, réputées parmi les plus poissonneuses du monde. Ce pays bénéficie d’un environnement favorable à la présence en nombre et au renouvellement rapide des espèces halieutiques comme la sardinelle appelé « Yaboy » au Sénégal. Les « Yaboy » constituent la principale ressource de la pêche artisanale en Afrique du nord-ouest dont l’abondance et la production sont très variables d’une année à l’autre, en liaison notamment avec l’influence du climat sur leur recrutement. Cette instabilité semble être accentuée par l’accroissement incessant de la pression de pêche. Des risques d’épuisement des stocks pèsent sur cette ressource à cause de la surexploitation et le non-respect des normes règlementaires. Ces risques ont été aggravés au cours de ces dernières années par l’augmentation de l’effort des flottes industrielles, l’expansion de la pêche artisanale au Sénégal et ainsi que le développement rapide de l’industrie de la farine de poisson qui utilise la sardinelle comme matière première.  Le but de cette rencontre est d’organiser un atelier technique interactif de réflexion avec des experts pour débattre et sortir avec des recommandations structurelles et institutionnelles afin de préserver cette ressource. Cérémonie d’ouverture La surpêche est un problème mondial ayant plusieurs graves répercussions sociales, économiques et environnementales. Chaque jour, des milliards de personnes sur la planète dépendent du poisson et des fruits de mer comme source directe d'alimentation et moyen de subsistance. Aujourd'hui, plus que jamais, nos océans subissent des pressions afin de répondre aux besoins des populations grandissantes. Au Sénégal, la pêche est l’un des principaux secteurs d’activités économiques, puisque le pays dispose d’un littoral de 718 km de côtes, réputées parmi les plus poissonneuses du monde. Ce pays bénéficie d’un environnement favorable à la présence en nombre et au renouvellement rapide des espèces halieutiques comme la sardinelle appelé « Yaboy » au Sénégal. Les « Yaboy » constituent la principale ressource de la pêche artisanale en Afrique du nord-ouest dont l’abondance et la production sont très variables d’une année à l’autre, en liaison notamment avec l’influence du climat sur leur recrutement. Cette instabilité semble être accentuée par l’accroissement incessant de la pression de pêche. Des risques d’épuisement des stocks pèsent sur cette ressource à cause de la surexploitation et le non-respect des normes règlementaires. Ces risques ont été aggravés au cours de ces dernières années par l’augmentation de l’effort des flottes industrielles, l’expansion de la pêche artisanale au Sénégal et ainsi que le développement rapide de l’industrie de la farine de poisson qui utilise la sardinelle comme matière première.  Le but de cette rencontre est d’organiser un atelier technique interactif de réflexion avec des experts pour débattre et sortir avec des recommandations structurelles et institutionnelles afin de préserver cette ressource. La cérémonie d’ouverture a été marquée par le mot de bienvenu de Mr. Abdou Karim Sall, Coordinateur de l’Oceanium sur Joal Fadiouth, suivi de la présentation de Papa Mbor Gaye, stagiaire à l’Oceanium. Ce dernier a décliné les objectifs et les attentes de l’atelier, en précisant que l’agenda a été modifié. L’atelier : L’atelier a commencé par la commutation de Papa Mbor Gaye sur le thème de : « La sardinelle, une ressource partagée » portant sur cinq points : 1. Contexte de la pêcherie de la sardinelle au Sénégal 2. Les enjeux de la pêcherie de la sardinelle 3. Présentation de la sardinelle 4. Migration et reproduction de la sardinelle 5. Problématique de la pêcherie de la sardinelle À la suite de sa commutation, les participants ont pu regarder la diffusion du petit court-métrage de 2 minutes réalisé par l’Oceanium sur la sardinelle afin de servir d’introduction et de poser les thématiques et enjeux de l’atelier, suivi d’une petite discussion dans la salle. Un débat riche et enrichissant s’en est suivi. Les participants se sont exprimés sur :  Les causes de la rareté de la sardinelle :  Bateaux étrangers qui pillent nos ressources : Ils utilisent des mécanismes de pêche qui leur permet de pêcher un maximum de poisson en un coup, juvéniles y compris grâce à des fils à tourner ; aspirateurs de poissons etc. Ces procédés illégaux permettent de surexploiter la ressource sans aucune mesure. Selon les pêcheurs de Joal, « ces bateaux pêchent autant qu’ils le désirent, en l’absence d’observateurs. Souvent, ils sous- déclarent leur tonnage et leur capacité de pêche, ce qui leur permet de travailler à proximité des côtes sans être inquiétés. »  Usines de farine et d’huile qui incitent à la surpêche de la sardinelle : Ces usines poussent les pêcheurs à la surpêche car les pêcheurs se disent que quelle que soit la quantité capturée, les usines achèteront sans problème, même les juvéniles. Pour fabriquer une tonne de farine de poissons, il faudrait 4 à 5 tonnes de poissons.  Les états qui suivent leur intérêt dans l’exploitation de cette espèce migratrice : les Etats qui partagent cette ressource signent des accords de pêche de millier de tonnes avec les étrangers, chacun de leur côté alors que le stock est unique et la ressource doit se partager les frontières.  Pêche dans les zones de nurserie : Aujourd’hui les bateaux et certains pêcheurs vont jusqu’aux zones de pontes pour pêcher. Or, dans ces zones, 75% des captures sont des juvéniles.  Le non-respect des conditions de signature d’un accord de pêche : Pour signer un accord de pêche, il faut avoir un surplus. Le Sénégal est en déficit depuis longtemps, nos ressources naturelles sont surexploitées et beaucoup d’espèces sont en voie de disparition, c’est le cas de la sardinelle.  Pas ou très peu de contrôles en mer  Pêche illégale et pêche clandestine  Après ce débat il en est suivi des propositions de solutions durables pour bonne gestion de la sardinelle :  Essayer de réduire le nombre de bateaux de nos côtes : C’est la principale cause de la rareté du poisson. En diminuant le nombre de bateau, cela permettrait de diminuer le nombre de prise.  Ne plus pêcher les juvéniles : Pêcher un poisson qui n'a pas et le temps de se reproduire une seule fois est le plus sûr moyen pour condamner une espèce à la disparition et toute la chaîne alimentaire qui va avec.  Les pêcheurs doivent participer avec coordination à la sauvegarde des ressources : L’océan est le lieu de travail des pêcheurs. Sans lui, ils ne pourraient pas travailler. Partout sur le territoire, ces derniers doivent participer à sa préservation car ils sont en première ligne.  Création d’Aire Marine Protégée : Pour garantir l’abondance de nos ressources, et surtout des espèces migratrices, la création d’aire marine protégée pourrait permettre la mise en protection car elle offrirait aux espèces un lieu de reproduction sur.  Trouver un consensus pour la gestion collective de la sardinelle entre les Etats : Le Sénégal, qui le plus dépendant de la sardinelle que les autres pays avec qui il la partage, doit faire comprendre aux autres l’importance de cette ressource par le biais des accords bilatéraux ou multilatéraux.  Le repos biologique : Les autorités sénégalaises doivent imposer régulièrement des périodes d’arrêt momentané de la pêche dans certaines zones. Les poissons peuvent ainsi se reproduire, croître et se multiplier pendant ce temps en toute tranquillité.  Plus de contrôles de nos océans : La surexploitation des stocks de poissons, les prises accessoires et la prévalence des activités de pêche illégale non comptabilisée et non réglementé ne sont pas dues à l'absence d'instruments juridiques pertinents capable d'imposer une utilisation rationnelle et durable des ressources halieutiques mais à l'absence de volonté politique de faire respecter leurs dispositions. Or, les océans sont d'une importance vitale pour la sécurité alimentaire du pays et pour sa prospérité. L’État du Sénégal doit améliorer sa gouvernance maritime. À la suite, Mr Abdou Karim Sall a fait une analyse de ces propositions et a mis l’accent sur le gel des accords de pêche. Mot clôture : Papa Mbor Gaye a remercié tous les participants pour leur présence et leur réactivité. Il a pris acte de leur contribution de haute facture et la séance a été clôturer à douze heures. COMPTE RENDU DE L’ATELIER DE SENSIBILISATION SUR LA SURPECHE DE LA SARDINELLE Le 23/11/2020 au quai de pêche de Yarakh Contexte et objectifs La surpêche est un problème mondial ayant plusieurs graves répercussions sociales, économiques et environnementales. Chaque jour, des milliards de personnes sur la planète dépendent du poisson et des fruits de mer comme source directe uploads/Geographie/ compte-rendu-ateliers-dakar-amp-joal.pdf

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