Aménagement Comment concilier reconversion des friches et attractivité urbaine
Aménagement Comment concilier reconversion des friches et attractivité urbaine dans une perspective de développement durable ? et Renouvellement Urbain 27 Avril 2007 Présentation de Annette GROUX, Directrice de l’Aménagement et du Renouvellement Urbain à Lille Métropole Communauté Urbaine. Sommaire 1 - Introduction 2 - Présentation de la métropole Lilloise 3 - Les enjeux de la ville renouvelée 4 - L’évolution des compétences communautaires : d’une ingénierie technique à des missions stratégiques 5 - Les évolutions de l’aménagement et de l’urbanisme face aux préoccupations environnementales 6 - L’application du décret du 13.09.2005, un exemple : le site Onduclair à Wasquehal 7 - Conclusion 1 - Introduction • L’analyse des héritages urbains et de la politique communautaire dite de la « ville renouvelée ». • L’évolution institutionnelle d’un Établissement Public de Coopération Intercommunale, quelle gouvernance territoriale pour favoriser l’attractivité et la reconversion des territoires fragilisés ? • Les opportunités et les risques d’un plus grand partage des responsabilités entre acteurs privés (aménageurs, promoteurs…) et les collectivités territoriales. • L’intégration progressive des préoccupations de développement durable dans les politiques intercommunales, la planification urbaine et les modes de gouvernance. 2 - PRESENTATION DE LA METROPOLE LILLOISE Quelques chiffres • L’aire urbaine lilloise compte 1 100 000 habitants pour une surface de 875 km². • La Communauté Urbaine réunit 85 communes sur 8 territoires. • C’est une métropole transfrontalière qui se situe entre PARIS, LONDRES, BRUXELLES dans une région de plus de 3 000 000 d’habitants. • La ville centre Lille compte 200 000 (20 % du poids de la population globale). C’est une métropole multipolaire avec Roubaix 97.000 habitants, Tourcoing 94.000 habitants, Villeneuve d’Ascq 65.000 habitants, Armentières 25.000 habitants. • 5 villes centres qui concentrent 39 % de la population et 55 % des logements sociaux. • C’est une métropole fortement touchée par la mono industrialisation textile du XIXe siècle qui a stigmatisée le territoire. • La moitié de son territoire est en zone agricole, qui représente une activité économique importante et un paysage à préserver. 3 - Les enjeux de la ville renouvelée Le S.D.D.U. et le renouvellement urbain • Le diagnostic urbain, fait apparaître de nombreux sites dégradés qui correspondent aux anciens quartiers ou sites d’activités issus de l’industrialisation massive du XIXe siècle, ainsi qu’à certains grands ensembles. Ce qui correspond à 4000 hectares potentiels pour le renouvellement urbain. • De ce constat naît une géographie prioritaire communautaire qui croise des critères urbains, mais aussi socioéconomiques, culturels et environnementaux : c’est la ville renouvelée. Elle concerne environ 20 communes et 80 quartiers. • Ce concept apparu en 1991 et décliné dans le S.D.D.U. (approuvé le 6 décembre 2002), exprime la volonté d’organiser un développement, dans une perspective durable, qui réponde aux besoins des habitants. 3 - Les enjeux de la ville renouvelée Le S.D.D.U. et les choix spatiaux • Le S.D.D.U. aborde donc la ville Renouvelée comme un des enjeux fondamentaux du développement métropolitain. • Des choix spatiaux ont été faits afin de mieux loger tous les habitants ; économiser l’espace et permettre une gestion plus rigoureuse du territoire. - réaliser les 2/3 des constructions neuves dans le tissu urbain existant soit sur des terrains non encore occupés soit sur des friches. - reporter 1/3 de l’urbanisation périphérique après 2008. • Un compte foncier a été négocié avec le monde agricole afin de pouvoir suivre et évaluer ces choix. • Le P.L.U., le P.D.U. et le P.L.H. respectent ces choix. 4 - L’évolution des compétences communautaires : d’une ingénierie technique à des missions stratégiques Véritable acteur du développement du territoire, la Communauté Urbaine, créée statutairement par la loi du 31/12/1966, s’appuie sur des compétences historiques : • LMCU intervient en matière d’urbanisme et d’aménagement par le biais de plans d’aménagement, de l’action foncière, de la création et l’équipement de zones d’aménagement concerté, de rénovation urbaine, de zones d’activités... • Elle prend en charge les services publics : les transports urbains, la voirie, la signalisation, les parcs de stationnement, les résidus urbains, l’eau et l’assainissement, le marché d’intérêt national... • Elle assure la gestion et le développement des équipements communautaires : le Stadium Lille Métropole, le Musée d’Art Moderne, le Centre de formation horticole de Lomme. 4 - L’évolution des compétences communautaire : d’une ingénierie technique à des missions stratégiques Depuis la loi de juillet 1999, relative au renforcement de l’intercommunalité, LMCU a acquis de nouvelles compétences : • le développement économique • la valorisation du patrimoine naturel et paysager et de l’Espace Naturel Lille Métropole • l’aménagement et la gestion des terrains d’accueil des gens du voyage • les équipements et réseaux d’équipements culturels et sportifs • le soutien et la promotion d’évènements métropolitains • avec l’élaboration d’un plan local de l’habitat, elle a également décidé de renforcer ses interventions en matière d’habitat. 5 - Les évolutions de l’aménagement et de l’urbanisme face aux préoccupations environnementales Un cadre législatif : la loi Bachelot Consécration d’une véritable politique nationale La loi du 30 juillet 2003 dite « Loi Bachelot » de prévention des risques technologiques et naturels et réparation des dommages donne un cadre législatif à cette politique Ce texte : * renforce la vigilance en matière de sites et sols pollués - des exigences accrues envers les exploitants sur la connaissance des pollutions potentielles, - l’association des EPCI au processus de remise en état, - l’obligation de l’information de l’acquéreur du site sur lequel a été exploité une ICPE. * définit la charge et les objectifs de la remise en état Le décret du 13 septembre 2005, de modification de dispositions sur les installations classés pour la protection de l’environnement. Vient préciser les modalités d’application du dispositif législatif. 6 - L’application du décret du 13.09.2005, un exemple : Le site Onduclair à Wasquehal L’exploitant du site cesse son activité (ICPE) qui est classée dans un zonage industrielle (UF) au Plan Local d’Urbanisme. Un promoteur projète d’acquérir le site pour y réaliser des logements. La commune y est favorable et envisage cette opération comme « le fer de lance » pour conforter son centre ville. - L’EPCI est sollicité pour modifier le plan local d’urbanisme,par le promoteur et la ville, - L’avis de l’EPCI est sollicité, dans le cadre de la détermination de l’usage futur suite à la cessation d ’activité, par l ’exploitant. Le site Onduclair à Wasquehal Le projet L’exploitant propose un usage sensible Le préfet détermine l ’usage proposé après dépollution L’exploitant notifie au Préfet L’accord sous réserve 3 mois 10 mois 8 mois L’EPCI émet un accord sous réserve L’EPCI engage la modification du PLU Le maire délivre le permis de construire 2 mois 23 mois Procédure 6 - L’application du décret du 13.09.2005, un exemple : Le site Onduclair à Wasquehal - La communauté n’a décidé d’engager la modification de son document d’urbanisme qu’après réception de la décision de détermination de l’usage par le Préfet ; - Le Préfet a prescrit un indice «n»* qui permet de garder la mémoire de la pollution qui a pu exister sur le site ; - Cette première expérience montre la difficulté en terme de délais lorsqu’un usage autre qu’industriel est envisagé. * dans les secteurs de sols pollués repérés au plan par l’indice «n», le pétitionnaire de tout projet de construction ou installation doit faire la preuve que le type d’occupation des sols prévu est compatible avec la pollution résiduelle du sol. La modification du P.L.U 6 - L’application du décret du 13.09.2005, un exemple : Le site Onduclair à Wasquehal Comment concilier les enjeux publics (communautaires et communaux) et les intérêts privés ? Le partage des responsabilités entre acteurs publics et privés sur le risque environnemental et la qualité urbaine, représente un jeu d ’acteurs complexe aux finalités parfois différentes. L ’appropriation sociale des projets de reconversion par l’habitant, ne correspond pas forcément aux enjeux que le débat public évoque. L ’identité sociale,économique et patrimoniale reste forte. 7 - Conclusion des évolutions dans la prise en compte des questions environnementales, un travail encore plus transversal - ex 1 : la révision du PDU pour 2008, un groupe de travail « urbanisme et déplacements » - ex 2 : l’élaboration d ’une charte LMCU « éco-quartiers » le principe de précaution étendu : vers la fin du renouvellement urbain ? circulaire du 8 février 2007 (objet : implantation sur des sols pollués d’établissements accueillant des populations sensibles) Lille Métropole Communauté urbaine 1 rue du Ballon - B.P. n° 749 - 59034 Lille Cedex - Téléphone 33/03 20 21 22 23 - Site Internet : http://www.lillemetropole.fr uploads/Geographie/ concilier-re-conversion-et-environnement.pdf
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- Publié le Aoû 14, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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