Correction du DS n°1 – AEHSC ECE1 (Samedi 19 septembre 2009) 1. Les grands indi
Correction du DS n°1 – AEHSC ECE1 (Samedi 19 septembre 2009) 1. Les grands indicateurs économiques sont-ils pertinents ? Introduction Cela dépend de ce qu’on en espère : les indicateurs économiques nous informent, par définition, sur l’état de l’économie d’un pays. Si l’on a longtemps confondu croissance économique et bien-être de manière générale (c’est l’idée qu’on trouve chez Adam Smith), on revient aujourd’hui largement sur cette idée préconçue. • Contexte de l’élaboration de ces indicateurs économiques (petite histoire du PIB ?) A la suite de la crise des années 1930, des indicateurs économiques sont créés pour mesurer la production ou la consommation, et ce afin de permettre aux gouvernements de réagir en cas de crise économique (ils disposent d’indicateurs qui leur permettent d’anticiper, ou de réagir rapidement). Utilité confirmée en 1989 : le crack boursier est évité car les indicateurs économiques ont tiré la sonnette d’alarme. • Question des modalités de leur calcul Prise en compte des fluctuations monétaires (PPA ou pas). Les continents noirs : économique informelle (trouver des chiffres sur la Russie ou l’Italie), travail domestique. Les éléments inévaluables : externativés positives et négatives (Charles-Henri) Les inégalités sont-elles solubles dans les indicateurs économiques ? • Évaluation quantitative versus évaluation qualitative Le problème de la subjectivité : relativité de l’appréciation d’un niveau de pauvreté. Nécessité d’une uniformisation de l’appréciation (pour le meilleur ? ou pour le pire ?). Décalage entre la réalité des chiffres et celle des hommes. De nouveaux indicateurs : IDH, BIB, BNB Les avancées du rapport Sitglitz (Prix Nobel d’Économie en 2007) et les critiques : vers une monétarisation du bien-être ? En dépit des critiques faites par la commission Stiglitz aux indicateurs économiques « traditionnels » (elle souligne leur tendance trop systématique à tout monétariser), les nouveaux indicateurs proposés par ladite commission ne semble pas parvenir à sortir de cet écueil. Est-ce seulement possible ? 2. Pourquoi l’explosion démographique est-elle un problème pour le développement dans le Tiers Monde ? Question sous-jacete : … et n’en a pas été un dans les pays développés quand elle es survenue. Explosion démographique ⇒ problèmes alimentaires et santiaires Malnutrition Sous-nutrition. ≠ Exception des régions où existent des pratiques agraires peuplantes (la riziculture asiatique) Problème du coup des politiques de santé (dépendance par rapport aux ONG) Explosion démographique ⇒ bassin de main-d’œuvre accru ou problème structurel de chômage ? Question de la capacité des entreprises à créer de l’emploi (nécessite un décollage économique préalable) Problème du niveau de formation de la main-d’œuvre Explosion démographique ⇒ pression sur les ressources Voir le rapport Meadows Explosion démographique ⇒ pollution Voir le rapport Meadows Explosion démographique ⇒ tensions internes et externes (en lien avec les mouvements migratoires prévisibles vers les pays développés. 3. Expliquer le processus de la transition démographique en précisant les différences qui existent entre pays développés et pays en développement. Différence de chronologie. Différence de rythme. Présentation du modèle. : contrairement à ce que dit Malthus, la population n’augmente pas de manière exponentielle, mais de manière logistique (accélération puis croissance ralentie). Déficit de réalité : c’est un modèle (il lisse les aspérités, les évolutions intempestives, Décalage chronologique très net. La « révolution démographique » (Adolphe Landry) se déroule dans les pays développés au cours des XVIIIe-XIXe siècles (Ex : la population anglaise est multipliée par 4 entre 1800 et 1914), alors qu’elle s’amorce dans les pays en voie de développement seulement dans la seconde moitié du XXe siècle. NB : il existe des nuances d’un pays à l’autre même au sein de chacun de ces deux grands groupes (la France amorce sa transition démographique très précocément, le malthusianisme rencontrant un franc succès chez les élites). Différences essentielles entre les pays développés et les pays en voie de développement = les facteurs expliquant la baisse de la mortalité, puis de la natalité (mêmes effets, mais causes différentes) Phase primitive : forts taux de natalité et de mortalité Phase intermédiaire 1 : baisse de la mortalité - Dans les pays développés - Dans les pays en voie de développement Phase intermédiaire 2 : baisse de la natalité - Dans les pays développés - Dans les pays en voie de développement 4. Quels sont les enjeux économiques du vieillissement ? Pour le meilleur : - une main d’œuvre expérimentée, des savoir-faire à conserver et à transmettre - de nouveaux marchés (domaine médical et para-médical, services à la personne, loisirs) - tendance à l’épargne (selon la théorie du cycle de vie de Modigliani), donc baisse des taux d’intérêts, ce qui peut avoir des conséquences en chaîne sur la possibilité d’investissement des ménages et des entreprises - une éventuelle baisse du chômage ? Et pour le pire : - coût de la prise en charge de la santé (en témoigne le déficit abyssal de la Sécurité sociale) On passe de dépenses de santé représentant 11,6 % du PIB aujourd’hui en France à des prévision atteignant les 16 % pour les années 2050. Dans un système de solidarité tel que celui qui existe en France, cela induit d’importants surcoûts pour la collectivité nationale (qui pèsent principalement sur les actifs). - coût des systèmes de retraite (évolution à la hausse des ratios de dépendance) et nécessité de la réforme (un poids supplémentaire sur les épaules des actifss) - à terme, cette évolution a donc des conséquences lourdes, dans un pays comme la France où la solidarité nationale est importante (notamment en terme de coût du travail, grevé par les cotisations sociales) - perte de compétitivité (coût du travail important et moindre productivité) 5. « Il ne faut jamais craindre qu’il y ait trop de sujets, trop de citoyens : il n’y a de richesse, ni de force que d’hommes ». Que pensez-vous de cette citation de Jean Bodin (1530-1596), économiste français ? Introduction Citation d’un économique du XVIe siècle : on peut envisager la question du contexte d’énonciation. Jean Bodin s’exprime dans un monde encore largement vide, où les espaces disponibles, ainsi que les ressources mobilisables, n’ont pas encore montré leurs limites. Il faut donc, sans doute, réévaluer complètement une telle appréciation aujourd’hui, au regard du changement majeur que la planète a connu en quelques siècles : on ne peut sans doute plus ternir de tels propos après la « révolution démographique » qui est intervenue dans les pays développés au cours des XVIIIe-XIXe siècles, et dans les pays en voie de développement depuis le milieu du XXe siècle. I. L’accroissement de la population, richesse et source de richesse ? 1. Cadre théorique : l’idée populationniste Hausse de la population ⇒ hausse de la consommation ⇒ hausse de la demande et de l’offre de main d’œuvre ⇒ hausse de la production ⇒ augmentation de la richesse Économie de circuit : enclenchement du cercle vertueux de la croissance. 2. Une population jeune, dynamique et innovante Thèse d’Ester Boserup sur la « pression créatrice ». Exemple dans l’histoire : baby-boom et Trente Glorieuses Exemple chinois aujourd’hui Théorie des cycles de vie de Modigliani ; tendance à la consommation plus forte chez une population jeune (sans doute à revoir aujourd’hui : le vieillissement de la population induit de nouveaux besoins) 3. Une population nombreuse, ressource économique et poids politique • Poids politique : 2 exemples plus ou moins pacifique : Importance politique accordée au chiffre de la population dans l’histoire : le cas de la France après la guerre de 1870. De l’usage palestinien de la « bombe humaine ». Poids politique exercé par les grands pays (au sens numérique du terme) : le leadership mondial au G20 est du côté des États-Unis et de la Chine. Noter aussi que, dans le cadre du fonctionnement de l’UE, la représentation des différents pays au parlement est fonction de l’importance de leur population respective. • Poids économique Référence à François Quesnay : dans un contexte d’économie agraire, il considère que l’agriculteur est le seul producteur de richesse, puisque de son travail dépend la subsistance de tout un pays. Devant lui, le souverain doit s’effacer. La richesse du pays, c’est donc ces hommes qui le travaillent. Dans l’histoire, existence très probable de liens entre révolution démographique et révolution économique (en tout cas, cela se vérifie dans l’histoire, avec la coïncidence flagrante entre sauts technologiques et hausse de la population : taille du silex, invention de l’agriculture, révolution industrielle). Développer l’exemple de la coïncidence entre révolution démographique et révolution industrielle dans les pays développés au cours du XIXe siècle. Basisn de main d’œuvre Marché important (le cas indien et le cas chinois, attirant des capitaux). Marché intérieur très vaste des États-Unis (300 millions de consommateurs). II. Une appréciation à revoir dans le contexte actuel 1. Cadre théorique : l’idée malthusienne Loi de la population de Malthus : pression démographique ⇒ pression insupportable sur la ressource. Précision sur le contexte d’énonciation de cette loi. Ricardo et la loi des rendrements décroissants en lien avec la sur-sollicutation des sols et le problème des externalités négatives. 2. Des difficultés spécifiques dans les pays en développement Presseion excessive sur la ressource (eau, sur-sollicitation des terres agricoles) Problème uploads/Geographie/ correction-du-ds-n01-aehsc-ece1 1 .pdf
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- Publié le Sep 21, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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