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La criminologie : Chapitre I : Les explications relatives à la criminalité : Section I : Les explications anthropologiques Les explicationDs anthropologiques ont trouvé leur expression la plus parfaite dans l’œuvre de l’italien Lombroso, qui a construit la théorie du « type criminel » baptisée ultérieurement théorie du « criminel-né ». I- La théorie du criminel-né : Pour Lombroso, le type criminel est un individu atavique et amoral commettant des forfaits par nécessité biologique. Il présente certains traits anatomiques (forte mâchoire, arcades sourcilières proéminentes...), psychologiques (insensibilité à la douleur...) et sociaux (tatouages, argot...) qui le rapprochent du sauvage. II- Appréciation de la théorie de Lombroso : Lombroso ait rapidement dû faire face à un mouvement critique de grande ampleur contre son interprétation de la criminalité. On peut en retenir quatre principales :  Premièrement, elle ne recouvre pas l’explication de la délinquance dans son ensemble : Lombroso, après avoir estimé que le pourcentage des délinquants présentant le criminel était de 65 à 70%, a par la suite abaissé ce taux à 30-35%, ce qui laissait sans explication la délinquance de plus de la majorité des délinquants.  Deuxièmement, il n’est pas exact que le criminel présente les traits caractéristiques décrits par Lombroso.  Troisièmement, l’explication de la délinquance par Lombroso a donné lieu à de vives critiques : tandis que les sociologues, à la suite de Durkheim, niaient l’anormalité biologique du délinquant.  Enfin, on a reproché à Lombroso d’avoir complètement négligé les facteurs sociaux de l’action criminelle, du moins au début alors que d’autres écoles attribuaient en revanche à ces derniers le rôle causal essentiel. Section II : Les explications sociologiques avant Ferri Les premières explications de type sociologique avant Ferri ont été dominées par deux importantes Ecoles : l’Ecole cartographique ou géographique (I) et l’Ecole socialiste (II). I- L’école cartographique ou géographique : Les promoteurs de cette Ecole furent le belge Quetelet (1796 – 1874) et le français Guerry (1802-1866). Quetelet et Guerry après leur étude ils ont distingué que la zone géographique influe sur les crimes commettant selon la région par exemple : dans les régions du sud les crimes contre les personnes prédominent pendant les saisons chaudes, tandis que les crimes contre les propriétés l’emportent dans les régions du Nord pendant les saisons froides : c’est la loi thermique de la criminalité. II- L’école socialiste : L’Ecole socialiste, fondée sur les écrits de Marx et Engels, Pour la doctrine marxiste, la criminalité est un « sous-produit » du capitalisme comme les autres anomalies sociales. Elle apparaît ainsi comme une réaction contre les injustices sociales ce qui explique qu’on la trouve surtout dans le prolétariat. Section III : Les explications à l’époque Ferrienne I- L’école sociologique : L’école sociologique est représentée par Emile Durkheim (1858-1917). Durkheim considère le crime comme un phénomène de sociologie normale et que, la criminalité provient, non pas de causes exceptionnelles, mais de la structure même de la culture à laquelle elle appartient. II- L’école du milieu social : Pour Lacassagne, le milieu social influe sur la personnalité du délinquant mais sans expliqué comment, ainsi que il ne néglige pas les aspects individuels de la délinquance. III- L’école de l’interpsychologie : Contrairement à la thèse de Durkheim, l’évolution sociale n’est pas déterminée par des lois extérieures transcendantes qui s’imposent aux individus, mais par des « initiatives rénovatrices individuelles », qu’on peut appeler des inventions, des découvertes ou des innovations. Ces innovations se propagent par l’imitation. Les principes fondamentaux de l’évolution sociale sont ainsi contenus dans le couple inventions-imitations, qui a un caractère général ou universel. Section IV : La théorie d’Enrico Ferri : (1856-1929) Est le 1 er criminologue qui a considéré le crime comme étant un phénomène complexe, parce que selon lui : le criminel a des origines multiples aussi bien biologique, géographique et sociologique. I- Contenu de la théorie de Ferri : Théorie multifactorielle de Ferri : Ferry est partisan de l’école positiviste, il a une conception très large des causes du crime. Sa théorie multifactorielle, et son explication du phénomène criminel sont marquées par le déterminisme. Sa conception est un peu proche à celle de Lombroso, la différence est que Lombroso adopte un déterminisme purement biologique et alors que lui, opte pour une vision encore plus large aux facteurs criminologiques. Il est l’un des premiers criminologues à conclure qu’il existe une multitude de facteur criminologique, sur ce donné une classification aux types des délinquant : Les premiers sont les criminels-nés et les criminels aliénés : Les criminels-nés ce sont ceux qui présents les caractéristiques du type criminel de Lombroso. Et les criminels aliénés qui sont des délinquants en raison d’une anomalie mentale très grave. Les seconds chez qui prédominent les facteurs sociaux sont les délinquants d’habitude, les délinquants d’occasion et les délinquants passionnels. Enfin, il a désigné trois facteurs important qui peuvent rendre la personne criminelle : Des facteurs écologiques, Des facteurs du milieu physique et Des facteurs du milieu social. Appréciation de la théorie de Ferri : Pour porter un jugement sur la théorie criminologique de Ferri, il convient de distinguer entre les analyses de détails et la perspective d’ensemble. Les analyses de détails : ont donné lieu à deux séries de critiques. On a en premier lieu, fait observer que sa classification des facteurs criminogènes manquait de rigueur. Plus encore, qu’elle situait au même niveau tous les facteurs criminogènes au mépris de la règle des niveaux d’interprétation. D’autre part, la classification des délinquants a soulevé diverses objections. Aussi a-t-on proposé de regrouper tous les délinquants en 3 catégories seulement. La perspective d’ensemble : Si l’on s’élève maintenant à la perspective d’ensemble, on doit savoir gré à Ferri d’avoir été le premier à montrer que l’action criminelle n’est pas un phénomène unilatéral mais un phénomène multifactorielle. Chapitre II : Type de société et criminalité Section I : La criminalité dans les pays en voie de développement I- La criminalité traditionnelle des pays en voie de développement : A- La criminalité traditionnelle a l’époque coloniale : Un exemple de l’évolution de la criminalité dans les P.V.D a pu nous être donné par l’Algérie pendant la colonisation française. Dans un travail intitulé « Aspects particuliers à la criminalité algérienne », MM. A.Fourrier, P.Michaud et J.Thiodet, ont démontré que la criminalité algérienne relevait d’un déterminisme différent de celui de la criminalité occidentale. Ils répartissaient la population d’alors en quatre groupes de point de vue criminologique :  La population juive qui commit des délits de fraude et ruse  Les immigrés italiens et espagnols qui, étaient assez paisibles car ils redoutaient l’expulsion du territoire  La population française dont la population indigène et musulmane qui donnait à la criminalité algérienne sa particularité : vols de bestiaux, coups de couteaux, usage d’armes à feu, …etc. B- La criminalité traditionnelle les pays en voie de développement indépendant Les travaux du Cours International d’Abidjan de 1996 sur la criminalité dans les pays francophones d’Afrique ont montré que l’indépendance n’avait pas fait disparaître la criminalité liée à la culture traditionnelle des habitants. Celle-ci est d’abord indirectement facteur de criminalité ; la magie est à l’origine de nombre d’empoisonnements, délits sexuels et adultères…etc. La culture traditionnelle devient même facteur de délinquance lorsque les législateurs de ces pays prétendent introduire des réformes inspirées des législations occidentales. II- La criminalité nouvelle des pays en voie de développement : A- La criminalité urbaine : C’est une criminalité qui est liée au fait de l’urbanisation des pays en voie de développement, lui-même en relation avec un début d’industrialisation. Cette délinquance revêt la forme d’une délinquance utilitaire caractérisée par des vols, cambriolages et agressions sur la voie publique ; la prostitution y occupe aussi une place de choix. B- Le trafic de drogue : Un autre aspect de la criminalité dans les pays du Tiers-Monde réside dans le trafic de drogues à destination des pays occidentaux (Etats-Unis, Canada et Europe occidentale) avec toute la criminalité qui gravite autour de ce trafic (assassinats, attentats contre les hommes politiques et les forces de police et connivence avec certains mouvements de guérilla). C- Le terrorisme et la guérilla : L’une des caractéristiques des pays en voie de développement est l’ampleur des activités révolutionnaires qui n’ont cessé de s’y développer depuis les années 50 et des actes criminels qui les ont accompagnées ou même simplement représentées. Un autre aspect non négligeable de cette criminalité liée à la situation politique est celui que constituent les massacres entraînés par les rivalités tribales (Sikhs en Inde, Tamouls au Sri- Lanka, Kurdes dans les pays d’Asie mineur, etc.). Section II : La criminalité dans les pays développés I- Le volume de la criminalité dans les pays développés : A- Volume élevé : Il atteint en effet, à peu près partout, un niveau élevé, tant par rapport à ce que l’on sait de la criminalité européenne du 19ème et de la première partie du 20ème siècle qu’à ce que l’on peut connaître de la criminalité dans les pays en voie de développement et, probablement, dans les pays socialistes. Toutefois, quelques pays uploads/Geographie/ criminologie 1 .pdf

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