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chargement DC-4 Retracer l’histoire des DC-4 d’Air Afrique, c’est retourner dans l’histoire de l’entreprise. La naissance et les premiers envols de la jeune compagnie sont intimement liés aux DC-4. Ces avions ont été les premiers à tisser le réseau inter-états. Ils ont été soit loués à long terme (2 ans et demi), soit achetés, et gardés 10 ans. Les sites parlant de ces avions reprennent pour la plupart des informations publiées dans des livres des années 70, informations hélas parcellaires. Bien sûr, plus encore que pour les autres appareils, toutes les informations, photos, anecdotes sont les bienvenues. Dans le numéro 59 (juillet-août 1972) de la revue interne Air Afrique informations, l’entreprise évoque la récente vente des 4 derniers DC-4 de la compagnie : « Les DC-4 font partie de l’histoire d’AIR AFRIQUE. On ne peut parler de la compagnie sans les évoquer. Dès le 1er août 1961, elle avait en effet à sa disposition douze DC-4 loués à Air France et UTA. Ces robustes appareils sont à l’origine de son décollage commercial. » L’article se termine ainsi : « AIR AFRIQUE soucieuse de doter sa flotte d’appareils plus spacieux et confortables voit tout de même partir avec un peu de regret et de mélancolie ces machines « volantes » qui pendant de nombreuses années ont contribué pour une bonne part à la réussite de la compagnie. » L’assemblée constitutive d’Abidjan (26 juin 1961), vit la conclusion d’un accord avec la SODETRAF (SOciété pour le DÉveloppement du TRansport aérien en AFrique) pour la location de 12 DC-4. 8 seront fournis par Air France et 4 par l’U.A.T. Les appareils provenant d’Air France, 4 DC-4 et 4 C-54 rachetés à Royal Air Maroc seront livrés à partir d’août 1961 et quitteront la flotte un peu plus de 2 ans après, à compter de novembre 1963. Sur les 4 appareils fournis par l’ U.A.T à la même date, un seul repartira en juin 1962, les 3 autres, (ainsi qu’un 4éme appareil venu d’U.T.A en 1966) seront acquis par Air Afrique début 1964. Ils serviront jusqu’en 1971. Au début, les 12 appareils volent sous registre français. Ils recevront une immatriculation ivoirienne à compter d’avril 1962 (sans doute le temps de mise en place des nouvelles administrations). De même, j’ignore à quelle date les appareils ont reçu leurs nouvelles livrées. Ce qui est certain c’est qu’au départ, les appareils ont porté sur la dérive 9 bandes de couleurs symbolisant les drapeaux des 11 états membres. L’antilope cheval n’est sans doute arrivée qu’avec le premier DC-8. Le Douglas DC-4 Le premier projet de Douglas étant trop ambitieux (DC-4E), il fut abandonné pour un appareil plus réaliste. Long de 28,60 m pour une envergure de 35,81 m, ce quadrimoteur à ailes basses décollait à 33 110 kg. Ses 4 Pratt & Whitney R2000 Twin Wasp lui permettaient de transporter cinquante passagers à travers l’Atlantique Nord avec seulement deux escales. La seconde guerre mondiale se profilant pour les États-Unis, les premiers appareils civils furent réquisitionnés sur la chaine de production et c’est en fait un C-54 (désignation militaire) qui effectua son premier vol le 14 février 1942. À la fin du conflit 1 084 appareils avaient été construits. Douglas tenta bien de relancer la série civile (DC-4-1009), mais ceux-ci se heurtèrent à la concurrence des C-54 démilitarisés. De plus, le DC-6 était sur les planches à dessins. Seulement 79 « vrais DC-4 » furent construits. J’ai le souvenir d’un instructeur de l’ENAC qui nous disait qu’il s’agissait de l’appareil le plus facile à piloter : « Seulement 15 heures de double sont suffisants » expliquait-il. Les appareils loués par Air France TU-ABG DC-4-1009 c/n 42938 Il est livré neuf à Orly le 1er juin 1946. Immatriculé F-BBDF, il est baptisé « Ciel d’Artois ». Il a probablement volé sur le réseau « colonial » d’Air France, puisqu’une photo très célèbre le montre, sans doute à la fin des année 50 sur un aérodrome peut-être tchadien, chargé de balles de coton sous le regard dubitatif de la population locale. Loué à Air Afrique le 1er août 1961, il compte près de 32 000 heures de vol. En novembre 1962, on le ré-immatricule TU-ABG avant de le retourner à Air France en novembre 1963 après 3 000 heures de vol pour RK. Il ne quitte pas l’Afrique pour autant. Le mois suivant, sous matricule français, il rejoint Air Cameroun. Il deviendra TJ-ABL en décembre 1966 et retournera à Air France en juillet 1970. Après un séjour de 6 mois à Air Viet Nam en 1971, il est vendu en novembre de la même année à Cameroun Airlines (TJ-CCB). Il termine sa carrière en Afrique. En 1979, il est vendu à Aéro Service Africo au Congo (TN-ADK). En 1982, il traverse le pool vendu à Sotexki Aviation (9Q-CQT) et finalement stocké à Kinshasa où il a du être démantelé. TU-TBE DC-4-1009 c/n 42943 Arrivé à Orly fin juin 1946, le F-BBDK « Ciel de Normandie » est loué à Air Afrique le 1er août 1961 (32 700 heures de vol). Devenu TU-TBE en mai 1962, il retourne à Air France en octobre suivant. Il connaît une courte location à Airnautic fin 1965 et est stocké en juillet 1973 avec près de 47 000 heures de vol. L’année suivante, il est vendu à Royal Air Cambodge (XU-GAI ?) qui deviendra Air Cambodge. Le 23 octobre 1986, le XU-GAI a été aperçu en état d’épave à Bangkok. TU-TBF DC-4-1009 c/n 42909 C’est le premier des 15 DC-4 commandés par le gouvernement français pour Air France, compagnie nouvellement nationalisée en juin 1945. Immatriculé F-BBDA et baptisé « Ciel de Bretagne » il est mis en service le 11 juin 1946. Le 1er août 1961, il est loué à Air Afrique et affiche près de 32 000 heures de vol. En mai 1952, on le ré-immatricule TU-TBF. L’affrètement se termine le 1er décembre 1963. Il a volé près de 4 000 heures pour la jeune compagnie. L’appareil est alors stocké à Brazzaville jusqu’en mars 1964. Il rejoint Toulouse Montaudran pour y être mis aux normes du Centre d’Exploitation Postal Métropolitain (la fameuse Postale). Durant 9 années, il transporte le courrier avant d’être réformé (il compte alors 46 300 heures de vol). Proposé sans suite à Air Comores, il sera finalement vendu à l’escadrille tchadienne (TT-NAD) et retrouvera les cieux africains en mai 1978. TU-TBH DC-4-1009 c/n 42941 Livré neuf à Air France en juin 1946, il est immatriculé F-BBDI « Ciel de Provence ». Il vole sur le réseau malgache et en 1955, il est loué à Air Algérie. Le 1er août 1961 il vole pour Air Afrique (32 800 heures de vol). Devenu TU-TBH en mai 1962, il retourne à Air France fin 1963. Après une courte location à Air Cameroun, il rejoint Toulouse avant une location à la Cie espagnole Spantax (EC-AXM) fin 1964. Durant l’année 1965, il vole pour la compagnie française Airnautic avant de rejoindre la flotte d’Air Madagascar (5R-MAU) à la fin de cette même année. En 1976 il rejoint Air Mauritanie (5T-RIF) pour finalement rallier Arax au Nigéria (5N-ARC). Stocké à Lagos, il a probablement été démantelé. TU-TBN C-54A-15-DC c/n 10401 Réceptionné par l’US Air Force le 11 septembre 1944, il rejoint les Indes néerlandaises (l’Indonésie) en 1946 (NI-541 puis PK-DSB). En juillet 1947, il est transféré à la KLM (PH-TSB) qui le revend à Air France en avril 1948 (F-BELE). En 1953, il vole pour Air Atlas (CN-CCA) et retourne à Air France en janvier 1960. Il reçoit le matricule F-BJHA. En août 1961, il rejoint Air Afrique qui l’immatriculera TU-TBN en mai 1962. Fin 1963, il est vendu au gouvernement du Niger (5U-RDN). À cette époque, il est possible que Mahamane Moussa, jeune pilote ait volé à son bord. En mai 1969, notre appareil porte les couleurs d’Air Niger. On le verra à Libreville en 1970, le temps d’une Grande Visite du DC-4 de Transgabon. Il est radié des registres nigériens en 1979 et semble avoir été abandonné à Niamey. TU-TBO C-54B-1-DC c/n 10539 Il est livré à l’US Air Force le 27 janvier 1945. La guerre terminée, il rejoint Braniff en novembre (N86575). Il est revendu en 1954 et vole pour diverses compagnies américaines jusqu’en mai 1956. Il rallie alors Air Maroc (puis Royal Air Maroc), immatriculé F-DAEU, (CN-CCB après l’indépendance). Air France le rachète le 13 janvier 1960 (F-BJHB). Il compte près de 33 000 heures de vol. Il est loué à Air Afrique en août 1962 (36 459 heures de vol), ré-immatriculé TU-TBO en avril 1962. En décembre de l’année suivante, il est de retour à Air France. Il a volé près de 4 000 heures pour la multinationale. À Toulouse, il est modifié pour servir au Centre d’Exploitation Postal. Il est retiré du service en août 1973, 9 000 heures de vol plus tard, et vendu en 1976 à l’escadrille tchadienne (TT-NAC). Son sort m’est inconnu. TU-TBP C54A-15-DC c/n 10393 Prévu pour l’US Air Force, il est réceptionné par l’US Navy en septembre uploads/Geographie/ dc-4-air-afrique.pdf

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