Commentaire de texte liaisons dangereuses Ibrahim Amer Ouali 1G5 Le texte que n

Commentaire de texte liaisons dangereuses Ibrahim Amer Ouali 1G5 Le texte que nous allons étudier est un extrait tiré de Liaisons Dangereuses un roman psychologique écrit en 1782 par Pierre Choderlos de Laclos, mettant en scène comment Merteuil, une marquise et Valmont, un vicomte et ancien amant de Merteuil, vont s’allier l’un à l’autre pour atteindre deux buts distincts, l'un pour conquérir une femme, Madame de Tourvel, et l'autre pour se v enger sur un ancien amant. Afin d’arriver à leurs fins ils deviendront manipulateurs et utiliserons de nombreux moyens immoraux. Dans cet extrait la Marquise, adresse une très longue lettre à Valmont dans laquelle elle fait une présentation très détaillée d'elle-même, une auto-analyse qui insiste fortement sur sa personnalité et sa manière de se comporter en société. La problématique à laquelle nous allons répondre est : comment Merteuil fait son autoportrait et en quoi elle confirme son côté manipulatrice ? Nous allons voir dans un premier temps comment Merteuil fait son autoportrait puis, dans un deuxième temps, nous allons voir le récit de son éducation rigoureuse. Merteuil essaie de démontrer, dès le début de sa lettre sa différence qu’elle laisse percevoir comme une supériorité comparée aux autres femmes grâce une question rhétorique : « mais moi qu’ai-je de commun avec ces femmes inconsidérés » cette question rhétorique a pour but de démontrer son individualité et sa supériorité. Le « moi » est en opposition stricte face à « ces femmes inconsidérées » qu’elle pointe du doigt de manière péjorative comme l’indique l’adjectif « inconsidérées » Elle prouve immédiatement sa différence en élaborant son autoportrait en contradiction absolue avec les autres femmes. Ces autres femmes qu’elle méprise comme le prouve le groupe nominal « les autres femmes ». Elle montre sa supériorité intellectuelle en dénigrant les autres femmes : « donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude ». Alors qu’elle, comparé aux autres filles, s’est livrée à de « profondes réflexions ». Il y a aussi une antithèse « je n’avais pas 15 ans/ je possédais déjà », qui est plus « forte » parce qu’a la place de dire je n’avais/ j’avais elle utilise le verbe posséder pour accentuer ses paroles et montrer à quel point elle se sent supérieur. Dans sa lettre Montreuil ne met qu’en valeur sa supériorité en effet c’est sa singularité que Mme de Merteuil revendique. Il est possible de noter la forte présence du « moi » et du « je » : « j’ai su », « je voulais », « je sentis » et quelques déterminants possessifs : « mes goûts », « mes principes », « mon caprice » ; « mon propre ouvrage » sa lettre est vraiment dirigé sur le « moi » s’est prouvé par sa forte insistance lors de ses phrases : « mais moi qu’ai-je de commun » (l 1) « mais je n’avais à moi que ma pensée ». La marquise précise quelque chose : l’attrait pour l’hypocrisie. On peut aussi remarquer un champ lexical spécifique, celui du paraître dans le texte elle utilise des termes comme « faire-semblant », « dissimuler », « cacher » « prendre l’air de », Elle montre qu’en société elle fait apparaitre une fausse version d’elle-même comme l’indique l’antiphrase : « Tandis qu’on me croyait étourdie ou distraite/ je recueillais avec soin. » elle voit ça comme une sorte de jeu comme le prouve le verbe s’amuser : « je m’amusais à me montrer sous des formes ». Merteuil n’accepte d’être soumise, elle et les femmes en général elle n’arrive pas à accepter « les discours que l’on s’empressait à » lui tenir. Sa lettre a pour but de se venger. Elle veut se venger de la société qui a voulu lui faire jouer un rôle. Le verbe de sentiment : « je m’indignais » nous montre son rejet face à l’éducation à laquelle on veut là soumettre. Et pour finir, « vouée par état » montre bien que sa motivation est d’être au- delà de ce que la société a voulu lui imposer. Merteuil à subit une éducation si stricte et rigoureuse qu’elle se rapproche fortement de la douleur. Cet autoportrait accentue les souffrances qui ont eu pour conséquences de forger sa personne. Elle se maitrise entièrement. Tout ce qu’elle fait est réfléchi à même si ça a pour conséquences de prendre sur elle une forte douleur comme l’indique cette antiphrase : « Ressentais-je quelque chagrin, je m’étudiais à prendre l’air de la sérénité, même celui de la joie ». La marquise nous montre l’éducation crée par cette dernière. Elle nécessite essentiellement de la rigueur. Elle demande une vision très attentive et entend par là une démarche méticuleuse puisqu’il faut : « en profiter pour observer et réfléchir » « Une fois cette phase d’observation terminée, il est temps de mener les autres » elle achève ses phases d’observation et de réflexion par des tests « j’essayai de guider les miens à mon gré » et « j’en essayai l’usage ». Peu à peu elle parvient à ses fins, et est fière d’être « rarement trompée. », on voit qu’elle perçoit ça comme quelque chose de bien grâce à « rarement ». Cette éducation qu’elle s’est auto créée est donc un véritable succès et la marquise en est extrêmement fière, elle s’adresse directement à son destinataire en la valorisant : « C’est ainsi que j’ai su prendre sur ma physionomie cette puissance dont je vous ai vu quelquefois si étonné. » elle met en relief son auto éducation triomphante. Pourtant, si cette éducation est si victorieuse, c’est parce qu’elle repose essentiellement sur la pensée, elle dit beaucoup de mots en rapport avec l’intellect comme « ma pensée » ou « penser ». Merteuil se montre, dans la lettre comme une intellectuelle avec un riche vocabulaire en rapport avec le savoir : « réflexions », « réfléchir », « instruire ». Elle reste très méthodique, c’est seulement après avoir pris le temps d’y réfléchir minutieusement qu’elle tente certains tests. Cette éducation essai d’atteindre l’autonomie, la liberté face à son statut vu par la société. Le texte est extrêmement riche en réflexion figure de style et en sens. L’auteur de la lettre y laisse son autoportrait qui a travers son portrait dénonce la société et y montre une forte envie de se révolter. La Marquise représente l’idéal d’une femme qui se révolte tout en conservant son élégance. Elle ne se révolte pas en tuant criant ou dénonçant elle se révolte grâce à de la manipulation et une éducation créée de toute pièce. uploads/Geographie/ dm-sur-merteuil.pdf

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