Support de formation sur les bases du commerce international Le commerce intern

Support de formation sur les bases du commerce international Le commerce international aux XIX° siècle et XX° siècle *Avant 1800 : le commerce international s’explique par l’indisponibilité des biens : un pays importe ce qu’il ne peut produire (épices, métaux précieux) et par la recherche de débouchés pour les productions nationales. A) Le XIX° siècle et la domination du Royaume-Uni a) La répartition géographique des échanges *Caractéristiques générales : Le commerce international augmente au XIX° siècle de manière disproportionnée par rapport à la production : entre 1800 et 1913, par tête, il est multiplié par 25 alors que, dans le même temps, la production mondiale est multipliée, par tête, par 2,2. C’est le Royaume-Uni qui domine largement les échanges avant d’être relégué par les États-Unis et le Japon à la fin du XIX° siècle. *Un commerce européen : en 1913 : le commerce intra-européen représente 40% des importations mondiales, les importations européennes (en provenance d’autres régions) 22% et plus de 75% des échanges impliquent l’Europe. Ce commerce se fait entre pays de niveaux de vie élevés et ne correspond donc pas à un manque de disponibilité des biens. Mais l’Europe n’est pas un ensemble homogène par l’importance des empires coloniaux. b) La structure par produits des échanges *Manufacturé ou primaire : C’est l’Europe qui joue le rôle dominant : selon les estimations de Paul Bairoch, les exportations européennes sont constituées pour 55 à 65% du commerce total mondial alors que les importations comportent 80 à 90% de produits primaires. *La structure : entre 1800 et 1913, la part du textile dans les exportations diminue et les productions métallurgiques et chimiques augmentent grâce à l’industrialisation des économies japonaises et nord-américaines. B) Le XX° siècle et l’émergence de nouvelles nations dominantes a) Au début du XXeme siècle : *Avant la Deuxième Guerre mondiale : la crise de 1929 a radicalement clamer l’effervescence du commerce international donc entre 1913 et 1937, celui-ci ne croît que de 3% environ. *Après la Deuxième Guerre mondiale : Les taux de croissance sont impressionnants et supérieurs à la production : 6% par an entre 1948 et 1960, 8,8% par an entre 1960 et 1973 et 4% par an entre 1973 et 1980. *La structure : elle reste à peu près inchangée sur la période 1913-1937 : produits primaires 64%, produits industriels 36%. Cependant Jacques Mistral différencie plusieurs types de produits industriels (consommations traditionnelles, consommations intermédiaires et les biens d’équipement). Il monte ainsi que l’échange en biens d’équipement ne cesse de croître : 22% en 1913 et 33% en 1937. En outre, les pays exportateurs en biens d’équipement sont considérés comme dominants et les pays importateurs comme dominés. b) De 1945 à 1980 Le commerce extérieur devient décisif dans l’expansion des nations. Les exportations mondiales sont multipliées par 21 en volume. Mais l’évolution du rapport exportations/PIB ne permet pas de conclure sur le niveau de développement puisque les États-Unis et le Japon sont beaucoup moins exportateurs que les pays européens. c) La répartition géographique des échanges : vers une remise en cause des la prédominance nord-américaine Entre 1963 et 1980 : - La part de l’Amérique du Nord passe de 19% à 14%. - Les pays de l’Est passent de 12% à 9%. - L’Europe occidentale gagne du terrain jusqu’en 1973 où elle se replie. - Les PED chutent d’abord puis remontent avec la crise de 73. d) La composition par produit des échanges : croissance de la part des minéraux, domination des produits industriels Les secteurs moteurs : Les PVD exportateurs de pétrole représentent 55% des exportations totales des PVD contre 30% en 1963. De plus les minéraux (dont le pétrole représente la majorité) occupent une place croissante dans les exportations mondiales : *Les grandes tendances sont les suivantes : - Les produits des industries électromécaniques représentent de loin la partie la plus dynamique des échanges de produits manufacturés (souvent supérieur à 50% sur la période 55-91). - Les produits chimiques sont les seuls autres en progression : ils tiennent la seconde place à partir de 63. - La sidérurgie et le textile sont en voie d’extinction en passant en dessous de la barre des 10% depuis 80. C) Les politiques commerciales Les politiques commerciales connaissent des périodes de protectionnisme et de libre- échange et bien souvent une période d’expansion est accompagnée de libre-échange tandis que les crises conduisent au protectionnisme. Cependant ce n’est pas une règle puisque la forte croissance de la fin du XIX° siècle par exemple de démord pas du protectionnisme. *Au XIX° siècle : libre-échange s’introduit en Europe avec l’abrogation des Corn Laws, lois sur le blé, qui protègent les agriculteurs anglais depuis la fin du XVIII° siècle et ouvre la période la plus faste au XIX° siècle à l’expansion du commerce international. Il est rompu à la fin des années 70 à cause d’une dépression qui ne sera résorbée qu’en 1895 (tarif Méline en France – 1892). La Première Guerre mondiale : au sortir de la guerre, l’Europe reste fidèle à son protectionnisme et même les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne le renforcent. En 1927, la société des nations fait rentrer les pays développés dans une ère de libre-échange qui portera très vite ses fruits mais qui sera remise en cause par la crise de 1929. Le protectionnisme dicte alors aux États-Unis le tarif Hawley-Smooth (juin 1930) qui prévoit des droits de douanes pouvant aller jusqu’à 90%, à la France les quotas à l’importation (1931) et à l’Angleterre un tarif général en 1932 pouvant aller jusqu’à 33% de droits de douane : la protection est donc toujours conçue comme une rétorsion ou une défense. *Le GATT (1947) : (General Agreement on Tariffs and Trade) : il veut assurer le libre- échange et donc supprimer progressivement les barrières au commerce pour les signataires de l’acte. Pour cela, de fameux Rounds (Uruguay Round) sont régulièrement organisés. Le commerce international depuis 1980 A) L’évolution des exportations mondiales a) Tendance : Alors que la production mondiale entre 1980 et 2001 est multipliée par 1,6, le Cette configuration permet de comprendre la tendance protectionniste dans les pays déficitaires qui s’opposent aux nations excédentaires. b) Les échanges de services Depuis les accords du GATT de 1987, on cherche à inclure dans les échanges commerciaux les services mais ils sont difficiles à mesurer. On constate que ce sont les pays les plus industrialisés qui exportent le plus souvent les services. B) Les politiques commerciales Trois secteurs pour mesurer l’importance de l’intervention publique dans les échanges. a) L’automobile et les relations entre les États-Unis et le Japon L’automobile est un secteur fragile de l’économie américaine : il est soumis à un lobbying intensif auprès des hommes politiques à cause des syndicats car les firmes américaines, pour conserver leur compétitivité ont été obligées de durcir leur politique salariale. Le congrès américain a menacé le principal concurrent, le Japon, de monter les droits de douane de 5 à 11% s’il ne réduisait pas lui-même les exportations. Par ce marchandage obligé, car aucune règle ne permettait aux États- Unis d’agir légalement, les japonais ont « volontairement » réduits leurs exportations, évitant ainsi d’enrichir l’État américain, de percevoir un taux de profit plus important : elles s’implantent désormais sur place. b) L’aéronautique et la rivalité Europe/États-Unis L’exemple d’Airbus montre la vigilance des États-Unis : ils rechignent contre l’importation des Airbus A 300 et A 340 qui viennent directement concurrencer Boeing et Mc Donnell Douglas sous prétexte de subventions publiques. Ce à quoi les européens ont retourné la remarque. c) Le secteur du textile et habillement Historiquement : ce secteur a été à l’origine de l’expansion industrielle mais il est aujourd’hui l’activité favorite des PED en raison des coûts de main-d'œuvre et de l’accès aux matières premières. La politique des nations développées consistait à imposer des quotas aux importations (Campagne présidentielle de John Kennedy) contre la fermeture d’usines. L’AMF : les bas salaires dans le secteur du textile dans les PED conduit à la fermeture d’usines dans les pays développés. Il s’agit donc d’une remise en cause du libre- échange et maintenir l’emploi dans les pays industrialisés. Ainsi ce sont les consommateurs qui amortissent le coût du protectionnisme : des calculs aux États- Unis montrent qu’en 1984, la sauvegarde d’un emploi coûte 50 000 dollars alors que le salaire moyen est de 13 000 en moyenne. Uruguay Round et OMC : ils exigent une libération du secteur progressive qui doit aboutir à la suppression totale des contingents fixés par l’AMF en 2005. Les grandes théories du commerce international A) Les théories fondées sur les différences internationales de coûts a) La théorie ricardienne *Adam Smith : il met en place la théorie des avantages absolus : un pays importe bien si sa production est plus chère que ses importations. *David Ricardo : il prend l’exemple de deux économies en autarcies (Angleterre et Portugal) en 1817 dans ses Principe de l’économie politique et de l’impôt. L’Angleterre bien qu’elle soit défavorisée en avantages absolus, va tout de même exporter son drap car l’avantage comparatif (100/120) est inférieur uploads/Geographie/ document-recapitulatif-sur-les-bases-du-commerce-international.pdf

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