Dossier de presse C O M M I S S I O N D ’ I N F O R M A T I O N A U P R È S D E

Dossier de presse C O M M I S S I O N D ’ I N F O R M A T I O N A U P R È S D E S A N C I E N S S I T E S D ’ E X P É R I M E N T A T I O N S N U C L É A I R E S D U P A C I F I Q U E E T P R É S E N T A T I O N D U B I L A N D E L A S U R V E I L L A N C E R A D I O L O G I Q U E E T G É O M É C A N I Q U E 12 octobre 2022 COMMISSION D’INFORMATION AUPRÈS DES ANCIENS SITES D’EXPÉRIMENTATIONS NUCLÉAIRES DU PACIFIQUE 2 Glossaire Les évaluations internationales menées en 1996/1998 La surveillance radiologique Les résultats de la surveillance radiologique 2020 La surveillance géomécanique Le dispositif de surveillance et ses résultats Partie 2 : Les anciens sites d’expérimentations nucléaires de Polynésie française et leur surveillance Partie 1 : Synthèse des résultats du réseau de surveillance de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) Résultats des mesures de radioactivité artificielle en 2021-2022 Commentaire général sur les concentrations en radionucléides mesurées dans les produits alimentaires Inventaires dans les sols des îles hautes Exposition des populations BILAN DE LA SURVEILLANCE DE LA RADIOACTIVITÉ EN POLYNÉSIE FRANÇAISE EN 2021-2022 3 COMMISSION D’INFORMATION AUPRÈS DES ANCIENS SITES D’EXPÉRIMENTATIONS NUCLÉAIRES DU PACIFIQUE Sommaire Partie 1 : Synthèse des résultats du réseau de surveillance de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) 1. https://www.irsn.fr Le bilan 2021-2022 sera disponible sur le site de l’IRSN fin 2023. COMMISSION D’INFORMATION AUPRÈS DES ANCIENS SITES D’EXPÉRIMENTATIONS NUCLÉAIRES DU PACIFIQUE Bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française en 2021-2022 Cette surveillance a été mise en place à l’époque des essais aériens d’armes nucléaires effectués par les grandes puissances militaires (États- Unis, Union Soviétique, Royaume-Uni, France, Chine). Ces essais atmosphériques, réalisés entre 1945 et 1980, ont généré des retombées de radionucléides artificiels sur l’ensemble de la surface de la planète. En Polynésie française, le laboratoire de l’IRSN s’est plus particulièrement intéressé aux retombées des quarante et un essais atmosphériques réalisés par la France dans cette région du globe entre 1966 et 1974. Depuis 1966, le rapport annuel correspondant à la surveillance radiologique de l’environnement, hors sites d’expérimentations de Moruroa et Fangataufa, est transmis à l’UNSCEAR (United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation) via le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. Ces rapports sont accessibles sur le site internet de l’Institut.. Les résultats des analyses du bilan 2021-2022 sont en cours d’acquisition. Ce bilan sera finalisé fin 2023. 1 R.-U. 1952-1958 Chine 1964-1980 France 1960-1974 la plupart se trouvent en océan et dans les sols sous forme de dépôt ou incorporés au substrat terrestre, certains d’entre eux contribuent alors à l’irradiation externe ; ils peuvent être ensuite incorporés dans les denrées issues de la culture ou de la pêche locales et constituent ainsi une source de contamination par ingestion. En 2021-2022, l’IRSN a poursuivi la surveillance radiologique des sept îles, situées dans les cinq archipels de la Polynésie française et qu’il suit régulièrement depuis 1998, en intégrant deux autres îles (Moorea et Rapa) et six atolls des Tuamotu de l'est (Pukarua, Reao, Vahitahi, Vairaatea, Nukutavake et Hikueru). URSS 1949-1962 USA 1945-1962 5 21 essais atmosphériques 22 essais atmosphériques 45 essais atmosphériques 219 essais atmosphériques 197 essais atmosphériques COMMISSION D’INFORMATION AUPRÈS DES ANCIENS SITES D’EXPÉRIMENTATIONS NUCLÉAIRES DU PACIFIQUE NOMBRE D’ESSAIS NUCLÉAIRES ATMOSPHÉRIQUES EFFECTUÉS PAR LES GRANDES PUISSANCES ENTRE 1945 ET 1980 Aujourd’hui, de la même manière qu’en France hexagonale, l’IRSN poursuit la surveillance au titre de sa mission de veille permanente en matière de radioprotection. la part de ces radionucléides se retrouvant dans l’air sous forme d’aérosols est aujourd’hui négligeable ; Actuellement, la radioactivité d’origine artificielle est due à la rémanence des retombées atmosphériques des essais d’armes nucléaires en Polynésie française (retombées locales/régionales) et dans le reste du monde (retombées mondiales) – Cs, Sr, H, C, ....Np et isotopes de l’uranium et du plutonium – à laquelle s’ajoutent les retombées en Pu issues de la désintégration du réacteur SNAP-9A en 1964 : 137 90 3 14 237 238 COMMISSION D’INFORMATION AUPRÈS DES ANCIENS SITES D’EXPÉRIMENTATIONS NUCLÉAIRES DU PACIFIQUE 6 LOCALISATION DES ÎLES DU PROGRAMME DE SURVEILLANCE DE L’IRSN EN 2021-2022 ET ÎLES SUPPLÉMENTAIRES ÉTUDIÉES DEPUIS 2015 Localisation des îles du programme de surveillance de l’IRSN en 1998 et 2020 îles supplémentaires étudiées depuis 2020 Les prélèvements dans les îles régulièrement suivies et les deux îles hautes supplémentaires en 2021-2022 concernent les boissons, les fruits, les légumes, les viandes et les produits marins régulièrement consommées par la population. Les denrées locales étant moins diversifiées dans les atolls des Tuamotu de l’est étudiés en 2022, les prélèvements ont été limités aux produits les plus consommés : eau de coco, chair de coco, poissons de lagon et bénitiers. Les mesures de radioactivité réalisées couvrent la quasi-totalité de la gamme des radionucléides d’origine artificielle susceptibles d’être décelés dans l’environnement étudié. connaître les niveaux de radioactivité d’origine artificielle et leurs évolutions dans tous les milieux de l’environnement et dans les denrées alimentaires consommées ; estimer une exposition radiologique de la population. Des analyses supplémentaires plus précises ont été effectuées les années précédentes pour établir les concentrations des radionucléides dans les denrées ingérées par la population, sous forme de plateaux- repas et diverses boissons, afin d’évaluer l’exposition aux rayonnements naturels et artificiels. Les analyses faites sur ces échantillons permettent de répondre à deux objectifs : ÉVOLUTION DEPUIS 1975 DE LA CONCENTRATION DU CO DANS LES BÉNITIERS 60 Même dans les bénitiers, le Colbalt 60 n’est plus décelable depuis plus de 10 ans COMMISSION D’INFORMATION AUPRÈS DES ANCIENS SITES D’EXPÉRIMENTATIONS NUCLÉAIRES DU PACIFIQUE Comme pour les autres îles de Polynésie française, la radioactivité artificielle dans les denrées des Tuamotu de l’Est a diminué depuis la fin des essais atmosphériques du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP). Résultats des mesures de radioactivité artificielle en 2021-2022 Les niveaux de radioactivité artificielle mesurés en 2021, et pour plus de la moitié de ceux analysés durant le premier semestre 2022, sont dans la continuité de ceux obtenus ces dernières années. Radioactivité dans les denrées prélevées dans les atolls ÉVOLUTION DEPUIS 1975 DE LA CONCENTRATION DU CS DANS LA CHAIR DE COCO 137 Le Cesium 137 reste le seul radionucléide encore décelable, rarement au-delà de 1 Bq/kg, et contribue faiblement à l’exposition radiologique de la population. On constate une baisse régulière au fil des ans de la concentration du Cs dans tous les compartiments de l’environnement. Il reste actuellement environ 30% de la quantité totale retombée. 137 Les concentrations en plutonium dans les denrées sont assez stables à des teneurs de quelques mBq/kg. ÉVOLUTION DEPUIS 1994 DE LA CONCENTRATION DU PU DANS LES BÉNITIERS 239+240 Niveaux maximum admissibles en Bq.kg-1 et concentrations maximales mesurées dans les aliments en Polynésie française en Bq.kg-1 Radionucléides Lait et aliments pour nourrissons Autres denrées Liquides NMA Mesure 2021 NMA Mesure 2021 NMA Mesure 2021 Cs ou Co 400 0,09 ± 0,02 (lait entier) 1 250 5,9 ± 0,3 (viande de bœuf) 1 000 0,39 ± 0,03 (eau de coco) Plutonium et émetteurs alpha 1 Non mesuré 80 0,0025 ± 0,0002 (bénitier) 20 Non mesuré 137 COMMISSION D’INFORMATION AUPRÈS DES ANCIENS SITES D’EXPÉRIMENTATIONS NUCLÉAIRES DU PACIFIQUE 8 À titre indicatif, les concentrations mesurées dans l’ensemble des denrées alimentaires sont très faibles par rapport aux niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive pour les denrées alimentaires. Commentaire général sur les concentrations en radionucléides mesurées dans les produits alimentaires 60 Ces niveaux, fixés par le règlement (Euratom n° 3954/87 et n°944/89), sont indiqués dans le tableau ci-après et comparés aux valeurs maximales mesurées dans ces mêmes aliments en 2021 en Polynésie française. Inhalation radon hors radon 1,4 mSv.an-1 Exposition externe rayonnements cosmique et tellurique Durant la période des essais atmosphériques du CEP (1966-1974), des expositions supérieures à l’exposition naturelle ont été évaluées dans certaines îles ou atolls, ce qui n’est pas le cas après 1974. Actuellement, le principal radionucléide d’origine artificielle présent dans les sols et dans les denrées est le ....Cs qui contribue très faiblement à l’exposition. Le plutonium et le .Sr ne participent pas du tout à l’exposition externe et très faiblement à l’exposition interne par ingestion d’aliments. Exposition interne inhalation ingestion <0,003 mSv.an-1 hors exposition médicale Alimentaire, par ingestion de quantités importantes de bénitiers ; Médicale, par un usage fréquent de la scanographie ; Accidentelle, par les paratonnerres radioactifs. L'exposition de la population aux rayonnements ionisants est quasi-exclusivement d’origine naturelle. Le rayonnement cosmique, les radionucléides d’origine naturelle présents dans les sols et dans les denrées (principalement, ...Po, ...Ra et .C) et le radon dans l’air contribuent, hors exposition médicale, pour plus de 99% à uploads/Geographie/ dp-commission-d-x27-information-aupres-des-anciens-sites-d-x27-experimentations-nucleaires.pdf

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