1 Titre : RÉGIMENT DES DRAGONS DE NOAILLES HISTORIQUE Référence : ANCESTRAMIL C

1 Titre : RÉGIMENT DES DRAGONS DE NOAILLES HISTORIQUE Référence : ANCESTRAMIL Cavalerie 1620-1789 « Susane » historiques Auteur : Général SUSANE Origine : S.H.D. - Salle de lecture Référence : HISTOIRE DE LA CAVALERIE FRANÇAISE Librairie J. Hetzel et Cie – Paris 1874 TOME 3 - Pages 23-28 Transcripteur : Jacques BARBE Date : Juillet 2009 COLONELS ET MESTRES DE CAMP 1. NOAILLES (Anne-Jules, duc de), 20 décembre 1688 ; maréchal de France en 1693 2. AYEN (Adrien-Maurice de NOAILLES, comte d’), 5 décembre 1694 ; maréchal de France en 1734 3. NOAILLES (Philippe, comte de), 7 décembre 1709 4. NOAILLES (Adrien-Maurice, duc de), 25 octobre 1710, pour la deuxième fois 5. AYEN (Louis de NOAILLES, duc d’), 4 mars 1730 ; maréchal de France en 1775 6. AYEN (Jean-Louis-François-Paul de NOAILLES, duc d’), 1er mars 1754 7. POIX (Louis-Philippe-Marc-Antoine de NOAILLES, prince de), 20 mars 1774 8. GALIFFET (Louis-François, baron de), 10 mars 1788 9. CHAPT de RASTIGNAC (Sicaire-Auguste-Armand, comte de), 25 juillet 1791 10. ROMANET (Jean-Christophe-Sidoine), 23 novembre 1791 11. LA BARRE (André de), 7 mars 1792 12. MONTARNAIL (Jean-François GUIRARD de LA PRADE de), 25 juin 1793 13. CLAUZELLES (Pierre-Etienne POURQUERY de), 21 février 1794 14. BOULLAND (Claude-Ambroise), 14 avril 1794 15. PINON (Michel), 2 décembre 1796 16. BARTHÉLEMY (Nicolas-Martin), 21 juin 1799 17. TREUILLE de BEAULIEU (Jean-Baptiste-Pierre), 14 février 1807 18. BOUDINHON-WALDECK (Jean-Claude), 14 août 1809 19. ADAM (N.), 6 février 1814 20. CHAILLOT (Claude-Louis), 15 mars 1814 Ce régiment, qui a d’abord appartenu pendant près de cent ans à la cavalerie légère avant de passer dans l’arme des dragons, s’est toujours appelé Noailles. La puissante famille à laquelle il appartenait a su le garder à travers tant de changements survenus dans ce long espace de temps ; elle a su lui éviter la réforme de 1762 qui a emporté beaucoup de régiments plus anciens que lui, et elle a su le maintenir régiment de gentilshommes jusqu’à la fin. 2 Il avait été créé le 20 décembre 1688, sous le titre de Duc de Noailles et ne doit pas être confondu avec le régiment du Marquis de Noailles, qui existait au même moment. Il commença en Flandre la guerre dite de la ligue d’Augsbourg. C’était, en l’absence du maréchal de NOAILLES employé ailleurs, et plus tard du comte d’AYEN, trop jeune pour servir, le lieutenant-colonel Charles de DYENNE de CHEYLADET qui le commandait. Il en fut ainsi jusqu’à l’année 1702, où le comte d’AYEN commença une carrière militaire qui devait aussi le conduire trente-deux ans plus tard au maréchalat. Noailles-cavalerie, après avoir combattu à Fleurus le 1er juillet 1690, passe à l’armée d’Allemagne. Il revient en Flandre en 1692, et se trouve aux sièges de Namur et de Charleroi, et à la bataille de Steenkerque. En 1693, il part pour le Roussillon, où le maréchal de NOAILLES commandait une armée. Le régiment fut, bien entendu, de toutes les affaires, on le voit dès son arrivée au siège de Roses, en 1694 à la bataille du Ter, à la prise de Palamos, Girone, Ostalrich, Castelfollit, et au secours d’Ostalrich. A la fin de 1695 il est de retour en Flandre. Il sert ensuite avec le maréchal de BOUFFLERS sur la Meuse jusqu’à la fin de la guerre. Il a fait partie en 1698 du grand camp de Compiègne. En 1701, il est employé à l’occupation des Pays-Bas espagnols. En 1702, il est sur le Rhin et combat sous VILLARS à Friedlingen. En 1703, on le voit à la prise de Brisach et de Landau et à la bataille de Spire, et en 1704 en Bavière à la bataille d’Hochstedt. Après la retraite de l’armée d’Allemagne, il est envoyé sur la frontière de Catalogne, et il participe en 1705 au ravitaillement de Roses. L’année suivante, il est à la prise de Bascara et de Navarra et à la levée du siège de Barcelone. Il contribua en 1707 à la prise de Livia et de Puycerda, en 1709 à la défaite des troupes palatines commandées par FRANKENBERG auprès de Figuières, en 1710 à l’expulsion d’un corps anglais qui s’était emparé d’Agde et qui fut rudement battu près de Cette. En 1711, il fait le siège de Girone, et en 1712 il fait partie d’un corps qui bloque Barcelone et qui ne parvient à faire capituler cette ville qu’au mois de septembre 1714. Pendant la longue trêve qui suivit, Noailles-cavalerie a fait partie de plusieurs camps. Il était en 1727 et en 1730 au camp de la Saône et en 1732 à celui de la Meuse. Il a fait les campagnes de 1733 à 1735 sur le Rhin, campagnes qui comprennent les sièges de Kehl et de Philippsbourg et les combats d’Ettlingen et de Klausen. A la paix, il eut ses quartiers à Brives. Il occupait alors le 5e rang dans la cavalerie légère. Attaché en 1742 à l’armée de Bavière, Noailles demeure assez longtemps au camp de Nieder- Altach, il se trouve ensuite au combat de Falkenau, à la prise d’Ellenbogen où 5 000 Impériaux capitulent, à l’affaire de Kaaden et au secours de Braunau. Il rentre en France en1743, marche avec l’armée du Main à la déroute de Dettingen et achève la campagne en Alsace. Après avoir hiverné à Bar-sur-Aube, il se rend à Douai en mars 1744, et fait avec l’armée de Flandre les sièges d’Ypres, de Menin et de Furnes ; il retourne ensuite en Alsace pour renforcer l’armée qui défait l’ennemi à Augenheim et met le siège devant Fribourg. Rappelé en Flandre en 1745, il est à la bataille de Fontenoy et à la prise de Tournai et d’Audenarde, et en 1748 à la bataille de Lawfeld : après avoir hiverné à Epinal, il revient en Flandre en 1748 pour prendre part au siège de Maëstricht. Après la reddition de Maëstricht, il est envoyé à Courtrai, d’où il va en 1749 à Lille, puis à Arras, Hesdin, Ancenis et Nantes, en 1751 à Arras, en 1752 à Saintes, en 1754 à Arras, en 1755 au camp d’Aimeries et à Mortagne, enfin en 1757 à Maubeuge, d’où il part pour joindre l’armée du Hanovre. Il a fait en Allemagne les campagnes de 1757 à 1761. Sa réorganisation est du 28 mars 1763. Le régiment de Noailles, qui était monté au 31e rang, était à Maubeuge à la fin de 1761. On le voit depuis en 1763 à Arras, en 1766 à Provins, en 1768 à Hesdin, en 1770 à Metz et à Pont-à-Mousson, en 1772 à Vendôme et en 1774 à Metz. C’est à Metz qu’il a été transformé en régiment de dragons avec le n°23 de l’arme, et en recevant le 3e escadron de chasseurs de la légion du Dauphiné. En 1777, Noailles-dragons était à Stenay. Il a occupé en 1778 Saint-Omer, d’où il est parti pour le camp de Vaussieux ; puis Falaise et Fécamp. Il est en 1780 à Metz, en 1782 à 3 Epinal, en 1788 à Carcassonne et Toulouse, en 1790 à Montauban, en 1791 à Revel et Toulouse. En 1792, il avait deux escadrons à l’armée des Alpes ; le 3e était à Carcassonne. Le régiment, qui était devenu le 15e de dragons dans le classement de 1791, a fait les deux premières campagnes de la Révolution sur les Alpes et en Italie sous les colonels LA BARRE et MONTARNAIL : ce dernier a été guillotiné en 1793. En 1794 le corps faisait partie de l’armée des Pyrénées-Orientales. En 1796 et 1797, il combattit avec le général BONAPARTE à Lonato, au pont d’Arcole, à Céréa où il fut très engagé, et fit partie de l’expédition d’Egypte. Le chef de brigade PINON a été tué le 20 mars 1799 au combat de Ben-Aidy, dans la Haute-Egypte. Il eut pour successeur BARTHÉLEMY, chef d’escadron des guides du général en chef, sous les ordres duquel il fit merveilles, le 31 mars 1801, à la bataille d’Aboukir. A sa rentrée en France, le régiment fut d’abord cantonné à Montélimar, et quant il eut réparé sa tenue, il fut appelé à Versailles ; en 1804 ses escadrons de guerre étaient à Soissons et faisaient partie de l’armée des côtes de l’Océan, qui devint bientôt la grande armée. Il a fait avec celle-ci les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne, et s’est distingué à Ostroenka sous le commandement du colonel TREUILLE. En 1808, le régiment fait partie du corps d’observation de la Gironde, bientôt transformé en armée de Portugal. Il sert jusqu’en 1813 dans la Péninsule et se fait remarquer aux affaires de Lugo, Alba de Tormès, Vittoria et Ciudad-Rodrigo. En quittant l’Espagne il joint le corps d’observation de Bavière, et l’année suivante il fait la campagne en France. Le colonel BOUDINHON fut blessé à la bataille de Brienne. En 1815, il faisait partie de la 5e division de réserve de cavalerie. Le 1er août 1814, étant à Toul, il avait pris le n°10 de l’arme des dragons. Il a combattu en 1815, sous son ancien numéro. Il a été licencié le 16 novembre uploads/Geographie/ dragons-de-noailles-cavalerie-susane.pdf

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