E PRÉDICATEUR ET LE PUBLIC 04 D. GEE Ce matin nous avons la dernière de nos qua

E PRÉDICATEUR ET LE PUBLIC 04 D. GEE Ce matin nous avons la dernière de nos quatre études qui concernent le prédicateur et il est évidemment utile, pour les compléter, d’étudier « LE PRÉDICATEUR ET LE PUBLIC ». Parce qu'après tout, c'est là la cause finale de la prédication : de faire et de créer un contact avec 1'extérieur. Ainsi, nous avons tout d’abord considéré le prédicateur par rapport à son Maître, le prédicateur et lui-même, le prédicateur et ses collègues. Mais pourtant toutes ces choses peuvent nous laisser égoïstes et je suis heureux, pour cela, de ce que nous ayons cette étude finale et je pense que nous continuerons à employer le texte de (Matt. 24/45 à 51) Il y a deux passages dans ce texte, qui nous donneront nos pensées: au v.45 « pour leur donner la nourriture au temps convenable» au v.49 « s'il mange et boit avec les ivrognes». La première de ces pensées est positive et dit ce que nous avons à faire : donner la nourriture à ceux qui ont faim; la seconde est négative : elle considère ce que nous n'avons pas à faire : nous n'avons pas à manger et à boire avec les ivrognes. Nous avons à nous garder sans tache dans nos contacts avec le monde. Ainsi donc, considérons d'abord l'aspect positif et conservons l'image, employée par le Seigneur, de celui qui donne de la nourriture à ceux qui ont faim. Je prie pour moi-même afin qu'il me soit donné de connaître de plus en plus la profondeur de la faim de ceux qui m'entourent; Il est excessivement facile de prendre une position qui fasse que les gens ne soient pas attirés à nous, et nous devons évidemment être fidèles à l'égard de ce qui est le péché, mais nous devons toujours garder notre amour pour les âmes et je pense que, pour les prédicateurs, c'est la chose la plus importante en ce qui concerne nos relations avec le public. Nous devons aimer les hommes, non pas seulement ceux qu'il est facile d'aimer, mais même ceux qu'il est difficile d'aimer. Dieu aime le monde et cela c'est le cœur, le centre même de l'Evangile chrétien. Dieu aime tous les hommes de telle manière qu'Il a donné pour eux Son Fils unique. Ainsi donc, nous devons aimer les hommes, même s'ils ne sont pas aimables. - Le cœur humain dit : « j'ai besoin de quelque chose que je n'ai pas eu encore» et nous avons à reconnaître cela : que les hommes ont besoin de quelque chose qu'ils sentent ne pas encore avoir obtenu. C'est merveilleux que d'être sauvé; c'est merveilleux que d'être un chrétien et beaucoup d'entre nous sommes des chrétiens depuis plusieurs années et nous avons presque oublié ce que c'est que de ne pas être chrétien et nous avons oublié ce que c'est que de ne pas être sauvé, mais ce serait bien beau si nous pouvions nous rappeler toujours ce que c'est que de ne pas être sauvé ! C'est vrai que nous avons toujours une faim, mais notre faim est pour Dieu et, même lorsque nous sommes affamés de Dieu, nous sommes en même temps satisfaits. Pour moi, la chose la plus glorieuse dans le christianisme, c'est qu’il soit un paradoxe : à la fois affamé et satisfait et ainsi, nous ne devons jamais oublier que ceux qui sont en dehors de nous, n'ont pas obtenu la satisfaction que pour le christianisme, les hommes ne constituent qu'une grande masse de besoins et presque tout ce que nous découvrons dans le domaine du péché est un effort pour satisfaire ces besoins. Nous sommes des prédicateurs de l'Evangile, nous avons reçu un message de Dieu pour les hommes et nous savons que tous leurs besoins peuvent être satisfaits en Jésus-Christ. Nous devons réellement connaître les hommes, parce que ce sont aux hommes que nous avons à prêcher. Nous ne sommes pas destinés à prêcher aux anges et même pas aux démons, nous ne sommes pas appelés à prêcher aux arbres, aux fleurs ou aux oiseaux, nous ne sommes pas appelés à prêcher à des cathédrales, mais à des hommes. Ainsi donc, NOUS DEVONS CONNAÎTRE L'HOMME ET COMPRENDRE L’HOMME. Il y a une critique que l'on adresse aux prédicateurs aujourd'hui et qui est vraie : c'est qu'ils ne sont pas réalistes, ils parlent à un monde imaginaire qui n’est pas le monde réel dans lequel ils vivent; mais nous devons parler à des hommes tels qu'ils sont autour de nous. Ainsi donc, conservons un contact avec les hommes parmi lesquels nous vivons. Nous ne voulons pas vivre dans un monastère de Pentecôte ; il est si facile de faire cela ! Vous pouvez avoir une doctrine pervertie en ce qui concerne la séparation d'avec le monde et il est nécessaire que vous sachiez que chaque vérité peut être pervertie et cela a toujours été le danger des Eglises qu'une vérité ait été finalement pervertie, cela est en effet au cœur de la tradition des monastères. Et il est possible que la chose puisse arriver à notre propre Mouvement. Ainsi donc, n'ayons pas de crainte de nous mélanger avec les hommes, non pas en ce qui concerne leurs péchés, mais nous mélanger avec eux. Sûrement notre Maître, Jésus-Christ, est notre grand exemple en ceci: il n'a pas prêché d'une estrade placée dans les nuages. « Oh ! Auraient pu dire les hommes, le Fils de Dieu est venu à nous et s'est assis dans les nuages, Il ne peut pas venir sur la terre, cela le contaminerait. Il est resté là-haut et de là-haut Il nous parle» . C'est bien, mais je suis heureux de ce que cela était plus merveilleux : Il a pris la forme d'un homme, Il a pris sur Lui la forme de la descendance d'Abraham, Il est né d'une femme, Il est même devenu un charpentier à Nazareth et Il aimait marcher dans les rues pleines de monde et Il aimait à se nommer Lui-même « le Fils de l’homme « , la parole a été faite chair et a habité parmi nous et nous avons à apprendre toutes ces choses. Ainsi donc, apprenons à connaître l'homme et je pense que cela est une étude très intéressante : il n'y a rien de plus intéressant que les gens : les Français, les Anglais, les Américains, les Suédois sont tous intéressants. Ainsi donc, l'étude de l'homme est quelque chose qui plait, c'est quelque chose qui fascine et peut-être y passerez-vous toute votre vie sans vous en fatiguer et vous pourrez apprendre toujours. Chaque fois que je voyage il m'est donné d'apprendre un peu plus en ce qui concerne l'homme et tout ce que nous pouvons apprendre de l'homme au travers de livres est utile. Je crois qu'il est utile de lire de la bonne littérature. Tout cela m'a aidé à comprendre l'homme parce que c'est à des hommes que j'ai à prêcher, non pas l'homme que je puis me faire dans mon idéal, mais des hommes tels qu'ils sont et c'est pour cela que je veux connaître et comprendre l'homme, parce que j'ai besoin de pourvoir à leurs besoins. Maintenant passons à la chose suivante. C'est que nous devons avoir de la nourriture à leur donner. Vous dites « vous êtes un prédicateur », mais, qu'est-ce que vous prêchez ? Est-ce que vous prêchez ce qui est capable de satisfaire le cœur humain ?» . Le Maître veut que son serviteur donne de la nourriture au temps convenable. Ne mettez pas seulement de belles fleurs sur la table. « Oh! Disent-ils, quelle table bien garnie, mais j'aimerais bien de la nourriture». Mais ne leur donnez pas des os. Je dois confesser que j'ai souvent entendu prêcher, mais j'ai du dire : « ce sont des os qui sont secs» et vous pouvez travailler beaucoup pour ne servir que des os; vous pouvez bien les garnir, être attentif à les mettre à la place qui convient, mais ce ne sont toujours que des os. Prêchez ce qui satisfait les besoins de l'homme. J'aimerais vous dire quelque chose, mais j'ai peur de le faire. Voyez-vous, il est certains sujets pour lesquels les prédicateurs passent beaucoup de temps et qui ne donnent absolument rien. Nous parlons, par exemple, des chevaux, des dragons, de l'Apocalypse et de Daniel ; mais je ne peux pas « manger» leschevaux ou les dragons ! et il est d'autres prédicateurs qui passent tellement de temps pour parler sur le gouvernement de l'Eglise nous sommes fatigués de ces questions de gouvernement de l'Eglise… J'ouvre mes yeux, je regarde au travers du monde et il est à sauver. Conservez votrepropre idée quand aux formes d'organisation et que Dieu vous bénisse. nous ne voulons pas nous disputer les uns les autres et ce qui convient aux uns ne convient pas aux autres et n'allons pas partout pour convaincre les gens de nos propres idées. Voyez-vous, il est important de prêcher des choses qui satisfassent plus que uploads/Geographie/ e-predicateur-et-le-public.pdf

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