SUJETS DE L’EXAMEN DU BACCALAUREAT JUIN 2009 Session de controle Epreuve : ECON

SUJETS DE L’EXAMEN DU BACCALAUREAT JUIN 2009 Session de controle Epreuve : ECONOMIE Section : ECONOMIE ET GESTION I- Travail sur l’épreuve de la session de contrôle de juin 2009 : REPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTERE DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION SESSION DE CONTROLE EXAMEN DU BACCALAUREAT SESSION DE JUIN 2009 SECTION : ECONOMIE ET GESTION ÉPREUVE : ECONOMIE DUREE : 3 HEURES COEFFICIENT : 3 PARTIE I : (10 points)  Question n° 1 : (3 points)  Enoncé : Comparez les deux formes d’échanges intra-branches.  Commentaire : Là aussi il s'agit bien d'une comparaison qui exige deux volets. Il faut tout d'abord présenter les points communs et ensuite les points de différences entre les deux formes d'échanges intra-branches à savoir les changes de qualité et les échanges de variétés. Vous pouvez le faire sous forme de deux paragraphes ou aussi dans un tableau.  Corrigé : Les deux formes d’échanges intra-branches sont les échanges de qualité et les échanges de variétés. Malgré des points communs, ces deux types d’échanges ne doivent pas être confondus : - Les points communs portent sur :  la nature des produits : Dans les deux cas, les échanges portent sur des produits similaires appartenant à la même branche. Les produits échangés qui sont de la même nature sont, toutefois, différenciés.  le niveau de développement des pays coéchangistes : Ces deux formes d’échanges s’effectuent généralement entre des pays ayant un niveau de développement assez proche. - Distinction selon le type de différenciation : les échanges de qualité répondent au critère de différenciation verticale portant sur des produits comparables mais de qualité et de prix nettement différents. C’est ainsi par exemple, qu’un pays exporte des produits de haut de gamme s’adressant à des consommateurs à revenus élevés et importe les mêmes produits mais de bas de gamme pour satisfaire les consommateurs à revenus plus modestes. Par contre, les échanges de variétés répondent au critère de différenciation horizontale portant sur des produits ayant une qualité et des prix assez proches et s’adaptant aux besoins de distinction et de diversité de consommateurs à revenus similaires (selon les goûts et les habitudes des consommateurs, leur âge, etc.)  Question n° 2 : (4 points)  Enoncé : Indicateurs de développement humain en 2005 Indicateur du développement humain IDH Indicateur de pauvreté humaine IPH 2 (en %) Danemark 0,949 8,2 Espagne 0,949 12,5 Rapport mondial sur le développement humain 2007 / 2008 Éditions La Découverte Après avoir identifié les deux indicateurs présentés dans le tableau, dites si les deux pays se trouvent dans la même situation sur le plan du développement humain. Justifiez votre réponse.  Commentaire : On vous présente dans ce tableau, les indicateurs de développement humain et de pauvreté humaine pour les pays développés, relatifs à deux pays et pour une année donnée. On vous demande d'identifier les deux indicateurs présentés dans le tableau, et de dire si les deux pays se trouvent dans la même situation sur le plan du développement humain. N'oubliez pas de justifiez votre réponse, c'est demandé.  Corrigé : - Identification : Les deux indicateurs présentés dans le tableau sont l’indicateur du développement humain (IDH) et l’indicateur de la pauvreté humaine pour les pays développés (IPH2). * L’IDH a été élaboré par le PNUD en 1990 afin d’apprécier le niveau de développement humain d’un pays sur la base du niveau de vie, du savoir et de la santé. L’IDH permet également de classer les pays selon leur niveau de développement humain en pays à développement humain élevé (0,8 ≤ IDH < 1), en pays à développement humain moyen (0,5 ≤ IDH < 0,8) et enfin en pays à développement humain faible (0 < IDH < 0,5). De ce fait, il permet d’évaluer les progrès accomplis en matière de développement humain dans un pays et d’effectuer des comparaisons internationales. * L’IPH2 a été élaboré par le PNUD en 1998 pour les pays industrialisés afin d’apprécier la pauvreté humaine mesurée à partir des mêmes critères que l’IDH en y ajoutant l’exclusion. Cet indicateur est calculé en pourcentage. - L’Espagne et le Danemark ont, en 2005, la même valeur de l’IDH soit 0,949 leur conférant ainsi le même classement parmi les pays à développement humain élevé. Toutefois, on ne peut pas affirmer que les deux pays se trouvent dans la même situation sur le plan du développement humain puisque le pourcentage de la population en situation de pauvreté humaine est nettement différent dans les deux pays. En effet, si la pauvreté en Espagne a touché jusqu’à 12,5% de la population en 2005, le Danemark, avec un même IDH, ne compte que 8,2% de pauvres pour la même année. C’est ainsi, que le dénuement et les insuffisances en matière de développement humain affectent une part beaucoup plus importante de la population en Espagne qu’au Danemark (plus qu’1,5 fois). Le Danemark est donc dans une situation meilleure en matière de développement humain que l’Espagne malgré un même IDH.  Question n° 3 : (3 points)  Enoncé : Comment la croissance économique peut-elle engendrer la pollution ?  Commentaire : La question fait référence aux coûts environnementaux de la croissance économique et consiste à montrer comment celle-ci peut engendrer la pollution. Vous avez vu que c'est à travers la production et la consommation que la croissance économique peut entraîner la pollution. En effet, le milieu naturel se dégrade suite aux activités aussi bien des individus que des entreprises.  Corrigé : La croissance économique peut engendrer la pollution au travers de l’accroissement de la production et de la consommation. - En effet, au cours de la croissance économique, l’accroissement des richesses créées dans les activités agricoles s’accompagne de l’usage massif d’engrais chimiques, de pesticides, d’insecticides, etc. Ces produits polluent le sol, le sous-sol, l’eau et même l’air. Par ailleurs, dans plusieurs activités industrielles, la croissance de la production engendre, le plus souvent, une forte émission de gaz toxiques qui polluent l’air. Cette croissance entraine aussi l’accumulation de déchets industriels polluant l’eau, le sol et le sous-sol. - De plus, l’augmentation de la consommation au cours de la croissance économique se traduit par une prolifération de déchets domestiques aggravant la pollution. En outre, l’urbanisation qui accompagne la croissance économique entraine une pollution atmosphérique et sonore causée essentiellement par le nombre croissant de véhicules de transport. PARTIE II : (10 points)  Enoncé : En vous basant sur vos connaissances et sur les documents 1 et 2, montrez que la multinationalisation des entreprises se justifie par la recherche d’une meilleure compétitivité. Document 1 : Vers la fin des années 1960, des multinationales ont adopté une stratégie fondée sur la délocalisation en vue de tirer parti des coûts de production inférieurs à l’étranger. L’opération consiste concrètement à décomposer le processus productif en différents segments et à délocaliser les segments exigeant une importante main-d’œuvre vers les pays à faibles coûts salariaux, les segments à forte intensité énergétique vers des pays où l’énergie est bon marché et ainsi de suite. Le textile, les produits en cuir, les articles de sport, l’électronique et l’automobile sont parmi les industries les plus propices. Montée en Allemagne et au Royaume-Uni, la Ford Escort contient des pièces fabriquées en Autriche, en Belgique, au Canada, au Danemark, en Espagne, aux Etats-Unis, en France, en Italie, au Japon et aux Pays- Bas. Le processus n’est pas irréversible : selon l’évolution des coûts et les changements techniques, les multinationales qui adoptent cette stratégie peuvent très bien être amenées ultérieurement à relocaliser tel ou tel segment de la production dans leur pays d’origine. La firme change sa façon de travailler lorsque sa survie est mise en jeu par ses concurrents. Elle opère dans des industries à haute technologie et localise ses activités là où elles sont les plus rentables suivant les avantages offerts par les différents pays du monde. Wladimir Andreff, Le règne des firmes multinationales globales, Editions Sciences humaines. Document 2 : La recherche du moindre coût est loin d’être la seule motivation qui pousse une entreprise à s’installer à un endroit plutôt qu’à un autre. Tout d’abord, les entreprises tendent à implanter leurs activités à proximité de leurs clients. Quelques soient les progrès réalisés en matière de transports, ceux-ci restent coûteux. C’est la raison pour laquelle, par exemple, la chaîne espagnole de vêtements Zara continue de faire fabriquer l’essentiel de sa gamme en Europe ou dans les zones limitrophes, malgré l’avantage considérable, en termes de coûts, dont bénéficie le textile chinois. Dans le même ordre d’idée, les équipementiers automobiles implantent de plus en plus souvent de petites unités à proximité des usines d’assemblage des constructeurs automobiles pour pouvoir les livrer en juste-à-temps. Par ailleurs, une firme aussi symbolique que Coca-Cola n’exporte rien depuis les Etats-Unis : ses produits sont toujours embouteillés sur place. C’est également le cas de multinationales, comme McDonald’s, qui multiplient les ateliers de production à proximité immédiate du client final. L’autre motivation qui pousse une entreprise à localiser ses activités à un endroit plutôt qu’à un autre c’est l’accès à des ressources rares uploads/Geographie/ economie-c-17.pdf

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