Activité 1 – 10 minutes Activité 2 – 2 minutes Activité 3 – 5 minutes  Le prof

Activité 1 – 10 minutes Activité 2 – 2 minutes Activité 3 – 5 minutes  Le professeur lit le titre reporté au tableau : « Au nom du savoir et de la démocratie, enseignons dans les langues africaines ! » Fary Ndao - LE MONDE Le 02.11.2016 à 11h37 • Mis à jour le 02.11.2016 à 11h48  Le professeur demande aux élèves-maitres de définir par écrit « savoir » et « démocratie » Savoir : Ensemble cohérent de connaissances acquises au contact de la réalité ou par l'étude (Larousse) Démocratie : Système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple Les élèves-maîtres écrivent leurs définitions, puis le professeur demande à des volontaires de partager leurs écrits  Le professeur continue la lecture : L’Afrique est le seul continent où les langues maternelles parlées au quotidien ne sont pas enseignées dans le cadre scolaire officiel.  Le professeur demande si cet énoncé est vrai pour le Mali (Non, car on vient de voir la politique linguistique, mais ce n’est pas toujours mis en œuvre, ou, au mieux, mal mis en œuvre et pas dans toutes les langues)  Le professeur continue la lecture : La langue dite « maternelle » est définie par l’Unesco comme étant « la ou les langue(s) de l’environnement immédiat et des interactions quotidiennes qui construisent l’enfant durant les quatre premières années de sa vie ». Ainsi, beaucoup d’enfants africains, notamment en Afrique de l’Ouest, ont une langue maternelle africaine de portée nationale (wolof au Sénégal, bambara au Mali, fon au Bénin) et une seconde langue maternelle d’extension régionale parlée dans leur village, leur ville ou leur province.  Le professeur revient sur la phrase : « La langue qui construit l’enfant durant les 4 1res années de sa vie », et demande pourquoi ces 4 premières années sont cruciales. Sont-ils d’accord ? Activité 3 – suite Activité 4 – 15 minutes Les premières années sont cruciales parce que : - L’enfant acquiert le langage parlé, son identité culturelle, son initiation à la société, le pouvoir de communiquer oralement avec ses pairs ou des adultes, découvre son environnement, … - Par contre, les scientifiques pensent que cette période dure plutôt de 6 à 8 ans que de 4 ans  Le professeur continue la lecture du texte : Les langues internationales compliquent la diffusion du savoir En délaissant ces langues maternelles au profit exclusif des langues internationales (français, anglais, arabe), les pays africains ne facilitent ni la diffusion du savoir au sein de leurs sociétés, ni l’intégration de leur intelligentsia à la communauté académique mondiale. Il est important de rappeler, pour convaincre les sceptiques, ce chiffre issu du rapport de l’Unesco sur la science : sur les 20 pays effectuant le plus de publications académiques dans le monde, l’on retrouve une majorité de pays (douze) où la langue officielle n’est parlée que dans ledit pays et ses zones frontalières. Ces douze pays sont : la Chine (mandarin), le Japon (japonais), la Corée du Sud (coréen), l’Inde (hindi), la Russie (russe), l’Italie (italien), les Pays-Bas (néerlandais), la Turquie (turc), l’Iran (persan), la Norvège (norvégien) et Israël (hébreu). La langue seule n’explique pas tout et il existe bien entendu plusieurs facteurs qui contribuent au dynamisme de la recherche dans un pays : tradition universitaire, moyens économiques, existence d’un tissu industriel, etc. Activité du fer-à-cheval : Le professeur demande aux élèves-maitres de réfléchir à l’âge optimal où la deuxième langue devrait être introduite. Lorsqu’ils y ont réfléchi (ou un 2 minutes), ils se placent en demi-cercle devant le professeur, avec ceux qui pensent 1 an vers sa gauche et ceux qui pensent plus vers sa droite. Une fois placés, les élèves-maitres expliquent leurs choix (pourquoi penses-tu que l’âge optimal est 5 ans (ou 8 ou 15, …) ? Si un élève-maitre est convaincu par l’argument d’un autre, il peut changer de place. (Voir-ci-dessous l’illustration de l’activité. Del’âgelepluspetitauplusgrand Activité 5 – 5 à 10 minutes  Le professeur continue la lecture du texte : Cependant, la vitalité académique de ces pays démontre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une langue parlée sur trois continents pour trouver des solutions originales aux problématiques endogènes ou pour contribuer à l’amélioration du savoir mondial. Les pays asiatiques ont fait le choix d’une éducation basée sur la langue maternelle. Leur réussite académique et économique montre qu’il existe une différence significative entre la langue d’acquisition du savoir, c’est-à-dire la langue d’enseignement, et la langue de communication qui correspond à une langue de portée internationale utilisée pour partager ce savoir en dehors de ses frontières. Ceux qui en doutent pourront répondre à cette question : qui parle le coréen à part les Coréens ?  Le professeur leur demande de se tourner vers leur voisin et de faire une liste rapide d’exemples où les asiatiques ont fait de gros progrès sans avoir recours à une langue internationale (ex. : la technologie, les voitures, l’exploration spatiale, l’architecture, les recherches économiques, …)  Le professeur recense à main levée les réponses.  Le professeur demande la différence entre langue d’enseignement et langue de communication La langue d’enseignement permet d’acquérir les notions et concepts, de développer des innovations et de faire de la recherche. La langue de communication permet de disséminer les produits de l’enseignement et de la recherche au-delà des frontières du pays. Activité 6 – 5 minutes Activité 7 – 2 minutes  Le professeur continue la lecture du texte : En Afrique, il ne s’agira pas de remplacer le français ou l’anglais par une seule autre langue, fût-elle africaine. Il apparaît plus judicieux de se diriger vers un enseignement multilingue basé sur la langue maternelle comme le recommande l’Unesco et ses nombreuses études de cas pratiques depuis 1953. Cet enseignement pourrait se décliner comme suit : une langue africaine d’extension régionale pour la primo-alphabétisation, rapidement complétée par l’enseignement dans la langue africaine de portée nationale avant l’enseignement des langues internationales. Le professeur demande aux élèves maitres de transformer ce paragraphe en diagramme ou schéma pour le rendre plus concret et plus compréhensible. Il relit plusieurs fois ce paragraphe pour une meilleure compréhension. Voir exemple de schéma plus bas.  Le professeur continue la lecture : Le triptyque « un territoire, une langue officielle, une nation » est davantage un fantasme qu’une réalité tangible dans les pays africains. Qu’est-ce qu’un triptyque ? Un triptyque est un plan, un projet, un programme qui comporte trois parties. En Arts, c’est un ensemble de trois œuvres offrant une certaine symétrie. Connaissez-vous un triptype bien connu au Mali ? → un peuple, un but, une fois Activité 8 - - 2 minutes Activité 9 - 5 minutes  Le professeur continue la lecture du texte Les langues internationales n’y sont bien souvent comprises que par une minorité qui les utilise pour confisquer les débats démocratiques, monopoliser l’information économique et contrôler l’appareil d’Etat. Il faut donc faire la promotion de nations africaines basées sur la reconnaissance de la diversité linguistique et culturelle. Qu’est-ce que l’auteur reproche aux langues internationales (elles sont utilisées pour le pouvoir : politique et économique) Que propose l’auteur? → la promotion d’une nation unie par la langue et la culture.  Avant de commencer la lecture, le professeur demande aux élèves-maitres une estimation du pourcentage d’enfants africains à l’école primaire qui sont alphabétisés dans une langue étrangère avant leur propre langue. 85% d’enfants sont concernés  Le professeur continue la lecture du texte L’enseignement en langue maternelle permet d’éviter le temps d’acculturation qui oblige l’enfant sénégalais ou malien découvrant l’école primaire à effectuer un sevrage brutal où il abandonne les acquis de sa ou ses langue(s) maternelle(s). Des études de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) estiment en effet qu’au moins 85 % des enfants africains débutent leur vie scolaire avec l’obligation d’apprendre dans une langue qu’ils n’ont jamais parlée, ni souvent entendue. Il suffit d’imaginer la situation cocasse où 85 % des petits Français entrant au CP seraient alphabétisés en wolof ou en bambara. C’est pourtant une telle aberration qui se déroule, depuis des décennies, dans beaucoup de pays d’Afrique noire francophone. Renverser ce paradigme linguistique permettrait aux enfants de ne pas subir cette rupture violente qui va à l’encontre de tous les résultats de recherches en sciences cognitives depuis plus de quarante ans. Ceux-ci montrent en effet qu’un apprentissage est plus efficace si l’apprenant possède déjà des connaissances, même rudimentaires, sur le sujet d’apprentissage.  Le professeur demande d’expliquer « Sevrage » et « rupture violente » Activité 10 – 5 à 7 minutes Activité 11 – 10 minutes  Le professeur continue la lecture du texte Il est par exemple beaucoup plus facile d’apprendre à programmer dans un nouveau langage informatique, lorsque l’on connaît déjà un autre langage informatique, quel qu’il soit. C’est ce que confirme le docteur Seynabou Diop, spécialiste des sciences cognitives, dans cet article paru en 2012 : « Les connaissances antérieures de l’enfant peuvent être inadéquates, peu structurées, mal structurées ou totalement fausses au départ (…) uploads/Geographie/ enseignons-en-l-africaines-fiche-de-preparation.pdf

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