TABLE DES MATIERES 1 . TABLE DES MATIERES 2 ERRET, Les Revers passés, d’un mond

TABLE DES MATIERES 1 . TABLE DES MATIERES 2 ERRET, Les Revers passés, d’un monde futur BELOBO Jean Pierre Kenneth Aout 2021 TABLE DES MATIERES 3 Table des matières Table des matières ...................................................... 3 Chapitre 1 : Premier jour de classe ............................. 5 Chapitre 2 : Ma vie sur terre .................................... 33 Chapitre 3 : l’histoire d’Erret ................................... 46 Chapitre 4 : A l’Est..................................................101 Chapitre 5 : Sous un nouveau reigne. ......................117 Chapitre 6 : Retour sur terre ...................................190 Liste des noms........................................................198 TABLE DES MATIERES 4 CHAPITRE 1 : PREMIER JOUR DE CLASSE 5 Chapitre 1 : Premier jour de classe Nous étions en plein cours, toute la classe était très calme, le Directeur venait de finir les présentations et tout le monde arborait encore, joyeusement et élégamment, sa nouvelle tenue de classe. Tous les élèves prêtaient oreille attentive à ce que disait l’enseignant, avec pour ferme résolution de terminer premier de la promotion. Tout le monde semblait sérieux. Nous étions en cours de Géographie et nous étudions l’univers et le système solaire. Après nous avoir fait faire un long voyage dans l’univers et son immensité, il entra enfin dans le système solaire ; je pouvais enfin entrevoir une lueur dans tout le verbiage qu’il nous balançait. Ce n’était pas faux ce qu’il racontait, mais c’était ennuyeux pour moi car j’avais une parfaite connaissance de tout son bavardage et je pouvais même l’expliquer mieux que lui, et je connaissais, suite à mes nombreuses lectures, l’origine de plus de 100 planètes. « Le système solaire comprend 8 planètes, Mercure, Venus, Erret, Mars … » discourait le professeur de Géographie. Comme sur terre, j’étais l’une des plus brillantes élèves dans tous les établissements où mes parents m’avaient inscrit ; je décidais donc fièrement d’interrompre le professeur, pour me faire remarquer, comme j’avais toujours eu l’habitude de faire. CHAPITRE 1 : PREMIER JOUR DE CLASSE 6 « Monsieur, » dis-je poliment et posément, en restant assise sur ma chaise. « Là où je viens on m’a appris que le système solaire comprend aussi 8 planètes : Mercure, Venus, “Terre’’, Mars et les autres ; Monsieur, vous avez fait une petite erreur ». Toute la salle se mit à rire en me regardant ; je venais en effet de me faire remarquer. Le professeur, quant à lui, ne riait pas ; au contraire, il devenait de plus en plus nerveux. Il me fit signe de me lever et de venir vers lui. « Ma chère amie, » me dit-il calmement, en déposant sur sa table le marqueur noir qu’il tenait en main « Je ne sais pas d’où vous venez, et si ce n’était pas le premier jour de classe vous seriez allée me l’expliquer au Directeur ». Il se rapprocha de moi d’un air souriant « Cependant, pour demain, dès la première heure de la soirée, je souhaiterais vous voir me montrer 300 fois la phrase écrite à la main par vos soins : ‘‘je ne parlerais plus jamais le verlan en cours de géographie. ’’. Et Mademoiselle Jessica, venez me voir dans mon bureau après le cours. » Il me fit ensuite signe de retourner à ma place, et il continua son cours. Personne n’avait écouté ce qu’il m’avait dit ; et je venais de me faire remarquer négativement. Je me contentais donc par la suite, de prendre les notes sans dire un seul mot. Même pour les questions dont j’avais CHAPITRE 1 : PREMIER JOUR DE CLASSE 7 l’impression de pouvoir répondre aisément, j’évitais de lever les mains ; j’évitais même de respirer trop fortement. Après le cours, je me rendis dans le bureau du professeur de Géographie, il m’y attendait. Il avait oublié un de ses livres en classe ; pour me faire pardonner et espérer recoller le verre brisé, je pris le livre et je l’emportais avec moi dans le bureau du professeur. Il me semblait très poli et distingué, je l’appréciais déjà. « Mademoiselle Jessica, veuillez entrer » me dit il calmement en me voyant au niveau de la porte vitrée de son bureau. Toute souriante, j’entrais, et lorsque je me fus assise en face de son bureau et que j’eu déposée sur sa table son livre, il s’assit et croisa ses pieds de manière bien visible et autoritaire. Il inclina légèrement ses lunettes de soleil vers le bas pour me montrer certainement ses yeux et il prit la parole en s’adossant sur sa chaise. « Je suis informé que votre vie n’a pas vraiment été facile. » me dit-t-il sans me regarder et en feuilletant un livre qu’il tenait en main tout en se balançant sur son fauteuil. « Je sais que vous avez été ramassée en plein jour errant sur Erret telle une vagabonde, embaumée de quelques fins lins de folie, et émerveillée par tout ce qu’elle voyait. J’ai votre dossier ; tous les enseignants en ont un. Dites-vous juste que vous n’êtes pas spéciale ; comme vous, nous en avons vu des centaines. Vous n’êtes qu’une pauvre ratée qui n’a rien à faire dans cette école ; le CHAPITRE 1 : PREMIER JOUR DE CLASSE 8 relationnel de votre samaritain de paternel a été d’un grand apport pour vous valoir la grâce d’être en face de moi et croyez-moi, je vais tout faire pour vous faire retourner dans votre monde ». A ses mots, mon visage se crispa, j’avais arrêté de respirer après avoir avalé une grosse gorgée de ma propre salive ; mes yeux écarquillés de frayeur, j’avais du mal à encaisser une telle désillusion à propos de cet enseignant pour qui j’avais de l’admiration quelques minutes plus tôt. Les mots ‘‘vagabonde, et ratée’’ sifflotaient encore dans ma tête, mais je pu tout de même placer quelques mots. « Lequel monsieur, que connaissez-vous de mon monde ? », demandais-je avec un ton presque traumatisé et tremblant. Un tel sadisme verbal aromatisé d’un style soutenu me faisait croire qu’il s’agissait d’un psychopathe chronique que j’avais en face de moi. « Les égouts de la ville, la décharge municipale », continua-t-il en déposant son livre et en me regardant fixement. « Comme tu peux le voir ma chère enfant, ton monde, il est vaste et tu as tellement de choix. Mais si tu t’entête à vouloir rester dans ce monde, je vais m’assurer de vous mener la vie tellement dure tout au long de votre année scolaire, toi et tous les déchets de pouritures qui te ressemblent et qui ont atterrit accidentellement dans cette école, que vous me supplierez de vous déposer moi-même CHAPITRE 1 : PREMIER JOUR DE CLASSE 9 dans les cloaques perdus de la ville ; car retenez que c’est moi votre enseignant principal ». Mon oreille sifflotait de plus en plus, c’était comme un choc pour moi de me faire traiter de la sorte. Il avait cessé de me vouvoyer ; je voulais pleurer, je voulais m’enfuir ; cet homme chétif pouvait bien être un violeur dans ses heures libres, me disais-je intérieurement ; il me faisait peur, et visiblement, il s’en foutait. Il se leva ensuite et marcha vers moi, il avait repris son livre et en lisant à voix haute, il réajustait délicatement ses lunettes fumées. L’histoire de son livre n’avait rien à voir avec moi, ni avec le contexte qui justifiait ma présence dans son bureau. C’était certainement un livre de fiction, car le titre était “ la fille aux drones meurtriers’’. « Et l’année prochaine », demandais-je, en essuyant mes yeux qui laissaient couler des larmes : « seriez-vous toujours notre enseignant principal ? ». Ma voix était tremblante ; il me frustrait. Il semblait distingué par la forme de son langage, mais voyou et cruel dans le fond. Dans le dossier qu’il avait de moi, j’avais 16 ans ; il était impossible d’entrer au CESSE avec un âge inférieur. Il se disait sans doute qu’à mon âge je pouvais encaisser facilement ce qu’il disait. Mais en réalité, j’avais 15 ans et j’étais troublée de l’intérieur. Même si j’avais eu 30 ans, je n’aurais jamais été en mesure d’encaisser ces mots sans pleurer. CHAPITRE 1 : PREMIER JOUR DE CLASSE 10 Il me lança un sourire moqueur et méprisant, posa son livre sur sa table, fit le tour et toucha ma chaise en passant derrière moi ; ensuite il s’assit sur son bureau. Il prit une cigarette dans un de ses tiroirs, me fit signe du doigt de lui passer le briquet qui était sur sa table mais proche de moi. Lorsqu’un d’un geste vif et apeuré je lui glissais le briquet, il alluma calmement sa cigarette, tira un bon coup, balança la fumée vers le haut, repoussa ensuite vers moi le briquet, croisa ses pieds sur sa table, après s’être adossé sur son fauteuil. « Je ne sais vraiment pas d’où tu viens, tu n’existes nulle part, tu sais lire et écrire, mais tu n’as fréquenté dans aucune école d’ici ou d’ailleurs ; j’ai mené moi-même les recherches à ton sujet et tu m’intrigues car personne ne uploads/Geographie/ erret-les-revers-passes-d-x27-un-monde-futur-petite-taille.pdf

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