Sujet: les impacts du désordre urbain sur l’activité touristique au Cameroun In
Sujet: les impacts du désordre urbain sur l’activité touristique au Cameroun Introduction La relation entre le tourisme et la ville n’est pas nouvelle et le tourisme est consubstantiel à la définition même de la ville. Pour plusieurs auteurs (Lussault et Stock, 2007 ; Bernie-Boissard 2008 ; Coëffé, 2010), le tourisme est fondamentalement, étymologiquement, urbain et il est profondément lié à la culture urbaine. Les villes et les métropoles représentent un point de départ, de passage et d’arrivée des mobilités touristiques nationales comme internationales et le tourisme trouve dans la variété des fonctions sociales, économiques et culturelles des contextes urbains un terrain privilégié pour son développement, soit quantitatif, soit qualitatif (Ashworth et Page, 2011).au Cameroun , ce désordre urbain à plusieurs impacts dans le domaine touristique notamment dans les grandes villes . 1- les différents types de désordre urbain au Cameroun Par désordre on entend généralement soit une absence d’ordre soit un dérangement de l’ordre existant due à une complication interne ou à une contestation externe. Par conséquent, les désordres urbains renvoient à des problèmes récurrents comme l’insécurité, l’´insalubrité , l’habitat précaire et l’incivilité . A-l’habitât précaire le Cameroun est un pays à urbanisation récente et rapide. Depuis son indépendance le 1er janvier 1960, plusieurs centres urbains y ont été créés. Le nombre de villes d’au moins 5 000 habitants a rapidement augmenté, passant de « 195 en 1976 à 208 en 1987 puis à 312 en 2005. La proportion de la population urbaine y est passée de 28,5 % en 1976 à 37 % en 1987 pour atteindre 48,8 % en 2005 » (RGPH de 2005) et sans doute largement au-dessus de 50 % aujourd’hui. L’augmentation de la population s’accompagne de l’accroissement de la demande de logements de 10 % chaque année, soit 100 000 logements par an pour chacune des seules villes de Yaoundé et Douala (MINDUH, 2010). Or, l’offre étatique pour l’ensemble du Cameroun est annuellement estimée à environ à 10 000 logements (ibid.), chiffre difficilement vérifiable [1]. De plus, les rares logements décents qui sont construits sont hors de portée de la bourse de l’écrasante majorité des citadins. Ainsi, face à l’incapacité de la puissance publique et du secteur privé formel de produire suffisamment de logements bon marché, les citadins sont eux-mêmes les producteurs de leur habitat, généralement sur des terrains en principe non-constructibles, et dans une dynamique d’autoconstruction où se côtoient faux et vrais maçons (Kengne et Djatcheu, 2015). Le « bidonville » se limite généralement à la précarité architecturale de l’habitat. l’habitat précaire que nous étudions va au-delà de la précarité architecturale. En effet, dans les quartiers à habitat précaire d’Afrique en général et de Yaoundé en particulier, il existe des maisons de moyen voire de haut standing. Leur précarité n’est donc pas architecturale, mais juridique, dans la mesure où elles sont construites en marge de la légalité. C- l’insalubrité (cas de la ville de Yaoundé ) Une ambiance favorable au développement de l’insalubrité qui profite de cette guéguerre pour irradier la ville, au point de faire rejaillir l’appellation tristement célèbre de «Yaoundé ville-poubelle», héritée au mi-lieu des années 19 en raison des montagnes d’immondices qui jonchaient tous les coins de rue de la capitale. Aujourd’hui, le décor n’a pas changé. Rues défoncées, façades des immeubles et autres édifices en centre urbain sales, montagnes de détritus à tous les coins de rues en dépit de la collecte des ordures ménagères par la société d’hygiène et de salubrité, la ville exhale un fumet qui rappelle l’état de putréfaction de certaines dépouilles. Bidonville à ciel ouvert où des carcasses d’animaux domestiques morts, bacs à ordures pleins à craquer, commerçants, carcasses de voitures et déchets de toutes sortes se disputent le trottoir et même la chaussée avec les piétons. Le destin salubre de Yaoundé semble ne pas préoccuper ses édiles, plus impliquées dans des luttes de positionnement, de leadership et de compétences de mauvais aloi. D- incivisme des usagers de la route Les « clandos » ,sont des véhicules qui ,conçurent à usage personnel,par la suite ,sont utilisés en transport commun par leur propriétaire. Leur parc est diversifié puisque évoluant dans toute illégalité. 2- influence du désordre urbain sur l’activité touristique au Cameroun A- Risque d’enlèvement Le risque d’enlèvement est élevé, en particulier dans l’Extrême-Nord du Cameroun, en raison d’incursions du groupe Boko Haram. Les Occidentaux sont particulièrement ciblés par ces attaques. Pour rappel, toute la Région Extrême-Nord est formellement déconseillée (rouge sur la carte sécuritaire des conseils aux voyageurs) du fait d’opérations militaires, du risque terroriste et du risque d’enlèvement. Les Français de passage au Cameroun sont appelés à faire preuve de la plus grande vigilance face à cette menace réitérée d’enlèvement et de s’abstenir de se déplacer et séjourner dans la zone déconseillée, en particulier à Kousseri et ses environs. B-influence de l’insalubrité le secteur touristique est le secteur le plus fragile en terme de contamination et de dangers sanitaires . L’insalubrité peut être un danger pour la santé des voyageurs. Venus de l’extérieur , ils peuvent être atteint de plusieurs maladies liées à la pollution de l’eau(choléra )l’air(infection pulmonaire ) et du sol .Cette insalubrité affaiblie aussi le secteur touristique de part le manque de beauté, les paysages usés ou envahis par des déchets, la pollution et les eaux contaminées ce qui fait perdre la beauté et l’esthétique de nos paysages touristiques. C- l’influence des habitats précaires Toute ville respecte une certaine logique réfléchie et conçue pour l’uniformité en terme d’habitats et de construction par contre dans certaines villes les habitats sont encore anarchiques ,on les appellent les « bidonvilles »ce qui représente un danger pour le secteur touristique parce que ces villes précaires sont le plus souvent inaccessible du fait du manque de voie pour se déplacé car le plan d’urbanisation n’est pas pris en compte . Les habits précaires le plus souvent construit sur des sites non-constructibles représentent un réel danger. D- influence des transports En effet les transports ont une importance cruciale sur le tourisme . Au Cameroun , les touristes font face à plusieurs controverses entre autres : les accidents de la circulation, les routes non bitumées, manque de professionnalisme de la part des entreprises chargées du transport des touristes . Conclusion Au Cameroun , l’activité touristique est très peu développée du fait de l’absence de structures de logement, manque de moyen de transport, absence de desservissent des voies de communication. A ça vient s’ajouter le désordre urbain qui prend une très grande ampleur dans les villes du Cameroun . Insécurité, insalubrité, incivisme et les habitations ne respectant aucune règle de construction sont entres autre les problèmes auxquels font face l’activité touristique au Cameroun uploads/Geographie/ expose 45 .pdf
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- Publié le Fev 19, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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