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Exposé Tourisme balnéaire. En quoi le XIXe siècle marque-t-il l’essor d’un Tou

Exposé Tourisme balnéaire. En quoi le XIXe siècle marque-t-il l’essor d’un Tourisme balnéaire réservé à une élite ? Intro : Annonce du sujet. Tourisme = simplement le fait de voyager en dehors de son lieu de résidence habituel. Tourisme balnéaire = tourisme qui se pratique sur le littoral, sur les plages => avec les bains mers. =>aujourd’hui la forme de tourisme la plus pratiquée, la plus connue tourisme. Tourisme est véritablement né à la fin du XVIIIe siècle, d’abord en Angleterre, puis s’est dvlpé au XIXe en France notamment grâce au chemin de fer. Mais il est resté tout au long du siècle réservé à une élite sociale, les ouvriers n’ayant ni le temps, ni l’argent pour partir en villégiature. Donc je vais essayer de vous expliquer En quoi le XIXe siècle marque l’essor d’un Tourisme balnéaire réservé à une élite ? Plan : je vous parlerai dans un 1er temps de l’invention du Tourisme en lui-même ; pour ensuite voir II. / et enfin III. I. Le Tourisme, une pratique nouvelle au XIXe siècle. A) Une invention anglaise. Tout commence avec la pratique du « Grand Tour » au XVIIIe siècle, qui consiste pour les jeunes aristocrates anglais à faire un tour de l’Europe pendant 1 an, en passant par l’Italie pour y découvrir l’art classique, les vestiges romains. -> puis au retour hiverner sur la Cote d’Azur, à Nice notamment (ce qui donné la fameuse « Promenade des anglais ») cf.diapo. =>Ainsi, les mots « tourism » et « tourist » apparaissent pour désigner cette pratique. Ensuite, les anglais sont aussi les inventeurs du Tourisme balnéaire avec la toute première station balnéaire au monde, créée à Brighton, sur la Manche, vers 1750 (cf. diapo) -> puis vont suivre Hasting et Yarmouth dans la même décennie. B) Pourquoi s’est-on mis à voyager ? A aller à la mer ? Rappeler que uniquement des aristocrates, puis des bourgeois qui voyageaient car : les seuls à avoir du temps libre (surtout les femmes) + à avoir assez d’argent pour voyager, car cela coute très cher. -> ainsi, la villégiature, le tourisme d’agrément, étaient un moyen pour les aristocrates de lutter contre l’ennui, la mélancolie. Concernant le tourisme balnéaire, pourquoi s’est-on mis à aller à la mer ? : c’est ce qu’appelle l’historien Alain Corbin la naissance du « désir collectif du rivage » à partir de la fin du XVIIIe siècle (dans son livre Le territoire du vide). ->en effet, il explique qu’avant 1740 on avait peur de la mer et ses rivages, c’était un milieu hostile à l’homme : le littoral était exclusivement un lieu de travail, consacré à la pêche -> les habitations du littoral tournaient généralement le dos à la mer et aux tempêtes (contrairement à aujourd’hui, où elles sont face à la beauté de l’océan). ->ce qui a changé cette vision, c’est le mouvement Romantique qui s’intéresse à la beauté/la force de la nature, des paysages -> et donc le paysage marin devient une figure de ce mouvement Romantique, de part sa beauté, son caractère unique, déchainé lors des tempêtes. ->Et ainsi, les européens vont de plus en plus voir l’océan comme un spectacle plutôt qu’une menace -> ce qui va les inciter à se rapprocher de plus en plus de la mer, et du tourisme balnéaire. C) Quelle forme prenait le Tourisme ? ->Très diff de ce qu’on pratique aujourd’hui. ->Au-delà de la pratique du « Grand Tour » où là l’objectif était clairement culturel (=découvrir la culture des autres pays Européens).  le XIXe siècle est marqué par une vision médico-hygiéniste du tourisme : on voyage pour notre santé, pour changer d’air, avoir un corps sain, guérir de certaines maladies. ->en effet, avec l’industrialisation, on prend de plus en plus conscience de la pollution, de l’insalubrité des villes, avec la diffusion des miasmes, des nombreuses épidémies de tuberculose. ->ainsi, le tourisme prend la forme de cures thermales ou climatiques, à vocation thérapeutique -> soit à la montagne, où les conditions climatiques sont jugées bénéfiques pour le corps / soit dans les stations thermales comme Vichy, Aix-les-Bains, Cauterets, où l’on boit l’eau minérale / ou soit à la mer, où les médecins découvrent les bienfaits de l'air iodé sur les tuberculeux. Donc on voit bien que le Tourisme apparait véritablement à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre, d’abord avec la pratique du « Grand Tour », puis avec les premières stations balnéaires. Mais on remarque aussi que c’est un tourisme très différent du nôtre, à vocation purement médicale. II. L’arrivée du tourisme balnéaire en France dans la première moitié du XIXe siècle. A) Les premières stations balnéaires de Dieppe et Boulogne, sur la côte Normande/Picarde. (années 1820’s) Voyant que la pratique des bains de mer marchait bien en Angleterre, des médecins français vont essayer de faire de même en France, sur la Manche. ->Ainsi, en 1812, le médecin Mr. de Paris fonde un petit établissement de bains à Dieppe (mais on ne peut pas encore parler de station bal car c’est très peu dvlpé). ->Et donc c’est en 1822 véritablement que la première station balnéaire française est créée, avec la fondation de la « Société Anonyme des Bains de mer de Dieppe » par le comte de Brancas ; ->c’est un nouvel établissement de bains très luxueux, Brancas y invite la duchesse de Berry, belle-fille du roi Charles X, en 1824 ; et depuis toute l’aristocratie parisienne s’y rend chaque année, en été pour prendre des bains de mer. La même année est aussi créée, plus au nord, la station balnéaire de Boulogne, qui connait également un franc succès dans les années 1820. =>Donc c’est véritablement la Duchesse du Berry qui lance la mode des bains de mer par ses séjours en France.  !!! qd je parle de bains de mer, c’est très diff de ce qu’on pratique aujourd’hui (pour le plaisir, pour nager) -> à cette époque les bains sont uniquement effectués dans un cadre médical : les immersions dans l’eau de mer sont chronométrées et ne doivent durer que quelques minutes — jamais plus de dix —, et ce une seule fois par jour et pas plus de trente fois par saison -> le tout sous la surveillance d’un médecin -> On a encore peur l’eau. =>Donc au final, durant ces séjours, on passe très peu de temps dans l’eau, on préfère admirer la beauté de la mer, les vagues, on se promène au bord de l’eau, on sort le soir au bal, etc. ->De plus, au XIXe la société est très pudique, il y a des lois concernant la tenue à adopter pour se baigner -> donc on a des costumes de natation qui couvrent tout le corps (on est très loin des bikini d’aujourd’hui -> cf. diapo). ->et on se change dans des petites cabines sur la plage. =>CCl° : Donc on voit que dès la Restauration, la pratique du tourisme bal se dvlp en France, avec les premières stations bal que sont Dieppe et Boulogne, proche de Paris. ->Mais on voit aussi qu’on est loin des pratiques actuelles, le bain n’est pas un plaisir, un moment de détente ; au contraire il faut qu’il fasse souffrir d’une certaine manière, afin de guérir des maladies, comme la rage ou la tuberculose par exemple. B) La diffusion des stations balnéaires sur la côte Normande et Bretonne. (1830-1850’s) Ensuite, sous la Monarchie de Juillet, de nombreuses stations viennent concurrencer Dieppe en Normandie, notamment Granville, Fécamp, Etretat, ou encore Trouville* *Fondée en 1842, sur la côte Fleurie -> réputée pour être l’une des plus belles plages au monde à l’époque, elle connait très vite un grand succès -> notamment en proposant des séances de baignade autour d’une corde, où le but est de se maintenir debout, face aux puissantes vagues (cf. diapo). ->Le peintre Eugène Lepoittevin, qui a peint nombre de ses scènes de 1842 à 1861 (cf. diapo à Etretat), s’amusait de je cite : "ces Parisiens apprenant à nager devant des pêcheurs locaux rompus, eux, aux caprices de la mer". C’est aussi à cette période qu’arrivent les premières stations balnéaires en Bretagne : avec St-Malo (1835), St-Quay-Portrieux (1841) ; Port-Louis et Pornic (1837), ou encore Le Croisic (1845). ->c’est un véritable bouleversement pour ces régions, où des petits villages (voire hameaux) de pécheurs de quelques centaines d’habitants, deviennent en quelques années des villes développées de plusieurs milliers d’habitants. A noter qu’à l’époque, le succès des stations dépend très souvent de l’influence d’un personnage important, créateur de mode (par exemple Dieppe et la reine Hortense de Hollande, Trouville et Louis- Philippe, ou plus tard Biarritz et l’impératrice Eugénie). Aussi, et ce qui peut paraitre paradoxal, la côte d’azur n’est alors pas concernée par le phénomène balnéaire => réservée à l’hivernation, à la promenade  Car à cette époque on préfère les bains froids, pour leurs vertus thérapeutiques (on ne se baigne pas en eau chaude), donc les stations restent sur la côte Atlantique et la Manche -> pas en méditerranée. C) Enfin, uploads/Geographie/ expose-tourisme-balneaire.pdf