Dossier historiens et géographes : Géographie et tourisme en Méditerranée (Sous
Dossier historiens et géographes : Géographie et tourisme en Méditerranée (Sous la direction de Jean-Marc Capdet. Préface : François Louveaux. Introduction : Philippe Duhamel. Coordination : Marc Charbonnier). Avant-propos : la géographie, l’histoire et le tourisme en méditerranée ; une rencontre exigeante et prometteuse. Jean-Marc CAPDET, Président de l’APROGET. Membre du Comité national de l’APHG. La Géographie, l’Histoire et le tourisme en Méditerranée. Une rencontre exigeante et prometteuse. p. 29 Année 2017 = plus forte croissance du nombre de touriste dans le monde depuis 2010 (+7%). Mais statistiques qui masquent les données nationales. En France à Argelès-sur-Mer par exemple 80 % des touristes sont Français. Donc important de mener des analyses plus fines. Dans l’Atlande, deux photos vers l’ile de Rhodes qui symbolisent le rééquilibrage du bassin euro- méditerranéen et une crique en Crète qui représente le « rêve de beaucoup de touristes ». L’étude du tourisme réclame le passage du « local au global », or carte et croquis sont élaborées en général à petite échelle. Etudier le tourisme en méditerranée = parcours du combattant pour accéder aux info, faire le bon choix d’échelles se confronter à la question des limites géoéconomiques, environnementales, géopolitiques ou géoculturelles. En 1990, dans un article intitulé « La Méditerranée dans tous ses états » Michèle Joannon et Lucien Tirone proposaient deux croquis et concluaient en s’interrogeant sur l’existence de plusieurs « Mediterranée » tant les 2,5 millions de km2 et leurs littoraux paraissent divisés. Depuis plusieurs années le tourisme méditerranéen doit faire face à des crises sécuritaires, économiques, politiques ou environnementales. Le tourisme n’est pas une activité isolée ou détachée, il concerne de nombreux territoires et des millions d’hommes. Ainsi le géographe n’est-il pas « à l’articulation du présent et du futur » ( O. Lazarrotti) ? le géographe a un rôle de conseil à jouer auprès des responsables politiques, techniciens du tourisme, les associations etc. Nombreuses problématiques : la nature et le tourisme en Méditerranée : un mariage de raison ou une heureuse rencontre ? Comment les îles peuvent-elles négocier une transition vers un tourisme durable ? etc Citation de F Braudel « Qu’est-ce que la Méditerranée ? Mille choses à la fois. Non pas un paysage mais d’innombrables paysages. Non pas une mer mais une succession de mers. Non pas une civilisation mais des civilisations entassées les unes sur les autres ». Pour Paul Claval, le monde méditerranéen pose problème : son unité surprend comme l’ensemble de ses originalités. Intro : ce que représente la Méditerranée pour l’approche géographique du tourisme. Introduction de Philippe DUHAMEL, Professeur de Géographie à l’Université d’Angers Ce que représente la Méditerranée pour l’approche géographique du tourisme. p. 35 Le croisement des mots méditerranée et tourisme ne fait apparaître que 4 articles : Max Delfino ; Olivier Clouet ; Sébastien Mabile et Agostino Spataro. Méditerranée intégrée dans le tourisme avec le Grand tour des anglais. Puis au XIXe avec la colonisation cf intégration de l’Egypte dans circuits de Th. Cook en 1863. Avec avènement des trois S, succès de Juan-les-Pins dans l’EDG. Post 2 guerre Mondiale, pratique du « sol y playa » avec Espagne comme principale gagnante. Mais pas d’uniformité en ce qui concerne le pourtour méditerranéen : - on y trouve les grands littoraux du Monde d’une part mais certaines rives d’Afrique du Nord non mises en tourisme cause tensions politiques. - Accès différencié des populations des pays méditerranéens au tourisme cf balbutiements en Algérie ou en Tunisie. - Questions des situations politiques importante car conditionne le tour. Reste à savoir si apaisement des tensions conduira au développement du tourisme en Libye. La construction touristique de la Méditerranée n’est dc pas achevée. La Med = exemple remarquable de la tension entre développement et protection cf la part des sols artificialisés à un km des côtes est supérieures à 15% pour l’ensemble des côtes du bassin occidental et atteint 45 % pour la Côte d’Azur ou la Costa Blanca. En même temps ces espaces concentrent le plus grand nombre d’aires marines protégées. Paradoxe est que le classement et la protection créent l’attrait pour la découverte d’un lieu. Des nouveautés tour sont toujours perceptibles par exemple les croisières permettent à la fois à des villes touristiques de renom comme Barcelone de diversifier leur activités et pour des villes comme Marseille de les connecter à une dynamique touristique. Enfin la Med = espace de nouveaux modes d’habiter avec avènement de la double résidence ou installation définitive de nouveaux résidents dans des lieux touristiques (dans les 70 pour les retraités et dans les 80 pour les actifs). Dans certains villages ou petites villes les anciens touristes représentent jusqu’ à la moitié des résidents. Au total la Méditerranée reste un espace majeur de réflexion sur l’histoire et l’actualité du tourisme permettant de disposer d’une région archétype des logiques des tensions et des développements à l’œuvre. Espérons que les géographes s’en saisirons davantage à l’avenir. Monde méditerranéen et tourisme : une géohistoire. Mondes méditerranéens et tourisme : une géohistoire. Entre invention, fabriques de territoires et recomposition des spatialités par le tourisme et les loisirs par Sylvie SANGARNÉ p. 38). La Méditerranée = premier bassin touristique mondial : le 1er en nombre et le 1er historiquement. Le tourisme n’a pas tjrs existé, il s’agit d’une invention une pratique sociale qui a ses temporalités que l’on peut historiciser. Ses effets socio-spatiaux sont contrastés. Comment la mise en tourisme progressive de la Méditerranée a-t-elle pdt un de ses principaux centres de l’écoumène touristique dont les pratiques, les mobilités, les spatialités connaissent à toutes les échelles des évolutions entre permanences, recomposition et hybridation ? I) L’invention du tour, une « réinvention » de la méditerranée ? Genèse qui ne fait pas consensus : pour J M Dewailly date de la 1ere moitié du Ier s av JC ; pour A Corbin entre le XVIII et le XIX. Phase d’émergence ou prototouristique : au XVIe s. Voyages pour motifs culturels notamment attrait pour le passé antique. Le XVIIe = rupture avec idéal classique de sédentarité. Puis aristocratie britannique et son Grand tour qui privilégie les lieux originels et emblématiques de la civilisation européenne. Au XIXe la sensibilité paysagère liée au romantisme contribue à renverser le regard sur les littoraux et la montagne. Reconnaissance de la singularité méditerranéenne qui repose sur ses aménités biogéographiques cf Nice révélateur de la fabrique d’un lieu touristique du 1er système touristique. Des hivernants britanniques élisent lieux tout proche mais à l’écart de la vielle ville qui deviennent un lieu de villégiature relié à la vielle ville par la promenade. A cette époque les rives méditerranéennes sont terres d’élection d’un tourisme aristocratique. Un système d’acteurs et de pratiques durables se met en place. II) Un second système marqué par un passage au grand nombre puis au tourisme de masse : diffusion et émergence de nouveaux lieux en méditerranée. Industrialisation et colonisation = deux moteurs essentiels de la diffusion du tour en Med avec nouvelles technologies spatiales, nouveaux acteurs et nouvelles pratiques. Rôle important du développement des transports avec James Watt et arrivée du chemin de fer Londres est à 18h de la Côte d’Azur. Progression linéaire du tourisme le long d’axes ferroviaires est à l’origine de l’apparition en chapelet de nouveaux lieux cf St Raphaël, Antibes, Tamaris etc. Mais développements sélectif cf les lieu mal desservis sont à l’écart du tourisme. Avec la colonisation, quête de l’exotisme cf l’Egypte sur la route des Indes qui accueille des hivernants britanniques. Imaginaire colonial qui est à l’œuvre dans certains lieux touristiques cf importation sur les rives de la Mediterranée de végétation exotique qui scénarise les stations touristiques. Phase d’émergence du 2e système touristique avec diversification sociale (la bourgeoisie investit une partie de ses capitaux) et diversification des pratiques (découverte, démédicalisation, repos, ludique etc). Puis avènement d’une société de consommation de masse, généralisation des congés payés, révolution des transports et renversement culturel avec pratique du balnéarisme. Eté prend le pas sur l’hiver, l’usage du récréatif et du ludique se développe. Sable blanc recherché. D’autres littoraux prennent le relais avec mobilisations d’acteurs privés ou publics dans le cadre d’aménagements. Le littoral du Languedoc transformé par la création de 7 stations nouvelles ex nihilo, véritables enclaves entre mer et plage. Cette mise en tourisme balnéaire pdt ses hauts lieux « Marbellisation » « Benidormisation » etc. Cas de Bénidorm intéressant : part d’une desserte autoroutière en 1967 + aéroport d’Alicante. Immenses plages de sables qui vont être orientées vers le tout tourisme avec une verticalisation du front de mer. Le village devient station et la station devient ville. Ses dimensions sont multiples : inclusives ; festive ; coprésence de touristes et de résidents permanents. Bénidorm hyper-lieu ( Lussault) iconique et durable illustre bien un des ressorts majeur du tourisme : la sociabilité. Sociabilité qui se retrouve aussi en milieu fermé au sein des villages vacances reposant sur une dialectique ouverture/fermeture. Implantés en méditerranée en premier cf Majorque. Dans le cas Tunisien la planification est ambitieuse avec trois zones : Hammamet-Nabeul ; Sousse-Monastir et Djerba-Zarzis). Hôtels standardisés, plutôt uploads/Geographie/ dossier-historiens-et-geographes-le-tourisme-en-mediterranee-corrige.pdf
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- Publié le Dec 17, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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