PONDICHÉRY 2018 FRANÇAIS I. GRAMMAIRE ET COMPÉTENCE LINGUISTIQUE, COMPRÉHENSION
PONDICHÉRY 2018 FRANÇAIS I. GRAMMAIRE ET COMPÉTENCE LINGUISTIQUE, COMPRÉHENSION ET COMPÉTENCE D’INTERPRÉTATION Grammaire et compétences linguistiques 1) Ligne 25 : « ces atroces petits corps lisses et froids ». a) Le groupe nominal « ces atroces petits corps lisses et froids » fait référence aux « serpents » cités à la ligne 24. b) La classe grammaticale du mot « atroces » est celle des adjectifs qualificatifs. Cet adjectif fonctionne avec et complète le nom « corps ». Les autres mots de la même classe grammaticale que le mot « atroces » sont les adjectifs qualificatifs « petits », « lisses » et « froids ». 2) a) Réécrivez le passage suivant en remplaçant « une couleuvre » par « des serpents ». « vingt fois je me suis arrêtée, haletante, en trouvant sous ma main, près de la « passe-rose », une couleuvre bien sage, roulée en colimaçon régulièrement, sa tête en dessus, ses petits yeux dorés me regardant ». « vingt fois je me suis arrêtée, haletante, en trouvant sous ma main, près de la « passe-rose », des serpents bien sages, roulés en colimaçon régulièrement, leur tête en dessus, leurs petits yeux dorés me regardant » b) Réécrivez le passage suivant en mettant les verbes conjugués à l’imparfait de l’indicatif. « C’est un village, et pas une ville ; les rues, grâce au ciel, ne sont pas pavées ; les averses y roulent en petits torrents, secs au bout de deux heures ; c’est un village, pas très joli même, et que pourtant j’adore. » « C’était un village, et pas une ville ; les rues, grâce au ciel, n’étaient pas pavées ; les averses y roulaient en petits torrents, secs au bout de deux heures ; c’était un village, pas très joli même, et que pourtant j’adorais. » 3) Ligne 17 : « Des prés verts les trouent par places ». La fonction de « les » est complément d’objet direct du verbe « trouent ». Ce pronom remplace le groupe nominal « les bois ». 4) Ligne 22 : « battus ». Le participe passé « battus » s’accorde avec le complément d’objet direct masculin pluriel « les ». Ce pronom se trouvant avant le verbe conjugué au passé composé, l’accord du participe passé se réalise avec le complément d’objet direct (et non avec le sujet) bien qu’on soit en présence d’un temps composé de l’auxiliaire « avoir ». Quand un verbe est composé de l’auxiliaire « avoir » et que le complément d’objet direct de ce verbe se trouve avant lui-même, alors on doit accorder le participe passé avec ce complément d’objet direct. Compréhension et compétences d’interprétation : 1) a) Lignes 15 à 21 : quelles sont les caractéristiques attribuées aux bois dans le troisième paragraphe ? (3 points). Les caractéristiques attribuées aux bois sont définies par des mots et groupes de mots de différentes classes grammaticales. On trouve notamment des adjectifs qualificatifs : « profonds », « envahisseurs » (ligne 16), « belle (contrée) » (ligne 19), et « superbes » (ligne 18). Autrement dit, on comprend, avec ces derniers, que les bois ont une taille conséquente et sont majestueux. Le reste du texte confirme cette analyse puisqu’il dit qu’ils sont abondants et majoritaires (« moutonnent et ondulent jusque là-bas, aussi loin qu’on peut voir », « les bois superbes dévorant tout »). Aussi, on comprend qu’il y a peu d’habitations et d’aménagements dans ces bois puisqu’il y a peu « de toits rouges » de façon que c’est bien la couleur verte qui prédomine. b) Quels sont les éléments du paysage qui échappent aux « bois superbes dévorant tout » ? Ce sont des « prés verts » qui échappent aux bois en ce qu’ils « les trouent par places », c’est- à-dire qu’ils se faufilent entre les différents arbres et s’imposent d’une certaine manière. 2) Lignes 28 et 29 : « mais quelles terreurs ! Tant pis, je finis toujours par y retourner ». Pour quelles raisons Claudine finit-elle toujours par retourner dans les bois ? Claudine finit toujours par retourner dans les bois car elle y trouve certains éléments agréables bien que d’autres soient terrifiants. Par exemple, elle trouve « jolies » les « chenilles veloutées » et les « araignées des bruyères ». Dans la façon dont elle les décrit, on comprend que le paysage et ce qui le compose la fascinent. En outre, on comprend aussi que Claudine apprécie se promener dans ces bois car il s’agit d’une activité qui la différencie des personnes qu’elle côtoie. C’est justement le fait qu’ils soient « terrifiants » qui lui permet de se démarquer des « filles (qui l’) agacent », qui on peur « de se déchirer aux ronces » et des « petites bêtes » (dernier paragraphe). 3) Lignes 30 à 32 : « ça a peur de se déchirer [...] fatigué ». Qui le pronom « ça » désigne- t-il ? En quoi ce choix de pronom est-il surprenant ? Pourquoi est-il selon vous employé ? Le pronom « ça » désigne les « petites grandes filles » qui agacent Claudine. Le pronom est surprenant dans la mesure où il permet d’habitude de désigner des objets, des paysages, parfois des animaux mais très rarement des personnes humaines. On aurait plutôt tendance à utiliser le pronom personnel elles qui permet, en outre, de les désigner en genre et en nombre. Ici, « ça » est utilisé selon un vocabulaire familier et qui marque le mépris que Claudine ressent vis-à-vis de ces filles. 4) Claudine est-elle heureuse de vivre à Montigny, dans ce « pays fait de collines et vallées » ? Le début du texte laisse sous-entendre que Claudine n’apprécie pas particulièrement Montigny. Notamment, elle reprend, en la niant, la description que son livre de géographie en fait. « Montigny-en-Fresnois, jolie petite ville de 1950 habitants, construite en amphithéâtre sur la Thaize ; on y admire une tour sarrasine bien conservée...». Elle explique qu’une telle description ne lui évoque aucun paysage, que parler de construction « en amphithéâtre » et de « ville » représente une amélioration de la réalité, une sorte d’emphase. Néanmoins, Claudine a établi cette correction de la description afin d’expliquer comment est réellement Montigny, « un village, pas très joli même, et que pourtant (elle) adore ». En effet, c’est bien le côté champêtre de cet endroit qui fait que Claudine est heureuse d’y vivre. On a la sensation qu’elle n’est pas particulièrement à l’aise avec le côté urbain de ce lieu ; ce pourquoi elle « n’y mourr(a) » sûrement pas. Cependant, elle est heureuse de pouvoir profiter de la nature qu’on y trouve. 5) Comparez le texte et l’image : les deux documents offrent-ils la même représentation de l’enfance et de ses jeux ? L’image et le texte ne donnent pas exactement une représentation similaire de l’enfance et de ses jeux. Le tableau de Renoir met en scène une Fille au cerceau, comme le titre l’indique. On peut observer une enfant, bien vêtue, à l’air calme, réalisant une activité de plein air. Ce dernier point est similaire aux occupations de Claudine dans le texte. Mais, on remarque que l’exercice du cerceau se réalise dans un jardin alors que les jeux de Claudine sont liés à une nature plus sauvage, qu’on réalise dans les bois, au milieu des animaux et insectes (« serpents », ligne 24 ; « chenilles » et « araignées », ligne 31) et qui font parfois font peur. A la fin du texte, on comprend que Claudine a justement la sensation de se détacher, de par ses activités, des « petites grandes filles » (ligne 30) semblables à celle représentée sur le tableau. II. DICTÉE Nous allons réaliser quelques commentaires quant à cette dictée. En outre, nous allons pointer en rouge les accords qu’il y avait à réaliser entre les noms et leurs adjectifs. Aussi, nous allons surligner en vert les difficultés grammaticales et de conjugaison que l’on pouvait trouver. Enfin, nous discriminerons en orange les mots qui comportent une difficulté de lexique. Ah ! les bois, les chers bois de Montigny ! À cette heure-ci, je le sais bien, comme ils bourdonnent ! Les guêpes et les mouches qui pompent dans les fleurs des tilleuls et des sureaux font vibrer toute la forêt comme un orgue ; et les oiseaux ne chantent pas, car à midi ils se tiennent debout sur les branches, cherchent l’ombre, lissent leurs plumes, et regardent le sous-bois avec des yeux mobiles et brillants. Je serais couchée, au bord de la Sapinière d’où l’on voit toute la ville, en bas au-dessous de soi, avec le vent chaud sur ma figure, à moitié morte d’aise et de paresse... Colette, Claudine à l’école, 1900. Commentaires : - « à » : à ne pas confondre avec le verbe a de avoir. - « où » : à ne pas confondre avec la conjonction de coordination ou. - « vibrer » : à ne pas confondre avec le uploads/Geographie/ francais-brevet-pondiche-ry-2018-franc-ais-3e-pinneur.pdf
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- Publié le Mai 30, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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