1 EVALUATION PSYCHO- COMPORTEMENTALE CHEZ LES LOMBALGIQUES CHRONIQUES MEMOIRE P

1 EVALUATION PSYCHO- COMPORTEMENTALE CHEZ LES LOMBALGIQUES CHRONIQUES MEMOIRE PRESENTE PAR : Docteur HACHIMI HICHAM Né le 28 Mai 1980 à Khénifra POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE SPECIALITE EN MEDECINE OPTION : RHUMATOLOGIE Sous la direction de : Professeur HARZY TAOUFIK 2 Je dédié ce travail A la mémoire de ma mère Que Dieu ait son âme en sa sainte Miséricorde. A ma femme Sabah et à ma petite adorable fille Lina. A mon père, mes frères et sœurs. 3 Mes remerciements à mon maitre : PR TAOUFIK HARZY Vous m’avez toujours réservé le meilleur accueil, malgré vos nombreuses obligations professionnelles. Vous m’avez suivi durant mes années de résidanat. Vous êtes toujours ouverts pour m’accueillir, et me faire profiter de votre savoir. Vos encouragements inlassables, votre gentillesse méritent toute admiration. Je saisis cette occasion pour vous exprimer ma profonde gratitude tout en vous témoignant de mon respect. 4 A mon maître le professeur : LATIFA TAHIRI Ce travail n’a pu être réalisé sans votre participation à son encadrement depuis le début jusqu'à sa fin. Vous êtes toujours ouverts pour m’accueillir, et me faire profiter de votre savoir et vos conseils. Je saisis cette occasion pour vous exprimer ma profonde gratitude tout en vous témoignant de mon respect. 5 A mon maître le professeur : FATIMA EZZAHRA ABOURAZZAK Vos encouragements inlassables, votre gentillesse méritent toute admiration. Je saisis cette occasion pour vous exprimer ma profonde gratitude tout en vous témoignant de mon respect. Mes vifs remerciements à toute l'équipe du service de Rhumatologie de Fès. 6 PLAN INTRODUCTION ............................................................................................ 8 REVUE DE LITTERATURE ................................................................................. 9 I- Définition ....................................................................................... 10 II- Epidémiologie ............................................................................... 11 III- Les aspects psychologiques de la douleur chronique ........................ 13 IV- Facteurs de risque prédictifs de chronicité ....................................... 18 V- Evaluation de l’handicap de la lombalgie chronique ......................... 22 IV- Prise en charge globale ................................................................. 26 NOTRE ETUDE : ............................................................................................ 32 I- Objectifs du travail .......................................................................... 33 II- Matériels et méthodes ..................................................................... 34 1- Type d’étude et population étudiée ...................................... 35 2-Population .......................................................................... 35 3- Critères d’inclusion et d’exclusion ....................................... 35 4- Recueil des données ........................................................... 35 5- Analyse statistique ............................................................. 36 RESULTATS.................................................................................................. 37 DISCUSSION ............................................................................................... 57 CONCLUSION .............................................................................................. 67 RESUME ...................................................................................................... 69 ANNEXES..................................................................................................... 72 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 82 7 ABREVIATIONS : LCC : Lombalgie chronique commune. FDR : Facteur de risque. ATCD : Antécédents FABQ : Fear Avoidance Belief Questionnaire HAD : Hospital Anxiety and depression scale BDI : Beck Depression Inventory SF-36 : Short-Form Health Survey ANAES : Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé. RFR : Restauration fonctionnelle du rachis. TCC : Thérapie cognitive et comportementale. IMC : Indice de masse corporelle. EVA : Echelle visuelle analogique EDM : Episode dépressif majeur 8 INTRODUCTION La LCC est définie par une douleur lombaire évoluant depuis plus de trois mois. Le rhumatologue est fréquemment confronté à ce passage à la chronicité sans possibilité d’en apprécier tous les facteurs déterminants. Les facteurs psychologiques, sociaux et environnementaux semblent plus importants dans la pérennisation et la récidive de la lombalgie que les facteurs physiques et mécaniques. La lombalgie commune, bien que bénigne, entraîne des retentissements personnels et sociaux majeurs. De nombreux instruments ont été élaborés et validés pour évaluer ces retentissements. L'évaluation initiale du patient lombalgique comporte une évaluation de la douleur qui repose avant tout sur l’interrogatoire, une évaluation fonctionnelle et une évaluation de la composante anxieuse et/ou dépressive. La prise en charge multidisciplinaire est recommandée pour le traitement des lombalgiques chroniques. Cette équipe multidisciplinaire est composée du rhumatologue, psychiatre et/ou psychologue, kinésithérapeute, médecin de travail et/ou assistante sociale. 9 REVUE DE LITTERATURE 10 I-DEFINITION : La lombalgie chronique est définie par une douleur de la région lombaire évoluant depuis plus de 3 mois. Cette douleur peut s’accompagner d’une irradiation à la fesse, à la crête iliaque, voire à la cuisse et ne dépasse qu’exceptionnellement le genou. La connaissance de la lombalgie et des facteurs liés à son évolution implique de nombreuses disciplines médicales et psychosociales. Parmi les obstacles psychologiques et sociaux identifiés et validés : la détresse psychologique, la dépression, les peurs et croyances, le catastrophisme et la somatisation cependant, ils restent difficiles à maitriser. Il s’agit d’un problème de santé publique majeur dans les sociétés tant par ses conséquences sociales (isolement, diminution de la qualité de vie, recours aux soins) professionnelles (absentéisme, reclassement, invalidité). Le coût généré par cette pathologie est considérable et ne cesse d’augmenter. La lombalgie chronique est devenue la seconde cause d’incapacité après les maladies cardio-vasculaires. C’est également une cause majeure d’absentéisme. 11 II-EPIDEMIOLOGIE : 1. Au niveau mondial : En France, 60 à 90% des adultes souffrent ou ont souffert de lombalgie ; l’incidence annuelle dans la population adulte est estimée entre 5 et 10 % [1, 2] La prévalence varie selon l’âge et la définition donnée aux lombalgies. Elle est minimale (4 à 18 %) dans la tranche d’âge 20 à 24 ans et maximale (8 à 32%) dans la tranche d’âge 55 à 64 ans [3, 4, 2] ; 23,5 % des patients consultant un rhumatologue et 2 à 4,5 % des patients consultant un médecin généraliste souffrent de lombalgie [5]. En Finlande, 2,6 % de la population active reçoit une pension d’invalidité [6] et 1% de cette même population est momentanément en arrêt de travail en raison de lombalgies chroniques [7]. Cinq pour cent du budget de la santé de ce pays est consacré aux rachialgies [6]. Aux Etats-Unis, 5,2 millions d’habitants ont un handicap secondaire à des lombalgies chroniques et, pour la moitié d’entre eux, ce handicap est permanent [8]. En Angleterre, les lombalgies sont responsables de 67 millions de jours d’arrêt de travail ou d’invalidité par an, ce chiffre a augmenté de 13% en 1 an [9]. 12 2. Au Maroc : Une étude épidémiologique a été réalisée étudiant l’aspect épidémiologique des lombalgies à Rabat [10]. Cette étude a montré que la prévalence de la lombalgie est de 15,32%, et que la plus grande fréquence des lombalgies (24,6%) a été observée chez les sujets de plus de 50 ans [10]. Une enquête a été réalisée au sein de la consultation de rhumatologie du CHU Hassan II de Fès, étudiant la fréquence de la LCC et ses conséquences. Cette enquête a montré que la fréquence de la LCC est de 29,59%, l’âge moyen des patients était de 46,13±13,7 ans [11]. Une étude épidémiologique a été réalisée afin de déterminer la prévalence de la lombalgie commune chez le personnel du CHU Hassan II de Fès. Cette prévalence était de 32,6 %. L’âge moyen des lombalgiques était de 35,77±10,4 ans, avec une prédominance féminine (74%). [12] 13 III-les aspects psychologiques de la douleur chronique : 1-introduction : Les facteurs psychologiques et sociaux ont fait l’objet d’une attention croissante dans le domaine de la santé et de la maladie depuis l’émergence du modèle biopsychosocial. Dans ce modèle, lorsque la douleur quitte la phase aiguë pour s’engager dans la voie de la chronicisation, la nociception tend à céder le pas à des variables de l’ordre du psychologique et du social en tant que déterminants de la fonctionnalité du sujet mais aussi de sa capacité d’investissement de l’activité et de l’environnement. L’interprétation et la compréhension qu’a l’individu des symptômes viennent moduler l’expérience douloureuse. Cette expérience peut être associée à des réactions émotionnelles qui peuvent prendre la forme de manifestations d’anxiété, de détresse ou de dépression et donner lieu à des comportements douloureux. Ces derniers peuvent à leur tour influencer les activités et les investissements du sujet, dans la sphère privée, sociale et professionnelle. Quant à l’environnement social, il peut autoriser ou non, renforcer ou non, l’expression des symptômes et de leurs conséquences [13]. 14 2-La douleur chronique et dépression: Parmi les facteurs psychologiques faisant fonction de signe, les troubles de l’humeur tiennent une place importante. C’est en particulier le cas de la dépression puisqu’il s’agit du facteur psychologique le plus fréquemment associé aux plaintes douloureuses chroniques [14]. Sa prévalence varie selon le recrutement des patients étudiés et les instruments d’évaluation, mais elle atteint, voire dépasse, les 50% dans le nombre de grandes études cliniques [15]. L’association est plus fréquente chez les femmes, mais aussi chez les personnes âgées [16,17]. La nature et la direction de l’association entre douleur et dépression restent sujettes à controverse. Si pour certains, la dépression précède la douleur et en est le facteur causal principal, pour d’autres, la dépression est une conséquence de la douleur chronique. Face à ces options divergentes, il semble raisonnable d’adopter une attitude plus pragmatique que dogmatique, en examinant chaque situation individuelle à l’aune de son histoire, de son contexte et de l’évolution de la douleur, afin d’identifier la présence éventuelle d’un état dépressif et de le prendre en charge. Il est donc important de distinguer entre dépression et variation émotionnelle qui peut ne pas entrer dans le cadre psychopathologique. Les patients qui souffrent de douleurs chroniques peuvent être sujets à différents degrés de variation émotionnelle du fait de la douleur et de ses répercussions dans la vie quotidienne, sans cependant faire état de sentiments d’autodénigrement et uploads/Geographie/ frequence-lombalgie.pdf

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