Une friche est une zone, un terrain ou une propriété sans occupant humain actif
Une friche est une zone, un terrain ou une propriété sans occupant humain actif, qui n’est en conséquence pas ou plus cultivée, productive ni même entretenue. Des activités marginales peuvent cependant s’y étendre si ses parties restent bien sûr accessibles : pâturage, cueillette, braconnage, chasse ou pêche et autres activités de loisirs. Le nettoyage provisoire ou intensif d’une friche amenant, ou non, une mise en culture ou en parc surveillé, par exemple la coupe des ronces et broussailles, voire de la strate arborée, s’appelle le défrichage. Le défrichement désignait et désigne encore l'activité de suppression de l'état de forêt 1 Friche sociale (en agriculture, sylviculture ou région industrielle) 2 Friche urbaine o 2.1 Les friches urbaines : un paradoxe écologique 2.1.1 Définition des friches urbaines 2.1.2 Un milieu contraignant pour la biodiversité. 2.1.3 Un écosystème à part entière 3 Friche industrielle 4 Éléments de définitions et de contextes 5 Requalification des friches urbaines o 5.1 L’aménagement des friches : vers un nouveau paradigme urbain 5.1.1 La préservation du patrimoine des friches : entre contrainte et opportunité 5.1.2 Les friches urbaines : un support de la trame verte urbaine 5.1.3 Accompagner la friche dans sa dynamique écologique 5.1.3.1 Maximiser l’intégration de la friche à la trame verte urbaine 5.1.3.2 Densifier le réseau écologique par une programmation intelligente 5.1.3.3 Les bâtiments comme supports de végétalisation 5.1.3.4 Limiter l’impact des voiries et revêtements de sol 5.1.3.5 La gestion différenciée : un principe à généraliser 5.1.3.6 Gérer les eaux pluviales à la parcelle 6 Notes et références 7 Voir aussi o 7.1 Articles connexes o 7.2 Bibliographie o 7.3 Liens externes Friche sociale (en agriculture, sylviculture ou région industrielle) La friche doit être distinguée de la jachère, qui est une préparation et un repos du sol. La friche agricole résulte de la déprise agricole (ou abandon) des terres. Lorsqu'une terre agricole abandonnée commence à se reboiser naturellement, on parle alors d' « accrus ». La friche sociale désigne le phénomène souvent conjoint d'évolution de certaines structures paysagères (bocage, haies, talus, murets, fossés, etc) d'abandon de tout ou partie du patrimoine bâti (fermes, bâtiments, hameaux ou villages abandonnés et tombant en ruines ou rachetés par des résidents secondaires) recul du pastoralisme (là où il était présent1) régression démographique marquée ou d'un transfert vers les bourgs et villes. moindre présence des services publics et privés, qui ferment les uns après les autres, ce qui encourage un processus sans fin de vieillissement de la population (ce sont les jeunes qui partent) et de déclin démographique. Friche urbaine Ce sont les quartiers industriels ou très anciens, abandonnés après la faillite d’usine ou pour des raisons de dépeuplement dans certains secteurs en crise (bassins houillers ou sidérurgiques). Ils font souvent l’objet de requalification urbaine, avec des aides des états et collectivités. Dans quelques cas particuliers, ce sont des villes entières qui ont été abandonnées (villes de garnison, villes-champignons minières du Far West, communes désertées suite à des guerres, ou villes et villages contaminés par les retombées deTchernobyl). On les désigne parfois sous le nom de ville fantôme. Les friches urbaines : un paradoxe écologique Définition des friches urbaines Le mot friche désigne tout terrain (ou bâtiments) ayant été utilisé ou développé précédemment mais qui n’est plus occupé à l’heure actuelle. Certains peuvent néanmoins être partiellement utilisés ou occupés et être définis comme des friches. Une friche peut être vacante, abandonnée, contaminée... La plupart nécessitent une intervention pour les rendre disponible à un nouvel usage2. La friche représente un état transitoire dans le processus de renouvellement urbain, la reconversion de cet espace peut être plus ou moins compliquée, ce qui peut entraîner un état d’abandon prolongé3. Il existe une grande diversité de friches. C'est pourquoi différents critères d'identification et classification ont été créés : la dimension (surface couverte par le terrain en friche), le temps de vacance (correspondant à la durée de non occupation) et la nature du terrain (dernière activité officielle ayant été exercée sur le site. Plusieurs catégories de friches ont ainsi été créées : Les friches industrielles : elles représentent un patrimoine varié (culturel, historique, foncier, et parfois en infrastructures réutilisables). Le nombre de ces friches est en augmentation depuis 1970 ; d’après le rapport Lacaze (1985-86) 4, il y avait en France en 1985 environ 20 000 ha de friches industrielles. Les friches militaires : certaines peuvent être comparables aux friches industrielles. Mais le devenir de ces friches repose sur un programme immobilier conjoint entre leministère frnçais de la Défense et l’acquéreur. Les friches ferroviaires : 4 000 km de voies sont inutilisés à l’heure actuelle d’après le Réseau Ferré de France auxquelles s’ajoutent d’autres bâtiments liés à cette activité. Les friches portuaires : elles sont apparues à partir des années 1970-1980 suite à l’effondrement de l’industrie lourde. Par exemple on a observé dans les villes de Nantes et Dunkerque l’apparition de friches importantes suite à la fermeture des chantiers navals en 1987. Les friches administratives et d’équipements publics (écoles, stades sportifs, hôpitaux, etc.) Les friches d’habitat : elles sont apparues en premier lieu dans les bassins industriels en déclin, mais peuvent aussi se retrouver dans tout type de ville. Les friches commerciales et tertiaires (ZAC à l’abandon, complexes hôteliers désaffectés, etc.)3 Un milieu contraignant pour la biodiversité. Les friches urbaines se trouvent le plus souvent en plein cœur des villes et vont donc présenter des facteurs écologiques différents de ceux que l’on peut retrouver dans les milieux naturels. Ces différentiations vont avoir pour conséquence d’influencer la biodiversité présente dans ces milieux. Les facteurs écologiques différenciant vont être : - Température : différente entre un milieu urbain et rural, entre autres à cause de la formation d’îlots de chaleur urbains. o Écart moyen des températures nocturnes entre la ville de Paris et les espaces alentours : 6 °C o Écart moyen des températures nocturnes entre le centre de la ville de Paris et la périphérie urbaine : 4 °C5 - Vent : il existe des couloirs venteux spécifiques aux villes favorisés par les alignements des immeubles6. - Pollution de l’air : trafic routier et industries lourdes - Pollution lumineuse : sources de lumières artificielles plus importantes et plus nombreuses en ville7. Ces facteurs écologiques ne permettent néanmoins pas d’expliquer la différence entre les friches et les différents espaces verts présent en centre vile. C’est la nature de leur sol qui peut expliciter ces disparités, étant en effet le plus souvent très éloigné de la nature d’un sol dit « naturel ». De manière non exhaustive, trois « types de sol » sont le plus souvent rencontrés dans le cas des friches industrielles. Les sols en remblais Ce sont des sols déstructurés et compactés, composés d’éléments grossiers qui vont les rendre très drainant, avec une réserve en nutriment faible pour les plantes (absence de complexes argilo-humique). Les caractéristiques de ces sols vont aussi empêcher les racines de s’enfoncer plus ou moins profondément. Ces sites peuvent avoir été pollués par d’anciennes activités humaines, les concentrations trop élevées en anions et cations des éléments minéraux présents dans le sol pourront perturber la croissance et le développement de certaines plantes. ⇨ Les sols en remblais sont dépourvus de végétation ou possèdent une végétation moyennement dense, avec uniquement quelques espèces arborées pionnières. Les formations boisées ne vont pas atteindre leur taille maximale. Les premières espèces végétales colonisant ces habitats sont souvent des espèces invasives, elles peuvent ensuite empêcher des nouvelles espèces de s’implanter. Provenant souvent d’autres secteurs géographiques, elles ne vont pas permettre le développement d’une faune diversifiée7. Les dalles et enrobés Ce sont des milieux stériles et dépourvus de végétation : impossibilité pour les graines de s’enfouir et de germer par manque d’accès à l’eau. Cependant, les dalles vont finir par se dégrader, l’apparition de fissures va rendre accessible le sol en dessous et il sera alors possible pour la végétation d’occuper ces espaces8. Les « sols naturels » souillés Ce sont des terrains dits « naturels » sans bâtiments ou sans apport de matériaux mais qui ont été dégradés par des activités humaines (exemple : stockage de matériels, de fûts, etc.). On va y retrouver le plus souvent une pollution de type métallique et hydrocarburé8. Ainsi ces sols vont posséder une bonne structure et texture mais la concentration en polluant élevé peut être toxique pour certaines espèces. Toutefois elle peut aussi en favoriser d’autres, comme les espèces métalloïdes (ex : Armeria maritima subsp. Halleri, Arabidopsis halleri, etc.) Un écosystème à part entière D’un point de vu taxonomique, la richesse en espèces végétales est plus importante dans les grandes agglomérations que dans les zones rurales, en effet on y retrouve la présence de plantes exotiques ayant été introduites par l’homme. Ce qui explique que les villes peuvent parfois avoir une biodiversité plus riche que les espaces environnants 9. Les friches urbaines vont contenir une part importante de la uploads/Geographie/ friche.pdf
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- Publié le Jui 06, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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