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Leçon 14 : LES ECHANGES Exemple de situation : l’inondation des marchés camerou

Leçon 14 : LES ECHANGES Exemple de situation : l’inondation des marchés camerounais par les produits manufacturés étrangers. Exemple d’action : consommer les produits camerounais Justification : cette leçon doit implanter les ressources afin de promouvoir la consommation prioritaire des produits camerounais vendus dans des circuits formels. INTRODUCTION Par échanges, on entend l’ensemble des opérations qui consistent à l’achat et à la vente des marchandises. Comment se déroulent-ils au Cameroun ? Pour répondre à cette question, il sera question dans ce cours d’analyser l’organisation du commerce intérieur et d’examiner les opérations de commerce extérieur. I- ORGANISATION DU COMMERCE INTERIEUR Il s’agit dans cette partie de mettre en lumière les circuits de distribution et les types de marchés. 1) Les circuits de distribution Le commerce intérieur au Cameroun est organisé autour de 02 circuits de distribution : le circuit informel et le circuit formel. - Le circuit informel ou peu formalisé qui distribue les produits locaux. Les acteurs impliqués dans ce circuit sont pour la plupart des acheteurs-revendeurs appelés « Bayam sellam ». ils se rapprochent des producteurs de vivres et des produits d’élevage de l’arrière pays pour acheter leur production afin de les revendre dans les centres urbains. - Le circuit formel ou organisé est un secteur moderne composé de plusieurs classes de commerçants : vendeurs en gros, en demi-gros et en détail. Les acteurs ici disposent de grands moyens et parfois d’installations commerciales modernes : on parle de supermarché (FOKOU, DOVV, NIKI, SOCROPOLE, CASINO, MAHIMA, SANTA LUCIA, NYANGONO, etc.) qui font dans la grande distribution. A ceux-ci s’ajoutent de petites épiceries et boutiques du quartier qui font dans la vente en détail. 2) Les types de marchés Les échanges économiques intérieurs ont lieu dans divers types de marchés (lieu de rencontre entre les clients et les vendeurs qui offrent une gamme variée de marchandises) : Les marchés hebdomadaires : ils se tiennent une fois par semaine. On les retrouve dans les villages et certains arrondissements. Sur ces marchés, sont vendus : les produits agricoles, les produits de l’élevage, de l’artisanat et les produits manufacturés. Les marchés réguliers : se tiennent tous les jours dans tous les chefs lieux de régions, dans certains départements et arrondissements. On y trouve les mêmes produits que dans les marchés hebdomadaires. Les marchés périodiques : ils sont initiés par l’Etat, les communes et se tiennent pendant un temps définis par le promoteur. Le ministère du commerce à travers la MIRAP (mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation) organise des marchés périodiques depuis 2011 dans les grandes villes du pays. II- LE COMMERCE EXTERIEUR L’analyse du commerce extérieur se fera en suivant une approche tripartite portant sur : l’organisation des échanges extérieurs, les partenaires commerciaux et les problèmes des échanges extérieurs. 1) L’organisation des échanges extérieurs Le commerce extérieur se développe en terme d’exportations et d’importations. Les exportations : sont essentiellement constituées de produits bruts à savoir : hydrocarbures (gaz naturels, pétrole), produits agricoles (cacao, café, banane, coton, hévéa,…), produits forestiers (grumes), minerais (cuivre, cobalt, bauxite, aluminium, or, etc.) Les importations : elles sont principalement constituées de produits manufacturés : véhicules, appareils électriques et mécaniques, appareils électroménagers, produits agricoles chimiques, produits alimentaires, … 2) Les partenaires commerciaux Les principaux partenaires commerciaux du Cameroun sont la Chine, la France, le Nigéria en ce qui concerne les importations tandis que les exportations camerounaises se dirigent majoritairement vers la Chine, l’Espagne et la Hollande. En dehors de c es pays, le Cameroun développe des échanges avec l’Allemagne, l’Italie, l’Inde, le Canada, la Russie, le Brésil, la Turquie, les USA, la Grande Bretagne, etc. Au regard des exportations et importations camerounaises, il ressort que les échanges que le Cameroun entretient avec l’étranger sont sujets à de nombreux problèmes. 3) Les problèmes des échanges extérieurs Parmi les problèmes qui minent les échanges extérieurs au Cameroun, nous pouvons citer :  La détérioration des termes de l’échange (les prix des matières premières brutes sont fixés par les bourses de valeur étrangères tout comme les prix des produits manufacturés issus de la transformation des ces matières premières. Exemple : au même moment que les Européens fixent les prix du cacao, ils fixent également les prix de vente du chocolat. Par conséquent le cacaoculteur Cameroun vend son cacao à bas prix mais achète cher les produits issus de sa transformation.  La concurrence déloyale : les produits camerounais sont abusivement concurrencés par les produits américains et européens dont les agriculteurs sont subventionnés contrairement aux prescriptions de l’OMC. Ainsi, les produits camerounais coutent plus chers que les produits étrangers.  La balance commerciale déficitaire : la valeur des exportations est inférieure à la valeur des importations ; ce qui peut entrainer une pénurie de devises.  L’extraversion de l’économie : les Camerounais préfèrent consommer les produits étrangers que de consommer les produits locaux. De plus le pays produit ce qu’il ne consomme pas et consomme ce qu’il ne produit pas.  La faible compétitivité des entreprises locales face aux multinationales étrangères CONCLUSION Les échanges intérieurs au Cameroun sont animés par les circuits de distribution formels et informels. Quant aux échanges extérieurs, ils sont entretenus par l’import-export entre le Cameroun et ses partenaires commerciaux. Document 1 : Echanges entre le Cameroun et les pays de la CEMAC Document 2 : Valeur des échanges du Cameroun avec l’étranger Leçon 15 : LE TOURISME Exemple de situation : Méconnaissance et négligences des richesses touristiques Exemple d’action : Aménager et valoriser les sites touristiques camerounais Justification : cette leçon doit installer les ressources afin de valoriser le potentiel touristique du Cameroun et faire du pays une destination touristique prisée. INTRODUCTION Le tourisme se définit comme étant un voyage d’agrément, de loisir et de découverte d’une durée supérieure à une nuitée (période de 24 heures). Cette activité est encore faiblement développée au Cameroun malgré de nombreux atouts. Il sera donc question tout au long de cette leçon de présenter les atouts touristiques du Cameroun, de cartographier les zones touristiques du pays et enfin de ressortir les problèmes quo minent cette activité dans le pays afin d’en ressortir des solutions envisageables. I- LES ATOUTS TOURISTIQUES DU CAMEROUN Le Cameroun possède des atouts touristiques diversifiés parmi les quels : - La beauté des paysages naturels (relief pittoresque, hydrographie, …) - La diversité faunique (animaux) et floristique (végétaux) - La diversité linguistique et culturelle - L’attraction des métropoles (grandes villes avec leurs monuments, immeubles, … - L’héritage du paléolithique et du néolithique (sites historiques) - L’existence de plusieurs plages pour la pratique du tourisme balnéaire - L’existence des parcs et réserves II- LES ZONES TOURISTIQUES On distingue au Cameroun 04 grandes zones touristiques : 1) La zone côtière Dans cette région, plusieurs sites attirent les touristes : les industries, les ponts sur le Wouri, les plages de Kribi et de Limbé, les chutes de la Lobé, les centrales hydroélectriques, les grandes plantations modernes (hévéa, thé, poivre), les palmeraies et les bananeraies de la CDC (Cameroon Development Corporation), les lacs Barombi, le parc national de Korup, le mont Cameroun, l’estuaire du Wouri. 2) Yaoundé et ses environs Cette zone possède comme attraits touristiques les grands édifices (immeuble émergence, …), les monuments de l’indépendance et de la réunification, le Fort de Doumé, les campements pygmées et bororos, le site écotouristique d’Ebogo, les mont Febe et Eloumdem, le musée national. 3) L’Ouest touristique On y rencontre plusieurs paysages magnifiques parmi les quels : une grande étendue de montagnes, les massifs rocheux fantastiques, les lacs volcaniques, les chefferies Bamiléké, le palais royal Bamoun et son musée, les cavalier de bronze. Cette région est célèbre pour son art et ses danses traditionnelles. 4) Le Nord touristique C’est le cœur de l’industrie touristique au Cameroun. Ses régions (Adamaoua, Nord et Extrême Nord) regroupent des sites touristiques variés et la faune constitue l’aspect le plus important. Comme sites touristiques, on distingue : les reliefs attrayants autour de Ngaoundéré, la gare ferroviaire, la Fantasia royale, le parc de Waza, le parc de Bouba Djidda, les monts mandara,… III- PROBLEMES DU TOURISME AU CAMEROUN ET PERSPECTIVES 1) Les problèmes Le tourisme au Cameroun subit de nombreux handicaps : L’enclavement Le déficit de promotion de la destination Le braconnage L’insuffisance des infrastructures d’hébergement Le faible aménagement des sites touristiques L’insécurité (Boko haram, crise en région anglophone, …) Les tracasseries policières et douanières La malhonnêteté et la faible formation des guides touristiques Les risques sanitaires (pandémie de COVID-19) 2) Perspectives Pour tirer pleinement profit de ce secteur d’activité, des efforts sont à déployer en terme de : Sécurisation des touristes Promotion de la destination (spots publicitaire visant à vulgariser le site au Cameroun comme à l’étranger) Entretien des voies communication (routes, chemin de fer) Opérationnalisation des lignes intérieures de la CAMAIR-CO  Aménagement des sites touristiques Formation d’un personnel qualifié Augmentation du nombre et des capacités d’accueil des institutions hôtelières CONCLUSION Le Cameroun dispose d’un énorme potentiel touristique qui reste sous exploité. Il est donc nécessaire d’investir dans ce secteur afin d’offrir à cette activité une place de choix dans uploads/Geographie/ l14-les-acchanges-geo-3a-me 1 .pdf