Futurs énergétiques 2050 Principaux résultats Octobre 2021 RÉSUMÉ EXÉCUTIF Futu

Futurs énergétiques 2050 Principaux résultats Octobre 2021 RÉSUMÉ EXÉCUTIF Futurs énergétiques 2050 Principaux résultats Octobre 2021 RÉSUMÉ EXÉCUTIF 4 « FUTURS ÉNERGÉTIQUES 2050 » : POURQUOI, QUAND, COMMENT ? Dans le cadre de ses missions légales (Bilan prévisionnel) et en réponse à une saisine du Gouvernement, RTE a lancé en 2019 une large étude sur l’évolution du système électrique intitu- lée « Futurs énergétiques 2050 ». Ce travail intervient à un moment clé du débat public sur l’énergie et le climat, au cours duquel se décident les stratégies nécessaires pour sortir des énergies fossiles, atteindre la neutralité carbone en 2050 et ainsi respecter les objectifs de l’Accord de Paris. Cela implique une transformation profonde de l’éco- nomie et des bouleversements dans le secteur des transports, de l’industrie et du bâtiment aujourd’hui encore très dépendants du pétrole, du gaz d’origine fossile, et parfois même encore du charbon. Il n’existe plus aucun doute scientifique sur l’urgence à agir. Le récent rapport du GIEC, publié en août 2021, a rappelé s’il en était encore besoin l’importance de réduire très rapidement les émissions de gaz à effet de serre pour limi- ter les effets potentiellement catastrophiques du changement climatique. La prochaine COP, organi- sée à Glasgow à partir de novembre 2021, doit en prendre acte et conduire à des nouveaux engage- ments chiffrés, pour la décennie qui vient. La transformation nécessaire pour sortir des éner- gies fossiles doit être menée à bien en seulement trois décennies et accélérer de manière substan- tielle d’ici 2030. Certains pourraient considérer vains ou négligeables les efforts à entreprendre en France pour respec- ter les engagements climatiques compte tenu de la part du pays dans les émissions mondiales (environ 1 %). Pourtant, les émissions de la France par habi- tant demeurent au-dessus de la moyenne mondiale et ce constat est encore plus criant une fois pris en compte l’impact carbone des imports (« empreinte carbone »). En outre, les solutions technologiques et industrielles pour y parvenir sont susceptibles de développer , en France et en Europe, des avantages compétitifs substantiels dans le concert mondial. La crise énergétique de la fin 2021 montre que sortir des énergies fossiles n’est pas uni- quement un impératif climatique : elle vient rappeler que la forte dépendance de l’Europe aux pays producteurs d’hydrocarbures peut avoir un coût économique, et que disposer de sources de production bas-carbone sur le territoire est égale- ment un enjeu d’indépendance. Différentes options sont sur la table pour y parve- nir . Elles présentent des points communs (baisse de la consommation d’énergie, augmentation de la part de l’électricité, recours aux énergies renouvelables) mais également des différences importantes en ce qui concerne le rythme d’évolution de la consommation et sa répartition par usage, le développement de l’indus- trie, l’avenir du nucléaire, le rôle de l’hydrogène, etc. Les « Futurs énergétiques 2050 » de RTE répondent au besoin de documenter ces options en décrivant les évolutions du système sur le plan technique, en chiffrant les coûts associés, en détaillant les consé- quences environnementales au sens large et en expli- citant les implications en matière de modes de vie. L’étude consiste, en premier lieu, en un travail technique de grande ampleur, qui s’est appuyé sur un important effort de simulation et de calcul pour caractériser de manière rigoureuse une grande variété de systèmes électriques permettant d’at- teindre la neutralité carbone en 2050. Elle implique également une démarche inédite en matière de concertation : les scénarios sont élaborés au grand jour , tous les paramètres de l’étude sont discutés, tracés et débattus dans des groupes de travail et dans le cadre d’une instance plénière de concertation, selon une méthode ouverte et trans- parente visant à ce que chaque partie intéressée puisse s’exprimer et être entendue. Le planning de l’étude a notamment évolué pour prendre en compte les remarques et enrichir le dispositif en intégrant de nombreux scénarios et variantes qui n’étaient pas initialement prévus. Au total, 40 ­ réunions ont été menées, et ont rassemblé des experts d’une cen- taine d’organismes différents (entreprises du sec- teur de l’énergie, ONG, associations, think-tanks et instituts, autorités de régulation, administrations publiques, etc.). Le dispositif de concertation a été complété d’un conseil scientifique qui aura suivi l’ensemble des travaux depuis le printemps 2021. La phase I de l’étude, consacrée au cadrage des objec- tifs, des méthodes et des hypothèses, s’est achevée au premier trimestre 2021. Elle a fait l’objet d’une large 5 FUTURS ÉNERGÉTIQUES 2050 l PRINCIPAUX RÉSULTATS l OCTOBRE 2021 Résumé exécutif consultation publique, qui a suscité des réponses bien au-delà du cercle des « parties prenantes expertes » habituellement concernées par ce genre d’exercices : près de 4 000 organisations et particuliers ont par- ticipé, à travers des contributions spécifiques très détaillées, lettres ouvertes, pétitions et cyberactions. Le bilan résumé de cette phase a été rendu public le 8 juin 2021 dans un rapport préliminaire. La phase II de l’étude s’étalera jusqu’à la parution de l’étude complète, début 2022. Conformément à l’engagement de RTE, les principaux résultats en sont rendus publics le 25 octobre 2021 afin de pou- voir éclairer le débat public. 2019 2020 2021 2022 Phase I : cadrage de l’étude et caractérisation des scénarios Phase II : simulations, analyses et publication des résultats Depuis mi-2019 Cadrage des scénarios de production et consommation Concertation sur les objectifs, les hypothèses et les scénarios (6 réunions plénières, plus de 30 GT) 27 janvier 2021 Publication du rapport RTE-AIE sur la faisabilité technique d’un système à haute proportion en EnR Lancement de la consultation publique sur les scénarios 8 juin 2021 Synthèse des enseignements de la consultation publique et finalisation de la phase de cadrage Premier trimestre 2022 Publication des analyses approfondies de l’étude Futurs énergétiques 2050 25 octobre 2021 Publication des principaux résultats de l’étude Futurs énergétiques 2050 Prolongements éventuels sur certains thèmes clés pour le débat public Environnemental •  Empreinte carbone le long de la trajectoire, en intégrant le cycle de vie des matériels •  « Bilan matières » pour chaque scénario (en lien avec les enjeux de criticité) •  Occupation des sols (réseau + production) •  Volume de déchets et polluants 3 Technique •  Description complète du système (production – réseau – consommation), en énergie et en puissance, en 2030, 40, 50, 60 •  Projections avec les scénarios RCP 4.5 et 8.5 du GIEC et analyse de résilience avec stress-tests climatiques (canicule – sécheresse – grand froid – absence de vent en Europe continentale) 1 Économique •  Coût complet pour la collectivité •  Analyses de sensibilité aux différents paramètres, notamment le coût du capital •  Volet spécifique sur la faculté de chaque scénario à intégrer des perspectives de relocalisation/ réindustrialisation 2 Sociétal •  Problématisation des implications sur les modes de vie et conditions de validité des scénarios (télétravail vs mobilité, consommation d’électricité, niveau de sobriété souhaité vs requis, niveau de flexibilité des usages) Les Futurs énergétiques 2050 ne se prononcent pas sur la désirabilité de ces dimensions 4 6 LES ENSEIGNEMENTS DES FUTURS ÉNERGÉTIQUES 2050 Problématique générale : sortir des énergies fossiles CONSOMMATION 1 Agir sur la consommation grâce à l’efficacité énergétique, voire la sobriété est indispensable pour atteindre les objectifs climatiques 2 La consommation d’énergie va baisser mais celle d’électricité va augmenter pour se substituer aux énergies fossiles 3 Accélérer la réindustrialisation du pays, en électrifiant les procédés, augmente la consommation d’électricité mais réduit l’empreinte carbone de la France TRANSFORMATION DU MIX 4 Atteindre la neutralité carbone en 2050 est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables 5 Se passer de nouveaux réacteurs nucléaires implique des rythmes de développement des énergies renouvelables plus rapides que ceux des pays européens les plus dynamiques ÉCONOMIE 6 Construire de nouveaux réacteurs nucléaires est pertinent du point de vue économique, a fortiori quand cela permet de conserver un parc d’une quarantaine de GW en 2050 (nucléaire existant et nouveau nucléaire) 7 Les énergies renouvelables électriques sont devenues des solutions compétitives. Cela est d’autant plus marqué dans le cas de grands parcs solaires et éoliens à terre et en mer 8 Les moyens de pilotage dont le système a besoin pour garantir la sécurité d’approvisionnement sont très différents selon les scénarios. Il existe un intérêt économique à accroître le pilotage de la consommation, à développer des interconnexions et le stockage hydraulique, ainsi qu’à installer des batteries pour accompagner le solaire. Au-delà, le besoin de construire de nouvelles centrales thermiques assises sur des stocks de gaz décarbonés (dont l’hydrogène) est important si la relance du nucléaire est minimale et il devient massif – donc coûteux – si l’on tend vers 100% renouvelable 9 Dans tous les scénarios, les réseaux électriques doivent être rapidement redimensionnés pour rendre possible la transition énergétique 7 FUTURS ÉNERGÉTIQUES 2050 l PRINCIPAUX RÉSULTATS l OCTOBRE 2021 Résumé exécutif SYSTÈME ET TECHNOLOGIES 10 Créer un « système hydrogène bas-carbone » performant est un atout pour décarboner certains secteurs difficiles à électrifier, et une nécessité dans les scénarios à très fort développement en renouvelables pour stocker uploads/Geographie/ futurs-energetiques-2050-principaux-resultats-0.pdf

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