I. MUMBAI : MODERNITE, INEGALITES A. Une métropole émergente intégrée dans la m

I. MUMBAI : MODERNITE, INEGALITES A. Une métropole émergente intégrée dans la mondialisation 1. La capitale culturelle et économique de l’Inde Mumbai est une mégapole extrêmement peuplée avec 20 millions d’habitants. L’entreprise Tata, qui est une des entreprises indiennes les plus connues à son siège à Mumbai. Mumbai est la capitale financière de l’Inde dont la bourse est l’une des 10 premières du monde. C’est aussi là où sont implantés les studios de Bollywood, qui lui confèrent un rayonnement culturel. Document 1 : Tata, conglomérat indien prestigieux et tout terrain Fondé par l'industriel parsi Jamsetji Tata en 1868, sous le règne colonial britannique, ce conglomérat familial tentaculaire est probablement le plus connu du pays, présent du sel à l'acier, actif dans plus de cent pays et pesant plus de cent milliards de dollars en Bourse. (…) Peu de secteurs ont échappé à son appétit, le groupe intervenant dans les produits de base, du sel au thé, mais aussi dans les montres, les voitures de luxe ou les hôtels cinq étoiles. Tata Sons est la maison-mère de Tata Group. Parmi ses sociétés les plus emblématiques, Tata Motors, premier constructeur automobile indien, également propriétaire du britannique Jaguar Land Rover, le géant de la sous-traitance informatique Tata Consultancy Services, ou encore Tata Steel (acier), Tata Global beverages (agro-alimentaire) et Tata Chemicals (chimie). Le groupe est aussi présent dans les télécoms via sa société Tata Téléservices, tandis que sa chaîne d'hôtels gère le palace Taj Mahal de Bombay et d'autres établissements prestigieux. Source : https://www.lepoint.fr/automobile/actualites/tata-conglomerat-indien-prestigieux-et- tout-terrain-25-10-2016-2078475_683.php Document 2 : Le phénomène Bollywood Bollywood est le terme informel utilisé en hindi pour désigner l'industrie cinématographique basée à Mumbai. Le mot lui-même Bollywood est un mélange des mots Bombay (l'ancien nom de Mumbai) et Hollywood (le centre de l'industrie cinématographique américaine). Ce terme est souvent employé à tort pour désigner l'ensemble du cinéma indien, mais il est en fait seulement une partie d'une industrie cinématographique indienne beaucoup plus grande. Le cinéma Bollywood a commencé dans les années 1930 et on peut encore trouver une partie du charme de l'âge d'or d'Hollywood (et son genre musical) dans les films d'aujourd'hui. Source : https://lepetitjournal.com/bombay/comprendre-inde/le-phenomene-bollywood- 249595 2. Une interface entre l’Inde et le reste du monde Mumbai dispose d’un réseau de communication complet : aéroport, train, port. On peut considérer la ville comme la porte d’entrée du sous-continent indien. Document 3 : Transports et déplacements Mumbai Le dimanche, le trafic des voitures particulières est divisé par 3. Donc moins de pollution et de klaxons. C’est le meilleur jour pour profiter de la ville et flâner. (…) Pour vous rendre d’un bout à l’autre de la partie sud de la ville, par exemple de Collaba à Malabar Hill, le bus est intéressant, sauf aux heures de pointe. Pour aller plus loin du centre, utiliser les trains de banlieue au départ de Church gâte Station. (…) Pour l’instant, une ligne de métro est en fonctionnement, qui dessert d’ouest en est (Versova-Andheri-Ghatkopar) les banlieues nord de Bombay. Pour circuler du nord au sud de la ville, il faut donc emprunter le bon vieux réseau de trains urbains. Un peu complexe de prime abord, hyper bondé, mais fonctionne parfaitement et régulièrement. Source : https://www.routard.com/guide/mumbai/4373/transports_et_deplacements.html 3. Une ville mondiale de deuxième rang C’est une ville mondiale de même niveau que Moscou ou São Paulo. Ce qui lui manque pour être une véritable ville mondiale ce sont des activités importantes en recherche et développement, qui sont encore insuffisantes. Mumbai connaît aussi des problèmes d’économie informelle et de sous-traitance qui font qu’elle reste une métropole du Sud. B. Étalement et polycentrisme 1. Une forte croissance La ville connaît une très forte croissance : 20 millions d’habitants. C’est une métropole attractive qui attire les migrants du reste du continent indien. Document 4 : Evolution de la croissance démographique en Inde 2. Un étalement spatial Il y a un étalement de la ville vers le nord, depuis son centre qui est plutôt au Sud. Et la création de nouveaux espaces, nouveaux quartiers comme Navi Mumbai. 3. Une fragmentation spatiale Il existe une ségrégation socio-spatiale entre les quartiers d’affaire, ceux favorisés et aisés du littoral et ceux défavorisés vers l’intérieur des terres : les slums (les bidonvilles). C. Des problèmes sociaux et environnementaux 1. Persistance de la pauvreté La persistance de la pauvreté est caractéristique des métropoles du Sud, en particulier de Mumbai. Par exemple avec le bidonville de Dharavi, véritable ville dans la ville où l’économie informelle est très importante et contribue tout de même au PUB (Produit Urbain Brut) de la ville. Document 5 : Dharavi, un bidonville hors du commun Parmi cette multitude de bidonvilles, celui de Dharavi est réputé pour être l’un des plus grands d’Asie mais c’est surtout l’un des plus anciens. Les habitants originels de Dharavi étaient les Koli, une communauté de pêcheurs dont la présence est attestée depuis plusieurs siècles dans la crique de Mahim, le long de la rivière Mithi située à la limite nord de Dharavi. (…) Aujourd’hui, Dharavi occupe une superficie de plus de 200 hectares. La population officielle est d’environ 600.000 personnes (recensement 2001) mais les estimations faites par des organisations ou chercheurs travaillant sur Dharavi l’évaluent à au moins un million d’individus, soit près de 100.000 familles, avec une densité de population moyenne de 17.000 habitants par km² et une latrine pour 1.440 personnes. Source : http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-7800.html 2. Des problèmes d’infrastructures Il existe des problèmes d’infrastructures, de transport et aussi des problèmes d’accès à l’eau potable qui sont très préoccupants et qui s’aggravent avec la croissance démographique que connaît Mumbai. C. Des problèmes environnementaux L’intensité des déplacements et des transports provoquent de la pollution. Il y a aussi le problème du grignotage du parc national Sanjay Gandhi au nord de la ville par l’habitat informel, ce qui est un problème typique des métropoles du Sud. II. L’ASIE DU SUD ET DE L’EST : LES DEFIS DE LA POPULATION ET DE LA CROISSANCE A. Une croissance démographique inégale en Asie : 1. Une croissance démographique variable en Asie : ▪ En Asie du Sud et de l’Est, la croissance démographique est très variable d’un espace à l’autre. Il faut, en réalité, distinguer deux situations qui correspondent à deux aires géographiques différentes : d’abord, celle de la « riche » Asie de l’Est, où le nombre de naissances par femme baisse fortement (Japon) ; ensuite, celle de la « pauvre » Asie du Sud, où le nombre de naissances par femme baisse également, mais plus faiblement (Inde). Dans les deux aires asiatiques, néanmoins, la transition démographique, c’est- à-dire la réduction du nombre des naissances, est partout à l’œuvre, fortement à l’Est, plus faiblement au Sud. De fait, selon les prévisions de l’ONU, la croissance démographique de la région devrait rester soutenue jusque vers 2030, avant que ne s’amorce un lent déclin à partir des années 2050. Ainsi, en Asie de l’Est, qui a précocement entamé sa transition démographique, la fécondité moyenne est inférieure à la moyenne mondiale (1,8 contre 2,5). ▪ En Asie du Sud, en revanche, l’indice de fécondité est supérieur à la moyenne mondiale (2,7). Le maintien d’une forte fécondité dans certains pays pauvres d’Asie du Sud (5,3/Afghanistan) contraste donc avec les pays riches d’Asie de l’Est ayant achevé leur transition démographique (0,8/Singapour). Voilà pourquoi, dans l’avenir, une grande part de la croissance démographique émanera de l’Asie du Sud. A l’inverse, dans la plupart des pays d’Asie de l’Est, où le taux de fécondité est parfois extrêmement bas, le déclin démographique approche à grands pas, lorsqu’il n’est pas déjà une réalité comme au Japon (1,2), d’ores et déjà confronté à une baisse du nombre de ses habitants (126 millions en 2017 contre 128 millions en 2010). Il n’en reste pas moins que, pour l’heure, l’Asie de l’Est, avec la Chine, et l’Asie du Sud, avec l’Inde, abritent les deux pays les plus peuplés de la planète. La Chine et l’Inde, avec respectivement 1,3 et 1,2 milliard d’habitants, représentent à eux seuls 33% de la population mondiale. En Chine, la fécondité est désormais basse (1,5), au prix d’une politique autoritaire de contrôle des naissances, qui a culminé avec la règle de l’enfant unique à partir de 1979. L’Inde, qui n’a pas eu recours à des politiques coercitives comme la Chine, mais qui a au contraire mis l’accent sur l’éducation des familles en général et des femmes en particulier (planning familial), est dans une position moyenne, avec 2,7 enfants par femme ; elle gagne 19 millions d’habitants chaque année, ce qui devrait lui valoir de devenir le pays le plus peuplé de la planète vers 2035, en raison d’un accroissement naturel plus fort que celui de la Chine (1,5% contre 0,5%). Cette croissance démographique, en un temps où la mondialisation est centrée sur les villes, a une conséquence directe : l’exode rural massif, dont l’Asie du Sud et de l’Est est actuellement le théâtre. 2. Une croissance urbaine forte dans le continent asiatique ▪ En Asie du Sud et de l’Est, la croissance urbaine est forte dans tous les uploads/Geographie/ geographie-l-x27-asie-du-sud-et-de-l-x27-est-les-enjeux-de-la-croissance.pdf

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