Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Grande Kabylie : légen

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Grande Kabylie : légendes et souvenirs / C. Fabre ; illustrations de MM. Armand et Assézat de Bouteyre Fabre, Césaire-Antoine. Auteur du texte. Grande Kabylie : légendes et souvenirs / C. Fabre ; illustrations de MM. Armand et Assézat de Bouteyre. 1901. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisationcommerciale@bnf.fr. C. FABRE GRANDE KABYLIE LEGENDES ET SOUVENIRS PARIS LlHRAllUE Ll'iON VAN 1ER, ÉDITEUR 19. Quai Saint-Michel- 10 1901 C.w FABRE GRANDE KABYLIE ,LEGENDES ET SOUVENIRS PARIS LlBItAIRI;E LÉON VANIER, ÉDITEUR 19, Quai Saint-Michel, 19 1901 GRANDE KABYLIE GRANDE KABYLIE C. FABRË MàNDE KABYLIE LEGENDES ET SOUVENIRS ILLUSTRATIONS DE i CDCD. ftrmand et £[ssézat de XJouteyre PARIS LIBRAIRIE LÉON VANIER,' ÉDITEUR 19, Quai,Saint-Michel,.19 :, , . 1.901 ;:vs PIC DU DJGSÏITRA. Vessin.deM. Assézatde Bouteyre. PREMIÈRE PARTIE SIMPLES TABLES Prétendre faire connaître la Kabylie serait aujourd'hui aussi ridicule que de prétendre faire connaître un départe- ment français. Les cartes du paysfont partie des collections ordinaires des Ministères delà Guerre et de l'Intérieur. Un chemin de fer conduitau coeur de la contrée, et Ton se rend en un jour des douars les plus éloignés à Alger. La coloni- sation a pris possession des plaines, des vallées, des points importants de la côte et même de quelques sommets où elle s'est installée autour des bordjs dont la conquête avait de- mandé l'érection sur les points stratégiques. Quinze mille Européens se sont ainsi répandus dans de gros bourgs comme Tizi-Ouzou ou Dellys, ou dans vingt-cinq villages gracieux, presque tous prospères et pleins de vie, reliés entre eux par des routes superbes, dont quelques-unessont des merveilles d'audace. Les vins, le bétail, les lièges, les charbons, les peaux, les huiles de la Kabylie passent la Méditerranée. • Fort-National et le Djurjura sont connus des touristes aussi bien que la Suisse et les Alpes. Au pointde vue admi- nistratif, jamais aucun coin de la terre de France n'a été étudié par autant d'hommes d'Etat ou de comités parlemen- taires que la vieille terre kabyle, si neuve pour eux. Dellys GRANDE KABYLIE et Fort-National ont eu leurs généraux ; les grands gouver- neurs de l'Algérie ont tous pris curieusement contact avec les laborieux montagnards dont les impôts de guerre n'ont entamé ni la fierté, ni la richesse. L'étude des institutions démocratiques de ces montagnards a fait la joie de nos tri- buns les plus fougueux ,et de nos socialistes les plus har- dis. Enfin, depuis plus de dix ans, une véritable frénésie humanitaire s'est emparée des pouvoirs publics en faveur de l'instruction des Kabyles. Un immense réseau d'écoles couvre le pays. Ces écoles excitent l'enthousiasme de leurs fondateurs, et toute une littérature pédagogique, élo- quente, passionnée, débordante de foi d'orgueil, a été pro- voquée par les succès de l'oeuvre. MM. Ferry, Paul Berl, Berthelot, Buisson, Rambaud, Burdeau, Combes, Bourgeois ont consacré à l'aptitude du jeune Kabyle à s'assimiler notre enseignementdes pages pleines de sève, parfois mar- quées par une profonde sagacité d'observation, parfois naï- ves, mais toujours empreintes d'un amour enthousiaste pour un vaincu à qui l'on semble vouloir demanderle pais- don d'une" victoire pourtant chèrement achetée. Il n'est venu à l'esprit d'aucun de ces hommes que l'amour et le respect du vaincu doivent avoir des limites, qu'il ne faut pas trop s'humilier devantlui et ne pas lui lais- ser croire qu'il nous aurait, à son tour, vaincusnous-mêmes. Non ! on le flatte, on le gâte, on le comble de bienfaits, sans se demander s'il sait les apprécier et en profiter : pour lui, la justice a des trésors d'indulgence et de tendresse ; sa sécurité ne paraît jamais assez, bien assurée, sa religion assez libre. Les programmes d'enseignementqu'on lui fait parcourir sont plus élevés que ceux de nos écoles de France. On ne craint pas de lui faire glorifier Yercingétorix, Jeanne d'Arc et tous nos héros militaires. Des écoles manuelles l'initientà nos métiers et prétendent perfectionnerles siens. D'ailleurs, les produits de son industrie jouissent d'une SIMPLES FABLES 3 faveur spéciale, sont pieusementrecommandéset vont orner toutes nos expositions. Dans le champ de l'enseignement, l'Etat a été devancé par le Cardinal Lavigerie, ce grand ami des indigènes. Les écoles des Pères Blancs sont réellement somptueuses et. cachent d'admirables dévouements. En vain, l'Université, parfoisétroite d'esprit et toujours jalouse, a-t-elle vu en eux des ennemis. L'anticléricalisme n'est décidément pas un article d'exportation, et les pouvoirs politiques ont été tout , aussi tendres pour les Pères Blancs que pour les maîtres;, laïques. Il est à remarquer que des Religieuses ont seules réussi à attirer des jeunes filles indigènes dans les écoles. Et, malgré cela, l'âme Kabyle semble être restée fermée à ses bienfaiteurs ! Est-ce parce que les nécessités de l'action n'ont pas permis de la pénétrer,ou parce qu'il manque, entre le Kabyle et nous, un moyen infime de communication et d'épanchemenl,? 11 est nécessaire, pour expliqxier le Tait, de tenir compte des deux raisons. Le colon européen, sur la terre algérienne, est avide de travail, montre une activité intelligente de tous les instants, est vraiment admirable dans la transformation de cette terre dont il obtient de splendides richesses. Mais il n'est pas contemplatif; il est encore trop souvent, par nécessité, l'ennemi de l'indigène ; il s'en sert pour ses travaux, le traite avec justice, accroît son bien-être, mais n'entre pas dans le secret de sa vie et et de ses préoccupationsintimes. D'ailleurs, il ne perdjamais de vue les agitations politiques de la métropole, y prend part lui-même et transporte en Afrique nos luttes les plus ardentes, avec toutes leurs passions. Comment anrait-il le temps d'étudier le vaincu? L'administration est dans des conditions analogues ; elle est instable comme la politique, incapable de recueillement, et n'a pas été servie, sous le régime civil, par des agents bien distingués. Le régime militaire aurait, sans doute, tenté l'oeuvre. Le livré le plus sérieux qu'on ait écrit sur la A- GRANDE KABYLIE Kabylie est du général Hanoteaux. Mais ce régime disparut aussitôt que l'oeuvre delà conquêtefut définitivementassise et que les plaies de l'insurrection de 1871 furent fermées. Fallait-il attendre quelque chose de l'Université, qui a compté tant d'arabophiles convaincus et courageux ?.. L'en- seignement supérieur n'existe sérieusement que depuis peu d'années à Alger et semble avoir trop gardé le souci des études générales, au détriment de celui des études locales. Ses efforts se sont, portés surtout, en ce qui concerne l'Algé- rie, sur la géographie et, l'histoire ; mais il étudie l'histoire ancienne, interroge les ruines romaines ou byzantines. Parfois il se hasarde"sur le terrain des études diplomatiques pour la période contemporaine, et c'est tout. Le regretté Masqueray avait courageusement,et non sans succès, tenté d'étudier l'indigène lui-même à son foyer ou sous la tente. Mais il est mort jeune et toute sou activité s'était tournée vers le Sahara. Quant aux professeurs de l'enseignement secondaire, ils vivent exclusivement avec les européens, à Alger ou dans les villes, n'apprennent ni la langue arabe, ni les dialectes berbères et passent sur la terre algérienne comme uploads/Geographie/ grande-kabylie-legendes-et-souvenirs-fabre-cesaire-1901.pdf

  • 32
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager