B É T O N solutions solutions SB-OA 2010-4 C O N S T R U C T I O N M O D E R N
B É T O N solutions solutions SB-OA 2010-4 C O N S T R U C T I O N M O D E R N E • 1 >>> LES NOUVEAUX TEXTES NORMATIFS RELATIFS AUX OUVRAGES EN BÉTON PRENNENT EN COMPTE LA DURABILITÉ, EN S’APPUYANT SUR LA NOTION DE CLASSE D’EXPOSITION. CES CLASSES TRADUISENT LES ACTIONS DUES À L’ENVIRONNEMENT AUXQUELLES LE BÉTON ET LES ARMATURES DE L’OUVRAGE OU DE CHAQUE PARTIE D’OUVRAGE VONT ÊTRE EXPOSÉS PENDANT LA DURÉE DE SERVICE DE LA STRUCTURE. LES CLASSES D’EXPOSITION PERMETTENT AINSI D’OPTIMISER LA FORMULATION DES BÉTONS ET LA CONCEPTION DES OUVRAGES EN VUE DE LEUR DURABILITÉ. Guide pour le choix des classes d’exposition des ouvrages divers de Génie Civil En mer ou à moins de 100 m de la côte p.03 Littoral à moins de 1 km de la côte p.04 Gel faible ou modéré p.05 Gel sévère p.06 solutions béton 2 D epuis le 1er avril 2010, les Eurocodes s’imposent comme normes pour les calculs des structures, et en particulier pour les structures en béton. Ces normes de conception sont constituées du texte de la norme européenne et de l’Annexe Nationale correspondante, pour son application en France. Elles sont cohérentes avec l’application de la norme NF EN-206-1. Pour assurer une durabilité satisfaisante des construc- tions, c’est aux maîtres d’ouvrage et à leurs maîtres d’œuvre de définir, dès le stade de conception, outre la durée d’utilisation de projet en cohérence avec les dispositions de la norme NF EN 1990, les classes d’ex- position traduisant les attaques et risques de corrosion que subiront chaque partie d’ouvrage au cours de la durée d’utilisation de l’ouvrage. Le présent document résulte du travail du groupe créé au sein de l’École Française du Béton afin de réaliser un guide pour aider les rédacteurs de cahiers des charges à choisir les classes d’exposition pour différentes caté- gories d’ouvrages ou de constructions. Ouvrages visés Les ouvrages de génie civil visés par les tableaux ci- après comprennent notamment les murs et ouvrages de soutènement, les ouvrages hydrauliques, les ouvrages de production d’énergie, et les silos et réservoirs. Les fondations de ces ouvrages peuvent notamment être constituées de pieux, de micro-pieux, de barrettes, de puits,de parois moulées ou de radiers. La description des ouvrages ou parties d’ouvrage uti- lisée dans les tableaux ci-après ne préjuge pas de leur mode de réalisation (coulé en place ou préfabriqué). Mode d’emploi des tableaux L’aide au choix des classes d’exposition est déclinée,pour les classes d’exposition liées aux risques de carbonata- tion, agression par les chlorures, gel-dégel et attaques chimiques, en quatre tableaux 1 à 4 ci-après portant en lignes les parties d’ouvrages, et en colonnes les risques considérés,avec pour certains risques différents niveaux de sévérité correspondant à des sous-colonnes. Les parties d’ouvrages peuvent concerner non seulement des éléments ayant une cohérence constructive, mais très exposées aux projections de sels de déverglaçage, selon la fréquence du salage. Quelle que soit la fré- quence de salage des routes et la zone géographique, certaines parties d’ouvrages peuvent ne pas être expo- sées aux effets du salage, on considèrera alors pour ces parties d’ouvrages la colonne “salage peu fréquent”. Par ailleurs, indépendamment du salage induit par l’ex- ploitation routière,le risque de corrosion provoquée par les chlorures autres que ceux provenant de l’eau de mer peut également, particulièrement pour les ouvrages visés par les présents tableaux, être induit par la desti- nation de ces ouvrages et leur exploitation : rétention de liquides chlorés,nettoyage avec javellisation,contact avec des sels chlorurés,etc. Précision importante Dans tous les tableaux qui suivent les classes indi- quées ne tiennent pas compte des défauts d’entretien quelquefois constatés. Il est rappelé notamment que l’évacuation des eaux doit être bien conçue et entrete- nue durant toute la durée d’utilisation de l’ouvrage, et que le défaut d’entretien ne doit pas être pris en compte à la conception, par exemple en surclassant le niveau d’agressivité de l’environnement. Attaque chimique par l’eau de mer En France, pour éviter l’attaque chimique du matériau béton dans le cas particulier de l’exposition à l’eau de mer, il est admis par le fascicule FDP 18-011, appelé par la norme NF EN 206-1,d’appliquer les prescriptions de composition de la classe XS1 (parties exposées à l’air véhiculant du sel marin et, par interprétation de la norme, à l’infiltration des chlorures marins pour les par- ties enterrées), XS2 (béton immergé en permanence) ou XS3 (béton en zone de marnage et d’exposition aux embruns) des tableaux NAF 1 ou NAF 2 de la norme NF EN 206-1,que l’élément de béton soit armé ou non, et non les prescriptions de composition de la classe XA3 qui résulteraient de l’application du tableau 2 de la norme NF EN 206-1. Pour le cas d’ouvrages au contact d’eau de mer polluée ou mélangée à d’autres eaux de surface, par exemple, une analyse est à effectuer au cas par cas vis-à-vis des attaques chimiques possibles. ❚ également des parois et parties de parement cohérentes en termes d’exposition aux agressions extérieures. Ces tableaux correspondent à quatre zones d’environne- ment (liées notamment à la localisation géographique de l’ouvrage) exclusives pour la France métropolitaine et la plupart des D.O.M. / T.O.M. La définition de ces zones fait référence en particulier à la clause 4.2 (2) de l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1, en termes de distance à la côte et de sévérité du gel. Pour les quelques territoires soumis à la fois à un envi- ronnement maritime et au gel sévère il convient d’utiliser les indications des tableaux 1 ou 2 liés à l’environne- ment maritime pour les classes d’exposition XC et XS, et celles du tableau 4 lié à l’environnement en zone de gel sévère pour les autres classes,notamment XD et XF. Dans l’aide au choix des classes d’exposition vis-à-vis du gel (XF), il est tenu compte des interprétations actualisées de la norme NF EN 206-1 en cours d’har- monisation avec les autres textes. La profondeur des parties enterrées concernées par le gel est à étudier spécifiquement en cas de gel sévère. Note : Dans ces tableaux le tiret “-” indique que l’agression en question n’est pas à prendre en compte pour la partie d’ouvrage considérée. Salage et exposition aux chlorures autres que marins En application de la clause 4.2 (2) de l’annexe nationale de la norme NF EN 1992-1-1 (notes 4 et 6) le choix de la classe XD1, XD2 ou XD3 se réfère non seulement à l’effet aggravant des cycles d’humidification / séchage, selon les indications du tableau 4.1 de la norme NF EN 1992-1-1,mais également à la fréquence de salage des chaussées voisines des ouvrages, voire au salage des ouvrages eux-mêmes. Le salage est con- sidéré comme “peu fréquent” lorsque la moyenne annuelle du nombre de jours de salage estimée sur les 10 dernières années est inférieure à 10,“très fréquent” lorsqu’elle est supérieure ou égale à 30, et “fréquent” entre ces deux cas. Par analogie avec les dispositions issues de l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-2 les parties extérieures d’ouvrages situées à moins de 6 m (horizontalement ou verticalement) d’une chaussée salée peuvent être considérées comme exposées ou Des classes d’exposition conformes à l’Eurocode et à la norme Béton NF EN 206-1 solutions béton 3 Parties ou parois immergées ou en contact durable avec de l’eau de mer ou saumâtre Parties ou parois immergées ou en contact durable avec de l’eau douce Parties ou parois immergées ou en contact durable avec d’autres liquides Parties ou parois en zone de marnage, ou exposées à des écoulements d’eau de mer ou saumâtre ** Parties ou parois extérieures en contact variable ou exposées à des écoulements d’eau douce ** Parties ou parois extérieures en contact variable ou exposées à des écoulements d’autres liquides ** Parties ou parois intérieures en contact variable ou exposées à des écoulements d’eau de mer ou saumâtre ** Parties ou parois intérieures en contact variable ou exposées à des écoulements d’eau douce ** Parties ou parois intérieures en contact variable ou exposées à des écoulements d’autres liquides ** Parties ou parois enterrées ou en contact avec le sol Parties ou parois à l’air libre,exposées aux intempéries Parties ou parois à l’air libre,protégées des intempéries Parties ou parois intérieures, protégées des intempéries et des condensations Parties ou parois intérieures humides avec risque de condensations Regards et boîtes de branchement ou d’inspection coulés en place Caniveaux hydrauliques coulés en place Fondations de tous types, parties entièrement immergées en eau de mer ou saumâtre Fondations de tous types,parties entièrement immergées en eau douce Fondations de tous types, parties en zone de marnage (eau de mer ou saumâtre) ** Fondations de tous types,parties en zone de marnage (eau douce) ** Fondations de tous types,parties enterrées ou faces en contact avec le sol Fondations de tous types,parties aériennes Tableau 1 - Ouvrages de génie civil situés en mer,ou à moins de 100 m de la côte (ou jusqu’à 500 m de la côte, suivant la topographie particulière,lorsque les parties aériennes sont soumises à un risque d’exposition aux embruns) salage uploads/Geographie/ guide-choix-classes-exposition-beton.pdf
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- Publié le Apv 12, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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