Je m’installe en maraîchage biologique en région Centre-Val de Loire sommaire a

Je m’installe en maraîchage biologique en région Centre-Val de Loire sommaire avec le soutien financier de Les questions à se poser Les formations et expériences Les moyens humains Les moyens financiers et les princi- pales démarches administratives • L’étude économique prévisionnelle • Le financement de votre projet • Les principales démarches administratives • Les assurances • Taxes et cotisations affectées à la production légumière La commercialisation • L’étude de marché • Les circuits de commercialisation en région Centre-Val de Loire • Choix du système de production Les moyens de productions • Le choix de la parcelle • L’aménagement de la parcelle • L’aménagement du bâtiment/ locaux de stockage • Le choix du matériel Les aspects techniques de la production • Le choix des cultures, assolement et rotation • La gestion de la fertilisation • La maîtrise des maladies et ravageurs • Le choix des semences et variétés Organisation du travail et gestion de son entreprise Liste des annexes disponibles Guide à destination des porteurs de projets à l’installation et à la conversion en maraîchage biologique en région Centre-Val de Loire. Vous avez sollicité un interlocuteur du réseau de l’agriculture biologique de la région Centre-Val de Loire pour vous accompa- gner dans votre projet d’installation en maraîchage biologique. Produire des légumes nécessite de nombreuses connaissances et des compétences diversifiées pour assurer la réussite écono- mique et humaine de votre projet. Même si la surface nécessaire pour démarrer votre activité maraîchère est petite, cela ne signi- fie pas que les moyens humains, financiers et matériels le sont aussi. Un projet d’installation doit être réfléchi et demande un grand investissement personnel. Dans ce guide, vous trouverez les informations nécessaires à votre installation, aussi bien sur les aspects réglementaires, tech- niques, commerciaux (prix indicatifs, circuits…) que sur des in- formations sur les moyens financiers à mettre en œuvre et les démarches administratives à respecter. Vous disposerez ainsi des éléments-clés de réussite d’une instal- lation en maraîchage biologique pour concrétiser votre projet. Pensez aussi au réseau des maraîchers biologiques : le partage de leurs acquis et de leur expérience vous permettront d’évaluer la faisabilité de votre projet puis ils vous aideront à développer votre activité et à maintenir une dynamique intéressante au sein de la filière. p.2 p.4 p.6 p.9 p.9 p.10 p.13 p.14 p.18 p.14 p.13 p.24 p.26 p.28 p.30 p.34 p.36 p.37 p.38 p.39 p.40 Je m’installe en maraîchage biologique en région Centre-Val de Loire - 2 Le projet Choix de vie Motivation Objectifs Atouts du métiers Les qualités Capacités mentales Capacités physiques Qualités relationnelles pour la commercialisation et le management Savoirs Savoir-faire / expérience et mode d’acquisition Connaissance Formation Les moyens Fonciers Techniques (matériel, bâtiment) Financiers Humains L’environnement économique et social Réseaux Commercialisation Approvisionnement Administration Les étapes de l'installation Les questions à se poser Je m’installe en maraîchage biologique en région Centre-Val de Loire - 3 Les étapes de l'installation Un parcours à l’installation atypique dans le Loir-et-Cher Jeune trentenaire, Alexandre de la Crompe s’est lancé dans le maraîchage biologique après un parcours aty- pique. Aujourd’hui, il cultive ses légumes sur une vaste parcelle louée à un membre de sa famille. Originaire de la région Ile-de-France, Alexandre de la Crompe s’est officiellement lancé dans le maraîchage biologique le 16 février 2010. Travaillant seul, le jeune homme loue à Jean-Luc Jalles, un oncle céréalier, la parcelle qu’il cultive au lieu-dit Rangy, à Saint-Lubin-en-Vergonnois. Venue du Loiret, Lucie, sa jeune épouse, est aide- soignante à la maison de retraite de Blois. « Après mon Bac, j’ai suivi des études de droit avec comme ambition de devenir notaire, relate le chaleureux et énergique maraîcher. Puis, durant deux ans, j’ai été clerc de notaire mais mon employeur m’a vacciné du métier. J’ai alors cherché à me réorienter professionnellement. » Sensibilisé à l’écologie depuis son enfance et attiré par la culture de légumes, Alexandre décide de pré- parer un BPREA en maraîchage biologique au CFPPA de Bougainville (Seine-et-Marne). Durant cette for- mation, il effectue environ vingt semaines de stage à la Ferme des Tourelles de Boissy-sous-Saint-Yon (Es- sonne). Disposant de huit hectares de fruits et de légumes et d’une épicerie bio, cette ferme est conduite par Jérome Leduc et Laurent Marbot. En juillet 2008, son BPREA en poche, Alexandre est embauché par Jérome Leduc. « Dans mon rapport de stage, j’avais justement réalisé une étude détaillée portant sur ma possible embauche par cette exploitation. » Une Amap locale assurant un débouché suffisant et fiable Son stage et son salariat dans une exploitation maraîchère biologique vont permettre au jeune homme de participer à deux saisons de culture. Courant 2009, il loue à son oncle du Loir-et-Cher une parcelle de 3 hectares et quitte son employeur. « Lorsque j’ai signé mon contrat, j’avais bien prévenu mes employeurs de mon projet d’installation. Le moment venu, je me suis tourné vers le Point Accueil Installation de l’ADASEA du Loir-et-Cher, dans le but d’établir mon budget prévisionnel, tout en effectuant les démarches nécessaires à l’obtention de la D.J.A et des prêts bonifiés pour l’achat de matériel. » Afin d’écouler sa future produc- tion, Alexandre s’investit dans la création de l’Amap Terre de Cisses, avec d’autres agriculteurs bio ou non, l’ADDEAR du Loir-et-Cher et des consommateurs. L’hiver 2010, il érige une multichapelle et réalise ses premiers semis. « Ma parcelle ne disposant pas de point d’eau, j’ai fait appel à un sourcier et à un foreur pour la mise en place d’un forage. » Désormais sur de bons rails, le maraîcher cultive 80 variétés de potagères qu’il vend à 95 % aux amapiens. En 2011, il a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 66 717 €. « Cela me permet de rembourser mes emprunts et dégager un revenu d’environ 1 100 €/mois. » Jean-François Rivière. Chiffres clés • U.T.H. : une personne. • Surface agricole utile (S.A.U.) : 3, 2 hectares. • Cultures maraîchères de plein champ en 2012 : 1, 8 hectares. • Surfaces sous abri : multichapelle 1500 m2, tunnel de stockage 350 m², serre chauffée 40 m². • Variétés légumières et aromatiques cultivées : environ 80. • Investissements réalisés lors de l’installation 101 000 € dont achat de : - tunnels 25 000 € - matériel neuf 32 000 € - matériel d’occasion 18 000 € - matériel d’irrigation enterré et d’aspersion 26 000 € • Apport personnel lors de l’installation : 15 000 € • Dotation aux jeunes agriculteurs : 15 000 € • Coût du forage permettant l’accès à la nappe : 30 000 € Attention, la réglementation est stricte, renseignez-vous auprès de la DDT ou de la Chambre d’agriculture. • Fermage : 500 €/an. • Chiffre d’affaires en 2011 : environ 66 717 €. • Revenu moyen dégagé : 1100 €/mois. Formations et expériences Devenir maraîcher en vente directe, c’est devenir chef d’une entreprise faisant appel à plusieurs métiers : 1- technicien : savoir produire des légumes diversifiés de qualité ; 2- vendeur : savoir mettre en valeur ses légumes, savoir se positionner sur les circuits de commercialisa- tion correspondants à sa localisation géographique et à ses impératifs personnels ; 3- gestionnaire : savoir s’organiser (dans sa production et son travail), savoir gérer des salariés et pouvoir assurer une bonne gestion quoti- dienne de l’entreprise (administra- tive, comptable, etc. ). C’est un métier exigeant à diffé- rents niveaux : 1- diversité des compétences néces- saires ; 2- charge de travail, en moyenne 50 heures / semaine ; 3- pénibilité : un certain nombre de travaux ne sont pas mécanisables ; travail dans des conditions clima- tiques difficiles (chaleur, froid). Il faut donc s’assurer dès le départ d’avoir une bonne santé pour assu- mer la charge et les conditions de travail. L’association avec un autre agriculteur ou la mutualisation de certaines pro- ductions peut être une solution pour diminuer la charge de travail, mais il est indispensable d’établir des règles claires de fonctionnement pour assu- rer la pérennité de la structure. Se former est indispensable pour s’investir dans une activité comme le maraîchage biologique. Des formations spécifiques au ma- raîchage biologique existent : - soit au sein du réseau des Grou- pements d’agriculteurs biologiques (GAB), qui proposent des formations de courte durée (cf. leurs coordon- nées en fin de brochure) ; - soit au sein des CFPPA (Centre de formation professionnelle pour apprentis), des MFR (Maison fami- Ce dispositif est particulièrement adapté aux personnes souhaitant s’installer hors du cadre familial dans des petites fermes multifonction- nelles, en bio, avec commerciali- sation en circuits courts, atelier de transformation à la ferme, accueil à la ferme, ou encore plusieurs ateliers de production, plusieurs associés… Le programme mobilise plusieurs outils : l’accompagnement indivi- duel du porteur de projet, l’orga- nisation de temps d’échanges entre porteurs de projet, une formation modulaire étalée sur plusieurs mois « De l’idée au projet agricole ». Enfin, un sys-tème de tutorat est mis en place, qui permet au porteur de projet d’être accompagné dans sa démarche par un agriculteur expéri- menté. Plus d’informations http://www.agriculturepaysanne.org/ ardearcentre et ardear.centre@yahoo.fr Les Chambres d’agriculture de la région Centre-Val de Loire accom- uploads/Geographie/ guide-installation-maraichage-bio.pdf

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