Futuropa Futuropa Paysage Territoire Nature Culture Patrimoine Être humain Soci

Futuropa Futuropa Paysage Territoire Nature Culture Patrimoine Être humain Société Développement durable Éthique Esthétique Habitant Regard Inspiration Genius loci L’habitat rural vernaculaire, un patrimoine dans notre paysage no 1 / 2008 – Français Revue du Conseil de l’Europe pour une nouvelle vision du paysage et du territoire Futuropa Futuropa Editorial Gabriella Battani-Dragoni ..............................................................................3 Présentation Le patrimoine rural vernaculaire : du passé vers le futur Franco Sangiorgi ..............................................................................................4 L’habitat rural vernaculaire et le paysage en Europe Fermes et paysages néerlandais : l’architecture vernaculaire du « bas pays » Ellen Van Olst ....................................................................6 L’architecture industrielle de la vallée du Llobregat en Espagne : un précieux paysage culturel en transformation Joan Ganyet i Solé .............................8 L’architecture vernaculaire dans « l’ex-République Yougoslave de Macédoine » Victoria Momeva-Altiparmakovska ..............................................................9 Patrimoine rural vernaculaire et société en France Brigitte Sabattini .....10 Les petits monuments sacrés, éléments indispensables du paysage, non seulement en République Slovaque Pavlina Misikova ...............................12 Le paysage rural norvégien et son patrimoine architectural Even Gaukstad ..............................................................................................13 Le patrimoine vernaculaire en Roumanie Gheorghe Patrascu .................14 Architecture vernaculaire rurale du paysage maltais Ernest Vella ...........15 Nouvelles approches des fermes historiques Jeremy Lake ........................16 Croatie : l’exemple du vieux village de Posavski Bregi Silvija Nikšic ´ ........17 Points de vues Ferme et paysage en Allemagne : une nouvelle vie pour les bâtiments ruraux Peter Epinatjeff ..............................................................................................18 Caractéristiques de l’habitat vernaculaire dans la culture russe Marina Kuleshova et Tamara Semenova ..................................................20 Agriculture, terre et identité populaire en Italie Stella Agostini ................22 Le Projet de coopération transnationale du Réseau des paysages fermiers des îles européennes Graham Drucker ......................................................24 Ailleurs dans le monde Infl uences vernaculaires européennes en Argentine Jorge Tomasi ...........25 Paysage rural dans le sud-est du Brésil : la région métropolitaine de Campinas Maria Elena Ferreira Machado ...........................................26 Un exemple d’architecture vernaculaire au Pérou : l’architecture européenne de Lima aux XIXe et XXe siècles Fanny Montesinos Sandoval ................27 Arquitectura Mestiza dans les Philippines espagnoles de l’époque coloniale Vincent Pinpin ...............................................................................................28 Le rôle des organisations internationales UNESCO – L’architecture rurale vernaculaire : un patrimoine méconnu et vulnérable Marielle Richon ....................................................................29 Conseil de l’Europe – Une lecture croisée des Conventions de Grenade et de Florence : une alliance du patrimoine architectural et du paysage Maguelonne Déjeant-Pons ...........................................................................30 ICOMOS – Une Charte de l’architecture vernaculaire Marc de Caraffe ....31 Éditeurs responsables Robert Palmer Directeur de la culture et du patrimoine naturel et culturel du Conseil de l’Europe Daniel Thérond Directeur adjoint de la culture et du patrimoine culturel et naturel du Conseil de l’Europe Directeur de la publication Maguelonne Déjeant-Pons Chef de la Division du patrimoine culturel, du paysage et de l’aménagement du territoire du Conseil de l’Europe avec la collaboration de Alison Carwell, Administratrice, Division du patrimoine culturel, du paysage et de l’aménagement du territoire du Conseil de l’Europe Pascale Doré, Assistante, Division du patrimoine culturel, du paysage et de l’aménagement du territoire du Conseil de l’Europe Conception et rédaction Barbara Howes Sarah Haase Joseph Carew Conseillère spéciale Stella Agostini, Institut d’ingénierie agraire, Université d’études de Milan, Italie Imprimeur Bietlot – Gilly (Belgique) Les textes peuvent être reproduits librement, à condition que toutes les références soient mentionnées et qu’une copie soit envoyée à l’éditeur. Tous droits de reproduction des illustrations sont expressément réservés. Les opinions exprimées dans cette publication n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs et ne refl ètent pas nécessairement les vues du Conseil de l’Europe. © Couverture par Manus Curran (gmoods@eircom.net), Abbaye Saint Coleman, Inishbofi n, Irlande Ce numéro a été imprimé avec le soutien Ce numéro a été imprimé avec le soutien fi nancier du Ministère de l’Education et de fi nancier du Ministère de l’Education et de la Culture de la Hongrie et de l’Offi ce la Culture de la Hongrie et de l’Offi ce fédéral de l’environnement de la Suisse fédéral de l’environnement de la Suisse n o 1 – 2 0 0 8 Marina Kuleshova Habitation vernaculaire au sud de la Russie 3 F u t u r o p a n o 1 / 2 0 0 8 C Dans toute l’Europe, les paysages ruraux sont aimés pour leur beauté et leur diversité, et nombre d’Européens savourent les occasions de séjourner dans des régions plus traditionnelles et préservées que leur cadre de vie habituel. De fait, le monde rural dans son ensemble constitue un élément inestimable de notre patrimoine, et c’est à travers l’architecture vernaculaire que s’incarne et se perpétue l’identité propre à une région. Au-delà de sa valeur esthétique, cette architecture offre un aperçu unique et irremplaçable de certains aspects du patrimoine immatériel : les réponses apportées aux conditions de vie locales, qu’il s’agisse des techniques, des savoir-faire ou des modes d’organisation de la vie sociale. Malgré son immense valeur, le patrimoine rural vernaculaire est menacé sur plusieurs fronts. L’homogénéisation économique, culturelle et architecturale d’un secteur agricole désormais mondialisé est pour beaucoup dans l’évolution actuelle de l’habitat rural. Il est souvent plus commode, à court terme, d’opter pour des solutions modernes et sans caractère plutôt que de rénover des bâtiments endommagés ou d’en construire de nouveau dans le respect des traditions locales. Le dépeuplement des campagnes, lui aussi dû en partie à l’industrialisation de l’agriculture, rend inutiles des bâtiments parfois abandonnés à des habitants qui n’ont pas conscience de leur valeur ou ne s’en préoccupent guère. On comprendra, devant ces deux phénomènes, que la pire des menaces qui pèsent sur cette forme de patrimoine est en fait sa sous- estimation générale. Elle est longtemps restée le « parent pauvre » du patrimoine, peut-être ignorée au profi t de monuments plus prestigieux ou de régions à la beauté particulièrement frappante. Les habitants quant à eux, même s’ils apprécient leur patrimoine bâti, ne le reconnaissent pas toujours à sa juste valeur car il leur est trop familier. Dans ce domaine, la Convention du paysage du Conseil de l’Europe s’avère pionnière en matière de protection du patrimoine : elle souligne l’importance de prendre en compte et de protéger tous les types de paysages. L’habitat rural n’est certainement pas une pièce de musée. Il n’est pas immuable, il n’est pas une curiosité à emballer dans du papier de soie. Pour le préserver, il faut à la fois l’adapter pleinement au quotidien des habitants d’aujourd’hui et conserver les pratiques et les modes de vie locaux. Les bâtiments abandonnés peuvent être réaménagés et trouver une nouvelle vie, en particulier pour exploiter le potentiel économique que représente le tourisme rural. L’architecture vernaculaire, de par sa nature, se compose rarement de sites isolés : il est donc souhaitable de mettre en réseaux les sites ayant des points communs, aidant ainsi à mobiliser les soutiens en faveur de leur préservation. Une telle politique offre en outre l’occasion de mettre en commun les expériences. La présente édition de la revue « Futuropa » du Conseil de l’Europe réunit des articles rédigés par des experts de premier plan, d’Europe et du reste du monde. C’est en attirant l’attention sur cet aspect crucial de notre patrimoine et en encourageant la coopération à tous les niveaux – du local à l’international – que nous réussirons à ne pas perdre ce lien essentiel avec notre passé, mais au contraire à le transmettre, intact et bien vivant, aux générations futures. Gabriella Battaini-Dragoni Directrice Générale de l’Education, de la Culture et du Patrimoine, de la Jeunesse et du Sport du Conseil de l’Europe L’habitat rural vernaculaire, un patrimoine dans notre paysage Service photo du Conseil de l’Europe E d i t o r i a l 4 F u t u r o p a n o 1 / 2 0 0 8 Le patrimoine rural vernaculaire : du passé vers le futur Qu’est-ce que le patrimoine en zone rurale ? Des éléments d’architecture et de paysage tels qu’habitations et unités de production (étables, porcheries, silos ou granges), qui sont nés et ont évolué au fi l du temps jusqu’à ce que la mécanisa- tion, fruit du développement industriel, n’altère de façon irréversible les relations entre les hommes et leur terre et ne fasse diminuer les besoins en main-d’œuvre. Les localités rurales traditionnelles sont la meilleure synthèse de l’aptitude des hommes à modifi er l’environnement à leur avantage le plus rationnellement pos- sible ; c’est de la structure de l’agriculture que naissent les éléments caractéristiques du paysage. Divers facteurs déterminent la forme des bâtiments : limites imposées par les res- sources locales, productivité de la ferme elle-même et constructions exigées par le système de cultures. L’agencement dépend de considérations environne- mentales et sociales, dont le souci de sécurité. Les matériaux, formes et volumes récur- rents, toujours liés aux conditions loca- les, défi nissent des styles d’architecture spécifi ques qui deviennent représentatifs du lieu. S’agissant du climat, la structure cher- che à tirer le meilleur parti possible des conditions atmosphériques locales ; par exemple, les façades orientées au sud sont grandes, avec de larges galeries, tan- dis que les murs orientés au nord sont plus épais. Il n’est pas rare que des fermes construi- tes il y a plus de mille ans aient été réno- vées et adaptées au uploads/Geographie/ habitat-vernaculaire.pdf

  • 30
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager